Au commencement....

Réservé aux puristes...
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Souvenir d'un Chevalier
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Message par Souvenir d'un Chevalier » 24 août 2008 01:15

…flash……dis sœurette, tu crois que l’on va s’en sortir…… ?……flash.....



Des flashs passent dans ma tête quand je ferme les yeux. Je ne me reconnais pas….en même temps, je me découvre…..qui suis-je….. ? Qui est mon père ? Quel est mon destin …. ?

Qu’est-ce que je fais là ?

« Alors, jeune Kaïo, tu as bien écouté ce que Thorgrim le Vaillant avait à te dire ? »

A l’extérieur, le jour était bien levé, et le soleil parvenait enfin à éclairer le sous bois. On pouvait sentir la chaleur de cette belle journée d’été monter.

« Il est mort.
- Oui, il était déjà mort avant ton arrivée au camp.
- Comment ça ? Il m’a parlé … !
- Ce n’était que son âme qui souhaitait te laisser un message. »

Le Chevalier Nor semblait beaucoup plus amical, il se dégageait même de la sympathie de lui. Il se dirigea vers son cheval, me laissant seul.

« Il était ‘l’un des Huit’ ?
- Oui. Comme ton père.
- Alors pourquoi est-il mort ? Si ce qu’il m’a raconté était vrai, pourquoi s’est-il fait tuer ? Comment ? Par qui ?
- C’était son destin….
- Arrêtez, répondez-moi franchement ! »

L’Homme se retourna brusquement alors qu’il allait enfourcher sa monture. Son ton était grave :
« Ecoute, petit, je sais que tu dois te poser tout un tas de questions, c’est normal. Tu auras tes réponses bien assez tôt. Sache simplement que nous sommes en guerre. Le Mal s’est réveillé, et nous avons été choisis pour le combattre. Tu es maintenant l’un des nôtres. Tu ne connaîtras plus de vie paisible, tu n’entendras plus le chant des oiseaux, tu n’aura plus jamais aucune joie. Aujourd’hui, tu es un Chevalier Noir. Nous avons perdu notre Maître Protecteur de l’Equilibre. Ils ne sont donc plus que trois à l’heure actuelle.
- Et sa boule ?
- Il t’a aussi parlé de ça ?
- Oui.
- Il devait avoir une grande confiance en toi »

L’Homme fit une petite grimace, avant de reprendre la parole

« La Boule de Cristal d’Arc de Thorgrim le Vaillant a été volée. Nous sommes justement à la poursuite des voleurs, et tu vas nous aider à les rattraper. »

Sur ce, le Chevalier ne me laissa pas répondre. Il monta son cheval, et lui ordonna de se mettre en route. Ses hommes avaient déjà rassemblé tout le matériel et rangé la tente. Il ne restait aucune trace de notre passage…si ce n’est la tombe que l’un des Chevaliers venait de terminer de boucher.



…flash…tel le souvenir d’un autre monde…
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Message par Souvenir d'un autre monde » 28 sept. 2008 12:00

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Message par Souvenir d'un autre monde » 28 sept. 2008 12:00

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Message par Souvenir d'un autre monde » 28 sept. 2008 12:01

Pénélope est entourée de loups à l’air affamé. Elle porte dans sa main droite une épée courte, de bonne facture, et dans sa main gauche une pierre rouge qui semble rayonner comme un éclat de diamant.
Le premier loup se jette sur elle, la gueule béante. La belle lui tranche la gorge du bout de son arme avant que la bête ne l’atteigne. En retrait, un homme se tient droit. Il encourage les loups, et fait des gestes bizarres avec ses bras…il jette sur les loups des amas de lumière….comme de l’énergie….
Les loups blessés se relèvent, et Pénélope n’arrive pas à en finir avec eux.

La panique commence à envahir la jeune fille. Pourquoi ce caillou rouge dans sa main ? Elle le jette en l’air, et une série de boules de feu tombe avec fracas sur les loups. Il ne reste aucune trace de vie suite à ce déluge.

Pourtant, l’homme se relève. Il crie quelque chose dans une langue que Pénélope ne comprends pas. C’est alors qu’une troupe de monstres à deux pattes apparaissent et se ruent vers la jeune fille. Des archers au loin tirent une multitude de flèches. L’une d’entre elle vient se loger dans la poitrine de Pénélope, qui tombe au sol….la belle est ruée de coups, elle se débat, elle crie, elle……..



« Pénélope, réveille toi !
- Aaron, sauve moi, mon frère !
- Oui oui ma chère sœur je suis là, tout va bien, ne t’en fais pas je suis là. - Tu m’as appelé comment ?
- Mais…..qu’est ce que je fais là ? Où sont ces maudits loups… ? et cet homme ?
- Péné, tu as encore fais un mauvais rêve.
- Mélio….c’est toi….je n’en peux plus de ces cauchemars. C’est le quatrième cette semaine !
- Peut-être qu’il faudrait que tu en parles à maman… ?
- Non, je ne veux pas la mêler à tout cela, elle s’inquièterait trop. Viens, allons nous balader»

Les deux jeunes étaient sortis. Ils marchaient vers le grand arbre, tout en discutant. Pénélope était très préoccupée depuis leur dernière aventure chez l’inconnu, il y avait presque un mois de cela.
« Mélio, il faut que je te parle de quelque chose.
- Qu’est-ce qu’il y a ?
- Je ne me sens pas bien en ce moment. Depuis que tu m’as montré ces cartes, et que nous avons rencontré cet homme….je ne sais pas ce qu’il m’arrive, je ne peux pas détacher cette idée de mon esprit…
- Quelle idée ?
- Nous devons aller rechercher les cartes. Je suis sûre que nous devons le faire !
- Mais pourquoi ? Toi-même tu disais que c’était trop dangereux, et tu as vu où ça nous a menés ?
- Oui, mais j’ai changé d’avis. Je suis certaine que les cartes ont un lien avec papa.
- Ah, tu me crois maintenant ! Qu’est-ce que je te disais il y a quelques semaines, quand nous avons espionné les deux chevaliers… ! Je pense aussi que nous avons nos chances de suivre la voie de papa grâce à cet homme ! »

Les deux jeunes étaient arrivés près du grand arbre, et tout en parlant, ils commençaient à grimper dedans. Ils étaient maintenant presque arrivés en haut, et le soleil montant de cette douce matinée d’été leur offrait une vue magnifique sur la campagne environnante.

« Pénélope, je m’inquiète pour toi tu sais….tu es la personne à qui je tiens le plus ici.
- ...merci…..Il y a aussi maman….mais pour moi aussi tu es le plus important. Je t’aime.
- Je t’aime aussi. »

Ils se regardaient droit dans les yeux. Ils avaient tous deux cette même intuition…ce cauchemar, cette peur d’être séparés.

« Ce matin, quand tu étais dans ton mauvais rêve, tu as appelé quelqu’un….le nom me revient, tu as crié : Aaron, mon frère, sauve moi !
-Oui, c’est bizarre….je ne sais pas pourquoi je t’ai appelé comme ça… ?!
-Encore un mystère.... viens, rentrons, maman va s'inquietter. »
-Je te suis ».

Les deux jeunes rentrèrent chez eux, la tête pleine de questions.
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Message par Souvenir d'un Chevalier » 28 sept. 2008 12:18

Nous chevauchions depuis plusieurs jours déjà. Nous avions fini par sortir de la forêt dense, qui était très étendue mais loin d’être si terrifiante que les paysans le racontaient. Mise à part les loups, nous n’avions eu aucun problème. J’avais appris à connaitre un peu mieux l’équipe des Chevaliers Noirs. En fait, ils n’étaient pas mauvais. Ils avaient tous sacrifié leurs vies pour sauver nos terres. Leur nouveau chef, suite à la mort de Thorgrim, était l’Homme qui m’avait pris en charge dès le début. Il se nommait Bezmuth. Il était très fort.

Notre objectif était clair : rattraper la bande de voyous ayant volé la Boucle de Cristal, et venger Thorgrim. Je ne saisissais toujours pas bien l’importance de l’objet…lors d’un moment assez calme, nous étions au pas, et j’en profitai pour en parler à Bezmuth :

« Dites moi, Bezmuth, quelle est donc la valeur de cette boule ?
- Elle n’a aucune valeur en elle-même.
- Alors, pourquoi la recherchons-nous avec tant d’insistance ?
- Elle représente le pouvoir de celui qui la porte. Elle a été créée par une entité supérieure, lors de la lutte contre Malkiar, il y a plus de 1400 ans, afin de rétablir l’Equilibre. Depuis, les Maîtres Protecteurs de l’Equilibre se les lèguent de père en fils.
- Thorgrim…..n’avait pas de fils… ? »

Bezmuth ne semblait pas vouloir répondre à ma question. Je réitérai :

« Thorgrim n’a pas eu de fils ?
- Si….mais nous ne savons pas ce qu’il est advenu de lui. »
Le Chevalier s’arrêta. Il annonça à voix haute à toute la troupe :
« Il y a ici la trace d’un feu ! »


…… Flash……des rivières de lave coulent à mes pieds …flash…


« Pourquoi donc ont-ils fait du feu ? Ils n’en ont pas besoin ! Ces bêtes sont débiles ?! »

Voici Vir. L’archer du groupe. Selon les dires de mes nouveaux compagnons, il est très rare de croiser un archer humain. Légèrement efféminé, il parlait pourtant crûment.
Sa remarque me surprenait :

« Comment ça, ils ont bien besoin de faire du feu pour cuire la viande qu’ils mangent, ou pour tenir les bêtes à distance la nuit…non ?
Pffff, quelqu’un lui explique ? » se lamentait Vir.
« Il ne s’agit pas d’êtres humains, Kaïo…. » m’annonça Bezmuth.
« - Comment ça je ne comprends pas !
- Ce sont des Morbelins, accompagnés d’Enchanteurs Maléfiques ….
- Mais, qu’est ce que cela veut dire ?
- Qu’ils sont envoyés par Malkiar. Certains réussissent parfois à s’échapper du Souterrain. Nous les chassons, et les tuons. Ils n’ont pas besoin de faire cuire leur viande, ils la mangent crue, et ils n’ont pas peur des bêtes car ils sont pires qu’elles.
- Mais pourtant, la troupe qui nous a attaqués était bien constituée d’êtres humains ! »

Un autre Chevalier me répondit :

« Il est facile pour les Enchanteurs de créer cette illusions à de faibles esprits comme ceux de tes amis paysans….
- Nous ne somme pas faibles !
- Ce n’est pas ce qu’il a voulu dire, Kaïo, » me rétorqua Bezmuth.
« Vos esprits sont faibles. Mais le tien va s’endurcir, ne t’en fais pas. Pour en revenir à ce feu, je ne comprends pas moi-même ce qu’il s’est produit ici, mais cela nous prouve que nous sommes sur la bonne piste. Poursuivons notre route ! »

Il faut dire que suivre la trace de ces ‘morbelins’ n’était pas chose évidente. Ils ne laissaient aucun indice de leur passage et je me demandais comment Bezmuth pouvait se retrouver dans cette lande.

Une fois repartis, le chevalier m’adressa la parole à nouveau :
« Écoute-moi, jeune Kaïo.
- Oui Bezmuth ?
- Nous allons commencer à te former. Tu dois savoir te battre. L’art du combat est notre seul atout face au Mal. Es-tu prêt ?
- Oui.
- Bien. Nous commencerons ton entrainement dès demain. Yaaa ! »

Sur ce, mon futur maître d’armes partit au galop.


…………….Shhhhhhhhhhhhhhh…elle dort……
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Message par Souvenir d'un autre monde » 21 oct. 2008 13:55

Les jeunes ne dormaient toujours pas, il était pourtant tard. Ce soir là, ils avaient pris la décision de quitter la maison, de partir à la recherche de celui qui leur manquait tant : leur père. Ils n'en connaisaient pas même le nom, seulement les histoires que leur racontait leur chère mère. Un Chevalier luttant pour Hormandre, Roi de la cité de Delain. Quel intérêt pour les jeunes, habitants de la région de Kranaal, de savoir leur père se battre pour un autre Royaume ? Mais après tout, ce dernier venait de là bas. Delain, à quelques kilomètres seulement au nord, riche cité millénaire. Mais pourquoi avait-il fait irruption dans la vie de leur mère, pourquoi était-il parti au bout de ces 7années, laissant derrière lui ses deux enfants ? Seule Pénélope gardait encore un souvenir net de lui. Une chose la troublait depuis son enfance : dans les discours de sa mère, la jeune fille avait souvent ressenti que son père l'avait repoussée dès sa naissance. De ce qu'elle en avait compris, elle n'était pas attendue par le Chevalier. Pourtant, elle gargait en mémoire de bons moments passés avec celui qui lui manquait tant aujourd'hui. Il lui fallait percer le mystère entourant l'Homme, et Méliomas semblait tout autant motivé, dévoilant une témérité jusqu'ici dissimulée.

« Bon, Péné, j'espère que nous ne faisons pas encore une bêtise. Je suis prêt, et toi ?
Moi aussi. Je vais passer dans la chambre de maman, pour lui faire un baiser d'adieu.
Fais attention, si tu la réveilles elle ne nous laissera pas partir.
Ne t'en fais pas. »

La jeune fille entra dans la pénombre de la chambre, et s'approcha du lit. Elle contempla sa mère quelques instants, avant de se pencher pour lui embrasser le front. Puis elle se retourna, laissant couler une larme sur sa joue fine.
Elle allait retourner auprès de son frère quand sa main fut agrippée.

« Va, ma fille, suis ton destin, et reviens moi saine et sauve.
- Mère, je suis désolée....je..
- Nous ne pensions pas que tu prendrais si vite conscience de tout, tu es encore jeune, mais il est vrai que les événements ont été quelque peu brusqués ces derniers temps.
- De quoi parles-tu ?
- N'as-tu pas ressenti la même chose que moi ? Cette douleur violente, dans tes rêves, cette peur, cette angoisse....votre père n'était pas un Homme habituel. Il était un grand Chevalier.
- Pourquoi parles-tu de lui au passé ? Que sais-tu de lui, pourquoi est-il parti ? »

Méliomas venait de s'avancer, la tête basse, il écoutait lui aussi le discours de sa mère.

« Je ressens une grande tristesse, je crains d'avoir perdu l'homme que j'aimais, pour toujours. Mais je sais votre destin, je sais votre Voie...et cela m'attriste encore plus.
- Pourquoi ? » demanda le jeune garçon.
« Votre père combattait un grand Mal, un Mal si puissant qu'il pourrait détruire notre monde. Il était très inquiet, même après avoir changé de vie, et me parlait souvent des batailles qu'il avait livrées. Il voulait absoluement avoir un enfant de moi. Il était obsédé par cette idée. Il lui fallait un fils »

A ces mots, Pénélope se sentit mal. Elle n'avait peut-être jamais été acceptée par ce père, et elle l'avait peut-être toujours su.

« Mère, m'a-t-il rejetée ?
- Non, Pénélope, non. Il a été incroyablement surpris à ta naissance. Il était persuadé que sa descendance serait assurément masculine, mais il t'a aimé dès le premier jour. Il m'a souvent dit, sans que je comprenne, que tu aurais sans doute un grand rôle à jouer, une grande destinée à accomplir.
- Que t 'a-t-il appris d'autre ?
- Je crois que c'est le jour de son départ que j'ai compris. Il y avait cette Boule de Cristal, qu'il cachait tout le temps dans le coffre. La Boule s'est mise à briller fortement quand trois autres Chevaliers sont venus le prendre. Il a été contraint de les suivre, malgré son désir de rester auprès de nous. Il m'a demandé de ne pas pleurer, et de prendre un grand soin de vous, et s'en est allé avec les Chevaliers et la Boule pour le Royaume de Delain.
- Qu'est ce qui a amené ces Chevaliers ici ?
- Je pense que le Mal dont il me parlait si souvent s'était réveillé. Maintenant, vous devez suivre votre destinée, telle qu'il me l'a décrite, vous devez partir et peut-être combattre à votre tour. J'espère pouvoir vous revoir un jour.
- Nous aussi, mère, nous l'espérons.
- Avant de partir, ouvrez le coffre, et prenez ce qu'il y a à l'intérieur. Votre père m'a demandé de vous léguer ceci quand vous seriez prêts. »

Pénélope s'avança et ouvrit le coffre.
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Message par Souvenir d'un Chevalier » 17 févr. 2009 18:44

………le temps et l’espaces sont relatifs. Tous les êtres en possèdent leurs propres perceptions. Par la pensée, certains sages disent pouvoir voyager dans l’espace et dans le temps………


……………flash…………


Cela faisait déjà un mois que j’avais rejoint le groupe des Chevaliers Noirs. Nous suivions toujours les traces de ces ‘morbelins’. Je ne savais pas à quoi m’attendre, mais mon entrainement intensif avait commencé. Tous les jours, dès le levé du soleil, je suivais un cours de combat au corps à corps avec mon maître d’armes, Bezmuth. Il n’hésitait pas à me frapper violement, il disait que c’est comme cela que le métier entre. Il avait commencé par m’apprendre quelques rudiments du combat aux poings, puis il m’avait confié une épée. Cette Grande Lame, m’avait-il dit en me la donnant, a servi lors de l’entrainement de beaucoup de guerriers ici présents.
Un matin, mon entrainement venait de terminer, et nous avions repris la route.

« Bezmuth, je ne comprends pas pourquoi vous prenez tout ce temps pour m’entraîner, alors que nous poursuivons ces êtres maléfiques ! Nous aurions pu les rattraper depuis longtemps déjà si nous avions aussi voyagé tous les matins !
- En effet, Kaïo. Nous aurions sans doute rattrapé cette racaille depuis un moment si nous avions mis toutes nos forces dans la course. Mais je ne m’inquiète pas, nous les rattraperons sans soucis et d’ici peu nous serons même confrontés à eux.
- Comment savez-vous…
- D’autre part, je dois te former. Tu as besoin de cet entrainement pour suivre ta destinée, et mon rôle est de t’apprendre. Tous ici le savent et l’acceptent. »

Bezmuth s’arrêta net. Les autres Chevaliers firent de même et se tournèrent tous vers lui. Le grand guerrier portait un regard sombre vers l’avant. Il levait la tête au plus haut, et semblait humer l’air.
Plus un seul son n’émanait de la troupe. Je compris que l’instant était grave.


……flash…… le loup se jette sur la jeune fille……la bataille fait rage……flash……


Des bruits sourds et puissants me déchirèrent les tympans. La bataille avait commencé. Je ne m’étais pas rendu compte que nous avions été attaqués. J’étais en train de rêver. Autour de moi les Chevaliers brandissaient leurs épées et pourfendaient nos assaillants. Je ne comprenais pas ce qu’il se passait, les êtres qui nous avaient attaqués étaient petits, moches et puants, mais surtout très agressifs. De vraies furies.

« Kaïo, sors ton arme, non d’un troll bourré ! Qu’est ce que tu fais ?! »

Vir en passant au galop près de moi avait fini de me remettre les idées en place. Je sortis ma Grande Lame, vestige de plusieurs générations de Chevaliers Noirs. A cet instant même un des petits êtres se jeta sur mon dos et me fit tomber de ma monture. Je m’étalai avec fracas, perdant mon arme….
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Message par Kaïo » 22 mai 2009 13:51

L'Equilibre...

Aujourd'hui, je comprends la relativité intrinsèque à cette notion...un lieu, un temps, ou Bien et Mal cohabitent, formant une Unité, un Univers.
Elle n'est plus, et je n'y pourrais rien même si je pouvais traverser cet espace, ce temps...pourtant, aujourd'hui, je commence à comprendre.

L'Equilibre doit être maintenu.
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Message par Souvenir d'un autre monde » 22 mai 2009 14:10

Un grincement strident accompagna la lueur qui émanait du coffre lorsque la jeune Pénélope ouvrit son couvercle. Elle ne put s’empêcher de faire un pas en arrière en poussant un cri de panique. Elle attendit un instant, et alors que la lumière s’était quelque peu estompée, elle se rapprocha du coffre et y plongea son regard.

Sa mère et son frère l’observaient depuis le lit, mais Méliomas n’avaient pas l’air à son aise.

Pénélope ressortit du fond du coffre un paquetage bien emballé pesant trop lourd pour elle. La jeune fille y découvrit une sorte d’armure qu’elle eu du mal à tendre à bout de bras vers son frère.
« Ca, je pense que c’est pour toi, Mélio. Je ne me vois pas avec cet attirail sur le dos…
- Hé, mais c’est du cuir ! Une armure en cuir, comme les soldats ! »

Pénélope refouilla au fond du coffre pour en sortir une épée, bien affutée et prête à l’emploi, ainsi que la source lumineuse l’ayant surprise quelque instants auparavant. Elle tendit la lame à son frère et garda précieusement la pierre qui brillait sans ses mains comme un diamant pur. La lueur rouge qui s’en échappait attirait l’attention de la jeune fille. Son regard s’y plongeait comme si elle cherchait à communiquer avec la pierre.

« Mes enfants, il est temps. Partez, suivez votre destinée.
- Oui, mère. Pardonne nous. » La jeune fille ne pouvait s’empêcher de pleurer, son frère la serrait contre lui. Il y avait entre eux une réelle confiance, une union indéfinissable. Méliomas embrassa sa mère, et suivit Pénélope qui était sur le pas de la porte. La lumière de la lanterne posée dans le couloir faisait vaciller l’ombre des jeunes qui disparurent sans se retourner.

« Je ne vous reverrai plus. Mon rôle ici bas est terminé. Puisse votre chemin vous mener à l’Unification. Puisse votre défunt père vous y aider.»
La douce mère ferma les yeux, une larme s’en échappait mais on pouvait apercevoir un léger sourire se dessiner sur ses lèvres. Un sommeil éternel l’emportait, mais elle avait rempli son rôle, et avait compris l’importance qu’il avait joué.
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Message par Souvenir d'un Chevalier » 22 mai 2009 14:18

…………flash………Tu peux le faire………


Je me relevai et cherchai mon épée à tâtons, dans la boue et les racines. Mais un ‘morbelin’ m’avait pris pour cible, et s’acharnait sur moi à coup de poings et de griffes, me lacérant le vêtement que l'on m'avait confié. Les coups étaient peu puissants, mais rapides et bien placés, ainsi le monstre avait réussi à m'immobiliser.
Je ne m'en sortirais pas. Ma vie de Chevalier allait s'arrêter là, impossible de me débattre de cette boule de rage et de muscles en action. Tout autour mes compagnons se battaient eux aussi, mais j'étais enfermé dans ma bulle, le temps s'arrêtait et je ne pouvais rien y faire. Sensation désagréable. Douleurs profondes. Je me détachais du combat, et commençais à perdre connaissance.


.........flash.........Pénélope, réveille toi !!!!...........flash


Vir, l'archer, venait d'épingler la bête qui me harcelait. Je reprenais d'une seule traite mes esprits, comme si l'on m'avait hypnotisé quelques instants.

« Tu n'es pas encore au point l'ami ! Reprends ton arme et bats toi ! » Me cria l'homme.

Je me relevai, ma Grande Lame dans la main droite, décidé à montrer ma valeur et à sauver ma peau. Un second morbelin se jeta alors près de, moi, débutant le combat rapproché. J'avais alors l'occasion, pour la première fois, d'observer de près la bête immonde. Sa couleur de peau, d'un vert kaki, ses petits yeux qui s'agitaient dans tous les sens, cette odeur putride qui s'en dégageait ne m'empêchaient pas de me concentrer, et il ne me fallut qu'une fraction de seconde pour lui transpercer le corps de part en part. Me retournant, je tombai nez à nez avec son compère, qui subit le même sort. Le sang encore chaud de l'ennemi giclait sur mon visage, mais les cris se faisaient lointains, je n'étais plus le même. Une folie furieuse s'emparait de mon corps, me rendant à la fois rapide et efficace, et je courrais au milieu des hautes herbes de la plaine, coupant des membres, transperçant des monstres, vif comme l'éclair.

« Tuez les tous ! » Criait Bezmuth

Je remarquai que nous prenions un large avantage sur les monstres, quand l'un d'entre eux, portant un grand bâton dans sa main droite, fit des signes étranges dans les airs avec l'objet qui se mettait alors à scintiller.

« Il prépare une invocation! » hurla Traoug, l'un des Chevaliers.
« Impossible, ils n'ont pas ce pouvoir ! » rétorquait Bezmuth.

Ce qui suivit est difficile à décrire. Pour un jeune homme comme moi, encore paysan un mois auparavant, un tel phénomère ne pouvait exister. Pourtant, plus ébahi encore que mes compagnons, je vis apparaître de nulle part, au beau milieu du champs de bataille, un monstre rouge, immense, une bête à corne d'au moins deux mètres, à la peau couverte d'écailles et aux griffes acérées. Un tel mastodonte n'aurait pas du pouvoir se jeter aussi vite sur l'un d'entre nous et le lacérer de la sorte sans qu'il ne puisse réagir, mais il était trop tard. Vir avait déjà empalé à distance l'enchanteur ayant créé ce qui devenait notre principal soucis, et il me cria dans le fracas des combats de reculer au plus vite.

Le ciel s'était assombri depuis l'apparition du nouveau monstre, les herbes rougies par le sang de l'ennemi pliaient sous un vent fort qui commençait à souffler. Je m'étais éloigné de quelques mètres du centre de la bataille, et m'occupais des trois ou quatre morbelins voulant s'échapper.
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Message par Souvenir d'un autre monde » 13 mai 2010 20:34

"Péné, tu crois en l'âme sœur ?
- De quoi parles-tu Mélio ?
- Tu sais, cette possibilité pour deux personnes de fusionner leurs âmes, d'être liés en permanence l'un à l'autre, sans pouvoir expliquer comment ni pourquoi.
- Cette notion me dépasse, je sais que Maman nous disait souvent qu'elle se sentait très proche de Papa, même alors qu'il était parti, mais je ne suis pas certaine de comprendre de quoi elle parlait...tu réfléchis trop frérot !"

La jeune fille lança un clin d'oeil à son frère qui lui répondit par une grimace.

Cela faisait déjà un mois qu'ils avaient quitté leur mère. Ils suivaient les sentiers utilisés autrefois par les troupes du roi de Drakkan, dans la direction du royaume de Delain. Méliomas avait dégotté une carte qui était assez complète.
Jusque là, la route avait été calme, aucune mauvaise rencontre, et les deux jeunes restaient optimistes. De village en village, leur périple avançait à grands pas. Ils étaient arrivés à la frontière de Khranaal, et le sentier se séparait alors en deux. A gauche, la fabuleuse cité de Delain, avec le fameux souterrain, et peut-être leur père. A droite, le Royaume d'Orlanti.

"Plus que quelques jours de marche et nous serons à Delain, Mélio. Nous pourrons alors nous renseigner sur la véritable histoire du souterrain, et peut-être obtenir des informations sur Papa.
- Oui. J'espère que quelqu'un saura nous dire où ls troupes de Hormandre ont été envoyées ces dernières années. Le truand auquel nous avons dérobé les cartes du souterrain semblait dire que que des patrouilles mobiles circulent dans toute la région, et chassent les monstres qui se seraient échappés...
- Rien de rassurant...espérons que nous n'aurons pas à traverser Galthéa de part en part...
- Et que Papa soit encore en vie..."

Les deux jeunes se regardèrent un moment, un sentiment de tristesse profonde les rongeait. Ils tournèrent à gauche, vers la cité de Delain.
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Message par Souvenir d'un Chevalier » 13 mai 2010 21:09

"Bezmuth, voila près d'un mois que nous avons vaincu le Rouge Démon et récupéré la Boule de Cristal de Thorgrim le Vaillant. Que faisons-nous maintenant, quel est notre but alors que l'ennemi est vaincu ? Pourquoi ne partons-nous pas dans le souterrain ?"


........flash.........

J'avais encore en tête le combat qui s'était déroulé quelques semaines auparavant. Suite à l'invocation du Démon, un morbelin m'avait porté un coup qui avait bien failli me ramener auprès du vieux Thorgrim. Cependant ma convalescence avait été très rapide grâce aux pouvoirs du seul mage rescapé de notre troupe, composée désormais de sept Chevaliers Noirs.

.......l'âme sœur...?.....


"Il n'est pas encore temps, Kaïo. Tu n'es pas prêt.
- Mais, Maître, j'ai pourtant réussi les épreuves. Je ne comprends pas, le temps n'est-il pas précieux pour nous ?"

L'astre du jour sombrait au delà des vastes forêts de Woodsher délimitant le Royaume d'Orlanthi de celui de Delain, faisant rougir le ciel et rappelant qu'au loin dans cette direction, le Mal faisait rage.

"Il te reste une épreuve, Kaïo, pour devenir celui qui accomplira la Prophétie.
- Laquelle, Maître, je vous écoute.
- Non, tu n'es pas prêt. Il nous faut avant tout aller chercher encore une Boule, qui se trouve en Orlanthran, cité maudite de cette riche contée. Puis nous partirons a Delain, et te ferons découvrir ta destinée.
- Vous semblez parler d'événements que vous connaissez déjà, Bezmuth...
- Le temps et l'espace sont relatifs, jeune homme. Tu apprendras cela. Pourtant, certaines chose sont immuables."

Le Chevalier restait de marbre, le regard toujours vide. Une grande peine hantait cet homme.

"Tu sauras en temps voulu ce que tu dois faire, et devras être fort. Tel un Chevalier Noir."

Ce soir là, nous fîmes halte pour la dernière fois dans la vallée des ombres, à quelques lieues de Orlanthran. Mes compagnons ne se doutaient pas encore que le lendemain, l'un d'entre nous, Vir, l'archer au caractère bien trempé, aurait disparu. Ils se rendraient compte que notre ami nous avait quittés de son plein gré, et Bezmuth serait le seul à ne pas sembler surpris. Il resterait mystérieux et serein face à cet événement.
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Souvenir d'un autre monde
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Message par Souvenir d'un autre monde » 17 août 2010 01:27

"Méliomas, ne fixe pas les gardes de cette façon, ils risqueraient mal le prendre et on pourrait avoir des ennuis !
Mais non Péné, ils ne bougent pas d'un pouce, on dirait qu'ils sont hypnotisés, regarde !"

Le jeune garçon s'amusait à passer et repasser devant le poste de garde de l'entrée du Grand Château de la Cité, en se trémoussant pour essayer d'attirer l'attention d'un Chevalier. Mais la jeune fille tira son frère par le bras avant que l'effet escompté ne soit rempli.
Ils venaient tout juste d'entrer dans la fabuleuse Cité Millénaire de Delain. Son architecture, ses commerces, ses petites rues pavées et ses centaines d'habitants arpentant les rues n'avaient pas réellement attiré l'attention des deux jeunes. Leur but premier était de trouver une auberge pour enfin pouvoir dormir dans un lit, après 2 mois de campements sauvages. Tout en marchant dans l'une des rues principales, le garçon s'adressa à sa sœur :

"Il nous reste 380 bzfs, c'est peu, mais j'espère que ce sera suffisant pour rester quelques jours en ville. Il nous faut récolter un maximum d'informations sur les Chevaliers...
-Oui Méliomas, peut-être que nous trouverons des réponses en questionnant les aubergistes.
-Et les adeptes des tavernes...
-Sans doute. Il faudra être prudents. Voilà justement une auberge, entrons et prenons une chambre pour la nuit."


Les aventuriers passèrent leur première nuit sans peur, loin de tout animal sauvage et grognement non identifié. Ils se réveillèrent en fin de matinée, reposés, et décidés à chercher des informations sur leur père et les Chevaliers Noirs.
Après avoir questionné l'aubergiste, vieil homme fort sympathique, ils se rendirent dans la petite taverne des KRäN, lieu de repos de tout bon guerrier selon leur source.

L'endroit était propre et très calme. Un petit homme se tenait derrière le comptoir, essuyant quelques godets aux fonds épaissis par les couches successives d'alcools divers les ayant côtoyés. Aucun bruit n'émanait de la salle principale, alors qu'on pouvait distinguer au moins 2 voies venues d'une pièce en sous-sol, dont l'accès était plus ou moins caché par un tonneau de bière dans le fond sur la droite. A l'opposé de la trappe menant au sous-sol, restée entrouverte, était assis à une petite table un homme encapuchonné. Il ne buvait pas, mais était plongé dans un manuscrit qui semblait dater d'une autre époque. Une longue barbe grisâtre pendait hors de la capuche qui cachait entièrement son visage.

Pénélope s'avança jusqu'au comptoir, et interpela poliment le tavernier.
"Messire, bien le bonjour. Nous sommes de passage dans la région..."

Le petit homme se tourna vivement vers la belle, et lui coupa la parole

"Et vous friez mieux d'rentrer chez vous, jeun' gens !
Hum, c'est à dire que...
Mon ptit gars, mêm' pas quinze ans qu'ça s'croit prêt à affronter tous les dangers, hummm"

Méliomas se tut, alors que le petit homme continuait à essuyer ses verres nerveusement, sans regarder en face les deux jeunes. Pénélope inspira, et reprit la parole, plus sûre d'elle :

"Écoutez, votre avis ne nous importe peu. Nous souhaitons savoir si vous avez des informations concernant l'ouverture du Souterrain de Delain, et les Chevaliers Noirs. Répondez nous s'il vous plaît !"

A ces mots, le petit homme arrêta net d'astiquer ses godets. Il releva la tête, et contempla de bas en haut les deux jeunes aventuriers qui venaient d'entrer dans sa taverne. De son côté, Méliomas, fin observateur, put remarquer que l'homme encapuchonné avait déposé son vieux grimoire. La tête légèrement relevée, on devinait deux yeux perçants contempler la scène.
Après un silence de quelques instants, le petit homme reprit la parole :

"Qu'es qu'vous vlez savoir dce maudit Souterrain ?! Et dces damnés d'Chevaliers Noirs !? Partez d'ici, et n'y rvenez pas, j'y sais rien d'tout ça moi !"

Le petit homme était passé devant le comptoir et commençait à repousser les jeunes vers la sortie. Méliomas s'éloigna vivement et lui cria alors :

"Vous avez sans doute entendu parler de Thorgrim ! Il est un grand Chevalier ! Dites nous ce que vous savez, nous pourrons travailler pour vous si vous le voulez ! Parlez nous !"

Pénélope était choquée. Jusque là, elle n'avait encore jamais entendu le vrai nom de son père. Le tavernier, de son côté, fut frappé de stupeur et resta debout, dos au comptoir qu'il ne dépassait que d'une tête. Enfin, l'homme à capuche se leva vivement, et s'avança jusqu'au jeune garçon, laissant son vieux bouquin de côté.

"Suivez-moi, annonça-t-il en regardant Méliomas."

Il ouvrit en grand la trappe, et entama sa descente au sous-sol.
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Souvenir d'un Chevalier
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Message par Souvenir d'un Chevalier » 18 août 2010 01:44

Nous avions levé le camps sans que Bezmuth n'ait donné d'explication suite au départ soudain de Vir. Traoug, avec qui je m'entendais bien, avait tenté de questionner notre meneur, mais ce dernier l'avait ignoré. Il restait donc six Chevaliers Noirs dans notre troupe alors que nous entrions dans la cité maudite de Orlanthran.
Dès notre arrivée, je compris que la ville avait subi un grand malheur. Il ne se dégageait aucun son des maisons, et aucune âme qui vive n'arpentait les rues désertées. Une brume légère envahissait l'atmosphère sans vent, et on devinait certains regards nous observant de derrière les persiennes des maisons les plus lugubres.
Je m'adressait à mon Maître d'Armes :

"Bezmuth, que s'est-il passé ici ? Où sont les habitants ?"

Mergic, le dernier mage de notre groupe, ajouta :

"Cette cité était riche et prospère, tout comme la région entière, et la dernière fois que je suis venu, il y a de cela plusieurs années, on pouvait encore croiser des centaines d'habitants dans ces rues"
- Bezmuth : "Oui. Orlanthran a été victime d'une attaque de démons, il y a de cela plusieurs mois. Peu de gens ont survécu, et les troupes du Roi sont arrivées trop tard. Certains rescapés ont parlé de ce qu'ils ont cru voir, mais ils étaient encore sous le choc".
- Traoug : "Qu'ont-ils dit avoir vu ?"
- Bezmuth : "Mmmm...des spectres......tout ceci est très étrange, je ne crois pas à cette histoire, et je ne sais pas vraiment à quoi m'attendre ici. Ma seule certitude est qu'une Boule se trouve dans les parages."
- Moi : "Peut-être que ces soit-disant spectres n'étaient que des hallucinations créées par les shamans morbelins ?"
- Mergic : "Peut-être...mais je ne pense pas qu'un tel art soit détenu par la piétaille morbeline."


........flash......une petite rue pavée et des centaines de personnes déambulant.....flash......


Un grincement strident se fit entendre. La porte d'une sorte de cabane en bois venait de s'ouvrir, et un vieillard en sorti aidé de sa canne tordue.

"Qui êtes-vous ?"
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