[Chronique du Renard II] - Chronique du Déchu -
- Exirel
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Deux amies.
Pendant quelques jours, Liselle et Red devaient partager la vie du campement des Gileads et de leurs alliés. Eléria avait d'ailleurs volé au secours de la Balgurienne alors que Carole tentait déjà de la mettre dans une position quelque peu délicate, et lui avait prêté sa tente, qu'elle n'utilisait pas outre mesure.
La De Profundis passait son temps en vadrouille, aller voir à droite et à gauche, solitaire comme à son habitude. Elle cessa de compter le nombre de fois qu'elle aurait pu, dû, voulu, écrire une lettre à son parrain et à son filleul, et se borna à regarder le temps s'écouler, lentement.
Il y avait bien peu de chose pour égailler ses journées... Amaï était distant au possible, comme toujours, et le soir même s'ils passaient du temps autour du même feu, il n'était pas des plus communicant, voire, il restait silencieux toute la nuit. Lui au moins ne semblait pas souffrir de la même manière du temps qui passait.
Un soir qu'elle passait vers sa tente, après avoir profité d'un morbelin pour s'entraîner à tirer à bout portant (chose hautement stupide et dangereuse, et qu'elle appréciait de plus en plus en ce moment), elle revint vers sa tente, pour s'occuper un peu d'elle-même.
Elle ne fut pas surprise d'y retrouver Liselle, bien qu'elle se demanda si sa mine un peu désabusée était due à l'ennui ou à l'anxiété. Il est inutile de préciser ici que les deux femmes trouvèrent opportun de voir en l'autre une partenaire de discussion.
Elles discutèrent tour à tour de Galarion, et de sa douilletterie d'enfance et de son éducation quelque peu imparfaite aux yeux d'Eléria en ce qui concernait les affaires féminines, d'Amaï, et des affres qu'il traversait, et de Liselle.
Il semblait en effet que la Balgurienne était en proie aux aléas de l'amour. Ah... ce vil chenapan, ce coquin, ce subtil, cet étrange, ce déroutant, cet enchanteur, cet Amour toujours aussi dur à appréhender, cause de bien des souffrances, et des milles joies...
Eléria semblait en savoir long sur le sujet, et Liselle fut avide d'en savoir plus, bien qu'elle se demanda un instant quel âge pouvait réellement avoir sa nouvelle amie... Nouvelle amie en effet, car c'est ici qu'elles se lièrent d'amitié. Fraternité féminine peut-être... qui poussa même Eléria à révéler son amour passé pour le frère de la Balgurienne, qui eut l'impression de découvrir son frère à nouveau... Mais amitié encore un peu trop récente pour qu'Eléria aille jusqu'à parler des années où elle avait acquis apparemment si durement son expérience...
Assassin avait été si longtemps au coté de Liselle, et il l'avait quitté, sans mot dire, sans rien expliquer, laissant la Balgurienne dans des turpitudes insoupçonnées pour une femme aujourd'hui de son rang, de sa prestance. La page fut tournée avec force pleure et accolade, en tout cas c'est ainsi que l'espéra Eléria, en quittant la tente de son amie, non sans se dire qu'elle aussi un jour, aimerait bien pleurer pour son amour...
La De Profundis passait son temps en vadrouille, aller voir à droite et à gauche, solitaire comme à son habitude. Elle cessa de compter le nombre de fois qu'elle aurait pu, dû, voulu, écrire une lettre à son parrain et à son filleul, et se borna à regarder le temps s'écouler, lentement.
Il y avait bien peu de chose pour égailler ses journées... Amaï était distant au possible, comme toujours, et le soir même s'ils passaient du temps autour du même feu, il n'était pas des plus communicant, voire, il restait silencieux toute la nuit. Lui au moins ne semblait pas souffrir de la même manière du temps qui passait.
Un soir qu'elle passait vers sa tente, après avoir profité d'un morbelin pour s'entraîner à tirer à bout portant (chose hautement stupide et dangereuse, et qu'elle appréciait de plus en plus en ce moment), elle revint vers sa tente, pour s'occuper un peu d'elle-même.
Elle ne fut pas surprise d'y retrouver Liselle, bien qu'elle se demanda si sa mine un peu désabusée était due à l'ennui ou à l'anxiété. Il est inutile de préciser ici que les deux femmes trouvèrent opportun de voir en l'autre une partenaire de discussion.
Elles discutèrent tour à tour de Galarion, et de sa douilletterie d'enfance et de son éducation quelque peu imparfaite aux yeux d'Eléria en ce qui concernait les affaires féminines, d'Amaï, et des affres qu'il traversait, et de Liselle.
Il semblait en effet que la Balgurienne était en proie aux aléas de l'amour. Ah... ce vil chenapan, ce coquin, ce subtil, cet étrange, ce déroutant, cet enchanteur, cet Amour toujours aussi dur à appréhender, cause de bien des souffrances, et des milles joies...
Eléria semblait en savoir long sur le sujet, et Liselle fut avide d'en savoir plus, bien qu'elle se demanda un instant quel âge pouvait réellement avoir sa nouvelle amie... Nouvelle amie en effet, car c'est ici qu'elles se lièrent d'amitié. Fraternité féminine peut-être... qui poussa même Eléria à révéler son amour passé pour le frère de la Balgurienne, qui eut l'impression de découvrir son frère à nouveau... Mais amitié encore un peu trop récente pour qu'Eléria aille jusqu'à parler des années où elle avait acquis apparemment si durement son expérience...
Assassin avait été si longtemps au coté de Liselle, et il l'avait quitté, sans mot dire, sans rien expliquer, laissant la Balgurienne dans des turpitudes insoupçonnées pour une femme aujourd'hui de son rang, de sa prestance. La page fut tournée avec force pleure et accolade, en tout cas c'est ainsi que l'espéra Eléria, en quittant la tente de son amie, non sans se dire qu'elle aussi un jour, aimerait bien pleurer pour son amour...
-- Epilogue --
[Amaï Ethen] Disparu
[Eléria Doucepluie] Décédée
[Les autres] ???
[Amaï Ethen] Disparu
[Eléria Doucepluie] Décédée
[Les autres] ???
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Un doute existentiel
La vie continue, aussi dure soit-elle. L'arrivée de Red et de Liselle n'avait pas fait beaucoup de bruit, en dehors du cercle de leurs connaissances, et de toute façon, Amaï ne s'y intéressait pas.
En fait, il ne s'intéressait pas à grand chose en ce moment. Il avait cessé de se poser la plus part des questions qui auraient pu le turlupiner, et celles qui restaient trouvaient beaucoup trop rapidement, à son goût, des réponses, généralement insatisfaisante.
Les "journées", laps de temps durant lequel le campement était en activité, il marchait, parcourant les environs sans réel but. Les nuits, il les passait autour d'un feu de camp, avec Eléria, avec qu'il n'arrivait plus à parler. Tous deux avaient renoncés à parler, tant les discussions étaient vaines Chacun connaissait l'autre, et chacun connaissait les problèmes dans lesquels ils se trouvaient.
Mais Carole, toujours déterminée, alla lui poser tout un tas de nouvelles questions. Un détail la hantait depuis plusieurs jours, suite à certaines paroles qu'il, ou que son Autre, avait eu en sa présence. Elle se demandait si ce n'était pas l'inconscient d'Amaï qui avait pris, d'une certaine manière, forme, et constituait ce que l'on appelait son "Autre" aujourd'hui ? Elle se demandait aussi s'il en avait conscience.
Il resta tout d'abord impassible, malgré la gêne que montrait Carole. Il semblait réfléchir, en proie à une introspection des plus silencieuses. Carole allait s'en aller en s'excusant lorsqu'il lui demanda de rester.
- Vos questions sont légitimes, petite fille. Je me les pose moi-même, et ce depuis le premier instant où j'ai senti sa présence. J'aimerais vous répondre qu'il n'existe pas. Lui-même vous avouera qu'il apprécierait de ne pas avoir à lutter contre son propre effacement.
Vous ne comprenez pas tout ? C'est normal. Je vais le laissez vous l'expliquer, en des termes plus clair... elle a vraiment une superbe voix vrai... AMAÏ !!!! Pardonnez moi Petite Fille mais il en est un ici qui aurait mieux fait de me prévenir avant ! Rah...
*Au ton de sa voix, qui lui était devenu familière, Carole ne pu douter un instant de la personne qu'elle avait maintenant à coté d'elle.
- Bon... oublions ça, je règlerais ça avec lui plus tard... non mais franchement m'appeler comme ça d'un coup... comme si j'étais son chien ! Oh et arrêtez de me regarder comme ça, je ne vous ai encore rien expliquer... bon, et fermez votre bouche, pas la peine de protester.
*Il était assis en tailleur, et s'épousseta les genoux, puis il fit quelque geste inutile devant lui, comme pour écarter un air insalubre.
- Oui donc... hm... je vous ai déjà peut-être mentionné ce que sont les limbes ? Ou l'a-t-il fait lui ? Je ne sais plus. En tout cas, c'est un endroit désagréable, entre la réalité et ce que vous appelez l'au-délà, et tout un tas d'autre monde... parallèle dira-t-on. Or, c'est un lieu où les esprits ne peuvent pas réellement survivre très longtemps, à moins d'une grande volonté. Cet espace, comme beaucoup d'autre, n'ont pas tendance à garder l'intégrité de ce qui s'y trouve. Et dans l'esprit de cet elfe... c'est un peu la même chose... l'un dans l'autre, nous sommes en train de disparaître au profit d'une chose... une fusion si je puis dire... entre lui et moi. C'est confus n'est-ce pas ? C'est à peu près la même chose lorsque je fus enfermé dans cette maudite épée... enfin... c'est une autre histoire, et pour en revenir à Amaï et moi-même... disons que... nous existons, tous les deux, de manière séparée. Mais il arrive, parfois, dans des moments qu'il ne craint qu'avec trop de raison, de ne plus vraiment être totalement deux êtres distincts...
C'est... pour le moins perturbant. Oh et je crois que vous ne l'ayez vexé. Il ne l'admettra pas, et vous risquez de vous confronter à un mur d'indifférence si vous le lui faite remarquer, mais il n'a pas vraiment apprécié que vous mettiez sa façon de... vivre - à défaut d'autre mot - en doute...
*Il avait parlé à une vitesse qui n'avait laissé à Carole aucun moment de répit pour l'interrompre. Aussi elle ne réalisa qu'il n'avait terminé lorsqu'il l'a regarda dans les yeux, et que sa voix eut changée radicalement, signe que c'était à nouveau à Amaï de prendre la parole.
- C'est tout ce que vous vouliez savoir me semble-t-il.
*Il se leva, sans prendre la peine de lui jeter un autre regard, déjà prêt à repartir ailleurs.
En fait, il ne s'intéressait pas à grand chose en ce moment. Il avait cessé de se poser la plus part des questions qui auraient pu le turlupiner, et celles qui restaient trouvaient beaucoup trop rapidement, à son goût, des réponses, généralement insatisfaisante.
Les "journées", laps de temps durant lequel le campement était en activité, il marchait, parcourant les environs sans réel but. Les nuits, il les passait autour d'un feu de camp, avec Eléria, avec qu'il n'arrivait plus à parler. Tous deux avaient renoncés à parler, tant les discussions étaient vaines Chacun connaissait l'autre, et chacun connaissait les problèmes dans lesquels ils se trouvaient.
Mais Carole, toujours déterminée, alla lui poser tout un tas de nouvelles questions. Un détail la hantait depuis plusieurs jours, suite à certaines paroles qu'il, ou que son Autre, avait eu en sa présence. Elle se demandait si ce n'était pas l'inconscient d'Amaï qui avait pris, d'une certaine manière, forme, et constituait ce que l'on appelait son "Autre" aujourd'hui ? Elle se demandait aussi s'il en avait conscience.
Il resta tout d'abord impassible, malgré la gêne que montrait Carole. Il semblait réfléchir, en proie à une introspection des plus silencieuses. Carole allait s'en aller en s'excusant lorsqu'il lui demanda de rester.
- Vos questions sont légitimes, petite fille. Je me les pose moi-même, et ce depuis le premier instant où j'ai senti sa présence. J'aimerais vous répondre qu'il n'existe pas. Lui-même vous avouera qu'il apprécierait de ne pas avoir à lutter contre son propre effacement.
Vous ne comprenez pas tout ? C'est normal. Je vais le laissez vous l'expliquer, en des termes plus clair... elle a vraiment une superbe voix vrai... AMAÏ !!!! Pardonnez moi Petite Fille mais il en est un ici qui aurait mieux fait de me prévenir avant ! Rah...
*Au ton de sa voix, qui lui était devenu familière, Carole ne pu douter un instant de la personne qu'elle avait maintenant à coté d'elle.
- Bon... oublions ça, je règlerais ça avec lui plus tard... non mais franchement m'appeler comme ça d'un coup... comme si j'étais son chien ! Oh et arrêtez de me regarder comme ça, je ne vous ai encore rien expliquer... bon, et fermez votre bouche, pas la peine de protester.
*Il était assis en tailleur, et s'épousseta les genoux, puis il fit quelque geste inutile devant lui, comme pour écarter un air insalubre.
- Oui donc... hm... je vous ai déjà peut-être mentionné ce que sont les limbes ? Ou l'a-t-il fait lui ? Je ne sais plus. En tout cas, c'est un endroit désagréable, entre la réalité et ce que vous appelez l'au-délà, et tout un tas d'autre monde... parallèle dira-t-on. Or, c'est un lieu où les esprits ne peuvent pas réellement survivre très longtemps, à moins d'une grande volonté. Cet espace, comme beaucoup d'autre, n'ont pas tendance à garder l'intégrité de ce qui s'y trouve. Et dans l'esprit de cet elfe... c'est un peu la même chose... l'un dans l'autre, nous sommes en train de disparaître au profit d'une chose... une fusion si je puis dire... entre lui et moi. C'est confus n'est-ce pas ? C'est à peu près la même chose lorsque je fus enfermé dans cette maudite épée... enfin... c'est une autre histoire, et pour en revenir à Amaï et moi-même... disons que... nous existons, tous les deux, de manière séparée. Mais il arrive, parfois, dans des moments qu'il ne craint qu'avec trop de raison, de ne plus vraiment être totalement deux êtres distincts...
C'est... pour le moins perturbant. Oh et je crois que vous ne l'ayez vexé. Il ne l'admettra pas, et vous risquez de vous confronter à un mur d'indifférence si vous le lui faite remarquer, mais il n'a pas vraiment apprécié que vous mettiez sa façon de... vivre - à défaut d'autre mot - en doute...
*Il avait parlé à une vitesse qui n'avait laissé à Carole aucun moment de répit pour l'interrompre. Aussi elle ne réalisa qu'il n'avait terminé lorsqu'il l'a regarda dans les yeux, et que sa voix eut changée radicalement, signe que c'était à nouveau à Amaï de prendre la parole.
- C'est tout ce que vous vouliez savoir me semble-t-il.
*Il se leva, sans prendre la peine de lui jeter un autre regard, déjà prêt à repartir ailleurs.
-- Epilogue --
[Amaï Ethen] Disparu
[Eléria Doucepluie] Décédée
[Les autres] ???
[Amaï Ethen] Disparu
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- Ca y est, je vous ai vexé ? Cela m'est égal ! Vous avez tellement essayé de vous effacer physiquement, par cette dégaine, et intérieurement, en ne faisait plus que paraître votre côté "vilain garçon", que cela aurait pu provoquer ce dédoublement !
J'ai discuté avec Athalante, je voulais savoir comment vous étiez avant...
Non, je ne cherche pas des informations sur votre passé. Je vous l’ai dit, cela ne m’intéresse pas autant que le présent car c’est lui qui crée notre futur. Je voulais juste connaître l’homme que je n’ai pas connu. Je voulais savoir si vous étiez si différent de celui que vous vous êtes efforcé de devenir.
* Elle c’était emballée en parlant. Elle se calma et reprit d’une voix douce.
- Et votre Autre, l’ai-je vexé ? Il a parlé si vite...
- Il n'y a que lui pour être intéressant à vos yeux si j'en crois vos paroles.
*Il était resté de dos, et sans se retourner il reprit d'une voix monocorde, sans aucune faille dans son intonation qui aurait permit de déterminer ses émotions, s'il en avait.
- Athalante... la bienheureuse Athalante, mère de Falis, la divine jumelle d'Ecatis, fille de Nenya la toujours vierge, Nenya qui était mienne et qui ne le sera plus jamais. Bercé de ses illusions, elle n'a vu de moi que l'ombre dans le sillage de la vampire, qui n'avait déjà plus même un regard envers moi. La différence avec aujourd'hui, c'est que je n'ai plus ce fol espoir de décrocher ne serait-ce que la lueur de ses yeux. De ces yeux qui ressemblaient tant à... Elle.
Mon passé ne vous intéresse peut-être pas, mais c'est tout ce que j'ai aujourd'hui à vous racontez, si vous tenez tant à savoir qui j'étais par le passé. Mais faudrait-il encore savoir de quel passé voulez vous entendre... celui de ces Souterrains, ou celui qui existe depuis bien avant votre naissance.
J'ai discuté avec Athalante, je voulais savoir comment vous étiez avant...
Non, je ne cherche pas des informations sur votre passé. Je vous l’ai dit, cela ne m’intéresse pas autant que le présent car c’est lui qui crée notre futur. Je voulais juste connaître l’homme que je n’ai pas connu. Je voulais savoir si vous étiez si différent de celui que vous vous êtes efforcé de devenir.
* Elle c’était emballée en parlant. Elle se calma et reprit d’une voix douce.
- Et votre Autre, l’ai-je vexé ? Il a parlé si vite...
- Il n'y a que lui pour être intéressant à vos yeux si j'en crois vos paroles.
*Il était resté de dos, et sans se retourner il reprit d'une voix monocorde, sans aucune faille dans son intonation qui aurait permit de déterminer ses émotions, s'il en avait.
- Athalante... la bienheureuse Athalante, mère de Falis, la divine jumelle d'Ecatis, fille de Nenya la toujours vierge, Nenya qui était mienne et qui ne le sera plus jamais. Bercé de ses illusions, elle n'a vu de moi que l'ombre dans le sillage de la vampire, qui n'avait déjà plus même un regard envers moi. La différence avec aujourd'hui, c'est que je n'ai plus ce fol espoir de décrocher ne serait-ce que la lueur de ses yeux. De ces yeux qui ressemblaient tant à... Elle.
Mon passé ne vous intéresse peut-être pas, mais c'est tout ce que j'ai aujourd'hui à vous racontez, si vous tenez tant à savoir qui j'étais par le passé. Mais faudrait-il encore savoir de quel passé voulez vous entendre... celui de ces Souterrains, ou celui qui existe depuis bien avant votre naissance.
-- Epilogue --
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- Ai-je dit que je ne m'intéressais qu'à votre Autre ? Non ! Pas que je sache.
Le ton de sa voix monta encore.
- Il y a juste que d'habitude, j'arrive à savoir ce qu'il ressent. Ou du moins, je le crois. Vous par contre, j'ai définitivement abandonné l'idée. Vous ne me montrez aucune émotion puisque vous prétendez ne pas en avoir.
Mais allons nous nous parlez sur ce ton pendant encore longtemps ? N'y aurait-il pas moyen de dialoguer sans haussement de voix ?
Amaï se retourne, un air d'exaspération ou de soupir dans le regard
- A vous de me le dire... J'ai cessé moi aussi de me poser la question.
- Il y a beaucoup de questions que vous avez cessé de vous poser.
- Oui, c'est parfois préférable que de ne jamais en trouver les réponses, et puis ça vous donne l'occasion de me les poser.
- Je ne suis pas tout à fait d'accord. Se poser des questions est ce qui nous permet d'évoluer, reprit-elle en souriant, alors qu'il lui répondit en ricanant.
- Evoluer... Intéressante façon de voir les choses en ce qui me concerne...
- Oui. D'avancer ! Pourquoi pensez-vous cela ?
Il soupira.
- Aurais-je besoin de vous rappeler ce en quoi j'évolue chaque jour... Ce n'est pas vraiment une chose dans laquelle j'ai envie d'avancer...
- Serait-ce possible que vous pensiez une seconde à autre chose que lui ? Justement, pensez à d'autres choses il le faut pour avancer... Comme il faut très souvent reculer pour mieux sauter.
Il ne répondit rien. Son silence glaça Carole, qui se demanda subitement si elle n'était pas allé trop loin, encore une fois. Il baissa la tête, lentement, n'émétant qu'un petit bruit de chuintement sourd, puis il fut sur Carole. La plaquant contre le mur derrière eux, il l'encadra de ses bras, la tenant pour prisonnière. Sa voix n'était plus du tout agréable, et la colère se percevait rien qu'au grognement qui l'accompagnait.
- Essayez donc de penser à autre chose, lorsque jusqu'à vos pensées mêmes sont perturbées par autre chose, lorsque la sensation même de froid, de chaleur, d'amour, n'existe plus.
Carole pu sentir son souffle chaud sur son visage, ses yeux tremblants exprimaient encore mieux que ses paroles la colère qu'il éprouvait. Il fini par baisser la tête, pour ne plus avoir à supporter le regard de Carole, figé dans une expression où se mêlait quelque part la peur, l'incompréhension, et une impression de petite victoire. Avait-elle réussit à le réveiller ? Le voir s'énerver lui était pénible, mais elle était persuadée que cela lui serait bénéfique... du moins l'espérait-elle.
Le ton de sa voix monta encore.
- Il y a juste que d'habitude, j'arrive à savoir ce qu'il ressent. Ou du moins, je le crois. Vous par contre, j'ai définitivement abandonné l'idée. Vous ne me montrez aucune émotion puisque vous prétendez ne pas en avoir.
Mais allons nous nous parlez sur ce ton pendant encore longtemps ? N'y aurait-il pas moyen de dialoguer sans haussement de voix ?
Amaï se retourne, un air d'exaspération ou de soupir dans le regard
- A vous de me le dire... J'ai cessé moi aussi de me poser la question.
- Il y a beaucoup de questions que vous avez cessé de vous poser.
- Oui, c'est parfois préférable que de ne jamais en trouver les réponses, et puis ça vous donne l'occasion de me les poser.
- Je ne suis pas tout à fait d'accord. Se poser des questions est ce qui nous permet d'évoluer, reprit-elle en souriant, alors qu'il lui répondit en ricanant.
- Evoluer... Intéressante façon de voir les choses en ce qui me concerne...
- Oui. D'avancer ! Pourquoi pensez-vous cela ?
Il soupira.
- Aurais-je besoin de vous rappeler ce en quoi j'évolue chaque jour... Ce n'est pas vraiment une chose dans laquelle j'ai envie d'avancer...
- Serait-ce possible que vous pensiez une seconde à autre chose que lui ? Justement, pensez à d'autres choses il le faut pour avancer... Comme il faut très souvent reculer pour mieux sauter.
Il ne répondit rien. Son silence glaça Carole, qui se demanda subitement si elle n'était pas allé trop loin, encore une fois. Il baissa la tête, lentement, n'émétant qu'un petit bruit de chuintement sourd, puis il fut sur Carole. La plaquant contre le mur derrière eux, il l'encadra de ses bras, la tenant pour prisonnière. Sa voix n'était plus du tout agréable, et la colère se percevait rien qu'au grognement qui l'accompagnait.
- Essayez donc de penser à autre chose, lorsque jusqu'à vos pensées mêmes sont perturbées par autre chose, lorsque la sensation même de froid, de chaleur, d'amour, n'existe plus.
Carole pu sentir son souffle chaud sur son visage, ses yeux tremblants exprimaient encore mieux que ses paroles la colère qu'il éprouvait. Il fini par baisser la tête, pour ne plus avoir à supporter le regard de Carole, figé dans une expression où se mêlait quelque part la peur, l'incompréhension, et une impression de petite victoire. Avait-elle réussit à le réveiller ? Le voir s'énerver lui était pénible, mais elle était persuadée que cela lui serait bénéfique... du moins l'espérait-elle.
-- Epilogue --
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Amertume
- Amaï ? N-Ne serait-ce pas de la colère là ?
- C'est en effet... de la colère... répondit-il d'une voix grave et légèrement étouffée dans sa gorge.
Pas glorieux...
- Relevez la tête !
Mais il ne fit rien.
- Ca a du bon d'exprimer sa colère. Moi-même je l'enfuis que trop souvent.
- Cela vous amuse donc tant que ça... La colère... la haine... l'envie, le goût du sang...
- Oh non ! Ne croyez pas cela...
- Ce sont bien les dernières choses que j'aimerais avoir, et c'est pourtant tout ce qui me reste... dit-il d'un souffle avant d'ajouter ...avec le désespoir et la folie.
- La colère doit sortir un jour, et plus on la garde et plus elle grossit...
Elle s'arrêta, elle ne savait plus quoi lui dire, bien qu'il semblait s'être... calmer, du moins c'est l'impression qu'elle en eut en l'entendant reprendre une respiration plus calme et moins accélérée.
- La colère a déjà disparu... il reste à peine le goût d'amertume d'avoir crié sur vous.
- Cela, je m'en remettrai ! Cela... cela, c'est mon problème.
Il ne la retint pas plus, et s'affalant sur le coté, adossé comme elle au même mur, regardant le sol de ses yeux froids et mornes.
- Le jour où vous serez morte, ce sera aussi le miens.
- Même cela m'est égal !
- Ne dites pas ça, c'est toujours ce que l'on dit au début.
- Vous ne me tuerez pas.
- Qu'en savez vous ?
- Rien. J'ai juste l'espoir de....
- Je ne l'ai plus
Elle réfléchit quelque instant, tandis qu'il gardait le silence. Une idée lui vint à l'esprit et elle reprit prestement la parole.
- Vous savez, ce qui a le dont de vous énerver chez moi ? Mon optimisme !
Si, vous avez encore de l'espoir !!! Arrêtez de vous persuader du contraire !
A propos ! Ce n'est pas votre passé, ni ce que vous étiez qui m'intéresse, mais comment vous étiez.
- C'est en effet... de la colère... répondit-il d'une voix grave et légèrement étouffée dans sa gorge.
Pas glorieux...
- Relevez la tête !
Mais il ne fit rien.
- Ca a du bon d'exprimer sa colère. Moi-même je l'enfuis que trop souvent.
- Cela vous amuse donc tant que ça... La colère... la haine... l'envie, le goût du sang...
- Oh non ! Ne croyez pas cela...
- Ce sont bien les dernières choses que j'aimerais avoir, et c'est pourtant tout ce qui me reste... dit-il d'un souffle avant d'ajouter ...avec le désespoir et la folie.
- La colère doit sortir un jour, et plus on la garde et plus elle grossit...
Elle s'arrêta, elle ne savait plus quoi lui dire, bien qu'il semblait s'être... calmer, du moins c'est l'impression qu'elle en eut en l'entendant reprendre une respiration plus calme et moins accélérée.
- La colère a déjà disparu... il reste à peine le goût d'amertume d'avoir crié sur vous.
- Cela, je m'en remettrai ! Cela... cela, c'est mon problème.
Il ne la retint pas plus, et s'affalant sur le coté, adossé comme elle au même mur, regardant le sol de ses yeux froids et mornes.
- Le jour où vous serez morte, ce sera aussi le miens.
- Même cela m'est égal !
- Ne dites pas ça, c'est toujours ce que l'on dit au début.
- Vous ne me tuerez pas.
- Qu'en savez vous ?
- Rien. J'ai juste l'espoir de....
- Je ne l'ai plus
Elle réfléchit quelque instant, tandis qu'il gardait le silence. Une idée lui vint à l'esprit et elle reprit prestement la parole.
- Vous savez, ce qui a le dont de vous énerver chez moi ? Mon optimisme !
Si, vous avez encore de l'espoir !!! Arrêtez de vous persuader du contraire !
A propos ! Ce n'est pas votre passé, ni ce que vous étiez qui m'intéresse, mais comment vous étiez.
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Qu'il y a t-il de beau là deddans ?
*Il fit mine de réfléchir. Enfin, c'est ce que Carole interpréta dans le changement léger de ses yeux. Elle lui sourit à nouveau.
- Différent... Mais pas tant que ça... maintenant que j'y repense...
J'avais... l'espoir d'aimer et d'être aimé... par Nenya. Tant de chose était encore possible...
- Il faudra pourtant bien un jour passer à autre chose. Je sais que cela est facile à dire
- Et puis le Démon est arrivé... la descente au enfer, progressive, lente, inexorable.
Nenya m'y a suivi, de son plein grés... Tellement qu'à la fin, elle est devenu la Vampire, la mère d'Ecate... et elle m'a oublié... Le peu d'amour qui me restait est partie ce jour là.
- Je pensais que c'était l'inverse qui c'était produit.
- Hm ?
- N'est ce pas une belle preuve d'amour qu'elle vous a offert là ?
- M'oublier ?
- Non, pas vous oublier. Cela en fut une horrible conséquence. Je parlais de vous avoir suivit.
- Ca ne change rien au final... et c'est même pire...
- Cela est malheureusement vrai.
- C'est à cause de moi qu'elle a fait tout ça... à cause de moi qu'elle est morte... réduite en cendre...
- Ne le prenez pas dans ce sens.
- C'est pourtant ainsi que ça c'est passé.
- Je ferais pareil qu'elle pour mon mari...
- Et je serais le premier à vous le déconseiller... même si je sais que vous n'en feriez qu'à votre tête.
- Une femme n'écoute qu'elle-même.
- Je l'ai appris à mes dépends... et aux leurs... Nenya n'est jamais que le deuxième exemple...
- Une femme lorsqu'elle aime donnerait sa vie. Et c'est que vous êtes un être qui donne envie d'aimer.
- Tssss... bien belle récompense... un prix un peu lourd...
- Oui, pour vous cela doit être cruel !
- Vous n'avez pas idée...
- En tant que femme, sachez que si je devais choisir entre perdre Claymore et me perdre, mon choix serait fait d'avance, et ce choix serait ma libération. Ce serait le plus beau cadeau que je pourrai lui faire.
- Hm ?
- Donner ma vie pour la sienne. Donner la vie...
- Je n'en doute pas... c'est ce qu'avait essayé de faire Nenya...
*Elle tressaillit à ses propres paroles*
- Donner la vie, et que cela soit par la naissance d’un petit être ou par la survie de l’être aimé, cela n’a pas gde différence. Si ce n’est de n’être plus là pour en apprécier le geste.
Je sais que cela est cruel pour celui qui reste.
Si cela peut vous consoler, sachez que cela aurait été plus cruel pour elle que de vivre en sachant qu’elle n’a rien tenté pour vous sauver.
*Sa voix se fit basse et son regard fuyant*
J’espère juste qu’elle a cru qu’elle avait réussi à vous délivrer !
- Elle n'a cru à rien du tout si ce n'est en son propre orgueil... m'écoutez vous quand je vous parle ? Elle m'a oublié, et ce, bien avant de finir en cendre ! Oui elle s'est sacrifié pour moi, et par la suite, alors que j'avais encore tant besoin d'elle, elle m'a jeté aux oubliettes, terminée l'amourette, terminés les sourires, terminés... J'ai bien essayé de lui parler. J'ai bien essayé de la raisonner par tous les moyens... c'était la seule avec qui je ressentais encore quelque chose, et elle a préférer ignorer tout cela... qu'il y a-t-il de beau là dedans ?
- Différent... Mais pas tant que ça... maintenant que j'y repense...
J'avais... l'espoir d'aimer et d'être aimé... par Nenya. Tant de chose était encore possible...
- Il faudra pourtant bien un jour passer à autre chose. Je sais que cela est facile à dire
- Et puis le Démon est arrivé... la descente au enfer, progressive, lente, inexorable.
Nenya m'y a suivi, de son plein grés... Tellement qu'à la fin, elle est devenu la Vampire, la mère d'Ecate... et elle m'a oublié... Le peu d'amour qui me restait est partie ce jour là.
- Je pensais que c'était l'inverse qui c'était produit.
- Hm ?
- N'est ce pas une belle preuve d'amour qu'elle vous a offert là ?
- M'oublier ?
- Non, pas vous oublier. Cela en fut une horrible conséquence. Je parlais de vous avoir suivit.
- Ca ne change rien au final... et c'est même pire...
- Cela est malheureusement vrai.
- C'est à cause de moi qu'elle a fait tout ça... à cause de moi qu'elle est morte... réduite en cendre...
- Ne le prenez pas dans ce sens.
- C'est pourtant ainsi que ça c'est passé.
- Je ferais pareil qu'elle pour mon mari...
- Et je serais le premier à vous le déconseiller... même si je sais que vous n'en feriez qu'à votre tête.
- Une femme n'écoute qu'elle-même.
- Je l'ai appris à mes dépends... et aux leurs... Nenya n'est jamais que le deuxième exemple...
- Une femme lorsqu'elle aime donnerait sa vie. Et c'est que vous êtes un être qui donne envie d'aimer.
- Tssss... bien belle récompense... un prix un peu lourd...
- Oui, pour vous cela doit être cruel !
- Vous n'avez pas idée...
- En tant que femme, sachez que si je devais choisir entre perdre Claymore et me perdre, mon choix serait fait d'avance, et ce choix serait ma libération. Ce serait le plus beau cadeau que je pourrai lui faire.
- Hm ?
- Donner ma vie pour la sienne. Donner la vie...
- Je n'en doute pas... c'est ce qu'avait essayé de faire Nenya...
*Elle tressaillit à ses propres paroles*
- Donner la vie, et que cela soit par la naissance d’un petit être ou par la survie de l’être aimé, cela n’a pas gde différence. Si ce n’est de n’être plus là pour en apprécier le geste.
Je sais que cela est cruel pour celui qui reste.
Si cela peut vous consoler, sachez que cela aurait été plus cruel pour elle que de vivre en sachant qu’elle n’a rien tenté pour vous sauver.
*Sa voix se fit basse et son regard fuyant*
J’espère juste qu’elle a cru qu’elle avait réussi à vous délivrer !
- Elle n'a cru à rien du tout si ce n'est en son propre orgueil... m'écoutez vous quand je vous parle ? Elle m'a oublié, et ce, bien avant de finir en cendre ! Oui elle s'est sacrifié pour moi, et par la suite, alors que j'avais encore tant besoin d'elle, elle m'a jeté aux oubliettes, terminée l'amourette, terminés les sourires, terminés... J'ai bien essayé de lui parler. J'ai bien essayé de la raisonner par tous les moyens... c'était la seule avec qui je ressentais encore quelque chose, et elle a préférer ignorer tout cela... qu'il y a-t-il de beau là dedans ?
-- Epilogue --
[Amaï Ethen] Disparu
[Eléria Doucepluie] Décédée
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La frontière entre la haine et l'amour...
*Un silence pesant c’était installé. C’était sans compté sur Carole qui était bien décidée à aller jusqu’au bout de cette conversation.
- Ce n’est donc plus de l’amour que vous éprouvez envers elle ? Me suis-je trompée depuis le début ? Vous lui en voulez ? Elle vous a abandonné ? Laissant ce que votre cœur voulait lui offrir sans destinataire ? Elle n’a plus voulu être celle par qui vous resplendissiez ? Elle vous a éloigner de ce qui fait vivre, cet amour que l’on ne peut connaître aussi intensément que par l’être choisi ? Et lorsque vous regardiez Ecatis, c’était cette trahison du cœur mélangée avec le peu d’amour qu’elle vous a laissé qui vous faisait rire cyniquement ?
Comment n’ai-je pas vu cela plus tôt. J’ai tellement voulu que ce soit de l’Amour qui vous reste en souvenir d’elle que je me suis perdue. Entre l’amour et la haine, la nuance est si infime… Est-ce cela ce qui vous reste d’elle ? De la haine plus qu’amour ?
*Son regard devint terne, tandis qu'une vague d'émotion reflua, pour se perdre dans un écho à peine audible dans les méandres de son esprit. Il s'affala un peu plus contre le lit.
- Je ne sais plus... c'est si pénible... tout ça... la haine est si facile, si puissante, mais c'est pire que ça. Si seulement je pouvais ressentir pleinement ce sentiment, si seulement il me restait quelque chose d'aussi tangible... mais même pas... il ne m'en reste que l'amertume. L'amertume d'avoir aimé et d'avoir perdu. L'amertume d'avoir transformer un sentiment si pur en un sentiment si violent...
*Il se laissa choir au sol, de manière lamentable, et une dizaine d'émotion aussi contraire que fugitive vinrent déformer un peu plus les quelques traits visibles de son visage, tandis que des larmes coulèrent, teintant d'une légère pâleur rouge le masque de tissus blanc de son visage.
- Je n'avais pas pleuré depuis si longtemps, que ce sont des larmes de sangs... partez maintenant Petite Fille. Je vais devenir dangereux...
- Ce n’est donc plus de l’amour que vous éprouvez envers elle ? Me suis-je trompée depuis le début ? Vous lui en voulez ? Elle vous a abandonné ? Laissant ce que votre cœur voulait lui offrir sans destinataire ? Elle n’a plus voulu être celle par qui vous resplendissiez ? Elle vous a éloigner de ce qui fait vivre, cet amour que l’on ne peut connaître aussi intensément que par l’être choisi ? Et lorsque vous regardiez Ecatis, c’était cette trahison du cœur mélangée avec le peu d’amour qu’elle vous a laissé qui vous faisait rire cyniquement ?
Comment n’ai-je pas vu cela plus tôt. J’ai tellement voulu que ce soit de l’Amour qui vous reste en souvenir d’elle que je me suis perdue. Entre l’amour et la haine, la nuance est si infime… Est-ce cela ce qui vous reste d’elle ? De la haine plus qu’amour ?
*Son regard devint terne, tandis qu'une vague d'émotion reflua, pour se perdre dans un écho à peine audible dans les méandres de son esprit. Il s'affala un peu plus contre le lit.
- Je ne sais plus... c'est si pénible... tout ça... la haine est si facile, si puissante, mais c'est pire que ça. Si seulement je pouvais ressentir pleinement ce sentiment, si seulement il me restait quelque chose d'aussi tangible... mais même pas... il ne m'en reste que l'amertume. L'amertume d'avoir aimé et d'avoir perdu. L'amertume d'avoir transformer un sentiment si pur en un sentiment si violent...
*Il se laissa choir au sol, de manière lamentable, et une dizaine d'émotion aussi contraire que fugitive vinrent déformer un peu plus les quelques traits visibles de son visage, tandis que des larmes coulèrent, teintant d'une légère pâleur rouge le masque de tissus blanc de son visage.
- Je n'avais pas pleuré depuis si longtemps, que ce sont des larmes de sangs... partez maintenant Petite Fille. Je vais devenir dangereux...
-- Epilogue --
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*Elle aurait voulu l’envelopper de ses bras, lui donner un peu de sa chaleur de cœur mais elle comprit qu’il ne valait mieux pas. Il la rabrouerait. Même si son état était normal…
Elle paniqua en le voyant pleurer des larmes de sang. Son Autre l’avait pourtant mise en garde. Lui-même l’avait mise en garde… Elle avait sans doute été trop loin !
Après la panique, ce sont les remords qui la prirent. Regardant les bandelettes blanches se teindre en rouge, elle prit conscience qu’il était trop tard pour les remords. Elle tenta de chasser ses émotions pour reprendre le dessus sur elle même.*
- Amaï, vous souvenez-vous de la proposition que je vous ai faite ? Celle qui consistait à vous attacher et à vous enfermer en un lieu pour prémunir du danger ? Je pourrais être celle qui se chargera de s'occuper de vous surveiller...
J’userai de prudence, je vous le promets. Je placerai sur mes yeux un tissus foncé qui me plongera dans la pénombre pour ne pas voir l’entièreté de votre état…
Nous n’avons d’autres choix. Sauf peut-être, votre fuite, mais elle ne vous avancera à rien.
*Il resta quelque instant sur le sol de terre, dur et froid, secoué par instant de léger spasme que seul l'habitude des yeux de Carole purent percevoir. Il masqua son visage avec son bras à l'horizontale, devant lui, essuyant le coin de ses yeux.
- Arrêtez... c'est stupide, et ce n'est plus un jeu. Ca passera... je veux juste du calme et de la solitude. Laissez moi maintenant... laissez moi avec mon malheur...
- Je ne plaisantais pas !
*Elle sortit à pas feutrés.
Elle revint bientôt mais n'entra pas. Elle fit glisser sous la tente une bassine d'eau tiède et quelques morceaux de tissus.
Puis elle alla se poster devant sa porte... Au cas où il aurait besoin d'elle...
Elle paniqua en le voyant pleurer des larmes de sang. Son Autre l’avait pourtant mise en garde. Lui-même l’avait mise en garde… Elle avait sans doute été trop loin !
Après la panique, ce sont les remords qui la prirent. Regardant les bandelettes blanches se teindre en rouge, elle prit conscience qu’il était trop tard pour les remords. Elle tenta de chasser ses émotions pour reprendre le dessus sur elle même.*
- Amaï, vous souvenez-vous de la proposition que je vous ai faite ? Celle qui consistait à vous attacher et à vous enfermer en un lieu pour prémunir du danger ? Je pourrais être celle qui se chargera de s'occuper de vous surveiller...
J’userai de prudence, je vous le promets. Je placerai sur mes yeux un tissus foncé qui me plongera dans la pénombre pour ne pas voir l’entièreté de votre état…
Nous n’avons d’autres choix. Sauf peut-être, votre fuite, mais elle ne vous avancera à rien.
*Il resta quelque instant sur le sol de terre, dur et froid, secoué par instant de léger spasme que seul l'habitude des yeux de Carole purent percevoir. Il masqua son visage avec son bras à l'horizontale, devant lui, essuyant le coin de ses yeux.
- Arrêtez... c'est stupide, et ce n'est plus un jeu. Ca passera... je veux juste du calme et de la solitude. Laissez moi maintenant... laissez moi avec mon malheur...
- Je ne plaisantais pas !
*Elle sortit à pas feutrés.
Elle revint bientôt mais n'entra pas. Elle fit glisser sous la tente une bassine d'eau tiède et quelques morceaux de tissus.
Puis elle alla se poster devant sa porte... Au cas où il aurait besoin d'elle...
-- Epilogue --
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Le temps s'étira de manière inexplicable, mais surtout insupportable. Il respirait difficilement, et avait fini par rejoindre la paillasse qui lui servait de lit. Un tourbillon rouge et noir était devant ses yeux, et les sons lui parvenaient déformés, emplissant son crâne d'une cacophonie sans pareille, des plus déplaisante. Il failli sombrer dans une totale inconscience, mais par un effort il resta éveillé, souffrant de plus en plus. C'était comme si un millier de couteau était planté dans son corps, dans son cœur et sa tête, et que quelqu'un les tournaient avec un malin plaisir des plus sadiques. Et ce n'était rien en comparaison de ce qu'il ressentait dans sa tête.
Puis, après plusieurs heures, bien qu'il eut totalement perdu la notion du temps qui s'était écoulé, il se releva, la vue claire et la tête vide. Plus rien, à part un calme effrayant, et un silence assourdissant. Il regarda le sol de ses yeux vides. Tout était à sa place, rien n'avait changé. Il se demanda quelque instant ce que faisait la bassine d'eau juste à coté de la porte, et fini par se rappeler la présence de Carole.
Il se releva, et s'approcha à pas silencieux jusqu'à la porte de la tente, formée d'un simple bout de tissus. Il s'apprêta à sortir, mais se retint. Il avait entendu quelque chose... non... pas entendu, perçu quelque chose. Il avait senti l'odeur de Carole, au travers de la porte. Une odeur douce et enivrante. Puis bientôt il s'aperçu que cette odeur était accompagnée de bien d'autres. Ceci devint de plus en plus insupportable, c'était oppressant. Il ferma son esprit encore une fois, et essaya de se concentrer. En quelque minute, tout était redevenu presque... normal. Il lui restait encore l'étrange mélange de toutes les odeurs du dehors.
En sortant, il constata que Carole c'était endormie là, et que les torches du campement avaient été pour la plus part éteinte. C'était synonyme d'une nuit, tant et qu'on puisse user d'un tel mot ici bas. Il regarda la jeune fille assise, les bras croisés sur ses genoux, dormant docilement. Il s'approcha d'elle, et la souleva avec une aisance déconcertante, pour l'emporter sous la tente et la déposer sur le lit.
Lorsqu'elle se réveilla, il était à l'autre bout de la pièce, ses yeux luisant d'une couleur rouge dans le noir. Pas une autre lumière n'était visible.
Puis, après plusieurs heures, bien qu'il eut totalement perdu la notion du temps qui s'était écoulé, il se releva, la vue claire et la tête vide. Plus rien, à part un calme effrayant, et un silence assourdissant. Il regarda le sol de ses yeux vides. Tout était à sa place, rien n'avait changé. Il se demanda quelque instant ce que faisait la bassine d'eau juste à coté de la porte, et fini par se rappeler la présence de Carole.
Il se releva, et s'approcha à pas silencieux jusqu'à la porte de la tente, formée d'un simple bout de tissus. Il s'apprêta à sortir, mais se retint. Il avait entendu quelque chose... non... pas entendu, perçu quelque chose. Il avait senti l'odeur de Carole, au travers de la porte. Une odeur douce et enivrante. Puis bientôt il s'aperçu que cette odeur était accompagnée de bien d'autres. Ceci devint de plus en plus insupportable, c'était oppressant. Il ferma son esprit encore une fois, et essaya de se concentrer. En quelque minute, tout était redevenu presque... normal. Il lui restait encore l'étrange mélange de toutes les odeurs du dehors.
En sortant, il constata que Carole c'était endormie là, et que les torches du campement avaient été pour la plus part éteinte. C'était synonyme d'une nuit, tant et qu'on puisse user d'un tel mot ici bas. Il regarda la jeune fille assise, les bras croisés sur ses genoux, dormant docilement. Il s'approcha d'elle, et la souleva avec une aisance déconcertante, pour l'emporter sous la tente et la déposer sur le lit.
Lorsqu'elle se réveilla, il était à l'autre bout de la pièce, ses yeux luisant d'une couleur rouge dans le noir. Pas une autre lumière n'était visible.
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La surprise de se réveiller égalait pour Carole, celle de ne plus savoir où elle se trouvait. Combien de temps était resté ainsi, endormie ? Et qui l'avait apporté sur ce lit, lui avait déposé une couverture ? Et dans quelle tente se trouvait-elle ?
- Claymore ? Claymore, c'est toi ?
Un bruissement, vers se qui semblait être le fond de la tente, enfin,à ce qu'elle pu remarquer après que ses yeux se soient habitués à la pénombre.
- Clay ? Non... on ne dirait pas... Amaï ? C'est vous ? Que faites-vous tapi dans le noir ?
La voix, susurrante et mielleuse, étant loin de celle qu'elle s'attendait à entendre, bien qu'elle reconnu à qui elle appartenait : le démon, son "Autre", comme ils l'avaient appelé. Il semblait ne pas plus comprendre ce qui s'était passé.
Ils purent discuter ainsi, tous les deux, l'un à côté de l'autre. Il fut toujours aussi habile pour lui faire dévoiler quelques uns de ses secrets, tandis qu'elle se perdait dans des supputations hasardeuses sur ce qui se tramait pour l'elfe...
Puis finalement, Carole du sortir, pour rejoindre son époux, laissant l'Autre d'Amaï savourer avec délice les souvenirs de cet instant de paix, toute relative.
- Claymore ? Claymore, c'est toi ?
Un bruissement, vers se qui semblait être le fond de la tente, enfin,à ce qu'elle pu remarquer après que ses yeux se soient habitués à la pénombre.
- Clay ? Non... on ne dirait pas... Amaï ? C'est vous ? Que faites-vous tapi dans le noir ?
La voix, susurrante et mielleuse, étant loin de celle qu'elle s'attendait à entendre, bien qu'elle reconnu à qui elle appartenait : le démon, son "Autre", comme ils l'avaient appelé. Il semblait ne pas plus comprendre ce qui s'était passé.
Ils purent discuter ainsi, tous les deux, l'un à côté de l'autre. Il fut toujours aussi habile pour lui faire dévoiler quelques uns de ses secrets, tandis qu'elle se perdait dans des supputations hasardeuses sur ce qui se tramait pour l'elfe...
Puis finalement, Carole du sortir, pour rejoindre son époux, laissant l'Autre d'Amaï savourer avec délice les souvenirs de cet instant de paix, toute relative.
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Le -4 est une étape difficile à traverser dans ces souterrains pour qui désire descendre encore, car pour cela, il faut que les trois médaillons provenant des différents antres soient réunis au même endroit, sur l'un des escaliers, pour en ouvrir les portes. Et comme rien n'est jamais simple, il arrive parfois que les médaillons se retrouvent dans des camps diamétralement opposés, tant en alignement, qu'en but et objectif. A ce titre, la Main du Mal et les Gilead (et tous leurs alliés), se retrouvèrent dans cette situation.
Lassé par tout ces palabres inutiles, Amaï s'en alla quérir des nouvelles de l'autre camp... juste pour voir.
Quelqu'un furent les raisons, Sunfire était en cet instant proche des portes du temple dans lequel un bon nombre de ses compatriotes s'étaient réunis. Les diplomates se haranguaient en tout sens depuis quelque jour, et ce sans trop d'avancement, aux dernières rumeurs qui circulaient parmi les Gileads.
Il allait, avec tout autant de bonne raison qu'avant, rentrer par la même porte, lorsqu'un détail, sur le bord à sa droite, l'interpella. Il y avait quelqu'un, il en était certain : un bout de tissus dépassait sur le coté, comme si la personne se "cachait", assez maladroitement, derrière une colonne de pierre qui se trouvait sur le parvis du bâtiment. Il commença à réfléchir à la conduite à tenir, mais fut vite arrêté par la voix qui l'appela.
- Et bien, Sunfire... il vous en faut du temps, pour s'apercevoir de ma présence... seriez vous devenu stupide avec le temps ?
- N'est-ce pas de toute façon ce qu'on dit de nous, Amaï? Tu te portes bien? Tu as... plutôt bonne mine, on dirait.
Sunfire l'observait. Son ancien collègue des Templiers Crépusculaire avait l'air bizarre avec ses yeux plus rouges qu'à l'accoutumer et sa tenue encore plus pauvre qu'avant. Il était masqué jusqu'au yeux, laissant une bande entre son nez et le haut de son front, où ses yeux rouges vif, où les pupilles étaient comme un ilôt au milieux d'un furieux océan de lave de ses pupilles. Le démon, dont il essayait de se rappeler sans succès le nom qu'il lui avait donné, était en train probablement de le changer.
- Je vois que tu voyages avec ces Gileads. Tu n'as pas choisi les meilleurs, je dois dire. Tu viens négocier toi aussi ?
- Je ne m'intéresse pas plus à ce que l'on dit sur vous, que de ces futiles négociations... quel en serait l'intérêt d'ailleurs ? Oh, et quant à mes choix de compagnons... disons que c'est un choix pratique pour le moment... je fais comme toujours... Et qu'en est-il parmi les fidèles de ma très chère presque-fille ?
-Rien de bien particuliers en ce qui nous concerne. Ecate reste dans son temple et n'en sort plus. Et je viens d'apprendre qu'il y a la guerre entre les Balguriens et nous. Ca ne va pas simplifier notre descente dans la Moria. Il faut croire qu'on attire vraiment tous les ennuis... Au moins je m'amuse à énerver les diplomates ennemis. C'est mon seul lot de consolation. Et toi ? Quels sont tes buts en ce moment ? Tu as pu... remplacer Nenya ?
- Moi ? Oh... je n'ai pas de but précis. Ils m'ennuient tous un petit peu... mais certain requièrent ma présence, enfin, ils croient qu'ils ont besoin de ma présence... une histoire de je ne sais quoi et quelque part, je n'ai pas envie de savoir.
Quant à ce cher tas de cendre, non, rien n'est venu le remplacer. Mais rassure toi, le néant émotionnel qui m'étreint est bien plus savoureux encore... Tient, je me demande ce qui a motivé votre choix des otages...
Lassé par tout ces palabres inutiles, Amaï s'en alla quérir des nouvelles de l'autre camp... juste pour voir.
Quelqu'un furent les raisons, Sunfire était en cet instant proche des portes du temple dans lequel un bon nombre de ses compatriotes s'étaient réunis. Les diplomates se haranguaient en tout sens depuis quelque jour, et ce sans trop d'avancement, aux dernières rumeurs qui circulaient parmi les Gileads.
Il allait, avec tout autant de bonne raison qu'avant, rentrer par la même porte, lorsqu'un détail, sur le bord à sa droite, l'interpella. Il y avait quelqu'un, il en était certain : un bout de tissus dépassait sur le coté, comme si la personne se "cachait", assez maladroitement, derrière une colonne de pierre qui se trouvait sur le parvis du bâtiment. Il commença à réfléchir à la conduite à tenir, mais fut vite arrêté par la voix qui l'appela.
- Et bien, Sunfire... il vous en faut du temps, pour s'apercevoir de ma présence... seriez vous devenu stupide avec le temps ?
- N'est-ce pas de toute façon ce qu'on dit de nous, Amaï? Tu te portes bien? Tu as... plutôt bonne mine, on dirait.
Sunfire l'observait. Son ancien collègue des Templiers Crépusculaire avait l'air bizarre avec ses yeux plus rouges qu'à l'accoutumer et sa tenue encore plus pauvre qu'avant. Il était masqué jusqu'au yeux, laissant une bande entre son nez et le haut de son front, où ses yeux rouges vif, où les pupilles étaient comme un ilôt au milieux d'un furieux océan de lave de ses pupilles. Le démon, dont il essayait de se rappeler sans succès le nom qu'il lui avait donné, était en train probablement de le changer.
- Je vois que tu voyages avec ces Gileads. Tu n'as pas choisi les meilleurs, je dois dire. Tu viens négocier toi aussi ?
- Je ne m'intéresse pas plus à ce que l'on dit sur vous, que de ces futiles négociations... quel en serait l'intérêt d'ailleurs ? Oh, et quant à mes choix de compagnons... disons que c'est un choix pratique pour le moment... je fais comme toujours... Et qu'en est-il parmi les fidèles de ma très chère presque-fille ?
-Rien de bien particuliers en ce qui nous concerne. Ecate reste dans son temple et n'en sort plus. Et je viens d'apprendre qu'il y a la guerre entre les Balguriens et nous. Ca ne va pas simplifier notre descente dans la Moria. Il faut croire qu'on attire vraiment tous les ennuis... Au moins je m'amuse à énerver les diplomates ennemis. C'est mon seul lot de consolation. Et toi ? Quels sont tes buts en ce moment ? Tu as pu... remplacer Nenya ?
- Moi ? Oh... je n'ai pas de but précis. Ils m'ennuient tous un petit peu... mais certain requièrent ma présence, enfin, ils croient qu'ils ont besoin de ma présence... une histoire de je ne sais quoi et quelque part, je n'ai pas envie de savoir.
Quant à ce cher tas de cendre, non, rien n'est venu le remplacer. Mais rassure toi, le néant émotionnel qui m'étreint est bien plus savoureux encore... Tient, je me demande ce qui a motivé votre choix des otages...
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- Tu es dur avec Nenya... mais je te comprends. Et quant au choix des otages, il était mûrement réfléchi.
- Certainement... ce n'est pas n'importe qui.
- Et bien Carole aurait été la vrai garantie, celle qui aurait empêché les Gileads de nous attaquer, son mari n'aurait jamais osé se mettre sur notre route sous peine de voir sa femme souffrir.
- Certes... mais... trois à la fois...
- Siohban aurait été un petit bonus pour moi, et elle aurait été la sécurité des deux autres.
*Amaï ne put s'empêcher de sourire derrière son masque de tissu. Le Démon, et quelque part lui-même, trouvaient cela cyniquement drôle...
- Vu que pour rien au monde je ne souhaite la faire souffrir, je n'aurais jamais touché aux autres otages...
- Oui, c'est ce dont j'ai entendu parlé.
- Et enfin, Liselle nous aurait suivi vu que nous aurions détenu sa cousine...
- C'est un choix... quelque peu dangereux il me semble. Balgur ne vous a déjà pas en grâce, et prendre l'une de ses Disciples parmi les plus fervents...
- Qu'est-ce qu'il nous veut, ce dieu de pacotille ?
- Huhuhu... Justement... je crois qu'il n'aime pas qu'on le traite ainsi. Où... est-ce seulement ses fidèles ? Bah...
- Il n'a pas les meilleurs difèles, quand on voit leur rang...
- Bah... quelle importance. Je me demande encore quel intérêt il y a-t-il à vénérer un Dieu qui vous pousse à tous les sacrifices, plutôt que de vouloir votre bonheur.
- Notre Déesse n'est pas pour les petits enfants, et ça ne nous aurait pas intéressé s'il en avait été différemment.
- Huhuhu... je n'en doute pas.
- Ouais... bon alors, pourquoi certains de cette grosse troupe ont besoin de ta présence ?
- Penses-tu qu'ils en ont réellement besoin ? Certains... me tiennent à l'œil, tandis que d'autre croient être mes amis. C'est parfois embêtant, mais certaine considération bassement matérielle m'oblige à faire des choix.
- Pourquoi te surveillent-ils ?
- Peut-être suis-je dangereux...
- Te reste-t-il de vieux instincts de la Main ?
- De la Main je n'en ai jamais eu, tu devrais le savoir de puis le temps. Mais... de mon très cher ami, qui... malgré lui me rends... peut-être dangeureux.
- Ha Many... ton Démon.
- Oui, ce nom ridicule le laisse indifférent, mais... ça n'a pas plus d'importance. Je l'aime bien au final... enfin...
- Tu ne cherches pas un moyen de le virer de là, afin de pouvoir vivre normalement ?
- Non... pourquoi devrais-je le faire ? C'est autre chose désormais qu'il me faudrait supprimer. Et puis, il est devenu impossible de nous dissocier l'un de l'autre.
- Vivre avec lui jusqu'à la fin, surtout pour toi, un Elfe, ça va être long...
- Hm... certes. J'ai déjà un certain âge de toute façon, et puis désormais, j'ai l'éternité... que je la passe ici ou ailleurs... autant la passer ici.
- Tu disais que tu cherchais quelque chose à supprimer. Qu'est-ce ?
- L'influence du plus grand des plus grands de ces Souterrains, si grand que ses congénères en ont oublié le nom.
- Malkiar ou Hormandre ?
- Huhuhu... le Roi est peut-être grand, mais à mon avis, c'est en largeur qu'il gagne les concours.
- Hm... passé la blague, il aurait été agréable de te voir rejoindre notre cause, alors que c'est pour le grand démon que tu voyages avec cette drôle de bande...
- Peut-être. C'est surtout pour cela que je suis encore dans les Souterains. Si je voyage avec eux... et bien... comme je l'ai dis, certains veulent me surveiller et d'autre croire être mes amis. Et malheureusement, les monstres sont parfois d'humeur létale pour un solitaire.
- Laisse moi deviner... Carole croit être ton amie. Je ne sais pas pourquoi, mais je suis sûr qu'elle s'est rapprochée de toi. Elle aime se lier aux gens... comme toi ou moi.
- Huhuhu... tu deviens perspicace à mon approche maintenant ?
- Et alors ? Tu ne dis rien sur elle ?
- Et quoi dire sur elle ?
- Pourquoi croit-elle être ton amie par exemple, alors qu'à première vue, si elle, elle te croit, ce n'est pas vraiment réciproque...
- Il est difficile de faire montre d'une grande amitié lorsque l'on ne ressent plus aucun sentiment. Les émotions, vont et viennes... et s'efface en un instant, laissant des regrets ou de l'amertume. Les sentiments n'ont plus la place de rester...
- Tu es bien amer, Amaï... est-ce à cause de Nenya ou de la vie passée ici ?
- Un peu de tout. Et j'aurais ajouté "de la vie d'Avant"... enfin bon, ça en revient toujours aux mêmes choses : le Démon, et Nenya.
- Tu veux vraiment mourir tout seul ? Même moi, je ne souhaite pas ça...
- Et bien... le principe est que je risque de ne pas mourir... en tout cas, pas comme on l'entend d'ordinaire. Et... hm... je n'ai pas même ce genre de peur. L'émotion fugace de la terreur se fait sentir à des moments précis, mais pas la peur habituelle... pas les peurs habituelles de la vie...
- Nous verrons bien.
- Je n'ai pas l'intention de tous savoir...
- Que penses-tu qu'il arrivera dans les prochains jours ? Les négociations vont-elles aboutir selon toi ?
- Suis-je censé le savoir ? Huhuhu... Je ne suis pas dans vos secrets... et je n'ai aucune idée de vos accords... Les otages étaient simplement prévisibles, et l'information est facile à obtenir des bonnes personnes... Le reste... je n'en ai aucune idée...
- Carole a un grand sens du sacrifice. En la poussant un peu, peut être qu'elle acceptera.
- Hm... son Maris ne la laissera jamais faire... Et elle est partie en ce moment... je ne sais pour quelles raisons...
- Avec une hypnose, on peut tout obtenir... C'est un sort intéressant...
- Tsss... quelles méthodes vulgaires... Utile pour ceux qui n'ont aucune morale...
- Il faut savoir mettre ces principes de côté quand c'est nécessaire. Pour assurer la sécurité de mes amis, il faut bien ça.
- Certainement... Ai-je dis que cela me dérangeais ?
- Non. C'est ça qui est bien. Tu es un peu comme nous.
- Oui, et en même temps, je suis différent de vous.
- Exact.
- Puisque je n'ai strictement aucun bord...
- Amaï, l'énigme vivante.
- Tsss... vivante... Je me le demande des fois...
- Essaie quand même de ne pas sombrer totalement. J'espère que tes compagnons actuels t'aident à te sentir vivant, à te soutenir, malgré tes protestations. Sans sentiment, sans âme... Ca pourrait presque faire de toi un ennemi pour ceux un peu trop porté vers le bien, et ils pourrait vouloir prendre certaines mesures déplaisantes à ton égard.
- N'est-ce pas pour cela que Carole veut apprendre à me connaître, et ce pourquoi les autres me tiennent à l'oeil ? Tsss... quel importance... ils ne m'intéressent pas de toute façon...
- Et l'autre fille, hum comment s'appelle-t-elle déjà? Cette De Profundis. On dit que vous êtes liées.
- Eléria Doucepluie... Oui, nous sommes un peu liés... enfin... Elle a décidé de garder ses liens d'amitiés avec moi... Et je n'ai rien contre.
- Ne me dis pas que tu te fiches d'elle aussi. Plein de filles tournent autour de toi, beaucoup t'envient, et tu n'en à que faire.
- Sunfire... voyons... Je ne te croyais pas aussi humain... dit-il en émettant un petit rire avec ce soupçon d'ironie qu'il savait y mettre.
- Ca me surprend aussi, tu sais.
- De quoi, d''être humain ?
- Disons d'avoir revu ma vision des choses. Avant, rien ne comptait à part les combats, la Main, sa gloire et tout ce qui va avec. Maintenant, aussi bizarre que ça puisse être, les gens m'intéressent. Peut être est-ce à cause de mes sentiments pour Siobhan. Ils me transforment petit à petit, à mon avis.
- Hm... certainement...
- Pas au point d'être un gentilhomme, mais là parler comme nous le faisons de tes problèmes et des autres n'aurait pas été envisageable il y a 2 ans.
- Certes certes... Tu vas devenir un homme bien un jour...
- Ce n'est pas ce que doivent se dire Carole, Liselle, Topgun Green et Eluma.
- Il faut croire...
- Mon chantage a l'air de les dégoûter. Je dois être un moins que rien à leurs yeux. Mais ça m'est égal.
- Oui en effet... Mais pourquoi donc cette idée de chantage ? Une lubie passagère ?
- J'aurai eu Siobhan prêt de moi, c'était ça l'idée à la base. Et Carole nous aurait permi de ne pas nous faire massacrer.
- Et pourquoi ne pas te constituer toi même otage chez les autres ? Ils sont capables d'une si grande mansuétude...
- Mais c'est nous qui avons besoin d'une garantie. Eux ne risque pas grand chose à 90.
- Certes... mais ils ont des principes moraux... Il suffirait peut-être de fixer une Date, et de prendre deux escaliers distants d'un bon nombre de lieux...
- J'ai pas vraiment apprécié les provocations... et puis je laisse ça à Grand-pas...
- Hm... en tout cas, je vois que tu as bien changé, toi aussi...
- La vie ici nous affecte tous, mais de manières différentes.
- Très...
- Voilà qu'on se met à philosopher...
- Certain sont touchés pas le divin, d'autre par les sentiments... Toi... c'est par les deux en tout cas...
- Je ne suis qu'un fidèle de 1er rang. Ma foi en elle n'est pas assez grande pour aller au-delà.
- Hm... Simple fidèle... il en faut...
- Ca me fait drôle d'attendre ici, dans le temple du dieu qu'on déteste.
*On vint murmurer quelque chose à l'oreille de Sunfire.
- Hm ? des occupations ?
- Les négociations avancent. Eluma et Zirgoss pourraient trouver un compromis.
- Ah ?
- Je crois, Amaï, que les prochains jours vont être intéressants. Autant être en forme pour y faire face.
- Quelques choses dont je devrais être au courant ?
- Peut être que l'ouverture approche. Sur ce, mon ami, même si tu sembles ne pas en vouloir, ma couche m'attend.
*Et sans autres cérémonies, ils se quittèrent sur un simple geste de la main...
- Certainement... ce n'est pas n'importe qui.
- Et bien Carole aurait été la vrai garantie, celle qui aurait empêché les Gileads de nous attaquer, son mari n'aurait jamais osé se mettre sur notre route sous peine de voir sa femme souffrir.
- Certes... mais... trois à la fois...
- Siohban aurait été un petit bonus pour moi, et elle aurait été la sécurité des deux autres.
*Amaï ne put s'empêcher de sourire derrière son masque de tissu. Le Démon, et quelque part lui-même, trouvaient cela cyniquement drôle...
- Vu que pour rien au monde je ne souhaite la faire souffrir, je n'aurais jamais touché aux autres otages...
- Oui, c'est ce dont j'ai entendu parlé.
- Et enfin, Liselle nous aurait suivi vu que nous aurions détenu sa cousine...
- C'est un choix... quelque peu dangereux il me semble. Balgur ne vous a déjà pas en grâce, et prendre l'une de ses Disciples parmi les plus fervents...
- Qu'est-ce qu'il nous veut, ce dieu de pacotille ?
- Huhuhu... Justement... je crois qu'il n'aime pas qu'on le traite ainsi. Où... est-ce seulement ses fidèles ? Bah...
- Il n'a pas les meilleurs difèles, quand on voit leur rang...
- Bah... quelle importance. Je me demande encore quel intérêt il y a-t-il à vénérer un Dieu qui vous pousse à tous les sacrifices, plutôt que de vouloir votre bonheur.
- Notre Déesse n'est pas pour les petits enfants, et ça ne nous aurait pas intéressé s'il en avait été différemment.
- Huhuhu... je n'en doute pas.
- Ouais... bon alors, pourquoi certains de cette grosse troupe ont besoin de ta présence ?
- Penses-tu qu'ils en ont réellement besoin ? Certains... me tiennent à l'œil, tandis que d'autre croient être mes amis. C'est parfois embêtant, mais certaine considération bassement matérielle m'oblige à faire des choix.
- Pourquoi te surveillent-ils ?
- Peut-être suis-je dangereux...
- Te reste-t-il de vieux instincts de la Main ?
- De la Main je n'en ai jamais eu, tu devrais le savoir de puis le temps. Mais... de mon très cher ami, qui... malgré lui me rends... peut-être dangeureux.
- Ha Many... ton Démon.
- Oui, ce nom ridicule le laisse indifférent, mais... ça n'a pas plus d'importance. Je l'aime bien au final... enfin...
- Tu ne cherches pas un moyen de le virer de là, afin de pouvoir vivre normalement ?
- Non... pourquoi devrais-je le faire ? C'est autre chose désormais qu'il me faudrait supprimer. Et puis, il est devenu impossible de nous dissocier l'un de l'autre.
- Vivre avec lui jusqu'à la fin, surtout pour toi, un Elfe, ça va être long...
- Hm... certes. J'ai déjà un certain âge de toute façon, et puis désormais, j'ai l'éternité... que je la passe ici ou ailleurs... autant la passer ici.
- Tu disais que tu cherchais quelque chose à supprimer. Qu'est-ce ?
- L'influence du plus grand des plus grands de ces Souterrains, si grand que ses congénères en ont oublié le nom.
- Malkiar ou Hormandre ?
- Huhuhu... le Roi est peut-être grand, mais à mon avis, c'est en largeur qu'il gagne les concours.
- Hm... passé la blague, il aurait été agréable de te voir rejoindre notre cause, alors que c'est pour le grand démon que tu voyages avec cette drôle de bande...
- Peut-être. C'est surtout pour cela que je suis encore dans les Souterains. Si je voyage avec eux... et bien... comme je l'ai dis, certains veulent me surveiller et d'autre croire être mes amis. Et malheureusement, les monstres sont parfois d'humeur létale pour un solitaire.
- Laisse moi deviner... Carole croit être ton amie. Je ne sais pas pourquoi, mais je suis sûr qu'elle s'est rapprochée de toi. Elle aime se lier aux gens... comme toi ou moi.
- Huhuhu... tu deviens perspicace à mon approche maintenant ?
- Et alors ? Tu ne dis rien sur elle ?
- Et quoi dire sur elle ?
- Pourquoi croit-elle être ton amie par exemple, alors qu'à première vue, si elle, elle te croit, ce n'est pas vraiment réciproque...
- Il est difficile de faire montre d'une grande amitié lorsque l'on ne ressent plus aucun sentiment. Les émotions, vont et viennes... et s'efface en un instant, laissant des regrets ou de l'amertume. Les sentiments n'ont plus la place de rester...
- Tu es bien amer, Amaï... est-ce à cause de Nenya ou de la vie passée ici ?
- Un peu de tout. Et j'aurais ajouté "de la vie d'Avant"... enfin bon, ça en revient toujours aux mêmes choses : le Démon, et Nenya.
- Tu veux vraiment mourir tout seul ? Même moi, je ne souhaite pas ça...
- Et bien... le principe est que je risque de ne pas mourir... en tout cas, pas comme on l'entend d'ordinaire. Et... hm... je n'ai pas même ce genre de peur. L'émotion fugace de la terreur se fait sentir à des moments précis, mais pas la peur habituelle... pas les peurs habituelles de la vie...
- Nous verrons bien.
- Je n'ai pas l'intention de tous savoir...
- Que penses-tu qu'il arrivera dans les prochains jours ? Les négociations vont-elles aboutir selon toi ?
- Suis-je censé le savoir ? Huhuhu... Je ne suis pas dans vos secrets... et je n'ai aucune idée de vos accords... Les otages étaient simplement prévisibles, et l'information est facile à obtenir des bonnes personnes... Le reste... je n'en ai aucune idée...
- Carole a un grand sens du sacrifice. En la poussant un peu, peut être qu'elle acceptera.
- Hm... son Maris ne la laissera jamais faire... Et elle est partie en ce moment... je ne sais pour quelles raisons...
- Avec une hypnose, on peut tout obtenir... C'est un sort intéressant...
- Tsss... quelles méthodes vulgaires... Utile pour ceux qui n'ont aucune morale...
- Il faut savoir mettre ces principes de côté quand c'est nécessaire. Pour assurer la sécurité de mes amis, il faut bien ça.
- Certainement... Ai-je dis que cela me dérangeais ?
- Non. C'est ça qui est bien. Tu es un peu comme nous.
- Oui, et en même temps, je suis différent de vous.
- Exact.
- Puisque je n'ai strictement aucun bord...
- Amaï, l'énigme vivante.
- Tsss... vivante... Je me le demande des fois...
- Essaie quand même de ne pas sombrer totalement. J'espère que tes compagnons actuels t'aident à te sentir vivant, à te soutenir, malgré tes protestations. Sans sentiment, sans âme... Ca pourrait presque faire de toi un ennemi pour ceux un peu trop porté vers le bien, et ils pourrait vouloir prendre certaines mesures déplaisantes à ton égard.
- N'est-ce pas pour cela que Carole veut apprendre à me connaître, et ce pourquoi les autres me tiennent à l'oeil ? Tsss... quel importance... ils ne m'intéressent pas de toute façon...
- Et l'autre fille, hum comment s'appelle-t-elle déjà? Cette De Profundis. On dit que vous êtes liées.
- Eléria Doucepluie... Oui, nous sommes un peu liés... enfin... Elle a décidé de garder ses liens d'amitiés avec moi... Et je n'ai rien contre.
- Ne me dis pas que tu te fiches d'elle aussi. Plein de filles tournent autour de toi, beaucoup t'envient, et tu n'en à que faire.
- Sunfire... voyons... Je ne te croyais pas aussi humain... dit-il en émettant un petit rire avec ce soupçon d'ironie qu'il savait y mettre.
- Ca me surprend aussi, tu sais.
- De quoi, d''être humain ?
- Disons d'avoir revu ma vision des choses. Avant, rien ne comptait à part les combats, la Main, sa gloire et tout ce qui va avec. Maintenant, aussi bizarre que ça puisse être, les gens m'intéressent. Peut être est-ce à cause de mes sentiments pour Siobhan. Ils me transforment petit à petit, à mon avis.
- Hm... certainement...
- Pas au point d'être un gentilhomme, mais là parler comme nous le faisons de tes problèmes et des autres n'aurait pas été envisageable il y a 2 ans.
- Certes certes... Tu vas devenir un homme bien un jour...
- Ce n'est pas ce que doivent se dire Carole, Liselle, Topgun Green et Eluma.
- Il faut croire...
- Mon chantage a l'air de les dégoûter. Je dois être un moins que rien à leurs yeux. Mais ça m'est égal.
- Oui en effet... Mais pourquoi donc cette idée de chantage ? Une lubie passagère ?
- J'aurai eu Siobhan prêt de moi, c'était ça l'idée à la base. Et Carole nous aurait permi de ne pas nous faire massacrer.
- Et pourquoi ne pas te constituer toi même otage chez les autres ? Ils sont capables d'une si grande mansuétude...
- Mais c'est nous qui avons besoin d'une garantie. Eux ne risque pas grand chose à 90.
- Certes... mais ils ont des principes moraux... Il suffirait peut-être de fixer une Date, et de prendre deux escaliers distants d'un bon nombre de lieux...
- J'ai pas vraiment apprécié les provocations... et puis je laisse ça à Grand-pas...
- Hm... en tout cas, je vois que tu as bien changé, toi aussi...
- La vie ici nous affecte tous, mais de manières différentes.
- Très...
- Voilà qu'on se met à philosopher...
- Certain sont touchés pas le divin, d'autre par les sentiments... Toi... c'est par les deux en tout cas...
- Je ne suis qu'un fidèle de 1er rang. Ma foi en elle n'est pas assez grande pour aller au-delà.
- Hm... Simple fidèle... il en faut...
- Ca me fait drôle d'attendre ici, dans le temple du dieu qu'on déteste.
*On vint murmurer quelque chose à l'oreille de Sunfire.
- Hm ? des occupations ?
- Les négociations avancent. Eluma et Zirgoss pourraient trouver un compromis.
- Ah ?
- Je crois, Amaï, que les prochains jours vont être intéressants. Autant être en forme pour y faire face.
- Quelques choses dont je devrais être au courant ?
- Peut être que l'ouverture approche. Sur ce, mon ami, même si tu sembles ne pas en vouloir, ma couche m'attend.
*Et sans autres cérémonies, ils se quittèrent sur un simple geste de la main...
-- Epilogue --
[Amaï Ethen] Disparu
[Eléria Doucepluie] Décédée
[Les autres] ???
[Amaï Ethen] Disparu
[Eléria Doucepluie] Décédée
[Les autres] ???
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Carole alla attendre le retour d'Amaï. Elle savait qu'il prenait toujours ses aises à l'écart du campement, et préféra donc l'attendre sous sa tente. Ce dernier passait presque par hasard dans les environs, et ne fut pas surprise de la voir lui "sauter dessus" à l'instant même où il ouvrait la porte faite de toile.
- Amaï, quels sont vos projets ? En avez-vous ? Descendre au -5 ou rester ici ? Voulez-vous que nous continuions notre route ensemble ? Où êtes vous peut-être lassé de ma présence ?
- Hm ? Aucun, je vous l'ai déjà dis. Et de toute façon, si j'allais voir ailleurs, toute Petite Fille que vous êtes, vous trouveriez le moyen de me poursuivre...
- Non ! Cela est faux ! Enfin... à moitié...
- Il est fatiguant de se cacher de vous de toute façon, je préfère rester dans vos parages.
- Vous savez, si vous me dites que vous êtes lassé je comprendrais... dit-elle en fixant son regard sur lui. Il n'avait pas changé, il était toujours sous un monceau de tissus à l'origine indéterminable, et semblait ne pas se soucier de ce qui l'entourait.
Dites que vous restez... par mon obligation... que je suis à ce point désagréable que vous préférez rester que de devoir discuter plus...
- Je suis approximativement lassé de tout... soupira-t-il.
- Lassé ou blasé ?
- Il y a une grande différence ?
- Oui, moi je suis lassée, vous, vous êtes blasé... On peut être lassée par indifférence aussi...
- Alors un peu de tout ça. Je ne me suis pas préoccupé de connaître les réponses aux questions que, de toute façon, je ne me pose pas.
Il s'assit sur le lit de camp, et invita Carole d'un geste à faire de même.
- Si vous êtes là, c'est pour une bonne raison. Vous discutez avec Liselle de longues heures, vous êtes partout à la fois, et personne ne semble se soucier de ce qui vous arrive...
- J'espérais juste que vous ayez envie de partir dans un lieu bien défini...
- Vous espériez que vous pourriez partir dans un lieu bien définie.
- Oui ! J'espérais que vous me donneriez une direction !
- Suis-je donc le seul à avoir le pouvoir de cette décision ?
- Non... vous n'avez aucun pouvoir ! C'est comme la roulette russe ! Mais maintenant que vous connaissez le pourquoi de ma question, votre réponse sera faussée...
- Pourquoi le serait-elle, puisque de toute façon je ne répondrais pas à votre place ? Et asseyez vous donc là, à moins que vous ne préfériez ergoter debout...
- C'est bien ce que je disais ! Maintenant que vous connaissez le pourquoi de ma question, vous ne voudrez plus y répondre ! Dit-elle en s'asseyant, quelque peu brusquement.
Ce ne sera plus comme une roulette russe...
- Non. Je n'ai toujours aucune raison d'aller voir ailleurs, ou de faire quoi que ce soit d'autre. Et surtout, je n'ai pas envie de prendre une décision à votre place, mais ce n'est pas vraiment le problème.
- Non ! Ce n'est pas votre problème...
- La roulette russe, c'est pour les suicidaires... vous devriez utiliser une épée, ou plutôt un glaive, c'est plus rapide.
- Je... non ! n'allez pas croire cela !!! Le suicide n'est pas dans mes idées !
- Hm... la mort n'est pas que physique. Dit-il avec ce soupçon d'ironie cynique à laquelle elle était habituée, alors qu'elle détournait le regard prestement.
- Tient... aujourd'hui, le ballet iridescent de mes yeux ne vous intéresse pas...
- Non ! Enfin... si... quoi que... En fait, non.
- Voilà un problème, vous êtes incapable de répondre aux questions que vous vous posez...
- Si je savais quelles questions me poser... ce serait trop simple voyons !
*Elle ne put s'empêcher de sourire à sa propre remarque, elle faisait un peu de cynisme, à la manière de son interlocuteur, qui semblait l'avoir remarqué aussi.
- J'ai beaucoup discuté avec Liselle. Mais elle croit que tout se rapporte à l'amour... et je crois que c'est faire fausse route...
- Ah... l'amour. La Balgurienne en est tellement toute retournée qu'il lui fait dire n'importe quoi.
- Je crois que... ce sont ses questions auxquelles elle a voulu que je répondre...
- Assurément, et vous faites la même chose en cet instant.
- Mais c'était adorable !!
- Chacun son point de vue... huhuhu... Serions nous en train de faire un concours d'humour noir ?
- Elle croit que personne ne décèle la petite étincelle de l'amour dans ses yeux !
- Petite étincelle... drôle de manière de résumé le brasier qui éclaire à des lieux à la ronde que s'échappe de sa personne...
- Ah ? C'est un problème ? Et quel est donc mon première problème alors ?
- Je suis censé le savoir ? C'est vous la petite Fille, toujours pleine de joie, et d'espoir. Pas moi.
- C'est toujours plus facile de regarder chez les autres que chez soi...
- Et c'est pour cela que vous venez me voir ? Pour que je regarde ce qui ne va pas chez vous ?
- Non !!! A la base, je ne suis pas venue pour cela !!!
- Tsss... si vous considérez votre question à laquelle Eléria a déjà répondu pour moi comme étant la principale raison, alors vous seriez déjà reparti.
- Vous avez raison ! Dit-elle en se levant tout aussi brusquement. Il est temps pour moi de vous laisser !
- Restez assise !!! Grogna-t-il.
- Oh !! Goujat ! Moi ! Une femme soumise à son mari et dépressive ! Vous me parlez ainsi ?!
- Oui. Vous, petite fille, asseyez vous là, dit-il d'une voix susurrante et calme. Et pour la goujaterie, c'est le cadet de mes défauts.
*Elle s'assit à la place qu'il lui désignait, non sans un regard noir lourdement appuyé.
- Je suis une femme soumise, cela je le sais, mais en profiter est désagréable !
- Je suis juste comme d'habitude. Et comme je le disais tout à l'heure, d'une part il n'est pas utile de se fatiguer à rester debout, et d'autre part si vous étiez réellement venu uniquement pour me poser cette question stupide, alors vous ne seriez même pas venu, la réponse d'Eléria vous aurait suffi.
- Peut-être que non, en effet. Je pense que je ne savais ou aller de toute façon, alors... pourquoi ne pas vous attendre ici...
*Il la regarda quelque instant, tandis qu'un silence pesant se faisait. Elle fini par détourner les yeux et regarder vers le sol.
- Pardonnez moi. J'ai envie qu'on me pose des questions, mais en même temps, j'ai peur d'y répondre.
- Quel genre de question ?
- Quel genre ? Genre... qu'est-ce qui m'arrive ? Pourquoi ai-je l'impression de n'être plus rien ? Pourquoi j'oublie toujours ma soupe sur le feu ? ...
- Oh... la dernière c'est facile, parce que vous ne faite pas assez attention. Quant aux deux autres, personnellement j'ai cessé de me les poser. D'ailleurs, ce ne sont pas vraiment les bonnes questions. Il faudrait plutôt vous demander que faire pour ne plus avoir ces impressions.
- Pourquoi ne serait-ce pas les bonnes questions ?
- Parce qu'elles reflètent uniquement vos peurs, et vos peurs, vous les connaissez...
- Oui, je les connais ! Maos ce sont elles qui me pose problème !
- Et donc les questions sur vos peurs ne sont pas intéressantes, ce sont celle qui consistent à en trouver les solutions. Pas à se dire que vous êtes malheureuse...
- Je ne suis pas malheureuse !!! Dit-elle en criant et en relevant la tête pour le regarder dans les yeux.
- Il faudra aussi vous demander pourquoi vous vous mentez à vous-même.
- Parce que j'ai peur... peur de voir la réalité, ma réalité... murmura-t-elle.
- Et que voyez-vous à la place ? Puisque si vous ne voyez plus la réalité... que voyez vous ?
- Je ne me regarde plus... je préfère... vous regarder...
- Oh c'est vrai... Il est toujours préférable de voir plus laid que soi même. C'est toujours plus rassurant.
- Non ! Ne dites pas de sottise ! Mais il est clair qu'il est plus facile d'affronter les problèmes des autres que les siens... ceux là, on ne les porte pas.
- Je ne sais pas... vous décidez quand même de porter la responsabilité de vous occuper des autres.
- Ce n'est pas une responsabilité, juste une manière de se voiler la face. Et cela me fait du bien de pouvoir aider quelqu'un...
- Vous savez... un ancien ami, Renard, m'avait dit un jour, que je ne pourrais jamais aider personne si moi-même je n'étais pas bien... pensez vous qu'il ait raison ?
- Peut-être a-t-il raison... Il est vrai qu'avant... cela m'était naturel !
- Parce que maintenant vous vous forcez ?
- Non ! Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire...Avant... je pouvais aider plusieurs personnes en même temps, hors maintenant, je n'arrive plus à me concentrer que sur une seule âme en peine... à moins que ce ne soit... parce que je n'ai plus... que vous... à aider...
*A cette remarque, il ne peut s'empêcher de laisser sortir un rire légèrement sardonique.
- Allons... si je ressentais encore quelque chose, je dirais que vous êtes désespérantes. A force de vous observer, j'ai appris bien bien des choses à votre sujet.
- Comme ?
- Un tas de chose, mais entre autre, disons qu'on peut facilement trouver des problèmes du côté de vos relations avec votre mais. Tout ne vient pas de cette relation, bien entendu... ce serait trop simple. Les rumeurs que vous me rapportez vous-même ne forment qu'une petite partie de vos problèmes. Et pour vos autres problèmes, ce n'est pas à moi de vous les dire. Vous devez bien les connaître... Hm... c'est dommage que vous vouliez que je vous pose des questions, je n'en pose pas.
- Alors, nous n'arriverons à rien ! Je ferais mieux de partir !
- Tsss... c'est fatigant cette attitude. Cessez de faire vos caprices.
Croyiez vous que j'allais vous demander comment vous allié ? Je peux le percevoir.
Croyiez vous que j'allais vous demander ce qui ne va pas ? Ce serait à vous de me le dire.
- Je le cache pourtant bien...
- Non vous ne le cachez pas. Croyiez vous que j'allais faire quelque chose pour vous, qui pourrais-je aider moi ?
- Non je n'en crois rien !
- Vous savez, vous n'avez de cesse de discuter avec moi pour essayer de m'aider, mais les discussions sont dans les deux sens. En tout cas, il me semble que c'est le cas dans les relations d'amitiés que vous essayez d'établir avec les autres...
- Les relations ? Quelles amitiés ? A part mon époux, et vous, où voyez vous des relations ? Liselle ? Je l'ai à peine croisée par ci, par là. Siobhan, mon amie de toujours, je ne l'ai plus vue depuis belle lurette ! J'ai bien un ami, mais il est de la Main du Mal et nous ne voyons jamais sauf au moment de crise, ce qui ne rend pas nos "relations" très sympathiques. Les escorteurs ? j'ai perdu leur sympathie...
*Il se contenta de l'écouter, en la regardant dans les yeux, alors qu'elle s'emballait et continuait à déverser un flot de parole, tout en se levant et en élevant de plus en plus la voix.
- Même mes compagnons les plus proches s'en foutent royalement de savoir ce que je deviens ! Et lorsque que je m'approche d'eux, c'est à peine s'il ne me renvoient pas au loin directement ! Alors quelles relations ! Celle que j'entretiens ici avec vous ? Celles qui parlent de votre mal ou du mien ? Ou la relation qui uni un mari à sa femme ?
*Elle s'arrêta, et retomba assise sur le lit, tremblante et essoufflée.
- Je m'ennuie, Amaï...
- Je ne sais pas si c'est de l'ennuis. Mais vous voyez, vous êtes capables de me le dire tout simplement. Vous vous sentez seule.
- Oui. Et je suis seule !
- C'est cela que Liselle a certainement pu remarquer inconsciemment. Elle l'est aussi...
- Liselle ? Seule ???
- Oui, et chez elle, c'est terriblement plus facile à voir. Autant que son amour nouveau, bien entendu...
- Liselle est encore différente, elle est la seule à être responsable d'elle-même, moi je n'ai même plus la responsabilité de moi-même...
- Et pourquoi donc ?
- J'ai un mari pour cela ! Il est là pour me protéger !
- Physiquement, oui... la solitude est rarement physique.
- Et vous ? Vous ne souffrez pas de cette solitude ?
- Moi ? Non, pas vraiment, je ne sais pas en fait.
- Vous n'avez pas l'impression d'être inutile parfois ?
- Je le suis, et alors...
- Moi je ne le supporte plus !
- Mais vous avez encore des sentiments, ce n'est pas comparable je suppose.
- Oui, certainement !
- Et puis, Petite Fille, c'est de vous dont il est question.
- Vous savez ce que l'on m'a dit l'autre jour ? Que je n'étais que la femme d'un capitaine de Gilead ! Vous vous rendez compte ? Je n'ai aucun droit ! Je ne suis que l'ombre de... l'ombre...
- Oui et ? Vous avez une personnalité pourtant, un prénom, des pensés que vous sont propres.
- Je veux dire... je me promène au coté d'un groupe qui n'est pas le mien, et qui m'a accepté uniquement parce que j'étais l'épouse d'un de leur compagnon...
- Ah...
- Je...
- Oui ? Fit-il en faisant mine de ne pas avoir entendu. Parlez plus fort, j'ai mal entendu...
- Je n'ai rien dit !
- Si si, c'est juste que vous ne l'avez pas dis assez fort pour que vous puissez l'entendre.
- ... ... Je n'aurais pas du quitter l'escorte...
- J'entends mieux...
- C'est ce... c'est ce... c'est ce qui m'a perdue !!!
*Elle fondit en larme, des semaines de retenue, des semaines qu'elle évitait de dire une chose pareille. Il se redressa quelque peu, et passe un bras autour de Carole, pour la ramener un peu plus proche de lui. Un geste... étrange venant de lui, presque "déplacé", mais elle se laissa faire.
- Je déteste lorsque vous retenez vos larmes, Carole.
*Il lui fallu plusieurs minutes pour arrêter de pleurer, et reprendre assez de contenance pour reprendre la parole, d'une voix basse.
- Je ne comprends pas... mon époux a lui aussi quitté son groupe, et cela ne l'a pas affecté le moins du monde.
- Peut-être que si. Il n'a peut-être tout bonnement pas le temps de s'en occuper. Il est toujours le capitaine des Gileads tout de même.
- Oui... dans le fond, c'est peut-être cela...
*Elle reprit ses distances. Elle n'avait pas l'habitude de pleurer sur l'épaule de quelqu'un, encore moins sur celle d'un homme. Il dégagea son bras sans rien dire, bien qu'un soupir vint ponctuer sa reprise de parole.
- Les larmes ont toujours un goût salée
- Oui... j'aime en prendre une sur le bout de mon doigt et la porter à mes lèvres.
- Eléria aime bien aussi. Et en d'autre circonstance, je suppose que j'aurais aimé aussi.
- Vous faites donc pleurer toutes ces dames ?
- Oui. J'ai beau leur dire que cela ne sert à rien, je suppose que ça les occupe.
- Arrêtez... on dirait que vous frimez...
- Mouais... en tout cas, elle continue de me suivre en essayant des concepts étranges tels que la confiance, l'amitié, l'aide envers ma personne... c'est pénible, jamais un moment pour se poser dans un coin et laisser le monde tourner sur lui-même comme avant.
- Ca y est, vous redevenez désagréable avec ma personne.
- Je n'ai jamais cessé de l'être voyons... Je vous ais même fait pleurer. Et à cause de moi vous n'arrêtez pas de vous lever et de faire semblant de partir, comme maintenant.
- Je vous raconte ce qui me touche au plus profond de moi et cela vous amuse ? Pourquoi resterais-je ?
- Ais-je dis que cela m'amusait ?
- Vous n'avez aucune considérations pour vos comparses...
- Non en effet.
- Si c'est tout le respect que vous avez à mon égard, autant que je parle à un mur, lui au moins ne me montrera pas à quel point il me trouve ridicule !
- Ca suffit...
- Non !
- Oh et taisez vous un peu. Laissez moi le temps de m'exprimer.
*Elle se posta devant la sortie de la tente, un regard qu'elle voulait froid, braqué sur lui
- Bien... je disais donc. Je vous observe, chaque jour. Je n'ai pas grand-chose d'autre à faire en vérité. Vous venez me voir souvent je trouve, vous essayez de me comprendre, vous essayez de m'aider. Je ne cherche même plus à savoir pourquoi, je ne suis pas capable d'en trouver la réponse. Ce que je vois, c'est que... j'ai... tellement de mal a accepter tout cela. Les émotions sont quasiment inexistantes chez moi, et je ne ressens plus aucun sentiment. Je suis incapable d'éprouver d'une quelconque façon que ce soit la chaleur que vous essayez à chaque fois de m'apporter. C'est une frustration très grande. J'analyse ce qui m'arrive, je perçois avec précision les modulations de ma vie. J'ai toutes les raisons de vous remercier... mais je n'en ressens pas l'utilité. Je ne ressens pas la gratitude qu'il devrait y avoir...
- Je ne vous suis plus... vous voulez... me remercier mais d'un côté vous ne voulez pas ?
- Hm... Vous ressentez tellement de chose, Petite Fille, et vous en souffrez. Mais imaginé que vous ne puissiez même plus ressentir cette souffrance, la souffrance d'avoir des sentiments, mais qu'en contre partie, vous puissiez quand même les percevoir, les analyser... Vous n'êtes plus en mesure de juger ce qui est bien ou mal, mais ce uniquement ce qui est utile ou pas... c'est... c'est se rendre compte à quel point on est monstrueux...
- Vous n'êtes point un monstre... dit-elle dans un souffle, avant de reprendre à haute voix. Pourquoi faut-il toujours que nous nous déchirions ?
- Je... je ne sais pas... Petite Fille.
- Mon flot d'émotions est-il si intense en votre présence qu'il m'empêche de garder mon calme ?
- Disons que... qu'il est assez important en effet. Peut-être pour compenser le manque d'émotion qui me caractérise.
- Peut-être...
*Il se passa quelque instant, où aucun des deux n'osaient ni lever les yeux vers l'autre, ni se parler...
- Voulez-vous que nous sortions nous promener un peu, en silence, observer ceux qui nous entourent ?
- Hm... je ne suis pas vraiment connu pour ma sociabilité... et vous auriez tôt fait d'avoir de nouvelle rumeur sur le dos...
- Que voulez vous qu'ils disent ? Que je trompe mon époux avec votre Autre ?
- En effet... c'est assez ridicule. Quoi que... de son point de vue pas tant que ça. Mais je crois qu'il manque de partialité...
- Hihi... je le reconnais bien là ! Il a ce regard qui ne me trompe pas ! Aller venez... et laissons les croire ce qu'ils veulent au dehors.
- Oui... oh... au fait... ce... contact... rapproché... de toute à l'heure...
- Oui ?
- Qu'il ne devienne pas une habitude.
- Ah... je me disais aussi, cela faisait plus d'une minute que vous étiez agréable !
- Oui, je me disais que c'était trop long. C'est déjà beaucoup trop une minute, vous alliez croire que je suis gentil.
- Vous êtes cynique...
- Oui, et je vous défend de me battre à ce petit jeu.
*Il l'invita à passer devant, et tout deux se promenèrent en silence, durant une petite heure, au milieu du campement, pour observer calmement l'affairement des autres...
- Amaï, quels sont vos projets ? En avez-vous ? Descendre au -5 ou rester ici ? Voulez-vous que nous continuions notre route ensemble ? Où êtes vous peut-être lassé de ma présence ?
- Hm ? Aucun, je vous l'ai déjà dis. Et de toute façon, si j'allais voir ailleurs, toute Petite Fille que vous êtes, vous trouveriez le moyen de me poursuivre...
- Non ! Cela est faux ! Enfin... à moitié...
- Il est fatiguant de se cacher de vous de toute façon, je préfère rester dans vos parages.
- Vous savez, si vous me dites que vous êtes lassé je comprendrais... dit-elle en fixant son regard sur lui. Il n'avait pas changé, il était toujours sous un monceau de tissus à l'origine indéterminable, et semblait ne pas se soucier de ce qui l'entourait.
Dites que vous restez... par mon obligation... que je suis à ce point désagréable que vous préférez rester que de devoir discuter plus...
- Je suis approximativement lassé de tout... soupira-t-il.
- Lassé ou blasé ?
- Il y a une grande différence ?
- Oui, moi je suis lassée, vous, vous êtes blasé... On peut être lassée par indifférence aussi...
- Alors un peu de tout ça. Je ne me suis pas préoccupé de connaître les réponses aux questions que, de toute façon, je ne me pose pas.
Il s'assit sur le lit de camp, et invita Carole d'un geste à faire de même.
- Si vous êtes là, c'est pour une bonne raison. Vous discutez avec Liselle de longues heures, vous êtes partout à la fois, et personne ne semble se soucier de ce qui vous arrive...
- J'espérais juste que vous ayez envie de partir dans un lieu bien défini...
- Vous espériez que vous pourriez partir dans un lieu bien définie.
- Oui ! J'espérais que vous me donneriez une direction !
- Suis-je donc le seul à avoir le pouvoir de cette décision ?
- Non... vous n'avez aucun pouvoir ! C'est comme la roulette russe ! Mais maintenant que vous connaissez le pourquoi de ma question, votre réponse sera faussée...
- Pourquoi le serait-elle, puisque de toute façon je ne répondrais pas à votre place ? Et asseyez vous donc là, à moins que vous ne préfériez ergoter debout...
- C'est bien ce que je disais ! Maintenant que vous connaissez le pourquoi de ma question, vous ne voudrez plus y répondre ! Dit-elle en s'asseyant, quelque peu brusquement.
Ce ne sera plus comme une roulette russe...
- Non. Je n'ai toujours aucune raison d'aller voir ailleurs, ou de faire quoi que ce soit d'autre. Et surtout, je n'ai pas envie de prendre une décision à votre place, mais ce n'est pas vraiment le problème.
- Non ! Ce n'est pas votre problème...
- La roulette russe, c'est pour les suicidaires... vous devriez utiliser une épée, ou plutôt un glaive, c'est plus rapide.
- Je... non ! n'allez pas croire cela !!! Le suicide n'est pas dans mes idées !
- Hm... la mort n'est pas que physique. Dit-il avec ce soupçon d'ironie cynique à laquelle elle était habituée, alors qu'elle détournait le regard prestement.
- Tient... aujourd'hui, le ballet iridescent de mes yeux ne vous intéresse pas...
- Non ! Enfin... si... quoi que... En fait, non.
- Voilà un problème, vous êtes incapable de répondre aux questions que vous vous posez...
- Si je savais quelles questions me poser... ce serait trop simple voyons !
*Elle ne put s'empêcher de sourire à sa propre remarque, elle faisait un peu de cynisme, à la manière de son interlocuteur, qui semblait l'avoir remarqué aussi.
- J'ai beaucoup discuté avec Liselle. Mais elle croit que tout se rapporte à l'amour... et je crois que c'est faire fausse route...
- Ah... l'amour. La Balgurienne en est tellement toute retournée qu'il lui fait dire n'importe quoi.
- Je crois que... ce sont ses questions auxquelles elle a voulu que je répondre...
- Assurément, et vous faites la même chose en cet instant.
- Mais c'était adorable !!
- Chacun son point de vue... huhuhu... Serions nous en train de faire un concours d'humour noir ?
- Elle croit que personne ne décèle la petite étincelle de l'amour dans ses yeux !
- Petite étincelle... drôle de manière de résumé le brasier qui éclaire à des lieux à la ronde que s'échappe de sa personne...
- Ah ? C'est un problème ? Et quel est donc mon première problème alors ?
- Je suis censé le savoir ? C'est vous la petite Fille, toujours pleine de joie, et d'espoir. Pas moi.
- C'est toujours plus facile de regarder chez les autres que chez soi...
- Et c'est pour cela que vous venez me voir ? Pour que je regarde ce qui ne va pas chez vous ?
- Non !!! A la base, je ne suis pas venue pour cela !!!
- Tsss... si vous considérez votre question à laquelle Eléria a déjà répondu pour moi comme étant la principale raison, alors vous seriez déjà reparti.
- Vous avez raison ! Dit-elle en se levant tout aussi brusquement. Il est temps pour moi de vous laisser !
- Restez assise !!! Grogna-t-il.
- Oh !! Goujat ! Moi ! Une femme soumise à son mari et dépressive ! Vous me parlez ainsi ?!
- Oui. Vous, petite fille, asseyez vous là, dit-il d'une voix susurrante et calme. Et pour la goujaterie, c'est le cadet de mes défauts.
*Elle s'assit à la place qu'il lui désignait, non sans un regard noir lourdement appuyé.
- Je suis une femme soumise, cela je le sais, mais en profiter est désagréable !
- Je suis juste comme d'habitude. Et comme je le disais tout à l'heure, d'une part il n'est pas utile de se fatiguer à rester debout, et d'autre part si vous étiez réellement venu uniquement pour me poser cette question stupide, alors vous ne seriez même pas venu, la réponse d'Eléria vous aurait suffi.
- Peut-être que non, en effet. Je pense que je ne savais ou aller de toute façon, alors... pourquoi ne pas vous attendre ici...
*Il la regarda quelque instant, tandis qu'un silence pesant se faisait. Elle fini par détourner les yeux et regarder vers le sol.
- Pardonnez moi. J'ai envie qu'on me pose des questions, mais en même temps, j'ai peur d'y répondre.
- Quel genre de question ?
- Quel genre ? Genre... qu'est-ce qui m'arrive ? Pourquoi ai-je l'impression de n'être plus rien ? Pourquoi j'oublie toujours ma soupe sur le feu ? ...
- Oh... la dernière c'est facile, parce que vous ne faite pas assez attention. Quant aux deux autres, personnellement j'ai cessé de me les poser. D'ailleurs, ce ne sont pas vraiment les bonnes questions. Il faudrait plutôt vous demander que faire pour ne plus avoir ces impressions.
- Pourquoi ne serait-ce pas les bonnes questions ?
- Parce qu'elles reflètent uniquement vos peurs, et vos peurs, vous les connaissez...
- Oui, je les connais ! Maos ce sont elles qui me pose problème !
- Et donc les questions sur vos peurs ne sont pas intéressantes, ce sont celle qui consistent à en trouver les solutions. Pas à se dire que vous êtes malheureuse...
- Je ne suis pas malheureuse !!! Dit-elle en criant et en relevant la tête pour le regarder dans les yeux.
- Il faudra aussi vous demander pourquoi vous vous mentez à vous-même.
- Parce que j'ai peur... peur de voir la réalité, ma réalité... murmura-t-elle.
- Et que voyez-vous à la place ? Puisque si vous ne voyez plus la réalité... que voyez vous ?
- Je ne me regarde plus... je préfère... vous regarder...
- Oh c'est vrai... Il est toujours préférable de voir plus laid que soi même. C'est toujours plus rassurant.
- Non ! Ne dites pas de sottise ! Mais il est clair qu'il est plus facile d'affronter les problèmes des autres que les siens... ceux là, on ne les porte pas.
- Je ne sais pas... vous décidez quand même de porter la responsabilité de vous occuper des autres.
- Ce n'est pas une responsabilité, juste une manière de se voiler la face. Et cela me fait du bien de pouvoir aider quelqu'un...
- Vous savez... un ancien ami, Renard, m'avait dit un jour, que je ne pourrais jamais aider personne si moi-même je n'étais pas bien... pensez vous qu'il ait raison ?
- Peut-être a-t-il raison... Il est vrai qu'avant... cela m'était naturel !
- Parce que maintenant vous vous forcez ?
- Non ! Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire...Avant... je pouvais aider plusieurs personnes en même temps, hors maintenant, je n'arrive plus à me concentrer que sur une seule âme en peine... à moins que ce ne soit... parce que je n'ai plus... que vous... à aider...
*A cette remarque, il ne peut s'empêcher de laisser sortir un rire légèrement sardonique.
- Allons... si je ressentais encore quelque chose, je dirais que vous êtes désespérantes. A force de vous observer, j'ai appris bien bien des choses à votre sujet.
- Comme ?
- Un tas de chose, mais entre autre, disons qu'on peut facilement trouver des problèmes du côté de vos relations avec votre mais. Tout ne vient pas de cette relation, bien entendu... ce serait trop simple. Les rumeurs que vous me rapportez vous-même ne forment qu'une petite partie de vos problèmes. Et pour vos autres problèmes, ce n'est pas à moi de vous les dire. Vous devez bien les connaître... Hm... c'est dommage que vous vouliez que je vous pose des questions, je n'en pose pas.
- Alors, nous n'arriverons à rien ! Je ferais mieux de partir !
- Tsss... c'est fatigant cette attitude. Cessez de faire vos caprices.
Croyiez vous que j'allais vous demander comment vous allié ? Je peux le percevoir.
Croyiez vous que j'allais vous demander ce qui ne va pas ? Ce serait à vous de me le dire.
- Je le cache pourtant bien...
- Non vous ne le cachez pas. Croyiez vous que j'allais faire quelque chose pour vous, qui pourrais-je aider moi ?
- Non je n'en crois rien !
- Vous savez, vous n'avez de cesse de discuter avec moi pour essayer de m'aider, mais les discussions sont dans les deux sens. En tout cas, il me semble que c'est le cas dans les relations d'amitiés que vous essayez d'établir avec les autres...
- Les relations ? Quelles amitiés ? A part mon époux, et vous, où voyez vous des relations ? Liselle ? Je l'ai à peine croisée par ci, par là. Siobhan, mon amie de toujours, je ne l'ai plus vue depuis belle lurette ! J'ai bien un ami, mais il est de la Main du Mal et nous ne voyons jamais sauf au moment de crise, ce qui ne rend pas nos "relations" très sympathiques. Les escorteurs ? j'ai perdu leur sympathie...
*Il se contenta de l'écouter, en la regardant dans les yeux, alors qu'elle s'emballait et continuait à déverser un flot de parole, tout en se levant et en élevant de plus en plus la voix.
- Même mes compagnons les plus proches s'en foutent royalement de savoir ce que je deviens ! Et lorsque que je m'approche d'eux, c'est à peine s'il ne me renvoient pas au loin directement ! Alors quelles relations ! Celle que j'entretiens ici avec vous ? Celles qui parlent de votre mal ou du mien ? Ou la relation qui uni un mari à sa femme ?
*Elle s'arrêta, et retomba assise sur le lit, tremblante et essoufflée.
- Je m'ennuie, Amaï...
- Je ne sais pas si c'est de l'ennuis. Mais vous voyez, vous êtes capables de me le dire tout simplement. Vous vous sentez seule.
- Oui. Et je suis seule !
- C'est cela que Liselle a certainement pu remarquer inconsciemment. Elle l'est aussi...
- Liselle ? Seule ???
- Oui, et chez elle, c'est terriblement plus facile à voir. Autant que son amour nouveau, bien entendu...
- Liselle est encore différente, elle est la seule à être responsable d'elle-même, moi je n'ai même plus la responsabilité de moi-même...
- Et pourquoi donc ?
- J'ai un mari pour cela ! Il est là pour me protéger !
- Physiquement, oui... la solitude est rarement physique.
- Et vous ? Vous ne souffrez pas de cette solitude ?
- Moi ? Non, pas vraiment, je ne sais pas en fait.
- Vous n'avez pas l'impression d'être inutile parfois ?
- Je le suis, et alors...
- Moi je ne le supporte plus !
- Mais vous avez encore des sentiments, ce n'est pas comparable je suppose.
- Oui, certainement !
- Et puis, Petite Fille, c'est de vous dont il est question.
- Vous savez ce que l'on m'a dit l'autre jour ? Que je n'étais que la femme d'un capitaine de Gilead ! Vous vous rendez compte ? Je n'ai aucun droit ! Je ne suis que l'ombre de... l'ombre...
- Oui et ? Vous avez une personnalité pourtant, un prénom, des pensés que vous sont propres.
- Je veux dire... je me promène au coté d'un groupe qui n'est pas le mien, et qui m'a accepté uniquement parce que j'étais l'épouse d'un de leur compagnon...
- Ah...
- Je...
- Oui ? Fit-il en faisant mine de ne pas avoir entendu. Parlez plus fort, j'ai mal entendu...
- Je n'ai rien dit !
- Si si, c'est juste que vous ne l'avez pas dis assez fort pour que vous puissez l'entendre.
- ... ... Je n'aurais pas du quitter l'escorte...
- J'entends mieux...
- C'est ce... c'est ce... c'est ce qui m'a perdue !!!
*Elle fondit en larme, des semaines de retenue, des semaines qu'elle évitait de dire une chose pareille. Il se redressa quelque peu, et passe un bras autour de Carole, pour la ramener un peu plus proche de lui. Un geste... étrange venant de lui, presque "déplacé", mais elle se laissa faire.
- Je déteste lorsque vous retenez vos larmes, Carole.
*Il lui fallu plusieurs minutes pour arrêter de pleurer, et reprendre assez de contenance pour reprendre la parole, d'une voix basse.
- Je ne comprends pas... mon époux a lui aussi quitté son groupe, et cela ne l'a pas affecté le moins du monde.
- Peut-être que si. Il n'a peut-être tout bonnement pas le temps de s'en occuper. Il est toujours le capitaine des Gileads tout de même.
- Oui... dans le fond, c'est peut-être cela...
*Elle reprit ses distances. Elle n'avait pas l'habitude de pleurer sur l'épaule de quelqu'un, encore moins sur celle d'un homme. Il dégagea son bras sans rien dire, bien qu'un soupir vint ponctuer sa reprise de parole.
- Les larmes ont toujours un goût salée
- Oui... j'aime en prendre une sur le bout de mon doigt et la porter à mes lèvres.
- Eléria aime bien aussi. Et en d'autre circonstance, je suppose que j'aurais aimé aussi.
- Vous faites donc pleurer toutes ces dames ?
- Oui. J'ai beau leur dire que cela ne sert à rien, je suppose que ça les occupe.
- Arrêtez... on dirait que vous frimez...
- Mouais... en tout cas, elle continue de me suivre en essayant des concepts étranges tels que la confiance, l'amitié, l'aide envers ma personne... c'est pénible, jamais un moment pour se poser dans un coin et laisser le monde tourner sur lui-même comme avant.
- Ca y est, vous redevenez désagréable avec ma personne.
- Je n'ai jamais cessé de l'être voyons... Je vous ais même fait pleurer. Et à cause de moi vous n'arrêtez pas de vous lever et de faire semblant de partir, comme maintenant.
- Je vous raconte ce qui me touche au plus profond de moi et cela vous amuse ? Pourquoi resterais-je ?
- Ais-je dis que cela m'amusait ?
- Vous n'avez aucune considérations pour vos comparses...
- Non en effet.
- Si c'est tout le respect que vous avez à mon égard, autant que je parle à un mur, lui au moins ne me montrera pas à quel point il me trouve ridicule !
- Ca suffit...
- Non !
- Oh et taisez vous un peu. Laissez moi le temps de m'exprimer.
*Elle se posta devant la sortie de la tente, un regard qu'elle voulait froid, braqué sur lui
- Bien... je disais donc. Je vous observe, chaque jour. Je n'ai pas grand-chose d'autre à faire en vérité. Vous venez me voir souvent je trouve, vous essayez de me comprendre, vous essayez de m'aider. Je ne cherche même plus à savoir pourquoi, je ne suis pas capable d'en trouver la réponse. Ce que je vois, c'est que... j'ai... tellement de mal a accepter tout cela. Les émotions sont quasiment inexistantes chez moi, et je ne ressens plus aucun sentiment. Je suis incapable d'éprouver d'une quelconque façon que ce soit la chaleur que vous essayez à chaque fois de m'apporter. C'est une frustration très grande. J'analyse ce qui m'arrive, je perçois avec précision les modulations de ma vie. J'ai toutes les raisons de vous remercier... mais je n'en ressens pas l'utilité. Je ne ressens pas la gratitude qu'il devrait y avoir...
- Je ne vous suis plus... vous voulez... me remercier mais d'un côté vous ne voulez pas ?
- Hm... Vous ressentez tellement de chose, Petite Fille, et vous en souffrez. Mais imaginé que vous ne puissiez même plus ressentir cette souffrance, la souffrance d'avoir des sentiments, mais qu'en contre partie, vous puissiez quand même les percevoir, les analyser... Vous n'êtes plus en mesure de juger ce qui est bien ou mal, mais ce uniquement ce qui est utile ou pas... c'est... c'est se rendre compte à quel point on est monstrueux...
- Vous n'êtes point un monstre... dit-elle dans un souffle, avant de reprendre à haute voix. Pourquoi faut-il toujours que nous nous déchirions ?
- Je... je ne sais pas... Petite Fille.
- Mon flot d'émotions est-il si intense en votre présence qu'il m'empêche de garder mon calme ?
- Disons que... qu'il est assez important en effet. Peut-être pour compenser le manque d'émotion qui me caractérise.
- Peut-être...
*Il se passa quelque instant, où aucun des deux n'osaient ni lever les yeux vers l'autre, ni se parler...
- Voulez-vous que nous sortions nous promener un peu, en silence, observer ceux qui nous entourent ?
- Hm... je ne suis pas vraiment connu pour ma sociabilité... et vous auriez tôt fait d'avoir de nouvelle rumeur sur le dos...
- Que voulez vous qu'ils disent ? Que je trompe mon époux avec votre Autre ?
- En effet... c'est assez ridicule. Quoi que... de son point de vue pas tant que ça. Mais je crois qu'il manque de partialité...
- Hihi... je le reconnais bien là ! Il a ce regard qui ne me trompe pas ! Aller venez... et laissons les croire ce qu'ils veulent au dehors.
- Oui... oh... au fait... ce... contact... rapproché... de toute à l'heure...
- Oui ?
- Qu'il ne devienne pas une habitude.
- Ah... je me disais aussi, cela faisait plus d'une minute que vous étiez agréable !
- Oui, je me disais que c'était trop long. C'est déjà beaucoup trop une minute, vous alliez croire que je suis gentil.
- Vous êtes cynique...
- Oui, et je vous défend de me battre à ce petit jeu.
*Il l'invita à passer devant, et tout deux se promenèrent en silence, durant une petite heure, au milieu du campement, pour observer calmement l'affairement des autres...
-- Epilogue --
[Amaï Ethen] Disparu
[Eléria Doucepluie] Décédée
[Les autres] ???
[Amaï Ethen] Disparu
[Eléria Doucepluie] Décédée
[Les autres] ???
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Quelques temps plus tard, les différents litiges entre les Gileads et les Main du Mal, ainsi que leurs alliés respectifs, furent réglés : les uns iraient par un escalier, les autres iraient par un autre escalier. Tout allait bien se passer (normalement), et la descente se prépara.
Notre petite troupe se retrouve donc au -5 : le pays des laves. Un endroit qui contraste un peu avec les autres étages, comme une coupure dans les souterrains : fini les murs de pierres, finis les ruines de construction, il ne s'étend ici que des flots de laves, où la terre est noire et recouverte de cendre.
Première étape, incontournable : rejoindre le grand escalier, pour en repérer le chemin, et s'assurer ainsi un moyen rapide de remonter, ou de redescendre.
###
*Amaï regarda d'en bas l'immense escalier qui s'enfonçait dans les hauteurs du plafond de l'anti-chambre. Il était effectivement gigantesque...
Il gravi les premières marches, et avança, lentement, d'un pas mesuré. Il n'avait pas voulu accompagner Eléria, prétextant quelque chose à régler auparavant.
Il senti l'air se refroidir autour de lui. Enfin... il senti que l'air avait changé de température, mais il aurait été bien incapable de dire si cela était réellement froid ou pas, la sensation en étant tellement diminué pour lui.
A mesure qu'il avança, il réfléchi... à beaucoup de chose, comme toujours. Ses pensées vagabondent fusèrent, comme à son habitude. Et puis lentement, insidieusement, alors qu'il gravissait encore une dizaine de marche d'un pas rapide, il eut du mal à garder l'équilibre.
Non pas maintenant... pas ici... certes il n'y avait personne dans les parages... mais ce n'était pas vraiment le genre d'endroit où il aurait aimé perdre conscience.
Et puis tout redevint à peu près normal. Juste un simple malaise...
Il gravi encore et encore les marches, pendant plusieurs heures. La monté devenait de plus en plus pénible. Non pas pour son corps, habitué depuis longtemps à marcher sur de long trajet. Mais pour son esprit. Ses pensées avaient de plus en plus de mal à être clair, ses idées précises... un voile s'installa, pernicieusement, entre lui et la réalité.
Lorsqu'il atteignit enfin la surface, les derniers rayons de soleil avait disparu depuis longtemps, et non loin de là des aventuriers se réunissait autour d'un feu. Il s'en éloigna de quelque pas, tituba, et perdit connaissance...
C'était le soir de la St Valentin, et bon nombre de couple d'aventurier en profitait, s'amusant dans leurs coins. Néanmoins, Xéles s'arrêta net dans l'allocution parfaite de son poème envers sa douce et tendre Elanor, alors qu'il remarquait quelque chose d'anormal dans la pénombre...
Il s'approcha, s'excusant de sa goujaterie, mais en ces lieux on ne savait jamais, pour voir de quoi il en retourna. Il revint prestement à la lumière des feux de camps, pour appeler du monde...
Notre petite troupe se retrouve donc au -5 : le pays des laves. Un endroit qui contraste un peu avec les autres étages, comme une coupure dans les souterrains : fini les murs de pierres, finis les ruines de construction, il ne s'étend ici que des flots de laves, où la terre est noire et recouverte de cendre.
Première étape, incontournable : rejoindre le grand escalier, pour en repérer le chemin, et s'assurer ainsi un moyen rapide de remonter, ou de redescendre.
###
*Amaï regarda d'en bas l'immense escalier qui s'enfonçait dans les hauteurs du plafond de l'anti-chambre. Il était effectivement gigantesque...
Il gravi les premières marches, et avança, lentement, d'un pas mesuré. Il n'avait pas voulu accompagner Eléria, prétextant quelque chose à régler auparavant.
Il senti l'air se refroidir autour de lui. Enfin... il senti que l'air avait changé de température, mais il aurait été bien incapable de dire si cela était réellement froid ou pas, la sensation en étant tellement diminué pour lui.
A mesure qu'il avança, il réfléchi... à beaucoup de chose, comme toujours. Ses pensées vagabondent fusèrent, comme à son habitude. Et puis lentement, insidieusement, alors qu'il gravissait encore une dizaine de marche d'un pas rapide, il eut du mal à garder l'équilibre.
Non pas maintenant... pas ici... certes il n'y avait personne dans les parages... mais ce n'était pas vraiment le genre d'endroit où il aurait aimé perdre conscience.
Et puis tout redevint à peu près normal. Juste un simple malaise...
Il gravi encore et encore les marches, pendant plusieurs heures. La monté devenait de plus en plus pénible. Non pas pour son corps, habitué depuis longtemps à marcher sur de long trajet. Mais pour son esprit. Ses pensées avaient de plus en plus de mal à être clair, ses idées précises... un voile s'installa, pernicieusement, entre lui et la réalité.
Lorsqu'il atteignit enfin la surface, les derniers rayons de soleil avait disparu depuis longtemps, et non loin de là des aventuriers se réunissait autour d'un feu. Il s'en éloigna de quelque pas, tituba, et perdit connaissance...
C'était le soir de la St Valentin, et bon nombre de couple d'aventurier en profitait, s'amusant dans leurs coins. Néanmoins, Xéles s'arrêta net dans l'allocution parfaite de son poème envers sa douce et tendre Elanor, alors qu'il remarquait quelque chose d'anormal dans la pénombre...
Il s'approcha, s'excusant de sa goujaterie, mais en ces lieux on ne savait jamais, pour voir de quoi il en retourna. Il revint prestement à la lumière des feux de camps, pour appeler du monde...
Xéles a écrit :Mes amis... Vite quelqu’un pour aider " Amaï ", je crois qu’il se sent mal
Eléria... ... ... où est Eléria ??
-- Epilogue --
[Amaï Ethen] Disparu
[Eléria Doucepluie] Décédée
[Les autres] ???
[Amaï Ethen] Disparu
[Eléria Doucepluie] Décédée
[Les autres] ???
- Exirel
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Cette dernière était déjà redescendu depuis quelques heures, en espérant croisé Amaï... mais rien. Elle ne l'avait pas vu, ni en descendant, ni à la sortie de l'escalier. Mais où pouvait-il être ?
Après quelques heures, passées en partie à demander si quelqu'un l'avait vu quelque part, elle décida de remonter l'escalier en quatrième vitesse...
Lorsqu'elle arriva en haut, un peu essoufflée de la montée toujours aussi longue, elle entendit juste les derniers mots de Xéles.
"......... où est Eléria ??"
- Et bien ici ! Qu'est-ce qui y a ?
*Elle n'eut pas le temps de dire ouf, que Carole se précipitait sur elle, l'emmenant vers Amaï.
- Viens. Personne ne doit le voir, il nous faut le mettre sous une tente... Amaï non... pas ici... pas maintenant !
*Les deux femme attrapèrent Amaï, et le tirèrent jusque sous une tente, à l'abris des regards. Eléria était morte d'inquiétude, elle l'avait déjà vue avoir des "crises", mais c'était différent de celle-ci. Il était froid, beaucoup plus froid que d'ordinaire, et semblait respirer que difficilement.
Lorsque tu fus installé, on vit les deux femmes sortir de la tente. Carole referma soigneusement cette dernière avec des cordes, et Eléria déposa les armes de l'elfe à coté. Si certain entendirent les premiers mots de leur discussion, elles se retrouvèrent bien vite seule, les autres étaient retournés à leur occupation première...
- Restons ici, il n'est pas question que quelqu'un puisse le voir dans cet état, pas même toi, ni même moi... Et nous devons l'empêcher de sortir, car même si je m'affole pour rien, je préfère que nous prenions toutes les dispositions nécessaires...
Je ne sais ce qu'il t'a dit, mais nous ne pouvons rien pour lui ! Si ce n'est lui laisser son intimité ! C'est ce qu'il m'a fait comprendre...
*Elle baissa le regard... la neige était en train de fondre à la chaleur des feux de camp tout proche.
Après quelques heures, passées en partie à demander si quelqu'un l'avait vu quelque part, elle décida de remonter l'escalier en quatrième vitesse...
Lorsqu'elle arriva en haut, un peu essoufflée de la montée toujours aussi longue, elle entendit juste les derniers mots de Xéles.
"......... où est Eléria ??"
- Et bien ici ! Qu'est-ce qui y a ?
*Elle n'eut pas le temps de dire ouf, que Carole se précipitait sur elle, l'emmenant vers Amaï.
- Viens. Personne ne doit le voir, il nous faut le mettre sous une tente... Amaï non... pas ici... pas maintenant !
*Les deux femme attrapèrent Amaï, et le tirèrent jusque sous une tente, à l'abris des regards. Eléria était morte d'inquiétude, elle l'avait déjà vue avoir des "crises", mais c'était différent de celle-ci. Il était froid, beaucoup plus froid que d'ordinaire, et semblait respirer que difficilement.
Lorsque tu fus installé, on vit les deux femmes sortir de la tente. Carole referma soigneusement cette dernière avec des cordes, et Eléria déposa les armes de l'elfe à coté. Si certain entendirent les premiers mots de leur discussion, elles se retrouvèrent bien vite seule, les autres étaient retournés à leur occupation première...
- Restons ici, il n'est pas question que quelqu'un puisse le voir dans cet état, pas même toi, ni même moi... Et nous devons l'empêcher de sortir, car même si je m'affole pour rien, je préfère que nous prenions toutes les dispositions nécessaires...
Je ne sais ce qu'il t'a dit, mais nous ne pouvons rien pour lui ! Si ce n'est lui laisser son intimité ! C'est ce qu'il m'a fait comprendre...
*Elle baissa le regard... la neige était en train de fondre à la chaleur des feux de camp tout proche.
-- Epilogue --
[Amaï Ethen] Disparu
[Eléria Doucepluie] Décédée
[Les autres] ???
[Amaï Ethen] Disparu
[Eléria Doucepluie] Décédée
[Les autres] ???