Journal de Merrick

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davich
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Message par davich » 17 nov. 2005 09:13

HRP/RP:

c est quand qu on parle de morwenn et de son fameux fouet :mrgreen: ?

je comprend pourquoi maintenant t as code :
l armure de cuir,
le cagoule en cuir cloute

c etait pour lui faire un ensemble :ange:

il est tres seyant sur akasha d ailleurs 8)

alors la suite :P
As we all know, many people have had problems in the past:Nixon had Watergate, Ronnie Reagan was affected by Irangate, Venables had his Southgate ...And I have my TartifletteGate :ange:
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Merrick
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Message par Merrick » 11 sept. 2006 16:56

Les infirmières passent d'un lit à l'autre, s'affairant sans arrêt, posant leurs mains sur un front, refaisant un bandage, telles des ouvrières dans une fourmilière. Quelquefois, elles disent un mot gentil, ou bien esquissent un sourire pour tenter de remettre du baume au coeur des aventuriers.
Pour certains, c'est la première fois. Cela se voit à leur regard hébété.

Il ne faut pas croire que la mort est une chose facile, et même si les dispensaires sont de hauts lieux magiques, la douleur qui accompagne le passage de vie à trépas ne disparait pas avec la renaissance. Quelquefois même, elle empire avec le regain de conscience que ça apporte. On ne peut pas dire que l'on puisse s'habituer à cela, ce serait mentir. Toutefois, certains aventuriers arrivent à supporter de mieux en mieux cette épreuve.

Une infirmière passe auprès d'un lit, pose doucement sa main blanche sur le front crasseux d'un malade. Le visage de celui-ci n'est que cicatrices, et une barbe poivre et sel lui recouvre la majeure partie du visage. Aucune réaction ne montre le moindre symptome de conscience.
L'infirmière le regarde un peu mieux. Ses habits sont d'une saleté repoussante. Les souterrains ne sont pas un modèle de propreté, certes. Les aventuriers se battent pendant de longs jours, et n'ont que rarement l'occasion de se laver. Pour certains, seule une renaissance est l'occasion d'un bain, même s'il faut ensuite les rhabiller avec les mêmes vêtements qu'à leur arrivée. Mais lui... L'odeur qu'il dégage est... différente.
Oui, il ya quelque chose, derrière l'odeur acre de la sueur et de la poussière.
Elle prend un linge dans de l'eau fraiche et lui éponge le front. Il ne réagit pas. Elle fronce alors les sourcils, se relève et se dirige vers un homme de haute taille, au visage sec et aux yeux profondément enfoncés dans les orbites. 3 mois qu'elle travaille avec lui et n'arrive toujours pas à soutenir son regard.

"Pardonnez moi maitre Tarrin, dit-elle en se penchant légèrement, mais je m'inquiète pour un patient.
- Oui ? Que se passe-t-il ?
- Cela fait maintenant 4 jours qu'il est là. Il respire profondément et calmement, mais ne réagit pas quand nous nous occupons de lui.
- 4 jours ? Il aurait du reprendre conscience bien avant.
- C'est ce que je me disais aussi, et je voudrais que vous veniez l'examiner.
- Bien. De toutes façons, je n'ai que ça à faire. Amène moi à lui."

Lorsqu'ils arrivent devant le lit, maitre Tarrin esquisse un sourire.
- Depuis combien de temps travaillez vous ici, Clarisse ?
- 3 mois
- 3 mois ? Et c'est la première fois que vous le voyez ?
- Oui
- C'est pourtant un habitué. C'est un homme remarquable, en même temps qu'une grande énigme pour notre sience.
- Ah ? Vous le connaissez donc ?
- hélas, oui, je le connais, même si je voudrais ne jamais l'avoir rencontré.
- Vous disiez que c'était une énigme ?
- Oui, c'est à ma connaissance le seul homme conservé dans l'alcool de son vivant.
- Pardon ?
- Je pense que dans ses veines doit encore couler un peu de sang, toutefois, si j'étais vous, j'éloignerais cette torche de lui, on ne sait jamais, j'ai le sentiment qu'il peut bruler à froid.
- Mais, je ne comprends pas, son inconscience ?
- Tu vas voir, pour comprendre, il faut lui trancher les veines...

A ce moment, maitre Tarrin sort un scalpel, et jette son bras sur l'homme allongé, et Clarisse ne peut réprimer un hurlement de frayeur, jusqu'au moment ou la main de l'inconnu stoppe le bras de son aggresseur, avant de marmonner

- Putain, Marco, tu fais chier....
- Allez, vieille loque, je sais que tu dors pas, relève toi...
- L'hospitalité n'est plus ce qu'elle était chez toi....

L'homme se redresse, et Clarisse comprend que l'odeur qu'elle sentait était celle du vieux Rhum.

- Clarisse, laissez moi vous présenter Merrick, pour lui, vous ferez un tarif spécial, grace à ses seules contributions, il permet de faire tourner le dispensaire
- Tu es moqueur Marco. T'as pas quelque chose à boire ?
- De l'eau pour toi et tes vêtements, même si je pense que le point de non retour est passé. Alors c'était quoi cette fois ci ? Un troll ? Un géant ? ou bien une chauve souris comme la dernière fois ?
- Marco, t'es vraiment désagréable. J'irai renaitre ailleurs la prochaine fois....

Soudain, le visage de Merrick se fige, comme s'il venait de se rappeler de quelque chose...
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Message par Keysersöze » 24 nov. 2010 10:19

Argh, quel suspens insoutenable !

Je sais que ca révèle de la spéléologie, mais le lien vient du Wiki, j'aime beaucoup cet histoire, bravo a Merrick et Jeanne ! Demander une suite après 4 ans me parait un peu trop, mais sait on jamais ?
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Message par Merrick » 24 nov. 2010 13:51

Ah oui, là c'est un jolil déterrage :-D
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Re: Journal de Merrick

Message par Merrick » 02 févr. 2011 18:14

Jeanne. Toujours Jeanne. Je n'arrive pas à croire que l'on combatte côte à côte maintenant. Côte à côte, c'est bien le mot. Elle a tellement maigri que l'on peut compter ses os. Il ne faut pas le faire avec trop d'ostentation, au risque d'avoir à compter ses propres abattis. Que de choses ont changé depuis tout ce temps. J'ai d'autres compagnons. Certains sont restés aussi, mais pas forcément les meilleurs. Certains ont abandonné, se sont laissés aller à Malkiar, et j'en ai achevé moi même, sans la moindre trace de pitié.

Bon, ça suffit, je ne dois pas plonger dans les souvenirs, sinon, je ne raconterais jamais ce qui se passe. Je ne sais pas pourquoi je reprends l'écriture aujourd'hui, quelque chose m'y pousse, et je ne sais pas si je pourrai le raconter longtemps. Il faut qu'il reste une trace écrite, quoiqu'il en coûte. Ce n'est que comme ça que nos survivants pourront comprendre ce qui s'est passé, et agir, peut être. Si il y a des survivants.

Nous sommes descendus bien bas. Et pas seulement physiquement. Je ne pensais pas qu'on puisse descendre aussi profondément dans les entrailles de la terre. Il y a des monstruosités pire que les mini Stéphan ici. Des monstres que l'imagination humaine est incapable de concevoir. Ils sont rééls. Ils font mal. Nous sommes obligés de nous coordonner pour survivre (quand je vous dis que nous sommes tombés bien bas...). Nous n'avons que peu de temps pour nous reposer, c'est pour cela que nous profitons de chaque moment pour dormir un peu.
J'ai participé à un très gros combat dernièrement, où j'ai encore fait la preuve de mon grand talent, en tuant à la seule force de mes poignets un géant de glace. Même si la technique était parfaite, cela m'a un peu fatigué, et j'en ai profité pour piquer un petit roupillon, non sans avoir auparavant rendu visite à ma meilleure amie, celle qui est cachée dans mon manteau et qui contient un alcool dont on pourrait se servir pour faire fondre les pierres. Je ne l'ai senti que très faiblement, au début, mais cela m'a tiré du sommeil immédiatement. Un grondement sourd, profond. Quelque chose que l'on ressent plus qu'on ne l'entend. Cela transperce la peau pour se loger directement à la base du crâne. Soit disant le cerveau reptilien. Comme si on était de vulgaires basilics.

Je n'étais pas le seul à l'avoir senti, tous ont réagi. Carole s'est levée.
"Qu'est ce qui s'est passé ?"
Personne n'a répondu. Enfin, personne.... Bricogne a bien essayé de la rassurer en lui disant que si elle avait peur, elle pouvait se blottir contre lui. Quand je vous disais que ce n'étaient pas les meilleurs qui restaient...

Puis la poussière a commencé à tomber, couvrant tout et rendant la respiration plus difficile. Tristana, entre deux toux, essaya de prendre la parole.

"... Io m'informe que cela vient de plus haut, pas de la surface mais pas loin. Il parle de... d'un... d'un coffre ?"

J'ai regardé autour de moi. Les monstres arrivaient mais... tous ne venaient pas vers nous. Certains fuyaient.

C'est à ce moment, que j'ai ressenti la peur, celle qui vous cloue sur place. Celle qui vous fait dire qu'il est largement temps de mettre sa vie par écrit, parce qu'on ne sera peut être pas là demain pour raconter ce qui s'est passé. J'ai voulu en parler à mes camarades. Je savais que c'était un moment important, et j'ai pris conscience que l'Histoire nous guettait. C'était le moment où tout allait peut être commencer. Autant ne pas rater son entrée.

"Et merde...."

Bon, ok, je repasserai plus tard pour l'entrée.

J'ai peur. Je sens que ce n'est que le début. Il s'est passé quelque chose de grave, je ne sais pas quoi, mais on y est. J'ai une boule au creux du ventre. Je ne sais pas ce qui va se passer, mais je sens au creux de mon être que ça ne va pas être bon du tout. Putain d'intuition.
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Re: Journal de Merrick

Message par Kaïo » 02 févr. 2011 22:04

Des bribes du Journal du Premier entré étaient parvenues dans les derniers retranchements encore actifs du Lotus. Un mot attirait l'attention de Kaïo, qui surveillait toujours d'un œil (parfois imbibé d'alcool, les combats n'aidant pas à la sobriété) les déboires des aventuriers les plus profondément enfouis. Ce mot, il résonnait dans sa tête, sous ce heaume que certains croient encore creux...ce mot, il l'avait en horreur depuis plusieurs semaines.

Le Coffre.

Des semaines que la menace Drow avait été éradiquée. Définitivement, selon les "hauts placés".
Mais ce fichu Coffre, il ne voulait pas s'ouvrir.
Et maintenant, il semblait avoir libéré une force étrange...qui aurait touché les souterrains en d'autres lieux...d'autres étages...

Étrange, pensait le Chevalier désabusé. Une lueur réveillait enfin l'œil (plutôt bien imbibé en cette soirée) qui se cachait derrière la visière de ce casque métallique.
Et d'une voix calme, mais grave, il annonça aux siens, coincés derrière ce rocher depuis tant de jours :

"Mes amis, un nouveau combat nous attend.
A la hauteur de notre ambition...j'ai le sentiment que rien ne sera plus comme avant.
Tenez vos positions ! Soyez prêts à tout !"
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Re: Journal de Merrick

Message par Narcam » 03 févr. 2011 00:26

Aeswen plissa les yeux, ressentit plus qu'il ne vit sa cible, et relâcha le carreau... Au même instant, une terrible explosion - venue d'au-dessus ou d'au-dessous ? - fit trembler murs, sols et plafonds... le carreau manqua sa cible. Un rictus de frustration déforma le visage de l'Elfe ; explosions, tremblements, ou pas... il n'aurait pas dû la manquer. C'était un géant, pas une souris !

Que s'était-il passé ? Aeswen tourna les yeux vers ses compagnons d'aventure. L'interrogation, la peur parfois, se lisaient chez la plupart. Les géants même semblaient inquiets.
Où cela s'était-il produit ? N'y avait-il aucun moyen de savoir ?

Le second carreau atteint sa cible. Quoiqu'il fut advenu, cela n'était finalement rien de vraiment grave.
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Re: Journal de Merrick

Message par Merrick » 03 févr. 2011 13:24

Ca a recommencé. Cette fois, c'était très net. Le sol a tremblé. Ce n'était pas un gros tremblement, mais on ne peut pas se tromper. Le sol a bougé. Tout le monde a marqué un temps d'arrêt, même les monstres. Heureusement, ils ont été plus lents à se reprendre que nous, et nous avons pu nous en débarrasser. Il n'y a que Sergio qui n'a pas réagi assez vite. Peut être que le fait qu'un géant des montagnes lui sépare la tête du reste du corps n'a pas aidé non plus. Son armure n'a pas tenu. J'ai ramassé son casque, au cas où il nous rejoigne. Et si ce n'est pas le cas, je pourrais toujours en tirer un bon prix.
La poussière est devenue plus épaisse, il devient difficile d'y voir quelque chose. Par endroits, quelques pierres sont tombées du plafond, créant des éboulis qu'il est difficile de traverser. Nous avons eu de la chance de ne pas nous trouver dessous au moment où cela s'est produit.
Une fois le calme retombé, nous nous sommes arrêtés pour discuter. C'est Tristana qui a commencé. Surprenant, une femme qui parle...
"Les autres prêtres de Io m'ont contacté, c'est arrivé partout dans les souterrains. Même à la surface. D'après eux, tout est parti des premiers sous bassements."
"Oui, j'ai eu cette information là aussi, à répondu Narcam. Et les fidèles d'Ecatis parlent aussi d'un coffre, même si a priori, ce n'est pas aussi important que ce que l'on croyait au début. Il contiendrait un des éléments déclencheur.'

Très rapidement, la discussion a tourné à l'aigre, et chacun des deux se battait pour savoir quelle divinité avait les meilleures informations. Et très rapidement, j'ai vu qu'on n'apprendrait rien de neuf. Une coffre, une secousse... rien de bien méchant au final, je m'étais peut être fait une fausse idée. Bien que je déteste dire ça, peut être que je m'étais trompé, mon intuition était fausse.

Pour faire passer le gout de la poussière, j'ai décidé de m'aérer les bronches avec un peu de tabac. Enfin, de tabac... d'herbe plus ou moins séchée, payée à prix d'or. Il est très difficile d'en trouver dans les souterrains. C'est pour ça que je fais consciencieusement les poches des aventuriers qui nous ont attaqués et que nous sommes obligés de tuer. Ce serait dommage de passer à côté d'une blague à tabac bien fournie. Je revois très bien ce qui s'est passé à ce moment là. Mon casque me gênait, je l'ai enlevé et je l'ai posé dans la fissure du mur à côté de moi.

J'ai toujours eu horreur de cette expression toute faite : "j'ai entendu comme un déclic dans ma tête" ou "soudainement, toutes les pièces du puzzle se sont mises en place". Comme si on avait du bois dans le crâne (encore qu'après une rencontre avec un Troll, ça peut arriver...). Et pourtant... c'est ce que j'ai ressenti. Quelque chose à bougé dans ma tête, j'ai vu comme un mécanisme d'horlogerie, et soudain, tout était clair. Tout s'est assemblé, et j'ai vu comme une serrure, parfaite, qui ne demandait qu'à se déverrouiller. Et comme il y avait une serrure, il y avait forcément une porte... J'ai vu ce qui nous attendait. J'ai imaginé ce qui pouvait se trouver derrière cette porte symbolique qui s'ouvrait, et je n'ai pas aimé ça, mais alors pas du tout. Et personne ne réagissait. Etais-je donc le seul à comprendre ?

Je me suis tourné vers mes compagnons, et j'ai dit la première chose qui m'est passé par la tête.

"Oh merde oh merde oh merde oh merde oh merde"

Oui, il est plus que temps que je travaille un peu mes entrées en matière...
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Re: Journal de Merrick

Message par Keysersöze » 04 févr. 2011 02:27

Merrick je t'aime <3
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Re: Journal de Merrick

Message par Merrick » 04 févr. 2011 08:36

Dieux que ça a du être comique, avec le recul. Je me revois là, les bras ballants, le mégot pendouillant au coin de la bouche, l'oeil hagard en train de regarder mon casque, et tournant en boucle sur ces quelques mots. Dans d'autres circonstances, cela aurait été hilarant. Je suis sorti de mon hébétude quand j'ai senti une main se poser sur mon épaule. J'ai reconnu le contact bourru de Liloo. Pour accomplir cette prouesse, il avait du grimper sur des pierres fraîchement tombées.

_ Qu'est ce qui se passe ?

J'ai relevé la main, tout doucement, et j'ai désigné mon casque du doigt

_ Oui, mais encore ?
_ La... la... la fissure....

Il a regardé la fissure, a plissé les yeux un moment, et quand ses yeux se sont écarquillés, j'ai su qu'il avait compris la même chose que moi.

_ Elle n'y était pas hier, c'est ça ? Ou du moins, pas aussi grande ?
_ Oui. Je me rappelle très bien m'être appuyé sur ce mur, jamais je n'aurais pu poser mon casque dans cette fissure.

Le silence s'était fait autour de nous. Je ne l'ai pas réalisé tout de suite, mais tout le monde nous attendait. Ils étaient pendus à nos lèvres. Mais ce n'était pas la seule raison du silence. Les monstres ne se battaient plus du tout. Ils couraient au hasard, comme des animaux fous.

Afin de me donner un peu de contenance, je sortis mon briquet d'amadou, rallumai mon mégot, toussai une bonne dizaine de fois... ok, tant pis pour la contenance.

_ Si j'ai bien tout compris, une espèce de coffre à généré une explosion dans les hauteurs ?
_ Oui, répondit Tristana, mais l'explosion a été très localisée, d'après mes informations, le coffre se trouve dans une zone presque condamnée
_ De mieux en mieux... Ce ne sont que des hypothèses, je n'y connais rien dans la science des grottes, mais imaginons que ce coffre génère une sorte d'onde de choc, est-ce qu'elle pourrait se répandre vers le bas ?
_ Oui, répondit Liloo, après être descendu de son perchoir. C'est plus que probable. Si la zone de l'explosion est fermée, l'onde de choc a pu se transmettre aux murs et au sol, et se propager dans toutes les directions.
_ Donc... cela a très bien pu descendre et briser un équilibre dans les grandes profondeurs...

Carole prit la parole : "OK, explosion, onde de choc, tout ça... on a bien senti les secousses. Mais ça y est, c'est stabilisé non ? Plus de 24h sans secousses, la poussière commence même à retomber... On a eu du bol, personne n'est touché, on est tranquilles maintenant. Non ?"
_ J'aimerais te dire que tu as raison, répondit Liloo, mais tu as vu comment se comportent les monstres. Même si ça fait un bail que tu n'as pas vu le soleil, tu sais ce que ça veut dire dans les extérieurs, quand les animaux se comportent comme ça...

Je pris une grande inspiration. "C'est quand ils ressentent qu'une catastrophe naturelle est imminente. Et puis, ce n'est pas comme si la terre avait déjà tremblé dans les souterrains..."

A ce moment, une autre secousse, courte mais plus violente que les précédentes nous prit au dépourvu. La poussière qui était au plafond était déjà tombée, et notre vue ne s'en ressentit pas. Ce qui permit à tout le monde de voir avec précision la fissure où mon casque était posé s'élargir d'une bonne dizaine de centimètres.

Je déteste avoir raison.
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Re: Journal de Merrick

Message par Merrick » 04 févr. 2011 08:37

Keysersöze a écrit :Merrick je t'aime <3
HRP : merci grand fou :-)
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Re: Journal de Merrick

Message par Narcam » 04 févr. 2011 10:13

Il restait un géant de cristal agonisant... mais pourquoi courrait-il donc comme ça ?

Aeswen concentra son pouvoir magique et le dirigea vers One. Machinalement, l'esprit ailleurs comme à son habitude, elle invoqua un petit fourreux d'une main, et tendit l'autre bras vers l'Elfe. Aeswen se sentit envahir d'une folie bien connue maintenant. Les premières fois, ce qui faisait sa personnalité avait failli se rompre sous l'effet. En cet instant, ce n'était plus qu'un flux qu'il canalisait. Les deux carreaux partirent l'un derrière l'autre, en une cadence presque irréelle. Mais le géant ne tomba pas... Aeswen vit alors Narcam sauter dans les immenses jambes, et balancer sa lourde épée à deux mains une, deux, trois, quatre fois... le géant s'effondra, le Nain était déjà loin. Le petit groupe d'aventuriers était désormais seul en cette pièce.

Le sol et les murs tremblèrent encore un peu. Merrick semblait bien soucieux. Le trio se rapprocha, et se joignit à la conversation.
- Quelque chose se passe... je n'ai jamais vu les géants terrorisés à ce point.

Le regard de Liloo et Merrick se dirigeaient vers le mur du fond, et plus particulièrement vers une petit fissure. Aeswen plissa les yeux.
- Si seulement on avait un peu plus de lumière...

One proposa alors.
- Vous voulez allez de l'autre côté ? Un simple passage... A moins que vous ne vouliez vous faufiler et risquer de vous salir.
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Re: Journal de Merrick

Message par Kaïo » 04 févr. 2011 16:50

Au même moment, un étage plus haut, les rumeurs allaient bon train.

"De nouvelles informations dans le Journal du Premier entré !
- Quoi encore ?
- Les murs et le plafond de l'étage inférieur ont encore tremblé...des fissures sont ouvertes, et grandissent à chaque nouvelle secousse !"

L'assemblée était tout ouïe. Kaïo reprit.

"Le Coffre...il aurait généré une onde de choc. La déflagration risque faire s'écrouler certains murs..."

Einläe, toujours placée près du Chevalier, enleva le casque de ce dernier et lui souffla quelques mots à l'oreille :

"Mais alors, ça voudrait dire que nous risquons....
- Oui, j'en ai bien peur."


Maudit soit le Coffre. Maudits soient les Drows.
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Re: Journal de Merrick

Message par Taïtoune » 04 févr. 2011 17:28

Pendant ce temps-là, les Guyldiens, naïfs et insouciants, se complaisent dans leurs rêves utopiques de domination du monde en observant d'un œil amusé les monstres fuir systématiquement les combats et courir dans tous les sens...

"Haha ! C'est nous les plus forts !! Regarde comme ils courent partout ! Les monstres ont peur de nous !! Haha !"

C'est donc l'esprit léger qu'ils batifolent au milieu des runes... :mad:

Ils ne se doutent bien évidemment pas que quelque chose de grave se trame dans ces souterrains maudits... :eek:

La panique des monstres est bien réelle. Elle n'est absolument pas due à la présence des Guyldiens qui hier encore fuyaient systématiquement les combats et courraient dans tous les sens. Ce raisonnement absurde ne pouvant être que le fruit d'esprits dérangés.

Mais la question reste entière : qu'est-ce qui peut bien provoquer chez les monstres une telle pulsion de comportement guyldien ???

Tandis que les protagonistes guyldiens ne semblent y prêter la moindre once d'attention, le narrateur, lui, flippe sa race à mort tout seul derrière son pupitre...
THE GUYLDE

wooop.
shoowap wap.
yeah.

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Re: Journal de Merrick

Message par Merrick » 04 févr. 2011 18:27

J'avais raison. Bons dieux, j'avais raison.
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