Explications
Le petit groupe arriva dans l’auberge à la tombée de la nuit. Ils s’assirent à une table et commandèrent de quoi boire et manger. Tous mangeaient en silence quand Gaebril sortit enfin de son mutisme. Il s’adressa à Turìn.
« Ainsi vous êtes le frère d’Oriana ?... Turìn de Brekin… La dernière personne que je m’attendais à trouver dans ce lieu désolé… Qu’est-il arrivé à votre sœur ? »
Turìn dévisagea son vis-à-vis avec froideur. Il parlait de tout cela comme s’il n’était pas concerné, ce qui avait le don d’exaspérer Turìn.
« Elle a disparu triple andouille ! Par votre faute ! Si vous vous étiez mariés comme prévu, rien de tout cela ne serait arrivé !
- Je n’y suis pour rien. Je ne pouvais pas savoir. J’ai fait ce qu’il fallait en refusant sa main. J’en aimais une autre… De plus, pour ce que j’en ai vu, Oriana n’était pas faite pour être une dame de cour… »
Turìn frappa du poing sur la table.
« Pas faite pour être dame de cour !? Bien sûr que non, elle n’était pas faite pour être dame de cour ! La question n’est pas là… Si vous n’aviez pas fui comme un lâche devant vos responsabilités, elle n’aurait pas quitté Okhrim précipitamment et n’aurait pas été enlevée sur le chemin du retour… »
Gaebril baissa la tête l’air penaud.
« Enlevée ?! Ainsi tout est encore une fois de ma faute… Je suis condamné à faire le mal partout où je passe… Que s’est-il passé exactement ?
- Nous ne savons pas grand-chose. Je sais de mon père que leur convoi a été attaqué à leur arrivée aux Ponts. Malgré leur résistance, les brigands ont réussi à s’emparer d’Oriana et sa mère Brianna a été tuée durant le combat. Mon père et quelques hommes les ont pris en chasse mais ils les ont perdus à Darnak. Sans doute un bateau les attendait-il là… Nous avons retrouvé leurs traces plusieurs semaines après dans les environs de Balha et tout semblait indiqué que leur groupe avait rejoint la région dissidente de Krânaal. Notre enquête discrète dans le royaume de Salm’o’rv nous a appris qu’Oriana n’avait fait que passer, selon nos sources elle aurait été emmenée ici-même dans les Souterrains de Delain… »
Un long silence suivit la dernière phrase de Turìn. Gaebril gardait la tête basse. Finrod, Morgenese et Cadarn se regardaient sans oser parler. Gaebril releva enfin la tête et posa sa main sur le bras de Turìn.
« Ecoutez, je me sens responsable de ce qui est arrivé. Vous avez probablement raison, si j’avais accepté d’épousé Oriana rien de tout cela ne serait arrivé. Alicia ne serait pas morte et je n’aurai pas tué mon père… Puisque le hasard a voulu que nous nous trouvions, je vais vous aider dans vos recherches. Je pense que Morgenese et Cadarn seront partant également. »
Il se tourna vers eux : « Qu’en dites vous ? »
Les deux compères acquiescèrent en silence.
Turìn sourit devant la motivation du Prince d’Okhrim.
« Je n’en espérai pas tant de votre part Parricide ! Deux Princes de Drakkan unis pour retrouver une Princesse. Certains bardes tueraient pour une histoire comme celle-ci, n’est-ce pas Finrod ? Je vous propose d’officialiser la chose à l’administration la plus proche. En créant une guilde nous pourrons recruter d’autres aventuriers. Nous devons être plus nombreux si nous voulons être efficaces. Cependant il nous faut trouver un nom… »
Après diverses propositions des uns et des autres. Gaebril pris la parole :
« Nous venons tous les deux de Drakkan, en hommage à notre royaume je propose le ‘’Vol des Dragons’’. Cela symbolisera à la fois notre force, notre rapidité et notre détermination. »
La proposition fut acceptée à l’unanimité. Puis après un dernier verre, les cinq compagnons allèrent se coucher. La nuit était déjà bien entamée et ils avaient du pain sur la planche dès le lendemain.
Tourmentes
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Turìn Turàmbar
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Le retour d'Oriana
Voilà maintenant quelques jours que le cortège des représentants de Brekin avait quitté la ville d'Okhrim, suite à la cérémonie de mariage désastreuse qui devait unir Oriana et Gaebril et par la même occasion deux des plus importantes provinces de Drakkan. Tous s'accordaient à dire que Gaebril n'était qu'un rustre, qu'il avait offensé toute la province de Brekkin en s'enfuyant ainsi avec une inconnue... Les blâmes se faisaient parfois véhéments, certains allaient même jusqu'à conseiller une guerre ouverte. Mais Oriana ne prêtait guère attention à toutes ces revendications . Elle était perdue dans ses pensées, chevauchant de manière mécanique au milieu du cortège, et c'est à peine si elle écoutait ses nobles qui se portaient à sa hauteur dans l'espoir de la consoler ou même de la conseiller.
Si elle comprenait son promis, elle n'en regrettait pas moins son geste. Ces quelques jours passés avec lui avaient suffi à éveiller la flamme de son amour, qui brulait toujours aujourd'hui malgré la fuite de Gaebril. Elle s'était résignée à le laisser partir, certe, mais elle souffrait. Elle souffrait tant qu'une larme roula sur sa joue. Voyant sa fille dans cet état, le père d'Oriana s'approcha d'elle, sécha ses larmes du plat du pouce et lui dit :
"- Allons ma fille, ne vous mettez pas dans cet état là pour cet homme... Il n'en vaut pas la peine, croyez-moi. Aussitôt rentrés à Brekkin, nous vous trouverons un mari digne de ce nom, qui saura vous aimer.
- Puissiez vous dire vrai, père...", dit-elle en l'étreignant.
C'est ainsi que le cortège progressait lorsqu'il arriva aux carrefours des Ponts, le lieu où la vie d'Oriana allait basculer.
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Le retour d'Oriana
Voilà maintenant quelques jours que le cortège des représentants de Brekin avait quitté la ville d'Okhrim, suite à la cérémonie de mariage désastreuse qui devait unir Oriana et Gaebril et par la même occasion deux des plus importantes provinces de Drakkan. Tous s'accordaient à dire que Gaebril n'était qu'un rustre, qu'il avait offensé toute la province de Brekkin en s'enfuyant ainsi avec une inconnue... Les blâmes se faisaient parfois véhéments, certains allaient même jusqu'à conseiller une guerre ouverte. Mais Oriana ne prêtait guère attention à toutes ces revendications . Elle était perdue dans ses pensées, chevauchant de manière mécanique au milieu du cortège, et c'est à peine si elle écoutait ses nobles qui se portaient à sa hauteur dans l'espoir de la consoler ou même de la conseiller.
Si elle comprenait son promis, elle n'en regrettait pas moins son geste. Ces quelques jours passés avec lui avaient suffi à éveiller la flamme de son amour, qui brulait toujours aujourd'hui malgré la fuite de Gaebril. Elle s'était résignée à le laisser partir, certe, mais elle souffrait. Elle souffrait tant qu'une larme roula sur sa joue. Voyant sa fille dans cet état, le père d'Oriana s'approcha d'elle, sécha ses larmes du plat du pouce et lui dit :
"- Allons ma fille, ne vous mettez pas dans cet état là pour cet homme... Il n'en vaut pas la peine, croyez-moi. Aussitôt rentrés à Brekkin, nous vous trouverons un mari digne de ce nom, qui saura vous aimer.
- Puissiez vous dire vrai, père...", dit-elle en l'étreignant.
C'est ainsi que le cortège progressait lorsqu'il arriva aux carrefours des Ponts, le lieu où la vie d'Oriana allait basculer.
Enlèvement
Les Ponts était la ville centrale du royaume de Drakkan, une ville de taille moyenne tournée vers le commerce florissant favorisé par sa position aux confluents des trois fleuves. Néanmoins, il n'y eut aucun témoin de la déroute des forces de Brekkin.
Alors que la caravane continuait d'avancer, un bruit assourdissant résonna tel un tremblement. Les chevaux s'agitaient et se cabraient lorsque les hommes d'armes aperçurent au loin un dragon d'une envergure colossale, que le battement d'ailes paresseux rapprochait à une vitesse phénoménale. Les archers n'eurent même pas le temps de bander leurs arcs qu'ils étaient noyés dans les flammes ardentes qui sortaient de la gueule du monstre. Les cavaliers ne maitrisaient plus leurs montures, qui couraient ça et là de façon complétement désordonnée. Des flèches volèrent, fixant définitivement le sort de certains brekkinois devenus des cibles de choix.
Au milieu du tumulte, Oriana ne put elle-même contenir la fougue de son destrier à fuir le lieu de la bataille. Celui-ci la mena au triple galop à travers la forêt qui bordait la route. Les branches fouettaient sans cesse son visage tuméfié, elle ne parvenait pas à reprendre le contrôle de la bête quand celle-ci stoppa net sa course devant un homme, aux pieds duquel elle fut projetée. Celui-ci l'aida à se relever :
"- Eh bien, ce n'est pas prudent de chevaucher ainsi à travers la forêt, vous pourriez vous tuer... dit-il avec un sourir carnassier.
- Qui êtes vous ? Et que faites vous ici, au milieu des bois, alors qu'un dragon rôde ? questionna Oriana avec anxiété.
- Oh la la, que de questions pour cette jolie jeune fille ! Mais je vais vous répondre : je me nomme Térealz, et je suis là pour vous, ajouta-t'il alors qu'un épée de feu apparaissait dans sa main."
Les Ponts était la ville centrale du royaume de Drakkan, une ville de taille moyenne tournée vers le commerce florissant favorisé par sa position aux confluents des trois fleuves. Néanmoins, il n'y eut aucun témoin de la déroute des forces de Brekkin.
Alors que la caravane continuait d'avancer, un bruit assourdissant résonna tel un tremblement. Les chevaux s'agitaient et se cabraient lorsque les hommes d'armes aperçurent au loin un dragon d'une envergure colossale, que le battement d'ailes paresseux rapprochait à une vitesse phénoménale. Les archers n'eurent même pas le temps de bander leurs arcs qu'ils étaient noyés dans les flammes ardentes qui sortaient de la gueule du monstre. Les cavaliers ne maitrisaient plus leurs montures, qui couraient ça et là de façon complétement désordonnée. Des flèches volèrent, fixant définitivement le sort de certains brekkinois devenus des cibles de choix.
Au milieu du tumulte, Oriana ne put elle-même contenir la fougue de son destrier à fuir le lieu de la bataille. Celui-ci la mena au triple galop à travers la forêt qui bordait la route. Les branches fouettaient sans cesse son visage tuméfié, elle ne parvenait pas à reprendre le contrôle de la bête quand celle-ci stoppa net sa course devant un homme, aux pieds duquel elle fut projetée. Celui-ci l'aida à se relever :
"- Eh bien, ce n'est pas prudent de chevaucher ainsi à travers la forêt, vous pourriez vous tuer... dit-il avec un sourir carnassier.
- Qui êtes vous ? Et que faites vous ici, au milieu des bois, alors qu'un dragon rôde ? questionna Oriana avec anxiété.
- Oh la la, que de questions pour cette jolie jeune fille ! Mais je vais vous répondre : je me nomme Térealz, et je suis là pour vous, ajouta-t'il alors qu'un épée de feu apparaissait dans sa main."
Les jambes d'Oriana cédèrent sous l'effet de la terreur et elle se retrouva à genou devant Terealz, des larmes venant rapidement inonder ses joues. Affichant une mine de dégoût devant tant de faiblesse, Terealz saisit une poignée de ses cheveux et la força à le regarder en tirant sèchement.
"- Ma douce Oriana, vient avec moi voir la déroute et la mort des tiens... Regarde leur faiblesse ".
Sur ces mots, le dragon fit un dernier passage brulant qui consuma les derniers rescapés. Oriana put voir sa mère prendre feu, courir affolée sur le champ de bataille en hurlant, et finir par s'écrouler à terre, le regard inerte plongeant dans celui de sa fille. Lorsque tout fut fini, un homme vint à la hauteur de Terealz et fit son rapport :
"- Monseigneur, un groupe de soldat a réussi à prendre la fuite. Ils protègent le duc de Brekkin...
- Vous êtes un incapable... Mais nous avons ce que nous voulons, dit-il en regardant Oriana. Laisser les fuir tels les couards qu'ils sont. "
Oriana ne pouvait plus esquisser le moindre geste, tant l'effroi la saisissait. Elle avait vu la mort terrible de sa famille et cette horreur la paralysa pour de bon. Docile, sans mot dire et le regard perdu, elle suivit ses ravisseurs lorsqu'ils se mirent en route vers le royaume de Delain.
"- Ma douce Oriana, vient avec moi voir la déroute et la mort des tiens... Regarde leur faiblesse ".
Sur ces mots, le dragon fit un dernier passage brulant qui consuma les derniers rescapés. Oriana put voir sa mère prendre feu, courir affolée sur le champ de bataille en hurlant, et finir par s'écrouler à terre, le regard inerte plongeant dans celui de sa fille. Lorsque tout fut fini, un homme vint à la hauteur de Terealz et fit son rapport :
"- Monseigneur, un groupe de soldat a réussi à prendre la fuite. Ils protègent le duc de Brekkin...
- Vous êtes un incapable... Mais nous avons ce que nous voulons, dit-il en regardant Oriana. Laisser les fuir tels les couards qu'ils sont. "
Oriana ne pouvait plus esquisser le moindre geste, tant l'effroi la saisissait. Elle avait vu la mort terrible de sa famille et cette horreur la paralysa pour de bon. Docile, sans mot dire et le regard perdu, elle suivit ses ravisseurs lorsqu'ils se mirent en route vers le royaume de Delain.
Arrivée à Delain
Le voyage fut long et pénible pour arriver à Delain. D'abord docile, Oriana avait pu bénéficier d'un certain traitement de faveur en chevauchant librement. Mais lorsqu'elle eut retrouvé ses esprits, elle n'eut de cesse de tenter de fausser compagnie à ses ravisseurs, par tous les moyens possibles. Hélas ceux-ci étaient attentifs et rattrapèrent la jeune femme sans mal, avant de la ligoter et de la disposer sur sa monture telle un sac de viande. Oriana se débattait autant que possible, mais rien n'y faisait : ses liens étaient définitivement trop bien serrés....
Après quelques jours de voyage, la troupe de hors la loi arriva à Delain sans faire de bruit, évitant avec adresse les gardes royaux qui balisaient les frontière du royaume. Jetant des regards effrayés autour d'elle, contemplant les monstres qui venaient de temps à autre les attaquer, elle comprit que cette terre maudite lui servirait sûrement de tombeau et qu'elle ne reverait jamais son père ou son frère... D'ailleurs, étaient-ils seulement encore en vie ? Desespérée, une larme coula le long de sa joue, alors qu'elle se demandait encore pourquoi ces bandits en avaient après elle. Qu'espéraient-ils obtenir ou qu'allaient-ils lui faire ?
Le voyage fut long et pénible pour arriver à Delain. D'abord docile, Oriana avait pu bénéficier d'un certain traitement de faveur en chevauchant librement. Mais lorsqu'elle eut retrouvé ses esprits, elle n'eut de cesse de tenter de fausser compagnie à ses ravisseurs, par tous les moyens possibles. Hélas ceux-ci étaient attentifs et rattrapèrent la jeune femme sans mal, avant de la ligoter et de la disposer sur sa monture telle un sac de viande. Oriana se débattait autant que possible, mais rien n'y faisait : ses liens étaient définitivement trop bien serrés....
Après quelques jours de voyage, la troupe de hors la loi arriva à Delain sans faire de bruit, évitant avec adresse les gardes royaux qui balisaient les frontière du royaume. Jetant des regards effrayés autour d'elle, contemplant les monstres qui venaient de temps à autre les attaquer, elle comprit que cette terre maudite lui servirait sûrement de tombeau et qu'elle ne reverait jamais son père ou son frère... D'ailleurs, étaient-ils seulement encore en vie ? Desespérée, une larme coula le long de sa joue, alors qu'elle se demandait encore pourquoi ces bandits en avaient après elle. Qu'espéraient-ils obtenir ou qu'allaient-ils lui faire ?
Torture
Des mois déjà qu'elle était captive, et que cet homme ne cessait de lui poser des questions sur Gaebril... Il dégageait d'ailleurs une aura malsaine qui lui faisait froid dans le dos, comme s'il concentrait sur sa personne tous les maux du monde. Ses interrogatoires étaient horribles, sa façon de lacérer sa peau puis de la guerrir aussitôt pour pouvoir recommencer était insoutenable : pourquoi ne comprenait-il pas qu'elle en savait si peu sur le fils du duc d'Okhrim ? Une seule nuit passée avec lui ne lui avait pas ouvert son coeur...
Alors qu'on lui faisait regagner sa cellule après l'un de ces tête à tête éprouvant, ses jambes cédèrent sous son poids, et Oriana fut traînée à demi consciente et jetée sur sa paillasse crasseuse. Quelques minutes plus tard, elle ouvrit les yeux puis tenta de se relever, mais le décor autour d'elle commença à tourner et à se déformer, la précipitant à nouveau à terre. Reprenant doucement ses esprits, elle distingua un jeune homme qui attendait à l'entrée de sa prison, un plateau dans les mains. Celui-ci contenait un grand verre d'eau, un quignon de pain raci et une sorte de bouillie infâme où des vers auraient très bien pu grouiller. Regardant piteusement le repas qu'il apportait, puis l'état dans lequel Oriana était, il promit :
" - Ils n'ont pas le droit de vous faire ça... Je veux vous aider... "
Des mois déjà qu'elle était captive, et que cet homme ne cessait de lui poser des questions sur Gaebril... Il dégageait d'ailleurs une aura malsaine qui lui faisait froid dans le dos, comme s'il concentrait sur sa personne tous les maux du monde. Ses interrogatoires étaient horribles, sa façon de lacérer sa peau puis de la guerrir aussitôt pour pouvoir recommencer était insoutenable : pourquoi ne comprenait-il pas qu'elle en savait si peu sur le fils du duc d'Okhrim ? Une seule nuit passée avec lui ne lui avait pas ouvert son coeur...
Alors qu'on lui faisait regagner sa cellule après l'un de ces tête à tête éprouvant, ses jambes cédèrent sous son poids, et Oriana fut traînée à demi consciente et jetée sur sa paillasse crasseuse. Quelques minutes plus tard, elle ouvrit les yeux puis tenta de se relever, mais le décor autour d'elle commença à tourner et à se déformer, la précipitant à nouveau à terre. Reprenant doucement ses esprits, elle distingua un jeune homme qui attendait à l'entrée de sa prison, un plateau dans les mains. Celui-ci contenait un grand verre d'eau, un quignon de pain raci et une sorte de bouillie infâme où des vers auraient très bien pu grouiller. Regardant piteusement le repas qu'il apportait, puis l'état dans lequel Oriana était, il promit :
" - Ils n'ont pas le droit de vous faire ça... Je veux vous aider... "