Automne 1474, un village caché elfe, Morloth
Deux jeunes elfes, un jeune homme adulte depuis une dizaine d'années et une adolescente proche de l'âge adulte, se promenaient dans une forêt du Morloth.
Tous deux plaisantaient d'un ton badin en rentrant vers leur village caché.
- Alors vieillard, on n'est même plus capable de suivre sa jeune sœur ! Presse toi un peu, j'ai hâte de rentrer.
- Vieillard ?! Je ne suis ton ainé que de 15 ans ma vieille, et ce n'est pas moi dont on va bientôt célébrer le passage à l'âge adulte. Il serait temps que tu t'assagisses un peu.
- Arrête de divaguer mon vieux, je reste plus jeune que toi et ca se voit. Oh regarde !
Sur le bord du chemin, à environ 50 mètres, une belette blessée semblait à l'agonie.
- Je vois. Laisse moi m'en occuper, selon les anciens j'ai toujours besoin d'entrainement.
- Oui c'est ce qu'ils disent, mais la vérité c'est que tu es déjà sénile et que tes capacités s'émoussent déjà...
Ne relevant pas la plaisanterie, le jeune homme prénommé Gippel s'essaya à un sort de soin sur l'animal, sans succès.
- Il n'y a rien à faire la magie ce n'est vraiment pas pour moi.
- Et étrangement le combat non plus... Laisse-moi m'en charger.
- Comme tu veux, mais ton habileté est écœurante. Et pour le combat je reste persuadé que ce ne sont que ces stupides arcs qui n'en font qu'à leur tête. Si ce n'étaient ces satanées coutumes, peut être aurais-je pu tenter de découvrir autre choses. Seulement les anciens sont bornés, et n'ont jamais voulu entendre mes arguments.
Pendant que Gippel se plaignait, sa sœur Riddim parvint sans difficulté à rendre à la belette toute sa vitalité. Ils se remirent en marche.
- Je ne comprends pas comment tu as pu ne pas y arriver, c'était pourtant simple, à peu près autant que de tirer à l'arc.
- Arrête de fanfaronner t'ai-je déjà dit. Tout le monde ne peut pas être aussi habile que toi. D'ailleurs tu es la seule du village à t'en sortir aussi bien dans les deux seules voies proposées. Tellement bien que tu as eu le droit d'étudier les deux plutôt en même temps, plutôt que de te cantonner à une voie comme les autres jeunes du village.
- Et toi le seul auquel aucune des deux ne convenait. Peut être est-il temps pour toi de quitter le village et d'aller découvrir le monde. Moi C'est ce que je compte faire aussitôt la majorité atteinte.
- Peut être...
Ils pénétraient dans le village. Ils entrèrent dans la maison du chef et saluèrent leur père. Gippel aperçut dans les mains de celui-ci un étrange pli au sceau encore plus étrange et encore scellé juste avant que son père ne l'escamote dans sa manche.
Il leur cachait quelque chose, c'était évident. Il jeta un regard à sa sœur. Elle semblait n'avoir rien remarqué.
Plus tard ce soir là, en sortant pour profiter du ciel étoilé pour la première fois depuis le début de l'année, son attention fût attirée par le feu, non pas qu'il fasse un temps à faire du feu pour un humain mais les elfes n'ont pas ce genre de besoins. Dans les flammes il reconnut le sceau étrange. Il se précipita pour essayer de sauver le pli. Il voulait savoir ce que son père manigançait. Bien sur le feu ayant déjà partiellement rempli son rôle, il ne put profiter du message dans son intégralité.
Cette dernière manœuvre avait était la goute faisant déborder le vase. D'abord le refus des anciens d'écouter ses arguments pour la création d'une école de combat au corps à corps, doléance pour laquelle il n'avait reçu aucun soutien de la part de son père. Le fait que beaucoup au village le considèrent comme un paria, un incapable. Et enfin ca. S'en était trop pour lui, il ne pouvait pas rester.[…] sceau est affaibli par les années.
[…] sur le point de se réveiller et la sécurité de Delain […]ur cette raison, j'appelle en renfort toute délégation […] souhaitant porter main forte à la faible participation […]rsonnelle que je peux fournir. Bien entendu tout ceci serait à titre gracieux. S’il s'éveille et rompt le sceau définitivement, ayez conscience que d'abord tombera Delain certes, puis petit à petit tout le monde connu sombrera. Cette menace nous concerne tous.
Sa Majesté Hormandre III
Il se rendit dans sa chambre, fit un balluchon sommaire. Prit son arc, dont il savait à peine se servir sans risquer de blesser quiconque se trouvant près de lui. Sortit de sa cachette une épée courte qui lui avait été envoyée par un ami du même âge parti découvrir le monde dès sa majorité, épée qui si elle avait été découverte lui aurait sans doute valu un bannissement, tant les anciens avaient une aversion pour ce genre d'armes. Quelques vêtements, ses économies et quelques vivres complétaient ce baluchon sommaire. Il alla ensuite chez sa sœur, laissa une lettre explicative. Une fois habillé d'une cape sombre à capuche il se faufila à l'extérieur du village et s'enfuit vers Delain, sachant que la route risquait d'être longue.