Chronique d'une vengeance annoncée
Chronique d'une vengeance annoncée
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Dernière modification par Archibald le 28 nov. 2005 09:16, modifié 2 fois.
Il y a déjà deux lunes de cela, le Commissaire était dans le Nord-Ouest du premier niveau lorsqu'un coursier ailé vînt lui apporté une missive signée de son intendant Carcifle :

Le commissaire referma le parchemin. Ses yeux restaient fixés dans le lointain. Chevaliers noirs…Des "sans noms"… Ces mots raisonnaient tristement dans sa mémoire et faisaient remonter les visions terrifiantes qu'il avait eues en survolant le pays de Khranaal… L'armée des "sans noms", des brigands de toutes sortes et de toutes les nations, implacables… Il se murmura à lui-même :
Salm'orv ! Ton territoire n'est-il pas suffisamment étendu ?
Il prit alors sa plume :

Archibald roula la missive et l'inséra dans un étui de cuir qu'il tendit vers le ciel. De ses serres exercées, l'aigle messager saisi le parchemin encapsulé et s'envola en direction de la préfecture….
Archibald ne pouvait douter de l'origine de cette attaque. Il comprit alors que la vie des souterrains allait radicalement changer, notamment pour les premiers niveaux. Si Salm'orv envoyait sa garde spéciale c'est qu'il projetait une invasion imminente des terres sous protection actuelle de la milice…Un évènement lui revînt alors en mémoire : Albert.
Cette personne s'était présentée à lui à la préfecture même en tant que comptable du Roi et lui avait demandé de rendre compte des actions de la milice de Delain dans l'élimination des suppôts de Malkiar. Le commissaire avait été bien étonné de n'avoir aucune information directe de la préfecture ou d'un représentant de Sa Majesté Hormandre III. Ainsi, il demanda à Sieur Albert de lui présenter ses laissez-passer et sauf-conduit royaux. Archibald se souvenait parfaitement de l'ai surpris d'Albert à cette demande.
Au bout d'un certain temps, celui-ci fouilla dans sa mallette et en sortit délicatement un parchemin soigneusement roulé qu'il tendit au Commissaire. Il prit la parole :
Vous reconnaîtrez sans peine le sceau ainsi que la signature. Son contenu est, me semble-t-il, explicite.
Le commissaire déroula le parchemin et se mit à lire :
Messire Albert,
Je trouve votre attitude bien étonnante. Venir vous adresser à nous, représentants de notre Majesté Hormandre III, en vous déclarant Comptable du Roi, sans annoncer au préalable la titularité réelle de ce roi à savoir le Seigneur de terres de Kranaal, bien éloignées par ailleurs du royaume dans lequel vous évoluez.
Je vous demanderai de bien vouloir passer votre chemin au plus vite à moins que vous n'ayez d'autres informations à nous fournir qui pourraient directement concerner la Milice de Sa Majesté Hormandre III.
Le sieur Albert sembla faire mine d'être décontenancé :
Représentants de sa Majesté Hormandre III ?
Ah, ça, ... mais j'ignorais.
Il fouilla de nouveau dans ses papiers :
Hmmm, ... je vois ici, dans les papiers que l'on m'a remis pour m'aider dans ma mission qu'effectivement, le royaume de Delain a accepté d'aider sa Majesté Salm'o'rv dans le combat contre Malkiar. Sans doute, faites-vous partie du soutien apporté par le roi Hormandre III.
Tout en rangeant ses papiers… :
En tout état de cause, ne m'aiderez-vous pas dans ma tâche ? Visiblement, nos suzerains respectifs sont parvenus à s'entendre. Il serait bon, à notre niveau, de faire preuve de la même bonne volonté, non ?
Archibald, emprunta un air circonspect :
Messire Albert,
Nous n'avons nullement été informé d'une quelconque aide proposée par Sa Majesté Hormandre III avec votre suzerain. Connaissant les orientations peu scrupuleuses de ce dernier, voire même maléfique, vous me voyez très étonné et dubitatif de l'information que vous me transmettez.
Dans la situation actuelle, je ne peux, en mon nom vous apporter une quelconque aide.
Ah ?
Pourtant, ... voyons, ... je vois marqué ici que des gardes royaux (pardon, des gardes du royaume de Kranaal) assurent la sécurité de certains postes de gardes. J'ai ici leur fiche, ...
Par ailleurs, une de nos guildes fait du commerce légalement dans les souterrains, ...
Mais soit, ce n'est pas le sujet. Je tiens à m'excuser pour le dérangement, j'ignorais que cette milice était sous l'autorité exclusive de Hormandre III.
Pourriez-vous m'indiquer les personnes à qui m'adresser pour contacter les responsables de la milice du roi Salm'o'rv ?
Le commissaire commença alors à perdre patience :
Je ne sais ni ne pourrai vous informer à ce sujet. Je vous prierai pour l'avenir de bien vouloir éviter de mêler la milice aux actions de votre suzerain.
Sur le moment le sieur Albert sembla douté… il tourna les talons et s'en alla.
Archibald revivait ces instants comme s'ils se déroulaient encore devant lui… Son cœur commençait à s'emballer…Aurait-il du être plus attentif ? Aurait-il du le faire suivre ? Aurait-il du l'arrêter pour qu'il ne nuise à personne? Quand bien même ! Cela aurait-il changé les plans de cet imposteur ?…

Le commissaire referma le parchemin. Ses yeux restaient fixés dans le lointain. Chevaliers noirs…Des "sans noms"… Ces mots raisonnaient tristement dans sa mémoire et faisaient remonter les visions terrifiantes qu'il avait eues en survolant le pays de Khranaal… L'armée des "sans noms", des brigands de toutes sortes et de toutes les nations, implacables… Il se murmura à lui-même :
Salm'orv ! Ton territoire n'est-il pas suffisamment étendu ?
Il prit alors sa plume :

Archibald roula la missive et l'inséra dans un étui de cuir qu'il tendit vers le ciel. De ses serres exercées, l'aigle messager saisi le parchemin encapsulé et s'envola en direction de la préfecture….
Archibald ne pouvait douter de l'origine de cette attaque. Il comprit alors que la vie des souterrains allait radicalement changer, notamment pour les premiers niveaux. Si Salm'orv envoyait sa garde spéciale c'est qu'il projetait une invasion imminente des terres sous protection actuelle de la milice…Un évènement lui revînt alors en mémoire : Albert.
Cette personne s'était présentée à lui à la préfecture même en tant que comptable du Roi et lui avait demandé de rendre compte des actions de la milice de Delain dans l'élimination des suppôts de Malkiar. Le commissaire avait été bien étonné de n'avoir aucune information directe de la préfecture ou d'un représentant de Sa Majesté Hormandre III. Ainsi, il demanda à Sieur Albert de lui présenter ses laissez-passer et sauf-conduit royaux. Archibald se souvenait parfaitement de l'ai surpris d'Albert à cette demande.
Au bout d'un certain temps, celui-ci fouilla dans sa mallette et en sortit délicatement un parchemin soigneusement roulé qu'il tendit au Commissaire. Il prit la parole :
Vous reconnaîtrez sans peine le sceau ainsi que la signature. Son contenu est, me semble-t-il, explicite.
Le commissaire déroula le parchemin et se mit à lire :
Le document portait la signature et le sceau de ce renégat autoproclamé Roi. Archibald se retint et posa sa voix pour s'adresser de nouveau au Sieur Albert :Son Altesse Royale, Salm'o'rv, souverain du royaume de Kranaal,
Ordonne au sieur Albert de se rendre dans la contrée connue sous le qualificatif des "Souterrains de Delain" afin d'y percevoir les impôts impayés.
A cet effet, il est requis de tout fonctionnaire, de tous sujets de sa majesté, d'apporter l'aide requise par le porteur de cette lettre dans l'application de sa mission.
Messire Albert,
Je trouve votre attitude bien étonnante. Venir vous adresser à nous, représentants de notre Majesté Hormandre III, en vous déclarant Comptable du Roi, sans annoncer au préalable la titularité réelle de ce roi à savoir le Seigneur de terres de Kranaal, bien éloignées par ailleurs du royaume dans lequel vous évoluez.
Je vous demanderai de bien vouloir passer votre chemin au plus vite à moins que vous n'ayez d'autres informations à nous fournir qui pourraient directement concerner la Milice de Sa Majesté Hormandre III.
Le sieur Albert sembla faire mine d'être décontenancé :
Représentants de sa Majesté Hormandre III ?
Ah, ça, ... mais j'ignorais.
Il fouilla de nouveau dans ses papiers :
Hmmm, ... je vois ici, dans les papiers que l'on m'a remis pour m'aider dans ma mission qu'effectivement, le royaume de Delain a accepté d'aider sa Majesté Salm'o'rv dans le combat contre Malkiar. Sans doute, faites-vous partie du soutien apporté par le roi Hormandre III.
Tout en rangeant ses papiers… :
En tout état de cause, ne m'aiderez-vous pas dans ma tâche ? Visiblement, nos suzerains respectifs sont parvenus à s'entendre. Il serait bon, à notre niveau, de faire preuve de la même bonne volonté, non ?
Archibald, emprunta un air circonspect :
Messire Albert,
Nous n'avons nullement été informé d'une quelconque aide proposée par Sa Majesté Hormandre III avec votre suzerain. Connaissant les orientations peu scrupuleuses de ce dernier, voire même maléfique, vous me voyez très étonné et dubitatif de l'information que vous me transmettez.
Dans la situation actuelle, je ne peux, en mon nom vous apporter une quelconque aide.
Ah ?
Pourtant, ... voyons, ... je vois marqué ici que des gardes royaux (pardon, des gardes du royaume de Kranaal) assurent la sécurité de certains postes de gardes. J'ai ici leur fiche, ...
Par ailleurs, une de nos guildes fait du commerce légalement dans les souterrains, ...
Mais soit, ce n'est pas le sujet. Je tiens à m'excuser pour le dérangement, j'ignorais que cette milice était sous l'autorité exclusive de Hormandre III.
Pourriez-vous m'indiquer les personnes à qui m'adresser pour contacter les responsables de la milice du roi Salm'o'rv ?
Le commissaire commença alors à perdre patience :
Je ne sais ni ne pourrai vous informer à ce sujet. Je vous prierai pour l'avenir de bien vouloir éviter de mêler la milice aux actions de votre suzerain.
Sur le moment le sieur Albert sembla douté… il tourna les talons et s'en alla.
Archibald revivait ces instants comme s'ils se déroulaient encore devant lui… Son cœur commençait à s'emballer…Aurait-il du être plus attentif ? Aurait-il du le faire suivre ? Aurait-il du l'arrêter pour qu'il ne nuise à personne? Quand bien même ! Cela aurait-il changé les plans de cet imposteur ?…
Dernière modification par Archibald le 01 nov. 2005 01:09, modifié 1 fois.
Archibald était encore dans ses pensées lorsqu'un éclair parcouru son esprit... Une sensation lourde l'envahit et un froid intense le saisit... L'ombre de la mort venait de planer sur lui…
Il reprit ses esprits au bout d'un temps qu'il fût incapable de déterminer. Il agrippa le pommeau de la selle de son equidoptron et se mit à chevaucher en direction du village situé à quelques 30 lieues de sa position.
Au moment où il allait passé le mur Sud-Ouest de l'enclave qui abritait grand nombre de renégats, il vit flotter dans le lointain un étendard aux couleurs de la préfecture. Il stoppa nette sa monture. En quelques minutes, il distingua clairement la silhouette de son intendant. Les sentiments du commissaire furent partagés entre joie et douleur car la venue de Carcifle ne présageait rien de bon… Archibald donna un léger coup de talons dans les flancs de sa bête qui pris une allure légère en direction de l'intendant.
Le regard des deux hommes se figea, l'un dans l'autre… L'air grave, Carcifle prit la parole, hésitant :
Commissaire…Je…je ne sais par où commencer…
Il fixa d'avantage Archibald :
La partie centrale de la brigade est tombée ce matin, quelques heures après que le bâtiment de formation des jeunes recrues fut complètement rasé… Seule l'aile Sud de la brigade, le fronton de la préfecture et l'auberge située en contre bas ont pour le moment été épargnés…
Les yeux du commissaire se froncèrent et une perle de sueur coula entre ses sourcils…
Mais…Commissaire… Sheeha…
Le froid saisit de nouveau Archibald qui se mit à blêmir :
Non, ne me dis pas que…qu'elle… pas Sheeha ! Pas elle !
Carcifle baisse la tête, comme pour s'excuser d'une mort qu'il n'aurait pu de toute façon éviter…
Je n'ai rien pu faire… Elle était rentrée dans la magistrature, malgré mes mises en garde, pour récupérer les dossiers des procès les plus récents…Elle m'a également parlé d'une liste noire. Je n'ai pas tout compris… Je ne l'ai pas vu ressortir… les murs se sont effondrés quelques minutes plus tard…
Le commissaire releva la tête de Carcifle de sa main :
Tu n'aurais rien pu faire de plus mon ami... Ne t'accuses de rien et surtout pas de sa mort. Le destin a parlé…
Il enfila ses gants de cuir et posa sa voix :
Y a-t-il eu d'autres morts à déplorer ?
Je ne saurai vous dire. J'ai tenté de faire évacuer au plus vite les non miliciens et demandé à la garde de maintenir leur position le plus longtemps possible avant de se replier vers l'aile fortifiée de la brigade. Au moment de mon départ, les forces de Salm'orv semblait perdre en puissance… Enfin, je devrais plutôt dire qu'elles s'organisaient différemment...
J'ai pu voir un nombre incalculable de troupes posant tentes et armements à plusieurs lieues à la ronde au Nord et Nord-Est de la préfecture… J'en ai même vu qui empruntait les escaliers menant au niveau inférieur au Sud du dispensaire le plus roche… C'est pourquoi j'ai préféré venir vous rejoindre sur le village afin que l'on puisse fédérer nos troupes et essayer de préserver ce qui peut l'être à la préfecture.
L'intendant vit poindre une esquisse de sourire à la commissure des lèvres du commissaire…
En route! Le rassemblement a du commencer au village…
Archibald empoigna les rênes et les fit claquer dans l'air. Il lança à mi-voix :
Il va nous falloir mander du renfort au-delà de nos frontières…
Il reprit ses esprits au bout d'un temps qu'il fût incapable de déterminer. Il agrippa le pommeau de la selle de son equidoptron et se mit à chevaucher en direction du village situé à quelques 30 lieues de sa position.
Au moment où il allait passé le mur Sud-Ouest de l'enclave qui abritait grand nombre de renégats, il vit flotter dans le lointain un étendard aux couleurs de la préfecture. Il stoppa nette sa monture. En quelques minutes, il distingua clairement la silhouette de son intendant. Les sentiments du commissaire furent partagés entre joie et douleur car la venue de Carcifle ne présageait rien de bon… Archibald donna un léger coup de talons dans les flancs de sa bête qui pris une allure légère en direction de l'intendant.
Le regard des deux hommes se figea, l'un dans l'autre… L'air grave, Carcifle prit la parole, hésitant :
Commissaire…Je…je ne sais par où commencer…
Il fixa d'avantage Archibald :
La partie centrale de la brigade est tombée ce matin, quelques heures après que le bâtiment de formation des jeunes recrues fut complètement rasé… Seule l'aile Sud de la brigade, le fronton de la préfecture et l'auberge située en contre bas ont pour le moment été épargnés…
Les yeux du commissaire se froncèrent et une perle de sueur coula entre ses sourcils…
Mais…Commissaire… Sheeha…
Le froid saisit de nouveau Archibald qui se mit à blêmir :
Non, ne me dis pas que…qu'elle… pas Sheeha ! Pas elle !
Carcifle baisse la tête, comme pour s'excuser d'une mort qu'il n'aurait pu de toute façon éviter…
Je n'ai rien pu faire… Elle était rentrée dans la magistrature, malgré mes mises en garde, pour récupérer les dossiers des procès les plus récents…Elle m'a également parlé d'une liste noire. Je n'ai pas tout compris… Je ne l'ai pas vu ressortir… les murs se sont effondrés quelques minutes plus tard…
Le commissaire releva la tête de Carcifle de sa main :
Tu n'aurais rien pu faire de plus mon ami... Ne t'accuses de rien et surtout pas de sa mort. Le destin a parlé…
Il enfila ses gants de cuir et posa sa voix :
Y a-t-il eu d'autres morts à déplorer ?
Je ne saurai vous dire. J'ai tenté de faire évacuer au plus vite les non miliciens et demandé à la garde de maintenir leur position le plus longtemps possible avant de se replier vers l'aile fortifiée de la brigade. Au moment de mon départ, les forces de Salm'orv semblait perdre en puissance… Enfin, je devrais plutôt dire qu'elles s'organisaient différemment...
J'ai pu voir un nombre incalculable de troupes posant tentes et armements à plusieurs lieues à la ronde au Nord et Nord-Est de la préfecture… J'en ai même vu qui empruntait les escaliers menant au niveau inférieur au Sud du dispensaire le plus roche… C'est pourquoi j'ai préféré venir vous rejoindre sur le village afin que l'on puisse fédérer nos troupes et essayer de préserver ce qui peut l'être à la préfecture.
L'intendant vit poindre une esquisse de sourire à la commissure des lèvres du commissaire…
En route! Le rassemblement a du commencer au village…
Archibald empoigna les rênes et les fit claquer dans l'air. Il lança à mi-voix :
Il va nous falloir mander du renfort au-delà de nos frontières…
Archibald arriva au village avec Carcifle. Après avoir salué les gardes en poste à la porte principale, ils descendirent de leur monture et se dirigèrent vers le comptoir de la paperasserie.
Sur le chemin, il croisa le Commissaire Tguillaume qui lui fît un état des lieux du rassemblement actuel au village :
Nous n'avons pour le moment qu'une faible partie de nos troupes. Le reste ne saurait tarder mais l'urgence de votre appel a été entendue. Il faut patienter encore pour que les miliciens les plus éloignés du village puissent nous y rejoindre.
Cher ami, l'ampleur des dégâts est telle qu'il va nous falloir user de diplomatie pour recevoir une aide conséquente afin d'assurer la protection de la juridiction qui a été placée sous notre responsabilité…. mais je crains tout de même qu'elle ne se réduise considérablement si l'on tient compte des répartitions actuelles des campements des troupes de Salm'orv.
Le regard d'Archibald croisa celui de ses compagnons d'arme ayant répondus présents à son appel. Il y avait parmi eux des Brigadiers de valeur et des Commandos de haut vol. Comment leur expliquer que la milice de Sa Majesté risquait de voir perdre ses éléments les plus valeureux… A moins qu'une aide précieuse leur soit accordée. Il savait à quels dirigeants faire appel mais il savait également que leur neutralité n'avait à ce jour jamais été ébranlée…
D'un pas décidé, il entra dans le comptoir et s'assit à la table des écritures. Il demanda à ce qu'on lui apporte le plus beau des parchemins disponibles ainsi que de l'encre des terres rouge des Grands Déserts. L'assistant du responsable des registres déposa devant lui des rouleaux d'écorce de boulotier argenté et de feuille de Calmère ainsi qu'un set d'écriture venant directement du Désert des Milles Morts.

Tguillaume regarda son comparse écrire sans s'arrêter…
…Au fur et à mesure qu'Archibald plaçait ses mots, il replongeait dans ses souvenirs et sa mémoire était sur le moment d'une vivacité surprenante : la traversée de Morloth après avoir quitté le pays des Ent, leur fuite vers le rivage le plus proche pour atteindre l'embarcadère les menant lui et ses compagnons de Loth-Kira vers la terre des Dragons. Drakkan et sa grande cité Zakrean…C'était là qu'ils l'avaient rencontré et c'était là qu'une amitié sans faille était née. Drokhnar, Grand Maître des Dragon et Grand Sage parmi les sages. Archibald savait qu'il partageait la même foi et le même désir d'unité que lui. Il restait son seul espoir…
Une fois le parchemin écrit, il l'enroula et le ferma à l'aide du sceau qu'il portait à l'annulaire droit. Arrivé devant le responsable des registres, il déclina son identité et glissa discrètement une pièce de cuivre frappé a l'effigie des Seigneurs Dragons :

Merci de faire parvenir ce parchemin dans les plus brefs délais au Seigneur Drokhnar de Zakrean. Demandez à votre coursier de montrer la piécette en même temps qu'il donnera ce parchemin. Merci à vous.
Archibald se retourna alors vers Tguillaume et lui fit signe de le suivre pour rejoindre le groupe formé au village.
Sur le chemin, il croisa le Commissaire Tguillaume qui lui fît un état des lieux du rassemblement actuel au village :
Nous n'avons pour le moment qu'une faible partie de nos troupes. Le reste ne saurait tarder mais l'urgence de votre appel a été entendue. Il faut patienter encore pour que les miliciens les plus éloignés du village puissent nous y rejoindre.
Cher ami, l'ampleur des dégâts est telle qu'il va nous falloir user de diplomatie pour recevoir une aide conséquente afin d'assurer la protection de la juridiction qui a été placée sous notre responsabilité…. mais je crains tout de même qu'elle ne se réduise considérablement si l'on tient compte des répartitions actuelles des campements des troupes de Salm'orv.
Le regard d'Archibald croisa celui de ses compagnons d'arme ayant répondus présents à son appel. Il y avait parmi eux des Brigadiers de valeur et des Commandos de haut vol. Comment leur expliquer que la milice de Sa Majesté risquait de voir perdre ses éléments les plus valeureux… A moins qu'une aide précieuse leur soit accordée. Il savait à quels dirigeants faire appel mais il savait également que leur neutralité n'avait à ce jour jamais été ébranlée…
D'un pas décidé, il entra dans le comptoir et s'assit à la table des écritures. Il demanda à ce qu'on lui apporte le plus beau des parchemins disponibles ainsi que de l'encre des terres rouge des Grands Déserts. L'assistant du responsable des registres déposa devant lui des rouleaux d'écorce de boulotier argenté et de feuille de Calmère ainsi qu'un set d'écriture venant directement du Désert des Milles Morts.

Tguillaume regarda son comparse écrire sans s'arrêter…
…Au fur et à mesure qu'Archibald plaçait ses mots, il replongeait dans ses souvenirs et sa mémoire était sur le moment d'une vivacité surprenante : la traversée de Morloth après avoir quitté le pays des Ent, leur fuite vers le rivage le plus proche pour atteindre l'embarcadère les menant lui et ses compagnons de Loth-Kira vers la terre des Dragons. Drakkan et sa grande cité Zakrean…C'était là qu'ils l'avaient rencontré et c'était là qu'une amitié sans faille était née. Drokhnar, Grand Maître des Dragon et Grand Sage parmi les sages. Archibald savait qu'il partageait la même foi et le même désir d'unité que lui. Il restait son seul espoir…
Une fois le parchemin écrit, il l'enroula et le ferma à l'aide du sceau qu'il portait à l'annulaire droit. Arrivé devant le responsable des registres, il déclina son identité et glissa discrètement une pièce de cuivre frappé a l'effigie des Seigneurs Dragons :

Merci de faire parvenir ce parchemin dans les plus brefs délais au Seigneur Drokhnar de Zakrean. Demandez à votre coursier de montrer la piécette en même temps qu'il donnera ce parchemin. Merci à vous.
Archibald se retourna alors vers Tguillaume et lui fit signe de le suivre pour rejoindre le groupe formé au village.
Au moment où les deux commissaires sortaient du comptoir, le Brigadier en Chef Dedane les rejoignit un pli à la main :
Archi, on vient de recevoir ceci du Chef des gardes en poste à la préfecture
Archibald saisit le message, le parcouru et le tendit à Tguillaume :
Messires, il va falloir retourner au plus vite sur la préfecture. Allons de ce pas prévenir tous ceux présents au village.
Dedane demanda à l'ensemble des miliciens présents de se regrouper au centre d'entraînement.
Mes amis, nous venons de recevoir les dernières nouvelles de la préfecture. Il semblerait que la situation se calme et que la garde de Salm'orv se soit désengagée de ses combats contre la préfecture. D'après ce que je viens de lire, des campements de brigands et de guerriers de Krânaal s'établissent de part et d'autres de la préfecture jusqu'aux postes de garde avec l'aide de certains envoyés de cet imposteur déjà présent dans les souterrains. Je pense que la garde de Salm'orv est partie porter soutien et protection à l'établissement de ses campements.
Je vous demande donc à tous de vous préparer à partir du village d'ici quelques heures afin d'établir une zone de protection tout autour de ce qui reste de la préfecture… Il nous faudra reprendre le contrôle d'une zone s'étendant sur au moins deux lieues de part et d'autre du bâtiment. Ainsi, vous devrez évacuer toute personne présente dans cette zone et permettre le retour de nos forces pour la reconstruction de notre préfecture.
Je vous informe également que j'ai mandé le soutien d'une puissance extérieure afin de contenir l'expansion des forces de Salm'orv sur notre juridiction. J'espère seulement que la réponse sera positive et qu'une intervention rapide pourra être organisée.
Pour l'instant, profitez des moments qui vous restent pour vous entraîner ou reprendre vos forces… nous en aurons besoin….
Le commissaire se retira en direction des temples du village pour aller se recueillir et prier pour les jours à venir… En entrant dans le temple de Balgur, il ôta ses armes, insignes et armures… Il désirait se présenter sans ornement ni faste comme à son habitude….
Sa méditation dura douze heures. Les visions qui lui furent révélées lui apportèrent un semblant d'espoir. Mais il préférait rester circonspect et s'attacher à suivre le chemin qu'il s'était tracé depuis son départ de Loth-Kira : croire était une force, agir dans la croyance assurait la destinée.
Il rejoignit ses compagnons qui l'attendaient devant l'entrée du poste de garde du village :
Je vois que tout le monde est paré. Parfait, ne perdons plus de temps !
Archi, on vient de recevoir ceci du Chef des gardes en poste à la préfecture
Archibald saisit le message, le parcouru et le tendit à Tguillaume :
Messires, il va falloir retourner au plus vite sur la préfecture. Allons de ce pas prévenir tous ceux présents au village.
Dedane demanda à l'ensemble des miliciens présents de se regrouper au centre d'entraînement.
Mes amis, nous venons de recevoir les dernières nouvelles de la préfecture. Il semblerait que la situation se calme et que la garde de Salm'orv se soit désengagée de ses combats contre la préfecture. D'après ce que je viens de lire, des campements de brigands et de guerriers de Krânaal s'établissent de part et d'autres de la préfecture jusqu'aux postes de garde avec l'aide de certains envoyés de cet imposteur déjà présent dans les souterrains. Je pense que la garde de Salm'orv est partie porter soutien et protection à l'établissement de ses campements.
Je vous demande donc à tous de vous préparer à partir du village d'ici quelques heures afin d'établir une zone de protection tout autour de ce qui reste de la préfecture… Il nous faudra reprendre le contrôle d'une zone s'étendant sur au moins deux lieues de part et d'autre du bâtiment. Ainsi, vous devrez évacuer toute personne présente dans cette zone et permettre le retour de nos forces pour la reconstruction de notre préfecture.
Je vous informe également que j'ai mandé le soutien d'une puissance extérieure afin de contenir l'expansion des forces de Salm'orv sur notre juridiction. J'espère seulement que la réponse sera positive et qu'une intervention rapide pourra être organisée.
Pour l'instant, profitez des moments qui vous restent pour vous entraîner ou reprendre vos forces… nous en aurons besoin….
Le commissaire se retira en direction des temples du village pour aller se recueillir et prier pour les jours à venir… En entrant dans le temple de Balgur, il ôta ses armes, insignes et armures… Il désirait se présenter sans ornement ni faste comme à son habitude….
Sa méditation dura douze heures. Les visions qui lui furent révélées lui apportèrent un semblant d'espoir. Mais il préférait rester circonspect et s'attacher à suivre le chemin qu'il s'était tracé depuis son départ de Loth-Kira : croire était une force, agir dans la croyance assurait la destinée.
Il rejoignit ses compagnons qui l'attendaient devant l'entrée du poste de garde du village :
Je vois que tout le monde est paré. Parfait, ne perdons plus de temps !
La troupe emprunta les dédales de tunnels qui menaient directement dans les sous-sols de la préfecture. Ils choisirent l'embranchement qui menait directement sous la partie fortifiée de la brigade en espérant que leurs renseignements étaient toujours d'actualité.
Sieur Venteur et Dame Devean se proposèrent d'ouvrir la marche et d'aller à la rencontre de la garde milicienne restée sur place. Ils revinrent rapidement accompagnés du Brigadier en poste qui leur confirma l'accalmie actuelle.
Archibald demanda alors à l'ensemble des brigadiers présents de se répartir tout autour de la préfecture afin d'assurer son inaccessibilité à toutes autres personnes que celles autorisées à y pénétrer. Il donna aux Brigadiers en Chef Dedane, Gaspard et Croko la responsabilité de cette manœuvre.
Le commissaire Tguillaume attendit d'être seul avec Archibald pour lui demander :
Commissaire, croyez-vous qu'ils viendront ?
Il eut à peine finit de prononcer ses quelques mots qu'un vrombissement imperceptible se fit sentir sur le sol de la préfecture. Archibald ferma les yeux et se mit à sourire… :
Regardez par la fenêtre.
Tguillaume ouvrit le vitrail et put contempler un ballet hors du commun.

L'armée des Maîtres Dragons était là, devant lui, prête à leur porter main forte...
Sieur Venteur et Dame Devean se proposèrent d'ouvrir la marche et d'aller à la rencontre de la garde milicienne restée sur place. Ils revinrent rapidement accompagnés du Brigadier en poste qui leur confirma l'accalmie actuelle.
Archibald demanda alors à l'ensemble des brigadiers présents de se répartir tout autour de la préfecture afin d'assurer son inaccessibilité à toutes autres personnes que celles autorisées à y pénétrer. Il donna aux Brigadiers en Chef Dedane, Gaspard et Croko la responsabilité de cette manœuvre.
Le commissaire Tguillaume attendit d'être seul avec Archibald pour lui demander :
Commissaire, croyez-vous qu'ils viendront ?
Il eut à peine finit de prononcer ses quelques mots qu'un vrombissement imperceptible se fit sentir sur le sol de la préfecture. Archibald ferma les yeux et se mit à sourire… :
Regardez par la fenêtre.
Tguillaume ouvrit le vitrail et put contempler un ballet hors du commun.

L'armée des Maîtres Dragons était là, devant lui, prête à leur porter main forte...
Messire Tguillaume, suivez-moi vers le parvis ouest ! Vite!
Archibald et son comparse se mirent à courir dans le couloir principal de l'aile intacte de la brigade. La lumière douceâtre du coucher de soleil les accueillit lorsqu'ils poussèrent la lourde porte qui menait sur le parvis du bâtiment. Archibald l'avait sentit… Il était là, comme il le lui avait demandé sur son message… Il se tenait debout, devant son Dragon d'Or. Il tenait son épée de feu à la façon des Grands Maîtres Dragons, les seuls à pouvoir saisir à pleine main la lame incandescente.

Lorsqu'il vit apparaître Archibald, Drokhnar s'inclina légèrement en signe de salut. Les deux commissaires s'avancèrent vers le Maître tout en prenant garde de ne faire aucun geste brusque qui puisse exciter la vigilance du Dragon. Drokhnar rangea son épée dans son fourreau et saisit l'avant bras tendu d'Archibald qui empoigna fortement le sien avant de lui faire une accolade franche et amicale.
Seigneur Drokhnar, heureux de vous revoir. Je n'espérais pas votre venue dans un si bref délai. Merci à Vous.
Archibald se tourna vers Tguillaume
Permettez-moi de vous présenter le Commissaire Tguillaume. Messire Tguillaume, le Seigneur Drokhnar des terres de Drakkan. Sa Seigneurie nous a accueilli en son palais de Zakrean, Melchiord, Gaspard et moi-même, il y a de cela fort longtemps lorsque nous quittâmes les rives de Morloth après notre exil forcé des terres de Loth-Kira. Son soutien est providentiel.
Messires, je suis honoré de pouvoir mettre à votre disposition notre corps d'élite de Maîtres Dragons. J'ai sélectionné moi-même les éléments qui le composent et tous sont prêts à agir pour un retour rapide au calme sur les terres qui ont été placées sous votre responsabilité. Cependant, je tiens à vous informer que l'avancée des troupes de Salm'orv est colossale. J'ai pu survoler un grand nombre de poste de gardes détruits sur le pan Est. Mes éclaireurs m'ont également annoncé qu'une partie des entrées Sud et Nord a également cédé. Il semblerait que la zone Ouest soit pour le moment épargnée...
Il va nous falloir préserver ce qui nous reste en maintenant la préfecture comme rempart à leur avancée. Seigneur Drokhnar, vous est-il possible de repousser ou de bloquer l'avancée de leurs troupes sur un axe Nord-Sud passant par la préfecture ?
Je pense que quatre compagnies suffiront amplement à cette tâche.
Le Commissaire Tguillaume prit la parole.
Sieur Archibald, ne craignez-vous pas pour le niveau inférieur qu'il soit trop tard ?
Archibald sembla soudain inquiet en se souvenant des informations reçues précédemment lui annonçant que les escaliers du Sud avaient également été pris d'assaut.
Seigneur Drokhnar, pourriez-vous mander à vos éclaireurs de visiter le niveau inférieur afin que l'on puisse savoir ce qu'il en est réellement ?
J'ai déjà pris la liberté d'envoyer des Maîtres sur place et il vrai que leurs troupes ont déjà pénétré la zone inférieure. Ils ne sont plus qu'à une dizaine de lieues du village. Je peux envoyer sur le champ les trois compagnies restantes pour les stopper dans leur avancée.
Merci pour votre clairvoyance…
Drokhnar baissa la tête sur le côté tout en souriant légèrement. Il prit la main d'Archibald et y déposa la pièce de cuivre…
Reprenez là et n'oubliez jamais…
Archibald le fixa dans les yeux et y retrouva toute la compassion et la force qui animait ce Grand Sage. Drokhnar fit un pas en arrière :
Messires, si nous désirons profiter de la tombée de la nuit pour accentuer l'effet de surprise, il me faut vous laisser sur le champ.
Il se dirigea alors vers son Dragon qui s'allongea pour lui permettre de monter sur son dos.
Nous ferons en sorte d'évacuer la zone autour de la préfecture et d'en reprendre le contrôle.
Drokhnar tira légèrement les rênes vers l'arrière. Son Dragon se redressa.
Je vous enverrai un messager pour vous informer de notre progression.
Les deux commissaires durent se reculer pour ne pas tomber aux premiers battements d'ailes. Un cri strident retentit pendant l'envol du Grand Sage.
Quelques instants plus tard, une cohorte de chevaliers dressés sur les montures ailées arriva et se plaça derrière leur Commandeur. Un groupement se détacha et prit la direction du Sud pendant que les compagnies restantes se dirigèrent sur les pourtours de la préfecture.
Les premiers combats commencèrent alors entre les troupes de Salm'orv et les Maîtres Dragons…

Archibald et son comparse se mirent à courir dans le couloir principal de l'aile intacte de la brigade. La lumière douceâtre du coucher de soleil les accueillit lorsqu'ils poussèrent la lourde porte qui menait sur le parvis du bâtiment. Archibald l'avait sentit… Il était là, comme il le lui avait demandé sur son message… Il se tenait debout, devant son Dragon d'Or. Il tenait son épée de feu à la façon des Grands Maîtres Dragons, les seuls à pouvoir saisir à pleine main la lame incandescente.

Lorsqu'il vit apparaître Archibald, Drokhnar s'inclina légèrement en signe de salut. Les deux commissaires s'avancèrent vers le Maître tout en prenant garde de ne faire aucun geste brusque qui puisse exciter la vigilance du Dragon. Drokhnar rangea son épée dans son fourreau et saisit l'avant bras tendu d'Archibald qui empoigna fortement le sien avant de lui faire une accolade franche et amicale.
Seigneur Drokhnar, heureux de vous revoir. Je n'espérais pas votre venue dans un si bref délai. Merci à Vous.
Archibald se tourna vers Tguillaume
Permettez-moi de vous présenter le Commissaire Tguillaume. Messire Tguillaume, le Seigneur Drokhnar des terres de Drakkan. Sa Seigneurie nous a accueilli en son palais de Zakrean, Melchiord, Gaspard et moi-même, il y a de cela fort longtemps lorsque nous quittâmes les rives de Morloth après notre exil forcé des terres de Loth-Kira. Son soutien est providentiel.
Messires, je suis honoré de pouvoir mettre à votre disposition notre corps d'élite de Maîtres Dragons. J'ai sélectionné moi-même les éléments qui le composent et tous sont prêts à agir pour un retour rapide au calme sur les terres qui ont été placées sous votre responsabilité. Cependant, je tiens à vous informer que l'avancée des troupes de Salm'orv est colossale. J'ai pu survoler un grand nombre de poste de gardes détruits sur le pan Est. Mes éclaireurs m'ont également annoncé qu'une partie des entrées Sud et Nord a également cédé. Il semblerait que la zone Ouest soit pour le moment épargnée...
Il va nous falloir préserver ce qui nous reste en maintenant la préfecture comme rempart à leur avancée. Seigneur Drokhnar, vous est-il possible de repousser ou de bloquer l'avancée de leurs troupes sur un axe Nord-Sud passant par la préfecture ?
Je pense que quatre compagnies suffiront amplement à cette tâche.
Le Commissaire Tguillaume prit la parole.
Sieur Archibald, ne craignez-vous pas pour le niveau inférieur qu'il soit trop tard ?
Archibald sembla soudain inquiet en se souvenant des informations reçues précédemment lui annonçant que les escaliers du Sud avaient également été pris d'assaut.
Seigneur Drokhnar, pourriez-vous mander à vos éclaireurs de visiter le niveau inférieur afin que l'on puisse savoir ce qu'il en est réellement ?
J'ai déjà pris la liberté d'envoyer des Maîtres sur place et il vrai que leurs troupes ont déjà pénétré la zone inférieure. Ils ne sont plus qu'à une dizaine de lieues du village. Je peux envoyer sur le champ les trois compagnies restantes pour les stopper dans leur avancée.
Merci pour votre clairvoyance…
Drokhnar baissa la tête sur le côté tout en souriant légèrement. Il prit la main d'Archibald et y déposa la pièce de cuivre…
Reprenez là et n'oubliez jamais…
Archibald le fixa dans les yeux et y retrouva toute la compassion et la force qui animait ce Grand Sage. Drokhnar fit un pas en arrière :
Messires, si nous désirons profiter de la tombée de la nuit pour accentuer l'effet de surprise, il me faut vous laisser sur le champ.
Il se dirigea alors vers son Dragon qui s'allongea pour lui permettre de monter sur son dos.
Nous ferons en sorte d'évacuer la zone autour de la préfecture et d'en reprendre le contrôle.
Drokhnar tira légèrement les rênes vers l'arrière. Son Dragon se redressa.
Je vous enverrai un messager pour vous informer de notre progression.
Les deux commissaires durent se reculer pour ne pas tomber aux premiers battements d'ailes. Un cri strident retentit pendant l'envol du Grand Sage.
Quelques instants plus tard, une cohorte de chevaliers dressés sur les montures ailées arriva et se plaça derrière leur Commandeur. Un groupement se détacha et prit la direction du Sud pendant que les compagnies restantes se dirigèrent sur les pourtours de la préfecture.
Les premiers combats commencèrent alors entre les troupes de Salm'orv et les Maîtres Dragons…

Les deux commissaires regagnaient à peine le cœur de la brigade que le Brigadier Melchiord arriva sur eux tout essoufflé :
Comm'ssaire! Comm'ssaire! Vous devin'rez jamais qui rodait autour d'la préfecture…
Archibald et Tguillaume se regardèrent interloqués.
L'comptable… Albert! On l'a arrêté au m'ment où il cherchait à pénétrer par l'tunnel Sud… On a r'trouver sur lui un plan des sous-sols d'la préfecture
Conduisez-moi immédiatement à cet individu ! Commissaire Tguillaume pourriez-vous prendre en charge le bon déroulement de la mise en protection de la zone sur au moins deux lieues comme convenu ?
Tguillaume acquiesça et se dirigea vers le fronton principal. Archibald suivit Melchiord. Au fur et à mesure qu'il avançait il mesurait l'ampleur des ravages consécutifs aux assauts des troupes de Salm'orv. Lorsqu'il arriva dans le hall principal qui menait à l'Unité de Formation de la Milice, il ne découvrit que des gravats et le ciel étoilé avait remplacé la voûte boisée qui servait de toiture. Les stigmates des combats devenaient de plus en plus visibles et les pertes semblaient être bien plus importantes que ce qu'on lui avait annoncé….
Ils empruntèrent un chemin escarpé à travers les décombres avant d'arriver à un renfoncement aménagé en campement de fortune. La pénombre de la nuit y était balayée par la lueur vacillante des torches disposées alentour. Assis sur une pierre, la tête baissée et les mains liées derrière le dos, le Sieur Albert était entouré de deux brigadiers. Archibald arrêta Melchiord avant d'arriver au comptable :
Que lui est-il arrivé ? Il semble en piètre état !
Melchiord leva les yeux au ciel et sifflota timidement… Sous le regard insistant du commissaire, il se racla la gorge et prit ce ton familier qu'il cachait face aux autres brigadiers, même si tous connaissaient l'histoire le liant à Archibald et Gaspard :
Euh, tu m'connais bien… quand j'sens qu'ça dérape… j'tappe. Là j'l'avais saisit gentil'ment au moment où il allait pénétrer dan'l'tunnel mais… il a voulu s'débatrre… Mes mains ont été plus rapides qu'ma pensée et dans l'action, l'a rencontré une grosse pierre tombée d'mur d'enceinte…
Archibald souffla et secoua la tête, désespéré par le comportement bourru de son compagnon de longue date.
Allez! Allons lui parler.
Archibald s'approcha d'Albert et le secoua doucement.
Messire Albert… Messire Albert…
Un râle se fît entendre… Albert leva doucement la tête.
Qu'on lui apporte de l'eau !
Comm'ssaire! Comm'ssaire! Vous devin'rez jamais qui rodait autour d'la préfecture…
Archibald et Tguillaume se regardèrent interloqués.
L'comptable… Albert! On l'a arrêté au m'ment où il cherchait à pénétrer par l'tunnel Sud… On a r'trouver sur lui un plan des sous-sols d'la préfecture
Conduisez-moi immédiatement à cet individu ! Commissaire Tguillaume pourriez-vous prendre en charge le bon déroulement de la mise en protection de la zone sur au moins deux lieues comme convenu ?
Tguillaume acquiesça et se dirigea vers le fronton principal. Archibald suivit Melchiord. Au fur et à mesure qu'il avançait il mesurait l'ampleur des ravages consécutifs aux assauts des troupes de Salm'orv. Lorsqu'il arriva dans le hall principal qui menait à l'Unité de Formation de la Milice, il ne découvrit que des gravats et le ciel étoilé avait remplacé la voûte boisée qui servait de toiture. Les stigmates des combats devenaient de plus en plus visibles et les pertes semblaient être bien plus importantes que ce qu'on lui avait annoncé….
Ils empruntèrent un chemin escarpé à travers les décombres avant d'arriver à un renfoncement aménagé en campement de fortune. La pénombre de la nuit y était balayée par la lueur vacillante des torches disposées alentour. Assis sur une pierre, la tête baissée et les mains liées derrière le dos, le Sieur Albert était entouré de deux brigadiers. Archibald arrêta Melchiord avant d'arriver au comptable :
Que lui est-il arrivé ? Il semble en piètre état !
Melchiord leva les yeux au ciel et sifflota timidement… Sous le regard insistant du commissaire, il se racla la gorge et prit ce ton familier qu'il cachait face aux autres brigadiers, même si tous connaissaient l'histoire le liant à Archibald et Gaspard :
Euh, tu m'connais bien… quand j'sens qu'ça dérape… j'tappe. Là j'l'avais saisit gentil'ment au moment où il allait pénétrer dan'l'tunnel mais… il a voulu s'débatrre… Mes mains ont été plus rapides qu'ma pensée et dans l'action, l'a rencontré une grosse pierre tombée d'mur d'enceinte…
Archibald souffla et secoua la tête, désespéré par le comportement bourru de son compagnon de longue date.
Allez! Allons lui parler.
Archibald s'approcha d'Albert et le secoua doucement.
Messire Albert… Messire Albert…
Un râle se fît entendre… Albert leva doucement la tête.
Qu'on lui apporte de l'eau !
Pendant ce temps, Morloch était arrivé sur les décombres de la préfecture. Il chercha du regard le commissaire Archibald...
Cela faisait un certain temps qu'il ne suivait que lui ou Sheeha, ses relations avec son supérieur direct, Tguillaume, n'avaient jamais été très importantes...
Au sortir des tunnels, les gravats s'empilaient et bloquaient la porte. C'est alors qu'il l'aperçut, dans l'amoncellement de pierrailles, à ses pieds.

Un insigne de Magistrat, un vieux modèle un peu désuet, seule une personne le portait encore à la préfecture... Il le ramassa et le serra fort dans sa main...
Sortant de ce qui restait du hall de l'UFM, Morloch vit Archibald en contrebas. Il descendit aussi vite qu'il le put sans trébucher sur les amas jonchant le sol... Il héla le commissaire:
Commissaire Archibald...je peux vous parler quelques instants ?
Archibald se retourna en reconnaissant la voix de Morloch. Arrivé près de lui et reprenant son souffle, un peu haletant:
C'est à propos de Sheeha...je demande une permission..deux jours, je veux juste savoir ce qu'il s'est passé. Je serai de retour rapidement pour les opérations de nettoyage de la zone.
Le commissaire semblait pensif, mais il finit par répondre.
Je comprends...permission accordée. Je transmettrai à votre commissaire de tutelle...mais vous avez jusqu'à demain soir, pas plus. Les pillards alliés à Salm'orv parcourent les deux premiers étages, nous allons avoir besoin de combattants et de prêtres de votre rang pour nos morts."
Archibald se pencha légèrement vers Morloch et tout bas:
Cherchez Carcifle pour qu'il puisse vous en dire plus à son sujet mon ami...
Morloch acquiesça de la tête sans mot dire et se dirigea vers le fronton principal où il avait cru voir l'intendant au moment de son arrivée.
Après un long moment de recherche, il croisa du regard le long manteau de bigarré caractéristique de l'accoutrement de Carcifle. Il était affairé à soigner un des gardes restés sur place pour défendre la préfecture. Il se retourna instinctivement en entendant arriver Morloch. Il n'eût pas le temps d'ouvrir la bouche que Morloch lui lança :
Qu'est-il arrivé à Sheeha! Dites-moi qu'elle n'est pas morte ! Que s'est-il passé ?
L'intendant prit un air sérieux et posé :
Morloch, je ne peux que te relater les faits, rien de plus! Voici ce qu'il s'est passé. J'ai croisé Sheeha qui cherchait à tout pris à sauver ce qu'elle pouvait des papiers de la magistrature...
Morloch écoutait les paroles de Carcifle et crut revivre un instant ce moment : la puissance divinatoire du Grand Aveugle agissait en lui:
Cela faisait un certain temps qu'il ne suivait que lui ou Sheeha, ses relations avec son supérieur direct, Tguillaume, n'avaient jamais été très importantes...
Au sortir des tunnels, les gravats s'empilaient et bloquaient la porte. C'est alors qu'il l'aperçut, dans l'amoncellement de pierrailles, à ses pieds.

Un insigne de Magistrat, un vieux modèle un peu désuet, seule une personne le portait encore à la préfecture... Il le ramassa et le serra fort dans sa main...
Sortant de ce qui restait du hall de l'UFM, Morloch vit Archibald en contrebas. Il descendit aussi vite qu'il le put sans trébucher sur les amas jonchant le sol... Il héla le commissaire:
Commissaire Archibald...je peux vous parler quelques instants ?
Archibald se retourna en reconnaissant la voix de Morloch. Arrivé près de lui et reprenant son souffle, un peu haletant:
C'est à propos de Sheeha...je demande une permission..deux jours, je veux juste savoir ce qu'il s'est passé. Je serai de retour rapidement pour les opérations de nettoyage de la zone.
Le commissaire semblait pensif, mais il finit par répondre.
Je comprends...permission accordée. Je transmettrai à votre commissaire de tutelle...mais vous avez jusqu'à demain soir, pas plus. Les pillards alliés à Salm'orv parcourent les deux premiers étages, nous allons avoir besoin de combattants et de prêtres de votre rang pour nos morts."
Archibald se pencha légèrement vers Morloch et tout bas:
Cherchez Carcifle pour qu'il puisse vous en dire plus à son sujet mon ami...
Morloch acquiesça de la tête sans mot dire et se dirigea vers le fronton principal où il avait cru voir l'intendant au moment de son arrivée.
Après un long moment de recherche, il croisa du regard le long manteau de bigarré caractéristique de l'accoutrement de Carcifle. Il était affairé à soigner un des gardes restés sur place pour défendre la préfecture. Il se retourna instinctivement en entendant arriver Morloch. Il n'eût pas le temps d'ouvrir la bouche que Morloch lui lança :
Qu'est-il arrivé à Sheeha! Dites-moi qu'elle n'est pas morte ! Que s'est-il passé ?
L'intendant prit un air sérieux et posé :
Morloch, je ne peux que te relater les faits, rien de plus! Voici ce qu'il s'est passé. J'ai croisé Sheeha qui cherchait à tout pris à sauver ce qu'elle pouvait des papiers de la magistrature...
Morloch écoutait les paroles de Carcifle et crut revivre un instant ce moment : la puissance divinatoire du Grand Aveugle agissait en lui:
Morloch, abasourdi par ce qu'il venait de vivre, remercia vaguement Carcifle et se dirigea machinalement vers l'intérieur de la préfecture comme s'il suivait une voix intérieure qui le guidait dans ses pas... Carcifle vit son ombre disparaître sous le porche du fronton principal...Qu'est-ce que...
Les murs de la magistrature tremblaient. Aux pieds du bâtiment, on pouvait voir les lourds béliers actionnés par la garde de Salm'orv.
Les traités, les codes...Intendant Carcifle, il faut sauver ce qui est encore récupérable ! Aidez-moi bon sang !
Sheeha, maille sur le dos et épée à la ceinture, s'affairait à retourner coffres, secrétaires et piles de papiers. Des rouleaux plein les bras,elle essayait de récupérer le code pénal, les traités d'alliance...
Une secousse plus forte. Puis une autre.
Madame, voyons ! Repliez-vous dans l'aile fortifiée ! Les murs vont céder !
Allez-y Carcifle! Je suis assez grande pour me défendre toute seule s'il le faut, mais je ne partirai pas sans ces papiers !
Soit...
Bon sang, il deviendrait gâteux ce Carcifle...bon...les alliances avec les guildes... et la liste noire ! Où est-elle?"
En son fort intérieur, Sheeha bouillonnait. Carcifle quant à lui était retourné coordonner la résistance de l'aile la mieux protégée de la préfecture.
Les chevaliers noirs investissaient le bâtiment. L'heure de fuir était venue.
Les murs avaient cédé, les moellons se brisaient et tombaient sur les dalles de marbre de la salle d'audience...
Le pillage de la préfecture avait commencé. Eviter les chevaliers devenait de plus en plus dur, mais il fallait absolument atteindre les souterrains secrets...les tunnels.
Enfin voilà la porte, au bout du couloir...Plusieurs "sans-nom" aux talons, Sheeha courait autant qu'elle pouvait, perdant les précieux rouleaux en route.
Ca y était presque, les souterrains...
A ce moment là, une violente secousse.
Le bâtiment s'écroulait.
Et m...
Et ce fût le noir.
Une secousse violente se fit ressentir dans le poste de garde situé en bordure est du premier niveau… Les soldats en poste essayaient tant bien que mal de conserver l'intégrité du bâtiment menacée par les attaques cumulées des troupes basées à l'extérieur. Un bref instant, l'espoir revînt lorsqu'ils virent arriver deux dragons ailés en direction de leur position…

Cependant, ils ignoraient que ces derniers étaient les seuls rescapés de la première compagnie de Maîtres Dragons. Elle avait essuyée défaite sur défaite dans la défense de l'ensemble des postes de garde de la zone Est… Un nouveau choc, encore plus violent… Le poste de garde se mit à vaciller… Un brigadier se pencha par la meurtrière principale et comprit ce qui s'était passé… Un dragon venait de percuter le mur donnant sur la forêt attenante et s'était effondré au sol. Son maître fût projeté dans la masse de chevaliers noirs qui l'engloutit aussitôt. Le dragon eut à peine le temps de se relever et d'essayer de reprendre son envol qu'il fût transpercé par la lame d'un mercenaire payé pour porter main forte aux troupes envoyées par Salm'orv…

L'hémorragie se répandit encore sur quelques postes de garde situés dans les parties orientales du nord et du sud du premier niveau. Cependant, les trois autres compagnies de Maîtres Dragons parvenaient à contenir les forces qui tentaient une percée aux frontières de la préfecture.
Dans le niveau inférieur, il en avait été de même. Les troupes de Drokhnar avaient réussi à maintenir le front pour qu'ils ne puissent pas atteindre le village. Les troupes de chevaliers noirs avaient subi des pertes considérables et avaient même commencer à reculer. Leur pugnacité avait été mise à rude épreuve mais nombre d'entre eux avaient réussi à rejoindre les postes de garde contrôlant les entrées extérieures contribuant ainsi fortement à leur destruction et à la mise à mort de nombreux chevaliers de l'armée drakkane…
Drokhnar commandait la troisième compagnie, la plus proche de la préfecture. Au moment où il allait demander à ses hommes de se remettre en formation, le dragon du porte étendard de la première compagnie s'approcha de lui. Sur son dos, gisait le corps de son maître. Seule la bannière flottant au vent donnait un semblant de vie à cette scène macabre...

Il comprit alors qu'il ne verrait plus jamais les membres de la première compagnie. Malgré sa grande sagesse, il ne put contenir sa colère et il cria :
Que le Sonneur vienne me rejoindre sur le champ !
Le message fût transmis de dragon en dragon jusqu'au Maître Sonneur. Ce dernier se dirigea vers Drokhnar et se plaça à sa droite.
Veuillez sonner le Grand Ikbaal !
Le Maître Sonneur resta arrêté un instant et osa placer :.
Mais.. Votre Seigneurie, nous ne l'avons jamais fait venir sur ces terres... Croyez-vous que...
Qui vous a demandé de discuter mes ordres! Sonnez le!
Le Maître Sonneur ravala sa salive, prît une profonde inspiration et souffla dans la corne d'Heptridon qu'il portait autour de son cou. Par trois fois il fît retentir le son strident et vibrant de la corne qui fût enflé inlassablement par l'écho des vallées environnantes...
Un silence lourd s'installa entre les chevaliers drakkans de la troisième compagnie. Le Seigneur Drokhnar restait le regard figé sur l'horizon. Après quelques minutes, il distingua un scintillement imperceptible à tout oeil non aguerri. Son visage restait figé, dans l'attente du Grand Ikbaal... Il murmura :
Il sera là au lever du soleil...

Cependant, ils ignoraient que ces derniers étaient les seuls rescapés de la première compagnie de Maîtres Dragons. Elle avait essuyée défaite sur défaite dans la défense de l'ensemble des postes de garde de la zone Est… Un nouveau choc, encore plus violent… Le poste de garde se mit à vaciller… Un brigadier se pencha par la meurtrière principale et comprit ce qui s'était passé… Un dragon venait de percuter le mur donnant sur la forêt attenante et s'était effondré au sol. Son maître fût projeté dans la masse de chevaliers noirs qui l'engloutit aussitôt. Le dragon eut à peine le temps de se relever et d'essayer de reprendre son envol qu'il fût transpercé par la lame d'un mercenaire payé pour porter main forte aux troupes envoyées par Salm'orv…

L'hémorragie se répandit encore sur quelques postes de garde situés dans les parties orientales du nord et du sud du premier niveau. Cependant, les trois autres compagnies de Maîtres Dragons parvenaient à contenir les forces qui tentaient une percée aux frontières de la préfecture.
Dans le niveau inférieur, il en avait été de même. Les troupes de Drokhnar avaient réussi à maintenir le front pour qu'ils ne puissent pas atteindre le village. Les troupes de chevaliers noirs avaient subi des pertes considérables et avaient même commencer à reculer. Leur pugnacité avait été mise à rude épreuve mais nombre d'entre eux avaient réussi à rejoindre les postes de garde contrôlant les entrées extérieures contribuant ainsi fortement à leur destruction et à la mise à mort de nombreux chevaliers de l'armée drakkane…
Drokhnar commandait la troisième compagnie, la plus proche de la préfecture. Au moment où il allait demander à ses hommes de se remettre en formation, le dragon du porte étendard de la première compagnie s'approcha de lui. Sur son dos, gisait le corps de son maître. Seule la bannière flottant au vent donnait un semblant de vie à cette scène macabre...

Il comprit alors qu'il ne verrait plus jamais les membres de la première compagnie. Malgré sa grande sagesse, il ne put contenir sa colère et il cria :
Que le Sonneur vienne me rejoindre sur le champ !
Le message fût transmis de dragon en dragon jusqu'au Maître Sonneur. Ce dernier se dirigea vers Drokhnar et se plaça à sa droite.
Veuillez sonner le Grand Ikbaal !
Le Maître Sonneur resta arrêté un instant et osa placer :.
Mais.. Votre Seigneurie, nous ne l'avons jamais fait venir sur ces terres... Croyez-vous que...
Qui vous a demandé de discuter mes ordres! Sonnez le!
Le Maître Sonneur ravala sa salive, prît une profonde inspiration et souffla dans la corne d'Heptridon qu'il portait autour de son cou. Par trois fois il fît retentir le son strident et vibrant de la corne qui fût enflé inlassablement par l'écho des vallées environnantes...
Un silence lourd s'installa entre les chevaliers drakkans de la troisième compagnie. Le Seigneur Drokhnar restait le regard figé sur l'horizon. Après quelques minutes, il distingua un scintillement imperceptible à tout oeil non aguerri. Son visage restait figé, dans l'attente du Grand Ikbaal... Il murmura :
Il sera là au lever du soleil...
Le Sieur Albert recouvrait petit à petit ses esprits
Oooh, ... ma tête. Tout tourne... J'ai l'impression de voir 36 étoiles devant les yeux....
Le Comptable reconnu alors le commissaire:
Oh, Monsieur Archibald ? Je vous prie de m'excuser. J'ai un de ces maux de crâne. Comme si on m'avait frappé.
Vous avez été aperçu en train d'essayer de pénétrer à l'intérieur d'un des tunnels de la préfecture dont vous détenez, je ne sais par quel moyen, le plan détaillé. Si vous désiriez accéder aux coffres, sachez que ces derniers sont bien cachés et encore parfaitement protégés!
De plus, je vous soupçonne d'être à l'origine de l'invasion des troupes de chevaliers noirs et de "sans nom" sur les premiers niveaux des souterrains... et votre présence sur les lieux me font également penser que vous êtes l'instigateur des assauts lancés sur la préfecture elle-même.
Je vous demande de vous expliquer immédiatement concernant ces chefs d'accusation ! Si vous vous réclamez comptable de Salm'orv, ne seriez vous pas également son commanditaire direct ? Et dans ce cas, je vous somme de nous expliquer ses intentions!
Albert fut assommé par le flot ininterrompu de paroles du commissaire...
Euh... Commissaire, la douleur est telle qu'il me faudrait prendre un peu de repos avant de pourvoir tout vous expliquer... Je vous fait la promesse de répondre alors à toutes vos questions...
Archibald se tourna vers le ciel encore parsemé d'étoiles. La première lune venait de se coucher...
Il nous reste deux bonnes heures avant le lever du jour. Profitez en! Vous n'aurez pas de répit supplémentaire!
... et sur un ton légèrement acide:
Brigadiers, veillez sur le "repos" de cet individu!
Le commissaire tourna les talons et se dirigea vers Melchiord et lui dit tout bas:
Quant même… A l'avenir, tâche d'avoir la main moins leste!
Trop occupés à surveiller le comptable, les deux brigadiers en faction n'avaient pas aperçu l'ombre qui les épiait, cachée derrière un amas de pierres…
Archibald avait gravi le monticule menant au fronton principal de la préfecture pour rejoindre Carcifle et prendre connaissance du dernier bilan qu'il avait pu établir. Il le trouva à terre, allongé sur le dos et tête reposée sur sa besace… Il fut pris d'un instant de panique, pensant qu'il était mort… S'approchant à grand pas, Carcifle sursauta et se réveilla…
Oh… Commissaire veuillez m'excuser, j'ai du m'assoupir… la fatigue a du m'envahir sans que je m'en aperçoive…
Ce n'est point grave mon ami. Rassurez-vous… Vous êtes certainement celui qui mérite le plus de se reposer ici… Pardonnez-moi ce réveil un peu brutal, mais je désirais m'entretenir avec vous du dernier état des pertes et dégâts subis.
L'intendant ouvrit sa besace et sortit son registre. Il détailla un à un le nom des brigadiers, stagiaires et magistrats qu'il avait pu reconnaître parmi les corps qu'on lui avait présentés dans la salle d'embaumement cachée dans le cœur des tunnels de la préfecture… Il passa également au crible toutes les parties touchées de la structure de la préfecture en fonction des réparations possibles en vue d'une réhabilitation rapide des bâtiments concernés.
Il lui fallu plus d'une heure pour finir de rendre compte…Durant ce descriptif détaillé, Archibald prit conscience de l'ampleur du drame qu'ils venaient tous de traverser…Carcifle fit une petite pause avant de rajouter –avec un léger sourire naissant aux lèvres- qu'il avait retrouvé le Père Bric en plein milieu de la cuisine de l'auberge, émettant des ronflements tonitruants, affalé sur son tonneau, au pied duquel veillait son fidèle cabot.
Le commissaire sourit également en imaginant parfaitement la scène...
Décidemment, rien n'arrivera à le perturber ce Père Bric!
Archibald reprit son sérieux et fixa les yeux du vieil homme :
Avons nous enfin des nouvelles de la préfette ?
Carcifle hocha négativement de la tête.
Rien depuis que notre émissaire a retrouvé son habit posé à terre dans le dispensaire du Shaman Plixène. Ce dernier a été incapable de nous dire ce qu'elle est devenue...
Archibald fronça les sourcils et soupira profondément...
Oooh, ... ma tête. Tout tourne... J'ai l'impression de voir 36 étoiles devant les yeux....
Le Comptable reconnu alors le commissaire:
Oh, Monsieur Archibald ? Je vous prie de m'excuser. J'ai un de ces maux de crâne. Comme si on m'avait frappé.
Vous avez été aperçu en train d'essayer de pénétrer à l'intérieur d'un des tunnels de la préfecture dont vous détenez, je ne sais par quel moyen, le plan détaillé. Si vous désiriez accéder aux coffres, sachez que ces derniers sont bien cachés et encore parfaitement protégés!
De plus, je vous soupçonne d'être à l'origine de l'invasion des troupes de chevaliers noirs et de "sans nom" sur les premiers niveaux des souterrains... et votre présence sur les lieux me font également penser que vous êtes l'instigateur des assauts lancés sur la préfecture elle-même.
Je vous demande de vous expliquer immédiatement concernant ces chefs d'accusation ! Si vous vous réclamez comptable de Salm'orv, ne seriez vous pas également son commanditaire direct ? Et dans ce cas, je vous somme de nous expliquer ses intentions!
Albert fut assommé par le flot ininterrompu de paroles du commissaire...
Euh... Commissaire, la douleur est telle qu'il me faudrait prendre un peu de repos avant de pourvoir tout vous expliquer... Je vous fait la promesse de répondre alors à toutes vos questions...
Archibald se tourna vers le ciel encore parsemé d'étoiles. La première lune venait de se coucher...
Il nous reste deux bonnes heures avant le lever du jour. Profitez en! Vous n'aurez pas de répit supplémentaire!
... et sur un ton légèrement acide:
Brigadiers, veillez sur le "repos" de cet individu!
Le commissaire tourna les talons et se dirigea vers Melchiord et lui dit tout bas:
Quant même… A l'avenir, tâche d'avoir la main moins leste!
Trop occupés à surveiller le comptable, les deux brigadiers en faction n'avaient pas aperçu l'ombre qui les épiait, cachée derrière un amas de pierres…
Archibald avait gravi le monticule menant au fronton principal de la préfecture pour rejoindre Carcifle et prendre connaissance du dernier bilan qu'il avait pu établir. Il le trouva à terre, allongé sur le dos et tête reposée sur sa besace… Il fut pris d'un instant de panique, pensant qu'il était mort… S'approchant à grand pas, Carcifle sursauta et se réveilla…
Oh… Commissaire veuillez m'excuser, j'ai du m'assoupir… la fatigue a du m'envahir sans que je m'en aperçoive…
Ce n'est point grave mon ami. Rassurez-vous… Vous êtes certainement celui qui mérite le plus de se reposer ici… Pardonnez-moi ce réveil un peu brutal, mais je désirais m'entretenir avec vous du dernier état des pertes et dégâts subis.
L'intendant ouvrit sa besace et sortit son registre. Il détailla un à un le nom des brigadiers, stagiaires et magistrats qu'il avait pu reconnaître parmi les corps qu'on lui avait présentés dans la salle d'embaumement cachée dans le cœur des tunnels de la préfecture… Il passa également au crible toutes les parties touchées de la structure de la préfecture en fonction des réparations possibles en vue d'une réhabilitation rapide des bâtiments concernés.
Il lui fallu plus d'une heure pour finir de rendre compte…Durant ce descriptif détaillé, Archibald prit conscience de l'ampleur du drame qu'ils venaient tous de traverser…Carcifle fit une petite pause avant de rajouter –avec un léger sourire naissant aux lèvres- qu'il avait retrouvé le Père Bric en plein milieu de la cuisine de l'auberge, émettant des ronflements tonitruants, affalé sur son tonneau, au pied duquel veillait son fidèle cabot.
Le commissaire sourit également en imaginant parfaitement la scène...
Décidemment, rien n'arrivera à le perturber ce Père Bric!
Archibald reprit son sérieux et fixa les yeux du vieil homme :
Avons nous enfin des nouvelles de la préfette ?
Carcifle hocha négativement de la tête.
Rien depuis que notre émissaire a retrouvé son habit posé à terre dans le dispensaire du Shaman Plixène. Ce dernier a été incapable de nous dire ce qu'elle est devenue...
Archibald fronça les sourcils et soupira profondément...
Une raie de lumière ocre illumina l'horizon. Les fumées qui se dégageaient des postes de garde de la zone Est venait teinter le ciel de volutes grisées. Drokhnar n'avait pas bougé depuis ces deux dernières heures. Il avait seulement demandé au Garde Principal d'assurer le commandement de la troisième compagnie à sa place afin qu'il puisse accueillir comme il se le devait le Grand Ikbaal.
C'est alors qu'il l'aperçut….
Il donna un léger coup de talons dans les flancs de son dragon qui s'éleva par-dessus la voûte nuageuse...Il se posta droit devant lui et baissa la tête en signe de respect et de bienvenue. Le Grand Ikbaal se déploya de tout son long et lança un rugissement rauque en réponse à l'accueil du Grand Sage.

Il était la fierté de Drokhnar. Il faisait partie de la race des Dragons Flamboyants, les seuls à pouvoir cracher le feu sacré. Le Grand Ikbaal lui avait été confié, encore bébé, le jour de son intronisation en tant que Grand Sage au palais de Zakrean. Il ne restait que peu de Dragons Flamboyants sur les terres drakkanes. C'est pourquoi il reçut ce cadeau comme un gage de confiance et un honneur suprême. La relation symbiotique qui le liait à ce dragon dépassait l'entendement…
Drokhnar s'approcha du Grand Ikbaal et prononça ces paroles :
Ailet Ikbaal! Iktour maat salvat Salm'orv kablisterian.
Le Dragon émit un grognement sifflant en guise de réponse.
Dans un mouvement commun, ils fendirent les hauts nuages et se dirigèrent vers la troisième compagnie, déjà avancée sur les camps des troupes de Salm'orv occupant l'Est. Lorsque le grand Ikbaal se posa, la terre trembla sous sa masse imposante. Les chevaliers noirs et les "sans nom" présents ne renièrent ni leur courage ni leur témérité. Ils se précipitèrent avec hargne et violence sur l'animal ailé.
Le Grand Ikbaal déploya ses ailes, recula sa tête et ouvrit grande la gueule pour déverser son flot de flammes sur la masse grouillante qui l'entourait.

C'est alors qu'il l'aperçut….
Il donna un léger coup de talons dans les flancs de son dragon qui s'éleva par-dessus la voûte nuageuse...Il se posta droit devant lui et baissa la tête en signe de respect et de bienvenue. Le Grand Ikbaal se déploya de tout son long et lança un rugissement rauque en réponse à l'accueil du Grand Sage.

Il était la fierté de Drokhnar. Il faisait partie de la race des Dragons Flamboyants, les seuls à pouvoir cracher le feu sacré. Le Grand Ikbaal lui avait été confié, encore bébé, le jour de son intronisation en tant que Grand Sage au palais de Zakrean. Il ne restait que peu de Dragons Flamboyants sur les terres drakkanes. C'est pourquoi il reçut ce cadeau comme un gage de confiance et un honneur suprême. La relation symbiotique qui le liait à ce dragon dépassait l'entendement…
Drokhnar s'approcha du Grand Ikbaal et prononça ces paroles :
Ailet Ikbaal! Iktour maat salvat Salm'orv kablisterian.
Le Dragon émit un grognement sifflant en guise de réponse.
Dans un mouvement commun, ils fendirent les hauts nuages et se dirigèrent vers la troisième compagnie, déjà avancée sur les camps des troupes de Salm'orv occupant l'Est. Lorsque le grand Ikbaal se posa, la terre trembla sous sa masse imposante. Les chevaliers noirs et les "sans nom" présents ne renièrent ni leur courage ni leur témérité. Ils se précipitèrent avec hargne et violence sur l'animal ailé.
Le Grand Ikbaal déploya ses ailes, recula sa tête et ouvrit grande la gueule pour déverser son flot de flammes sur la masse grouillante qui l'entourait.

Archibald venait de quitter l'intendant et se dirigeait vers le Sieur Albert, lorsqu'il fut rejoint par le Brigadier Bröm.
Commissaire! Commissaire! Attendez!
Le brigadier arriva à sa hauteur.
Commissaire, une délégation vient d'arriver et désire parler à un responsable.
Une délégation? De qui se réclament-ils?
La personne qui a pris la parole se disait être Chevalier de Sang et Maître Contrebandier.
Comment? Un Maître Contrebandier? Un envoyé de Salm'o'rv, ici, sur la préfecture! Conduisez moi immédiatement à eux!
Le brigadier dirigea le commissaire vers le parvis principal où un groupe de miliciens encadraient quatre chevaliers. Sa stupeur fut grande lorsqu'il reconnu ceux qui venaient mander séance. Face à lui, se tenaient le Sieur David Von Carstein du Clan Valshcezc accompagné de l'Adorateur Snakouz, le Contrebandier Connu et le Maître Contrebandier Lordy. Ils portaient tous le blason des Chevaliers de Sang. Le commissaire s'approcha d'eux et posa d'une voix claire:
Messires, puis-je vous demander ce qui vous poussent à venir jusqu'à nous?
Le Maître Contrebandier prît la parole :
Messire Archibald, je viens porter un message de l'émissaire de Salm'o'rv en ces terres : Dame Aerielle, Maîtresse Contrebandière. Elle m'a demandé de joindre votre préfecture pour remettre ce pli à votre Préfette ou Sous-Préfet.
Archibald fut prit d'un instant de trouble ne sachant que dire sur la disparition de la Préfette et sur la mort supposée du Sous-Préfet dont le corps n'avait toujours pas été retrouvé…Il racla le fond de sa gorge :
Pour des raisons de sécurité, il m'a été demandé d'assurer temporairement leurs offices...
Le Maître Contrebandier plissa les yeux. Après un temps qui paru infini au commissaire:
Veuillez lire ceci, je vous prie.
Il tendit alors un pli cacheté au commissaire. Archibald l'ouvrit et commença à lire:

Lordy se pencha doucement vers Connu et murmura:
Tu es sûr que seulement deux brigadiers le gardent?
Connu hocha très légèrement la tête en signe d'acquiescement. Lordy reprit aussitôt:
Je me dois de repartir au plus vite. Mes compagnons resteront ici à attendre une réponse de votre part. Sur ce, bonne journée à Vous.
Archibald suivi un instant du regard le Maître Contrebandier puis lança au Brigadier Bröm:
Veuillez trouver Carcifle pour qu'il m'apporte de quoi répondre à Dame Aerielle, merci.
La présence de David Von Carstein, de Snakouz et de Connu créait une atmosphère lourde et pesante sur le parvis principal… L'intendant arriva avec parchemin, plumes et encriers. Le commissaire commença à rédiger sa réponse…
Pendant ce temps, Lordy avait contourné la façade ouest de la préfecture par le sous bois attenant. Arrivé en contrebas, il se fraya un chemin vers la zone de campement décrite par Connu … La présence de la délégation avait suscité curiosité et agitation dans les rangs miliciens et la surveillance du lieu en avait pâti. Lordy profita alors d'un moment d'inattention des brigadiers pour se faufiler derrière Albert. Il sortit une dague dissimulée dans son plastron, posa sa main gauche sur la bouche du comptable et l'empêcha d'émettre le moindre son. Il se pencha à son oreille et tout bas :
Notre Seigneur a demandé à ce que tu ne puisses pas parler ! Désolé...
D'un geste souple et vif, il lui trancha la gorge... Lordy se recula doucement et s'enfuit par le même chemin…
Commissaire! Commissaire! Attendez!
Le brigadier arriva à sa hauteur.
Commissaire, une délégation vient d'arriver et désire parler à un responsable.
Une délégation? De qui se réclament-ils?
La personne qui a pris la parole se disait être Chevalier de Sang et Maître Contrebandier.
Comment? Un Maître Contrebandier? Un envoyé de Salm'o'rv, ici, sur la préfecture! Conduisez moi immédiatement à eux!
Le brigadier dirigea le commissaire vers le parvis principal où un groupe de miliciens encadraient quatre chevaliers. Sa stupeur fut grande lorsqu'il reconnu ceux qui venaient mander séance. Face à lui, se tenaient le Sieur David Von Carstein du Clan Valshcezc accompagné de l'Adorateur Snakouz, le Contrebandier Connu et le Maître Contrebandier Lordy. Ils portaient tous le blason des Chevaliers de Sang. Le commissaire s'approcha d'eux et posa d'une voix claire:
Messires, puis-je vous demander ce qui vous poussent à venir jusqu'à nous?
Le Maître Contrebandier prît la parole :
Messire Archibald, je viens porter un message de l'émissaire de Salm'o'rv en ces terres : Dame Aerielle, Maîtresse Contrebandière. Elle m'a demandé de joindre votre préfecture pour remettre ce pli à votre Préfette ou Sous-Préfet.
Archibald fut prit d'un instant de trouble ne sachant que dire sur la disparition de la Préfette et sur la mort supposée du Sous-Préfet dont le corps n'avait toujours pas été retrouvé…Il racla le fond de sa gorge :
Pour des raisons de sécurité, il m'a été demandé d'assurer temporairement leurs offices...
Le Maître Contrebandier plissa les yeux. Après un temps qui paru infini au commissaire:
Veuillez lire ceci, je vous prie.
Il tendit alors un pli cacheté au commissaire. Archibald l'ouvrit et commença à lire:

Lordy se pencha doucement vers Connu et murmura:
Tu es sûr que seulement deux brigadiers le gardent?
Connu hocha très légèrement la tête en signe d'acquiescement. Lordy reprit aussitôt:
Je me dois de repartir au plus vite. Mes compagnons resteront ici à attendre une réponse de votre part. Sur ce, bonne journée à Vous.
Archibald suivi un instant du regard le Maître Contrebandier puis lança au Brigadier Bröm:
Veuillez trouver Carcifle pour qu'il m'apporte de quoi répondre à Dame Aerielle, merci.
La présence de David Von Carstein, de Snakouz et de Connu créait une atmosphère lourde et pesante sur le parvis principal… L'intendant arriva avec parchemin, plumes et encriers. Le commissaire commença à rédiger sa réponse…
Pendant ce temps, Lordy avait contourné la façade ouest de la préfecture par le sous bois attenant. Arrivé en contrebas, il se fraya un chemin vers la zone de campement décrite par Connu … La présence de la délégation avait suscité curiosité et agitation dans les rangs miliciens et la surveillance du lieu en avait pâti. Lordy profita alors d'un moment d'inattention des brigadiers pour se faufiler derrière Albert. Il sortit une dague dissimulée dans son plastron, posa sa main gauche sur la bouche du comptable et l'empêcha d'émettre le moindre son. Il se pencha à son oreille et tout bas :
Notre Seigneur a demandé à ce que tu ne puisses pas parler ! Désolé...
D'un geste souple et vif, il lui trancha la gorge... Lordy se recula doucement et s'enfuit par le même chemin…
Un bruit sourd sortit de la cuisine de l'auberge, suivi immédiatement par un aboiement tonitruant…Le Père Bric venait de glisser de son tonneau et de tomber violemment au sol.
Aïeuhhh…. Ohhhh, pas vrai! Tais toi s'te plait, j'ai l'crâne qui va exploser! J'me souviens pas avoir pris un'cuite aussi violente de tout'ma belle carrière! Qu'est'qu'j'y est mis dans c'tonneau! Ohhhh… Ffffffff….
L'aubergiste se releva tant bien que mal et dodelina vers son petit coffre en bois qu'il avait marqué du sigle "En cas d'urgence"…Il ouvrit le couvercle et farfouilla parmi le fioles, onguents, bâtons et bâtonnets qui y étaient entassés… Il en ressorti une petite boîte en fer blanc rehaussée de quelques pierreries grossières – cadeau de sa vieille maman – dans laquelle il entreposait des petits bouts d'écorce de Calcènite, réputée pour libérer une essence requinquante pendant sa mastication.
Pouahhh, toujours aussi mauvais c'machin!
Il plaça la boîte dans la seule poche non trouée de son caleçon long. Il se dirigea alors vers la salle principale de l'auberge. La stupeur le gagna quand il découvrit qu'elle était parfaitement vide et qu'une épaisse poussière recouvrait le mobilier et le sol.
Mais…Qu'est-c'qui z'y ont foutu?! Sont dev'nus malades ou quoi? J'vais m'les engueuler ces bougres d'idiots!
Où moment où il ouvrit la porte de l'auberge, son cœur s'arrêta et sa hargne disparue aussitôt…Plus de la moitié de la préfecture avait disparue et avait été remplacée par un amoncellement de poutres, de pierres et de vitraux brisés. Le Père Bric se demanda un instant s'il n'était pas encore en train de cuvée ou si sa vinasse n'était pas frelatée…
Il croisa Carcifle qui revenait du parvis principal. Il lui expliqua tout ce qui s'était passé depuis ces derniers jours…L'aubergiste sembla désemparé…puis complètement anéanti. L'intendant allait le rassurer quant aux possibilités de réparation et l'accalmie possible des combats quand il se rabroua et lâcha bruyamment:
Faut qu'j'revois mon alambic, dois y'avoir un truc qui tourne pas rond d'dans!.
Il tourna les talons et s'éloigna de Carcifle resté pantois. Il se stoppa un moment, se retourna et lança à l'encontre du vieil homme:
Préviens tout l'monde qu'l'auberge est ouverte! On va pas s'laisser aller non plus!
Le Père Bric se dririgea de nouveau vers son auberge…
/HRP : Auberge du Père Bric : http://la-milice.positifforum.com/viewforum.forum?f=9
Si vous avez des problèmes pour vous inscrire contacter admin par mp sur le forum, merci. / HRP
Aïeuhhh…. Ohhhh, pas vrai! Tais toi s'te plait, j'ai l'crâne qui va exploser! J'me souviens pas avoir pris un'cuite aussi violente de tout'ma belle carrière! Qu'est'qu'j'y est mis dans c'tonneau! Ohhhh… Ffffffff….
L'aubergiste se releva tant bien que mal et dodelina vers son petit coffre en bois qu'il avait marqué du sigle "En cas d'urgence"…Il ouvrit le couvercle et farfouilla parmi le fioles, onguents, bâtons et bâtonnets qui y étaient entassés… Il en ressorti une petite boîte en fer blanc rehaussée de quelques pierreries grossières – cadeau de sa vieille maman – dans laquelle il entreposait des petits bouts d'écorce de Calcènite, réputée pour libérer une essence requinquante pendant sa mastication.
Pouahhh, toujours aussi mauvais c'machin!
Il plaça la boîte dans la seule poche non trouée de son caleçon long. Il se dirigea alors vers la salle principale de l'auberge. La stupeur le gagna quand il découvrit qu'elle était parfaitement vide et qu'une épaisse poussière recouvrait le mobilier et le sol.
Mais…Qu'est-c'qui z'y ont foutu?! Sont dev'nus malades ou quoi? J'vais m'les engueuler ces bougres d'idiots!
Où moment où il ouvrit la porte de l'auberge, son cœur s'arrêta et sa hargne disparue aussitôt…Plus de la moitié de la préfecture avait disparue et avait été remplacée par un amoncellement de poutres, de pierres et de vitraux brisés. Le Père Bric se demanda un instant s'il n'était pas encore en train de cuvée ou si sa vinasse n'était pas frelatée…
Il croisa Carcifle qui revenait du parvis principal. Il lui expliqua tout ce qui s'était passé depuis ces derniers jours…L'aubergiste sembla désemparé…puis complètement anéanti. L'intendant allait le rassurer quant aux possibilités de réparation et l'accalmie possible des combats quand il se rabroua et lâcha bruyamment:
Faut qu'j'revois mon alambic, dois y'avoir un truc qui tourne pas rond d'dans!.
Il tourna les talons et s'éloigna de Carcifle resté pantois. Il se stoppa un moment, se retourna et lança à l'encontre du vieil homme:
Préviens tout l'monde qu'l'auberge est ouverte! On va pas s'laisser aller non plus!
Le Père Bric se dririgea de nouveau vers son auberge…
/HRP : Auberge du Père Bric : http://la-milice.positifforum.com/viewforum.forum?f=9
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Dernière modification par Archibald le 09 nov. 2005 19:45, modifié 2 fois.
Ralant et pestiférant comme à son habitude, le Père Bric interpella deux miliciens qui montaient la garde devant son auberge.
V'nez donc m'aider à ranger ce bordel si vous voulez boire un'tite chopine dans la journée. Vous qui semblez être costaud, remettez les tables et la bancs en place et vous le maigrichon rangez donc les choppes et les couverts.
Le vieil homme descendit dans sa cave, la tête lourde et les jambes ne le portant presque pas, il chercha son compagnon "Cerbère" dont les ronflements faisait vibrer les murs de l'auberge.Il le vit affalé contre une barrique de bière.

Non d'un chique, lèves toi d'là sac à puces ambulant et garde mes tonneaux d'ces pillars... chuchottant à son oreille... bouff' le premier qui ose mettre ses pieds dans ma cave et j'te donnerais un tibia de Troll à chaq'fois.
Il remonta dans la grande salle de l'auberge avec quelques cranes contenant des bougies pour les poser sur les tables... quelques têtes de monstres ornaient encore les murs à coté de celle des voleurs de caves des environs. Il interpella de nouveau le maigrichon pour lui dire d'aller chercher quelques bouteilles de bon vin dans la cave pendant qu'il finissait de nettoyer le comptoir.
Soudain des hurlements jaillirent de la cave et il vît remonter le milicien en quenille, son bouclier portait des traces de crocs et de griffures, il était blème et tremblait de partout, begayant un peu en cherchant son souffle.
ce ce c'est quoi ce...ce...c'monstre dans vot'cave, Pè...Pè...Père Bric, l'a faillit bou... bouffer tout cru, heureusement qu'on nous apprends à courir vite dans la mi...mi...milice sinon j'serais déjà dans l'estomac d'cette chose. Re...Re...Regardez mon épée, elle est toute machouillée et mes vêtements déchirés.
Le père Bric éclata de rire en lui confiant qu'il voulait voir si son petit cerbère avait compris ses ordres, il offrit une chopine au milicien et lui montra une petite pièce.
Lavez vous donc un peu, il m'semble que vous en avez besoin...dit-il en lui montrant ses brailles salies... Auriez vous donc manger quéqu'chose d'avarié ? sur'ment pas dans mon auberge.
Le milicien grogna en voyant le vieil homme se moquer de lui ainsi.
Pressons... pressons messires, nos clients ne vont pas attendre longtemps d'voir leur gosier s'désécher.
Une fois les travaux terminés, le Père Bric fît passer le mot de l'ouverture de l'auberge à travers tous les souterrains.
V'nez donc m'aider à ranger ce bordel si vous voulez boire un'tite chopine dans la journée. Vous qui semblez être costaud, remettez les tables et la bancs en place et vous le maigrichon rangez donc les choppes et les couverts.
Le vieil homme descendit dans sa cave, la tête lourde et les jambes ne le portant presque pas, il chercha son compagnon "Cerbère" dont les ronflements faisait vibrer les murs de l'auberge.Il le vit affalé contre une barrique de bière.

Non d'un chique, lèves toi d'là sac à puces ambulant et garde mes tonneaux d'ces pillars... chuchottant à son oreille... bouff' le premier qui ose mettre ses pieds dans ma cave et j'te donnerais un tibia de Troll à chaq'fois.
Il remonta dans la grande salle de l'auberge avec quelques cranes contenant des bougies pour les poser sur les tables... quelques têtes de monstres ornaient encore les murs à coté de celle des voleurs de caves des environs. Il interpella de nouveau le maigrichon pour lui dire d'aller chercher quelques bouteilles de bon vin dans la cave pendant qu'il finissait de nettoyer le comptoir.
Soudain des hurlements jaillirent de la cave et il vît remonter le milicien en quenille, son bouclier portait des traces de crocs et de griffures, il était blème et tremblait de partout, begayant un peu en cherchant son souffle.
ce ce c'est quoi ce...ce...c'monstre dans vot'cave, Pè...Pè...Père Bric, l'a faillit bou... bouffer tout cru, heureusement qu'on nous apprends à courir vite dans la mi...mi...milice sinon j'serais déjà dans l'estomac d'cette chose. Re...Re...Regardez mon épée, elle est toute machouillée et mes vêtements déchirés.
Le père Bric éclata de rire en lui confiant qu'il voulait voir si son petit cerbère avait compris ses ordres, il offrit une chopine au milicien et lui montra une petite pièce.
Lavez vous donc un peu, il m'semble que vous en avez besoin...dit-il en lui montrant ses brailles salies... Auriez vous donc manger quéqu'chose d'avarié ? sur'ment pas dans mon auberge.
Le milicien grogna en voyant le vieil homme se moquer de lui ainsi.
Pressons... pressons messires, nos clients ne vont pas attendre longtemps d'voir leur gosier s'désécher.
Une fois les travaux terminés, le Père Bric fît passer le mot de l'ouverture de l'auberge à travers tous les souterrains.