Au commencement....

Réservé aux puristes...
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Souvenir d'un Chevalier
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Au commencement....

Message par Souvenir d'un Chevalier » 02 juin 2008 22:44

Ma vie se divise en deux parties.

. ........flash.......…


L’homme que vous n’avez pas eu la chance de rencontrer, ne connaissait ni le maniement des armes, ni même la violence du monde dans lequel nous évoluons.


………maman, c’est quoi un souterrain ?……



Je suis né dans un village de fermiers dans le nord du Royaume de Delain. Une centaine de paysans, blonds pour la plupart, maniant la fourche et le râteau à la perfection. De belles femmes, blondes aussi, élevant la génération future au lait maternel et à la comptine soporifique. Un village de paysans, loin de tout, où le bonheur et la joie de vivre emplissaient les chaumières.

Ma jeunesse fut donc agréable, bien que la plupart des autres gamins, tous blonds, se gaussait de ma chevelure brune…. Ma mère, Cassiopée, plus belle que le firmament une nuit d’été, me consolait souvent, me disant que j’étais le plus beau d’entre eux. Le soir, à la place des histoires habituelles pour enfants, elle me comptait les aventures d’un brave guerrier, combattant d’horribles créatures dans un monde imaginaire…



Je n’ai jamais connu mon père, qui d’après les dires des villageois, était « un étranger venu du sud ayant volé le cœur de la belle Cassiope ». Peut-être ne le connaitrai-je jamais, peut-être est-il déjà mort…. Ma mère n’en faisait que de très brèves allusions, mais je ressentais l’amour qu’elle lui portait, tant d’années après son départ. Les mauvaises langues du village ne manquaient pas de me rappeler qu’il n’avait fait qu’une brève apparition dans la vie de ma chère mère ….j’appris aussi qu’il se nommait Arctarus, et qu’il était un Chevalier.

Je ne pouvais m’empêcher de penser que c’étaient ses aventures que me comptait ma mère, tous les soirs….rêve d’enfant….



………Crrrrouiiiiiiiiiiiiiiii…


........
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Message par Souvenir d'un autre monde » 02 juin 2008 23:10

La jeune fille était rayonnante. Sa chevelure noire volait au vent. Elle courait dans le pré, rattrapant son jeune frère.

"Méliomas, je t'ai attrapé, à toi de me courir après maintenant !!!
-NOOOonooNN tu ne m'as pas attrapé, tu vois bien que je suis déjà reparti, tu ne sais pas courir, tu n'es qu'une fille !!
-Méliomas, tu n'es qu'un gamin, je ne jouerai plus avec toi pour te faire plaisir si tu continues."

Une voix de femme plus mature se fit alors entendre :

"Pénélope, rentrez, nous allons manger, passe à l'étable prendre le bidon de lait que j'ai laissé à l'entrée, fais vite, les invités sont arrivés"


On fêtait aujourd'hui les 17 ans de la belle Pénélope. Tous les amis de la ville étaient présents. Un grand repas avait été organisé, il ne manquait plus que la jeune fille et son petit frère.
Pénélope fit ce que sa mère lui avait demandé, cela lui permettait au moins de ne plus avoir Méliomas dans les pieds.
Elle se rendit ensuite au jardin, où une grande table était dressée devant elle.
Tous les convives se levèrent alors pour acclamer la princesse du jour.

"Bon anniversaire, Pénélope" crièrent-ils tous en cœur !

La belle rougissait, mais un clin d'œil de son frérot lui redonna de sa prestance.
Nous allions pouvoir entamer les entrées.
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Message par Souvenir d'un Chevalier » 03 juin 2008 18:22

.......flash.......


Le jour de mes 17 ans fut marqué par l’arrivée au village d’une troupe d’inconnus, fort mal vêtus, et montés sur de grands chevaux noirs. Leurs mines de brigands affamés ne plaisaient guère aux villageois n’aimant déjà pas beaucoup les visites impromptues. L’un d’eux jurait parmi le groupe, il était habillé d’un bas blanc moulant, et d’un haut rose, collant à la peau, avec une sorte d’inscription brillante sur le devant : 'fashion spirit'.
Nul doute que cette inscription devait révéler la force de l’individu. Le plus puant d’entre eux s’avança vers l’amas des villageois, et s’adressa à notre chef. Il voulait clairement saisir nos biens, dépouiller nos réserves de nourritures, quitte à saccager le village entier. Aucune résistance ne leur fut opposée...

La vision d’une telle épouvante me glaçait le sang, me révoltait, mais je fus incapable de porter secours à mes amis, et restais perplexe devant tant de violence. Les brigands quittèrent les lieux avec fracas, laissant derrière eux un village saccagé et un traumatisme certain.


.....flash........une porte d'entrée immense........flash..........


Le soir même, alors que le monde des ténèbres cernait le village, un grand conseil eut lieu. Tous les hommes étaient présents. L’heure était grave car nous avions perdu nos réserves pour l’hiver futur. Notre malheureux chef n’avait aucune solution à nous fournir, et la bonne humeur habituelle semblait s’être évaporée….des menaces de certains, insultes des autres, tout était bon, il fallait un responsable ! Je restais pour ma part à l’écart de cette troupe de personnes qui me paraissaient de plus en plus dérisoire, incapable de prendre une décision.
C’est alors qu’un bruit terrible se fit entendre, le sol en tremblait ! Une nouvelle troupe de chevaux arrivait en trombe...


.......flash.......
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Message par Souvenir d'un autre monde » 03 juin 2008 22:54

Le repas allait bon trin, les discussions étaient animées. On parlait de ce seigneur souverain ayant pris possession du château de la compté voisine, des récoltes plutôt bonne cette année, du tournois de tir à l'arc du mois prochain.
Un homme barbu, plutôt petit, demanda si la jeune était inscrite. L'année passée, elle n'avait alors que 16 ans mais décochait déjà de beaux tirs, et le barbu semblait intéressé par ses talents. Mais Pénélope ne répondit pas à la question, elle semblait perdue dans ses pensées...
Comme tous les ans, lors de son anniversaire, elle se reposait les mêmes questions.


"Péné, arrête de penser, viens avec moi, si tu veux on va discuter tous les deux
- Tu sais bien ce qui me tracasse Mélio...toi, tu ne l'as pas connu, tu étais trop jeune à son départ.
- Oui, mais maintenant, je suis là pour veiller sur toi et maman ;)"

Le jeune garçon, habile, vola alors le ruban de la belle alors qu'il lui retenait les cheveux, et partit en courant avec.
Pénélope eut vite fait de le rattraper, et ils s'assirent tous les deux au calme, sous un grand arbre au fond du pré.

"10 ans qu'il est parti...papa me manque, Mélio.....quand j'étais petite, il m'amenait ici, il avait installé une balançoire, et en été je montais dans cet arbre, jusqu'au sommet...je pouvais alors voir très loin, au nord, jusqu'à la rivière bleue, et même au delà, je distinguais le Royaume de Delain.
-Pfff... moi aussi je monte en haut de cet arbre, qu'est-ce que tu crois !? Je vois même le château de ce bâtard d'hormandre de là-haut ^^ !
-Arrête de parler comme cela de cet homme. J'ai entendu dire par les anciens du village qu'il a autrefois combattu auprès de notre bon seigneur afin de chasser le Mal de nos terres !
-Bah, moi, ce que j'en vois aujourd'hui, ce sont juste ses chevaliers menaçants qui viennent dans notre compté pour nous prendre des guerriers, qui partent et ne reviennent pas…
- Oui, c'est vari....On dit qu'ils partent pour le Royaume de Delain..."

Un coup de tonnerre puissant retentit dans le ciel qui s'était obscurcit.
"Les enfants, venez, nous prendrons le dessert dans l'étable !"
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Message par Souvenir d'un Chevalier » 04 juin 2008 19:25

……………flash…rien n’est éternel……vous, moi……… surtout moi. flash………



Le premier d'entre eux déboula de nulle part. Sa monture, puissante, aussi sombre que les ténèbres nous entourant, haletait encore de la course qu'elle semblait avoir mené. Il décapita dans sa course le premier malchanceux qui lui passa sous la lame. La tête blonde du paysan roula jusqu'au coin du feu dont les flammes vacillantes faisaient trembler nos ombres.


Les Chevaliers Noirs


Leur nom était une légende dans notre village reculé. Or, ce soir là, nous avions la triste preuve de leur existence.
Douze Chevaliers Noirs firent ainsi leur bruyante apparition, terrorisant notre village. Ils encerclèrent très vite l'amas de paysans que nous étions. Je fus le seul à remarquer le 13ème cheval portant le corps d'un être humain...l'un d'entre eux, dans un piteux état apparemment.

Les femmes ayant été alertées du vacarme à l'extérieur étaient sorties des chaumières, et elles regardaient la scène de loin. Elles avaient pris le soin de cacher nos plus jeunes enfants dans les habitations.
Pas un bruit n'émanait de la forêt et du village. Durant quelques secondes qui m'ont paru une éternité, le vacarme de l'arrivée de la troupe laissa place à un silence lourd et angoissant.

C'était comme si le temps s'était arrêté...

Une voix grave et profonde résonna alors dans l'espace ténébreux de cette nuit sans lune. L'un des Chevaliers noirs s'adressait à nous.


……………… flash …………………cette cave……………… flash……



Dans nos têtes défilait encore la terrible scène de l'après-midi, et nous nous demandions si le village avait été maudit pour subir un second assaut de la sorte.
Mais nos profondes réflexions s'arrêtèrent quand l'un des Chevalier Noir prit la parole.

"Écoutez-moi, bande de bouseux."

Sa monture dotée d'une armure agressive râlait et tournait en rond sur
elle même, l'air menaçante, prête au combat.

"Nous recherchons un troupeau de voyous, une bonne dizaine, ils ont du passer par ici dans l'après-midi. Ils chevauchaient de grands chevaux noirs, un peu comme les nôtres, mais sans armure."

L'un des paysans s'écria alors que nous avions été victimes de ces vauriens, qu'ils nous avaient pillés quelques heures auparavant et qu'ils étaient partis vers le Sud.
Le cavalier l'écoutait, mais il ne lui laissa pas terminer sa phrase :

« Toi, misérable, qui t'a autorisé à parler ? Tu ne vaux pas mieux que la racaille que nous poursuivons !!"

La voix était montée d'un ton, et tous mes semblables baissaient la tête, comme s'ils attendaient qu'on leur réserve le même sort qu'au premier des nôtres ayant croisé la route du Chevalier.

« Trêve de bavardage. Nous avons un blessé grave, qui ne s'en sortira sûrement pas. Nous allons profiter de notre passage ici pour vous "emprunter" l'un de vos jeunes bipèdes, le moins trouillard et le plus costaud possible. Avec un peu de chance, il survivra un moment, même s'il n'atteindra pas le niveau de Thorgrim. »


Une bourrasque de stupeur venait de nous glacer le sang.



……… flash …………ils sont tous devenus fous……… flash …
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Message par Souvenir d'un autre monde » 04 juin 2008 21:49

Pénélope se trouvait au beau milieu d'une plaine désertique. Un brouillard épais l'empêchait de voir à plus de quelques mètres. Il faisait nuit, mais on ne pouvait pas distinguer le ciel de la terre. Seuls les quelques rayons du clair de lune passant la brume donnaient à la jeune fille un semblant de repère.
Il faisait froid, pourtant, nous étions en été, se disait-elle.
Pourquoi portait-elle cet équipement ? Une épée dans sa main droite, un caillou aux reflets dorés dans sa main gauche....?

Tout était si calme....

La panique commençait à gagner la jeune fille. Elle se mit à courir dans le noir, et trébucha sur une racine.
En se relevant, elle aperçut plusieurs loups qui l'avaient encerclée. Ils avaient l'air affamé, et le premier se jeta sur elle, la gueule béante !
"NooOOOonNN !!!!"



"Pénélope, réveille-toi ! Pourquoi tu cries comme ça ? Tu as du encore faire un cauchemar, tout va bien.
-Mélio ! Où est ce loup démoniaque ? J'ai vu le fond de ses yeux, ils ne sont pas normaux ! Ce ne sont pas de vrais loups, ils...
-Arrête Péné !! C'était un rêve !!"

La belle se leva et recoiffa ses cheveux tout ébouriffés

"C'était encore le même...
-N'en parlons plus, viens sœurette, j'ai un truc à te montrer"

Pénélope suivit son frère et ils sortirent de la grange où ils s'étaient endormis la veille. La fête avait continué tard dans la nuit, et les invités étaient repartis au petit matin. Le village était alors très calme.
Ils traversèrent plusieurs ruelles et arrivèrent dans un cul de sac. Là, Méliomas fit signe à sa sœur de le suivre, alors qu'il empruntait un passage creusé dans le bas du mur d'une vieille maison.

"Je vais me salir, Mélio, tu es sûr que...
-suis moi je te dis, allez !"

La jeune fille suivit alors son frère à l'intérieur. De l'autre côté du mur, il faisait très sombre, Pénélope se releva et s'appuya contre le mur pour se nettoyer de la poussière que sa robe avait amassée.

"Pfff, on ne voit rien, dans quel endroit tu m'as amenée ?
-Chhhhuuuut, ils pourraient revenir...
-Qui ?
-Viens voir...»

Leur vision commençait à s'habituer au noir, et Méliomas éclairait avec une bougie qu'il venait d'allumer. Ils étaient dans une grande pièce d'une maison qui semblait être à l'abandon. Le plafond faisait mine de s'écrouler, et Pénélope ne se sentait pas à son aise en ce lieu lugubre. Méliomas se dirigeait vers une table posée au milieu de la pièce, vide de tout autre meuble.
Sa sœur le suivit jusque là, avant de retenir un cri de stupeur

"Méliomas, mais qu'est-ce que c'est que ce truc, où sommes-nous ??"
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Message par Souvenir d'un Chevalier » 09 juil. 2008 00:55

……… Crrrouiiiic…tout n’es pas coïncidence…



Vous pensez bien que la plupart de nos hommes n'étaient pas fait pour le combat. Aucun, je dirais même. Mais, les ragots le rapportaient, cette troupe d'êtres maléfiques enlevait sans scrupule les paysans les plus robustes qu'ils trouvent sur leur chemin. Cependant, nous ne savions pas ce qu'ils en faisaient...

Celui qui semblait être le chef reprit la parole, et ordonna d'un ton sec de nous ranger en ligne. Tous les hommes obéirent, sous les regards apeurés de leurs épouses, toujours en retrait près des maisons.
Les cavaliers étaient rangés face à nous, en ligne, derrière leur chef. Ce dernier passa devant nous, du haut de sa monture gigantesque, en nous toisant avec dédain. Après avoir fait un premier passage, il recommença cette mise en scène dans l'autre sens.

……Flash…

J'étais pris d'une sorte de tremblement. Je n'avais pas vraiment peur, mais j'étais très excité. Depuis toujours, je ne m'étais pas senti à ma place parmi les paysans. Bien que j'y aie passé de bons moments, mon village natal ce soir là me répugnait. A mes yeux, seule ma mère était méritante pour tout ce qu'elle avait subi. Les autres ne faisaient que vivre paisiblement, sans aller plus loin que l'entrée de la forêt dense.
Le monde aurait pu s'écrouler autour de nous sans que nous ne l'ayons su. Un village dont les habitants se complaisent dans leur autarcie...une vision pour moi purement égoïste.

Je m'avançai brusquement d'un pas alors que le Chevalier Noir venait de terminer son second passage d'intimidation.
Je le regardais droit dans les yeux.

"Prenez-moi"

Le Chevalier fit un demi tour rapide, et vint se poser près de moi, aussi vite que l'éclair. Je n'eus pas le temps de le voir dégainer sa lame qui vint se loger sous ma gorge. Elle était très bien affutée, du travail de pro, je sentais un petit filet de sang couler le long de mon cou.
Un grand cri venu des maisons interpela l'assemblée



........" KAIO NooOooooOn ! "




……… Crrrouiiiic…
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Message par Souvenir d'un autre monde » 09 juil. 2008 01:13

La flamme de la bougie éclairait d'une lueur incertaine la table que Méliomas désignait du doigt. Un tas de queues de rat énormes était amoncelé sur un coin de celle-ci. Des rongeurs de taille gargantuesque, apparemment. Mais ce qui avait surpris Pénélope n'était pas ce pourquoi son frère l'avait amenée là.
"Mélio, c'ets dégoûtant, je veux partir !
-Non, Péné, regarde, au milieu de la table, va voir de plus près."

La belle s'avança un peu, et aperçut alors ce qui ressemblait à une carte...une carte géante, recouvrant toute la table, avait été dessinée sur une peau de loup épaisse. On distinguait plusieurs parties, délimitée par des traits épais et noir, et chacune portant un titre....on pouvait y lire sur la première à gauche, "Les extérieurs". La partie centrale se dénommait "Premiers contacts". Quant à la partie de droite, son nom était mal écrit, et des tâches de sang en cachait plusieurs lettres : "Le P..s d ..as ..rd.s"
Ces cartes semblaient avoir été faites avec les moyens du bord, mais elles étaient très bien quadrillées. Des coordonnées précises en abscisse et en ordonnée permettait de se repérer très facilement. Le jeune fille s'approcha encore, et pu alors distinguer que certaines "cellules" étaient de couleur différente.
Quelle étrangeté, ce lieu avait l'allure d'un refuge caché, à l'abandon peut-être, et ces cartes ne rappelaient rien de connu à Pénélope et son frère.

"Alors, c'est pas une découverte, ça ?
-Mélio, je ne me sens pas très bien, je ressens des choses étranges...
-Cette cave est très humide et l'air est lourd, tu dois être oppressée.
-Non, c'est étrange, je ne saurai t'expliquer..."


Tac, tac, tac...


"Oh, des pas, ils arrivent, viens vite il faut nous cacher, pas le temps de ressortir
-Là, derrière ces barils !
-Ouaip sœurette, mission commando !
-Pffff tais-toi les voilà"

Les deux jeunes s'étaient réfugiés derrière un ammoncellement de tonneaux de bière.
Deux hommes entrèrent alors dans la pièce, munis de torches qu'ils déposèrent à l'entrée, éclairant toute la salle.
c'était deux chevaliers, ils portaient une lourde armure qui les encombraient. L'un des deux était assez âgé, il avait l'air fatigué et avait triste mine. L'autre, plus jeune, robuste, était au contraire enthousiaste.

"Bon, nous y voilà, annonça le plus vieux
-Ah, enfin, c'est un grand honneur, Grimir, que tu m'offres aujourd'hui
-N'en sois pas si sûr, Agaldir, n'en soit pas si sûr...."

Les deux hommes s'avancèrent jusqu'au centre de la pièce.
Pénélope et son jeune frère se faisaient les plus discrets possibles, mais il était difficile de dissimuler l'émotion.
Alors qu'ils étaient en face de la table, le plus jeune des chevaliers s'écria :

"Les cartes des souterrains, à moi !! Ahahahahah !!! A moi les richesses !! AHAHAHAHAHAHAH !!!!"
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Kaïo
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Message par Kaïo » 17 juil. 2008 22:49

Enfouis dans mes entrailles, des souvenirs intenses me reviennent.....peut-être est-il temps de les dévoiler.....d'expliquer.....ils doivent comprendre !
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Message par Souvenir d'un Chevalier » 20 juil. 2008 22:13

Ma mère venait de hurler en voyant la scène sans pouvoir agir.


A ses mots le Chevalier eut un léger pincement au niveau de sa lèvre. Son œil vif regarda droit au fond de mon âme. Je pus aussi distinguer dans son regard une flamme que je n'avais pas perçue jusque là. Il se dégageait de cet Homme une aura puissante et impénétrable.

Il rangea la lourde épée dans son fourreau, fit avancer sa monture de quelques mètres et s'arrêta devant l'un des jeunes villageois. Il l'attrapa par le col et le fit décoller d'un bon mètre à bout de bras. Le pauvre Luc, les pieds dans le vide, tremblait de tout son être. Le Chevalier Noir approcha sa tête de celle de Luc, et lui annonça calmement :

"Toi, tu viens avec nous, tu m'as l'air plutôt robuste et vaillant". Son attitude avait légèrement changé, mais il semblait toujours aussi déterminé. Il laissa tomber le malheureux qui s'écroula avec fracas.
"Pourquoi moi, je ne suis pas un guerrier, vous voyez bien, je ne sais même pas monter à cheval ! s'écria Luc
-Tu apprendras, ne discute pas."

Le pauvre fut donc à nouveau soulevé, et déposé sur la même monture que le corps inanimé du treizième Chevalier.
Le Chevalier Noir annonça alors de sa voix grave et puissante :

"Villageois, sachez que les temps vont changer. Le Labyrinthe a été ouvert, le Royaume de Delain ainsi que le reste du Monde sont en danger. Votre compté, Loth-Kira, ne sera pas épargnée, votre forêt sera détruite et vous perdrez tout ce que vous possédez."

Sur ces mots, il donna un coup d'éperon dans les flans de sa monture, qui cabra avant de partir au grand galop vers le Sud. Le reste de la troupe déguerpit avec fracas, sans mot dire, sans se retourner.

Nous ne reverrions sans doute plus jamais le jeune Luc.




flash…………………l’Equilibre doit être maintenu……flash




A peine les cavaliers furent-ils tous partis que je me précipitai vers ma maison. Ma mère se jeta dans mes bras, elle avait eu très peur.

"Mère, je ne peux pas les laisser partir, je dois les rattraper.
-Mais, Kaïo...
-Je suis désolé...j'ai éprouvé une sensation que je n'avais encore jamais connue, quelque chose m'attire vers eux. Je ne peux pas laisser Luc dans cette situation, c'est moi qu'ils auraient du prendre !
-Je comprends, mon fils...j'ai toujours su que tu ne resterais pas ici...ton destin est ailleurs, va le chercher.
-Mère, je reviendrai, je te le promets."

Tout en discutant, je m'agitais dans tous les sens, préparant mon baluchon. Je n'avais point d'arme ni d'armure, rien, je partais à l'aventure. Je pris tout de même le plus long couteau de cuisine qui trainait, embrassai ma mère et sortis.
"Fais attention, mon fils, la route est semée d'embuches, sois fort. Tel ton père, tu me quittes, mais je sais que tu suis ta destinée.
-Je reviendrai avec père et nous vivrons heureux, ici même. Fais moi confiance, je me sens prêt à affronter mon destin"

Sur ces mots, je pris le chemin menant à la sortie sud du village.
Les habitants me regardaient, ils ne comprenaient pas ce qui venait de leur arriver. Certains pleuraient, d'autres recommençaient à hausser le ton, voulant trouver une solution à ce chaos.
Je voyais dans leur mine qu'ils portaient cette nuit là tout leur pauvre espoir en moi, même si la plupart essayait de le cacher. Après tout, j'étais le seul ayant le courage de quitter ce lieu. Mais beaucoup me détestaient, ma différence les rendait fous.
J'entendais en passant près d'eux

"De toute façon, il a toujours été différent, qu'il s'en aille et ne revienne pas
-Il pourrait réussir et ramener ce pauvre Luc
-pfff, il ne vaut rien, il se prend pour son père, ce maudit !
-Il a quand même du courage, partir seul à la poursuite de ces bandits...
-il n'en reviendra pas, il crèvera dans la forêt interdite, on ne le reverra plus"

Je passais sans les regarder.

Je disparaissais petit à petit au fond du chemin menant vers la forêt dense, la "forêt interdite".
Je ne me retournais pas.




flash……………comme un éclat de diamant……flash
Dernière modification par Souvenir d'un Chevalier le 23 juil. 2008 22:19, modifié 1 fois.
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Message par Souvenir d'un autre monde » 20 juil. 2008 22:27

Les deux hommes se regardèrent un moment, puis le plus âgé enroula la grande carte déposée sur la table.

" Tu connais mon prix, Agaldir, je veux que tu déposes les pièces d’or dans le tonneau près du puits, à minuit ce soir. Ne sois pas en retard, tu sais ce qu’il t’arriverait…
-Ne t’inquiète pas Grimir, les pièces d’or seront en place à l’heure. Ce que tu m’offres a bien plus de valeur !!! " Le jeune guerrier affichait un large sourire, laissant poindre la sournoiserie du personnage.

Les deux hommes ressortirent, laissant Pénélope et son frère seuls.

" Sœurette, tu as entendu ?! Ils parlaient d’un trésor je crois bien !?
- Oui mélio, j’ai bien compris comme toi. Mais, je ne pense pas que nous devons nous mêler à ces sombres histoires. Ces deux chevaliers ne me disent rien de bon.
-Enfin, Péné, tu as bien entendu, il s’agit d’un vrai trésor, comme dans les contes !! On pourrait devenir riches !!!!
Arrête Mélio… »

La jeune fille se dirigeait vers le passage qu’ils avaient emprunté à l’aller. Méliomas la rejoignit, mais il avait ramassé quelque chose en chemin.

" Regarde sœurette, héhé ! " Le jeune garçon brandit un glaive vers sa sœur, il fit semblant de la menacer et rangea l’arme à sa ceinture.
" Tu ne vas pas voler cette épée, quand même ?
- Ce n’est pas une épée, c’est un glaive, allez, passe devant je te suis !
- Pfff, tu vas encore nous attirer des ennuis…"

Les deux jeunes sortirent alors de la cave par le petit trou. A l’extérieur, le soleil les éblouit, et ils mirent un moment avant de pouvoir rouvrir les yeux. Ils rentraient chez leur mère, et en chemin Méliomas ne cessait de parler des deux guerriers à sa sœur. Il voulait absolument la convaincre d’aller le soir même au puits du village afin de suivre le plus jeune jusque chez lui. Ils pourraient alors lui dérober la carte, et peut-être en savoir plus sur ces fabuleux trésors.

" Pénélope, suis moi ce soir, on va devenir des aventuriers !
-Non, c’est trop dangereux ! Tu ne mesures pas le risque, nous ne savons pas qui sont ces gens, et nous ne savons même pas de quoi ils parlent !
-Nous verrons bien sœurette ! Et qui sait, peut-être que nous suivrons alors les traces de papa !!
-Arrête de dire n’importe quoi, papa n’a rien à voir avec ces histoires de trésor, il est parti faire la guerre !
-Il est parti chez l’autre bâtard d’Hormandre hein ! Tu sais où ? Vers le Royaume de Delain !
-Et alors ? Quel est le rapport ?
-Cette carte, Péné, tu ne fais pas le rapprochement ? C’est la carte des Souterrains ! Papa doit s’y trouver !!
-Pffff, mais n’importe quoi, tu es grand, tu sais bien que ce Souterrains n’est qu’une légende. Maman nous racontait ça quand nous étions petits pour nous faire peur, elle disait qu’on nous y enfermerait si on n’était pas sage. Mais il n’existe pas !
-A oui, et ça, c’est quoi alors ? »

Le garçon sortit un bout de tissu de sa poche. Il le déplia. Il s’agissait en fait d’un morceau de peau brune et épaisse. Un morceau de la carte…. ? Oui, c’était bien ça, mais il était trop petit pour donner une quelconque position et pouvoir se repérer avec.
« Tu vois : ça, c’est la preuve que le Souterrain est bel et bien réel, et qu’il a été ouvert !
- Tu l’as arraché à la carte, mon dieu, tu es fou….mais…. »


Sur la peau, on pouvait lire le titre de la carte : « LES SOUTERRAINS DE DELAIN --- document Royal, garde d’Hormandre III, réalisé par Laerte, 7ème Compagnie, an Premier après Ouverture ».
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Message par Souvenir d'un Chevalier » 23 juil. 2008 22:25

……Flash…

………la quatrième étoile rayonne……




J'étais entré dans la forêt dense.

La nuit était noire, et je ne voyais pas la différence entre la plaine du village et l'intérieur de la forêt. La lanterne qui m'éclairait devait annoncer mon arrivée à toute sorte de vie dans les parages.
Fort heureusement, j'avais appris à suivre une piste lors des chasses que nous avions l'habitude d'organiser avec les villageois. Je pouvais donc suivre la trace des Chevaliers Noirs, très facilement. Il faut dire qu'ils ne cachaient pas leur déplacements, au contraire...

Ce devait être le milieu de la nuit, j'avais donc quelques heures avant le levé du jour, et je me disais que les cavaliers s'arrêteraient pour se reposer un moment.
Tout en marchant, je me posais des dizaines de questions : qui étaient ces fameux Chevaliers Noirs, pourquoi poursuivaient-ils les brigands qui nous ont volés, de quoi parlait leur chef, qu'est ce que cette histoire de labyrinthe....? Quelle était cette sensation quand le Chevalier m'a regardé dans les yeux, pourquoi a-t-il réagi de la sorte ??

J'allais sans doute chercher des réponses....je ne savais pas trop.... j'étais parti si vite....mais ce n'était pas le moment de regretter ma décision, je devais prendre la place de Luc, suivre mon destin !
Ces réflexions me permettaient de ne pas trop penser au danger qui me guettait...la nuit, seul, dans la forêt interdite...personne du village n'y était jamais allé. Les anciens parlaient de leur propres pères ayant voulu la traverser, aucun n'étant jamais revenu.


flash……la connaissance……flash


Le jour n'allait pas tarder à se lever, et même si le bois cachait la lumière au point de se croire encore en pleine nuit, je devinais le début de l'aurore.

Je commençais à m'inquiéter, quand j'entendis au loin des cris stridents ! Je me mis alors à courir dans la direction. Les cris étaient de plus en plus clairs, je distinguais les sons de plusieurs personnes. On aurait cru à une bagarre. C’était peut-être Luc qui tentait de s'enfuir et se faisait punir par les Chevaliers ! Au bout de quelques minutes de courses, je m'arrêtai, essoufflé...plus un son n'émanait de la forêt...le silence pesant qui faisait place n'augurait rien de bien bon.

On commençait à distinguer les troncs des arbres, la lumière peinait à traverser les feuillages, mais le jour était bel et bien levé. Je continuais à m'avancer, jusqu'à tomber nez à nez avec la troupe des Chevaliers ! Ils avaient apparemment campé à cet endroit, un feu avait été allumé, et ils étaient sur le point de repartir. Plusieurs d'entres eux me virent, sans prêter attention à mon arrivée. C'est alors que je vis le corps de Luc, étendu sur le sol, près d'une petite tente.
Je me précipitai vers lui, mais encore une fois, la lame du Chevalier Noir se retrouva sous ma gorge...encore cette sensation désagréable de métal froid sur ma peau, de picotement...

"Alors mon petit, on s'amuse à nous suivre ? Ce n’est pas bien, tu sais...
-Qu'avez-vous fait de Luc, scélérats, pourquoi ne bouge-t-il pas ?
-A ton avis ?
-Salauds, vous allez payer !
- Hep là, calme-toi !"

Le Chevalier avait rengainé son épée, et me retenais alors que je voulais m'approcher de Luc.

"Nous avons été attaqué par les loups, alors que notre feu venait de s'éteindre. Il s'en est fallu de peu pour que l'un de mes hommes n'y passe. Nous nous sommes tous battus, une horde déchainée nous a assaillis. Nous avons défendu aussi bien que nous l'avons pu ton ami, mais, malheureusement, il ne maniait pas assez bien l'arme que nous lui avions prêtée...»

Je pus alors me dégager et courir vers le jeune paysan. Je ne m'approchai pas trop, devinant son corps lacéré par les crocs. Il avait bel et bien été attaqué et à moitié dévoré....la vision était horrible, je me retournai vers le chevalier noir.

"Et maintenant, que va-t-il se passer ?
-Pour tout te dire, jeune Kaïo, je me doutais que tu nous suivrais...c'est pour ça que nos traces étaient assez évidente, même dans cette forêt dense. Tu as mis trop de temps à mon goût, il va falloir t'entrainer un peu, ou tu finiras comme ton ami...
-Ce n'était pas mon ami ! Qu'attendez-vous de moi ?
-Qu'attends-tu de Toi ...?"


……………………Flash……… 


Un silence, encore un...les autres chevaliers étaient prêts au départ, ils attendaient que leur chef leur donne ordre de monter à cheval.



"Quelqu'un veut te parler, dans la tente, là-bas"

Il désignait du bout du doigt la tente près du corps de Luc.
Je m'approchai alors, calmement ; j'entrai dans la tente....
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Souvenir d'un autre monde
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Message par Souvenir d'un autre monde » 23 juil. 2008 22:42

La nuit était noire. Pas de lune. Pas d’étoile dans le ciel, des nuages sombres devaient les cacher. Une chance pour Pénélope et son frère. Ils attendaient près du puits, il était bientôt minuit.

" Je ne sais pas dans quelle histoire tu nous as menés….j’ai peur.
- Ne t’en fais pas sœurette, je te protégerai si nous rencontrons un problème.
- Oui oui sans doute…

Un homme à l’allure préoccupée approchait. On ne distinguait pas son visage dans le noir, mais sa taille et sa corpulence correspondaient à l’individu attendu. En effet, il arriva jusqu’au tonneau près du puits, et y déposa une sacoche tout en surveillant tout autour de lui. Il en ressortit aussi un rouleau, sans doute contenant les cartes.
L’homme repartit aussi discrètement qu’il était arrivé.

Les deux jeunes le suivaient. Il marchait vite, et empruntait des ruelles lugubres. Les vieux quartiers de la ville. Il s’arrêta en face d’une grande bâtisse, très mal entretenue.

" Tiens, je croyais que cette maison était abandonnée…
- Ouaaaa, ce n’est pas une maison fantôme au moins ?
- chhhhht, il va t’entendre, tu n’es vraiment pas discret
- D’accord, d’accord….Péné, on peut entrer par ce trou menant certainement à la cave, tu le vois ?
- Oui, suis-moi ! »

Pénélope prenait les choses en main, Méliomas n’en fut qu’agréablement surpris. Une fois à l’intérieur de la cave, les jeunes aventuriers cherchèrent un escalier pour atteindre le rez-de-chaussée, mais en vain….aucune sortie n’était prévue….ils firent plusieurss fois le tour de la pièce, dans le noir, sans trouver ni porte, ni escalier….

" Péné, je ne sais pas si c’était une bonne idée en fait….je ne me sens pas à l’aise ici…
- Ah, le grand aventurier que voilà ! Nous ne risquons pas grand-chose ne t'en fais pas..."

La jeune fille n’eut pas le temps de terminer sa phrase, qu’un grondement sourd se fit entendre dans le mur. Ce dernier s’ouvrit alors, laissant apparaître l’homme. En voyant les jeunes, il esquissa un sourire.

" Tiens donc, des fouineurs…. !
- Monsieur le chevalier, nous allons tout vous expliquer !
- Toi le gamin, comment sais-tu que je suis chevalier, ce n’est pas écrit sur mon front !?
- Ooups..
- Méliomas, tais-toi, je vais expliquer au monsieur : voilà, nous marchions dans la ruelle, quand…
- Tais-toi. Je vous ai vus me suivre depuis la place tout à l’heure. Je ne crois pas au hasard, désolé pour vous. Qui vous envoie m’espionner ? -Hormandre ?
- Mais pas du tout, nous ne sommes que des jeunes en quête d’aventures…
- Héhéhéhé ! Vous voulez de l’aventure, eh bien je vais vous en donner moi ! AHAaaAhhah !"

Le Chevalier se mit à rire bruyamment, et sortit une épée d’un vase près de lui. Il la brandit devant les jeunes imprudents, et adressa la parole en direction de Pénélope :
« Tu vois ma belle, ceci est une Grande Lame. Non seulement sa lame est fine est très bien aiguisée, mais comme son nom l’indique, c’est une arme assez longue. Elle peut transpercer le corps d’un homme sans le moindre accroc.
- Laissez nous repartir, nous n’avons rien fait de mal » s’écria le jeune garçon.
« Huuum, le petit fouineur a-t-il quelque chose à dire ? » L’homme affichait encore son sourire narquois, laissant échapper le Mal qui l'habitait.

Méliomas dégaina rapidement un glaive de son pantalon, et il le brandissait devant le chevalier.

« Pars Pénélope, cours, va-t-en !
- Pas sans toi mon frère.
- Si, vas, préviens maman, elle me sortira ensuite de là, vas-y ! »

L’homme s’esclaffa et atteignit très rapidement Pénélope :

« Tu ne vas nulle part. Et toi, gamin, lâche ce glaive, tu ne fais pas le poids. Je n’ai pour le moment pas l’intention de vous tuer, alors restez bien sages. »

Sur ces mots, il donna un coup habile sur le glaive de Méliomas qui tomba par terre, laissant le malheureux sans arme. Il attrapa ensuite les mains de Pénélope et la ligota prestement. Les deux jeunes avaient beau crier, l’homme fit de même pour son frère, et il leur mit un mouchoir dans la bouche pour les faire taire.

« Écoutez-moi bien, les jeunes : je sais que vous m’avez suivi depuis le puits. Je ne sais pas si vous bossez pour le Roi, ou si vous êtes à votre propre compte. Sachez simplement que j’entrerai dans le Souterrain, et que vous ne m’empêcherez pas d’accéder aux trésors ! Les cartes sont à moi ! A MOI !!!! »

L’homme entrait dans une colère noire. Sa violence s’exprimait, son regard était dément. Pourquoi pensait-il que le Roi Hormandre le faisait surveiller ? Qui était-il ?
Il déposa le rouleau contenant les cartes dans un coin de la cave. En se déplaçant, il éclairait la pièce, et les jeunes purent y distinguer de nombreux objets qu’ils n’avaient jamais vus. Des armes pour la plupart. Il passa fermer à clef le volet de l’ouverture donnant sur la rue, enfermant les deux jeunes. L’homme s’éloignait à nouveau vers la porte dérobée. Il éteignit sa lanterne, et avant de disparaitre derrière le mur, il annonça à ses otages :

« Vous allez m’être utiles, ne vous en faites pas……Mouaahahahahah aa !!!! »
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Souvenir d'un Chevalier
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Message par Souvenir d'un Chevalier » 27 juil. 2008 13:07

Je venais d’entrer dans la tente.
Il y faisait très sombre, et une lanterne était accrochée au plafond. L’ombre du jeune homme que j’étais ondulait sur la toile épaisse. Je m’habituais rapidement à l’obscurité, et vis alors l’Homme. Il était allongé sur des peaux de bêtes, à même le sol…
Je n’eus pas de mal à reconnaitre le blessé qui se faisait trainer depuis la veille sur sa monture. Il avait probablement été touché lors de l’assaut qu’avaient subi les Chevaliers Noirs, et il ne devait pas lui rester longtemps à vivre.

L’Homme me fit signe de m’approcher, et une fois que je fus à ses côtés, il m’adressa la parole :
« Sais-tu d’où tu viens, petit ? »

L’Homme respirait avec difficulté, et avait énormément de mal à parler. Il se dégageait de lui la même force que de celle du meneur des Chevaliers Noirs, malgré son état agonisant. Je lui répondis, sans faire mine d’être impressionné :

« Bien sûr que je sais d’où je viens. Je viens de mon village, Leïtabirg.au Nord du Pays de Lothkira »

L’Homme reprit la parole, avec autant de difficultés, mais un petit sourire se dessinant sur ses lèvres :

« Sais-tu qui tu es, petit ?
-Je me nomme Kaïo, fils de Cassiope. Je suis fermier, dans mon village où je vis dans la paix et la quiétude, avec mes frères paysans. Mon père nous a quittés il y a longtemps, il est sans doute mort à l’heure actuelle. »

J’avais sans le vouloir commencé à hausser la voix. Les questions de l’Homme me gênaient, et il en était conscient. Il prononça alors d’un ton grave :

« Écoute-moi attentivement, petit. Je vais te raconter une histoire. L’Histoire de ces Terres. Ton Histoire. »
L’Homme toussa et cracha son sang sur le sol sale.
«  Je vais bientôt mourir, mais je t’aurai enfin trouvé, Kaïo… fils de Maître Kaïokaï. »

……flash……plus dur que le métal……

…cherche……et trouve…


A ses mots, je restais bouche bée.
Je n’osais plus parler.
Je n’avais d’un seul coup plus envie de connaitre le passé de mon père.

J’avais peur.

« Ne sois pas surpris, tu sais depuis toujours que le sang qui coule dans tes veines est celui d’un Grand Guerrier. Tu n’es…. »
L’homme toussa à nouveau, et une autre giclée de sang rouge vif sortit de sa bouche
« Tu n’es pas un simple éleveur de moutons…. »

Mon cœur battait de plus en plus fort, percutant ma cage thoracique de l’intérieur... J’osai tout de même prononcer quelques mots :

« Mon père ne se nomme pas Kaïokaï, mais Arctarus. En effet, il est Chevalier, mais vous devez faire erreur.
- Non, petit. Arctarus n’est qu’une couverture. Ton père a voulu changer de vie, autrefois. Il a rencontré ta mère. Mais, il a du malheureusement suivre son destin, qui était lié au combat…. lié au Roi, lié au Mal.
- Au Mal ??
- Oui. Kaïokaï est l’un des Huit… »

L’Homme avait de plus en plus de difficultés à parler. Il ne pouvait presque plus respirer, et crachait du sang en permanence.

« Un des huit quoi ?
- L’un des Huit Maîtres Protecteurs de l’Equilibre…
- Je…
- L’Equilibre est une notion complexe. Ecoute bien ce tu dois apprendre, jeune Kaïo : l’Equilibre est le point central, l’origine, le zéro. L’Univers a été engendré par l’Equilibre, mais ce dernier est instable. Il est composé des trois Forces : le Bien, le Mal, et la Neutralité. »

....Flash…….. réveille toi!.....

« Les Forces dominent la Nature, qui elle-même domine la Vie, qui a donné naissance à l’Homme. Mais l’Homme s’est avéré être une singularité. Contrairement aux autres espèces, il ne supporte pas d’être dirigé par des entités de niveau supérieur…. »

Il toussa violemment, et hurla de douleur tout en crachant une grande quantité de sang à mes pieds.

« Poursuivez, s’il vous plait ! Quel est le rapport avec mon père ?
- L’Homme a plusieurs fois fait l’erreur de prendre la place d’une entité supérieure. Il a développé des compétences qu’il n’était pas sensé obtenir…il a créé un déséquilibre… 
- De quoi parlez-vous ?
- La magie, petit. »

Le chevalier agonisait, je n’entendais que très peu sa voix faible. Il cracha à nouveau son sang sur le sol.
« Il fut un temps où l’Homme découvrit le secret des Arcanes. De par ce pouvoir, certains être maléfiques réussirent à prendre la place de la Nature. Ils créèrent des singularités.
- Des anomalies ?
- Des phénomènes incompatibles avec la Vie. »

Le récit de l’Homme devenait passionnant, et ma curiosité était accompagnée d’un sentiment de déjà vu…

« Il y a 1437 ans fut créé par l’Homme un être semant la mort. Un être du Mal. Le Mal à l’état pur. Un Démon. Il fut combattu par des armées, venues du Nord, de l’Est et du Sud. Des milliers d’Elfes, de Nains et d’Hommes ont péri dans les combats.
Le Démon invoquait pour se défendre des êtres immensément puissants. Jamais l’Homme n’avait connu de telle catastrophe. »

Le Chevalier reprit son souffle, le récit qu’il me narrait le mettait dans une sorte de transe, il ne semblait plus sentir sa douleur mais je savais qu’il n’avait plus pour longtemps à vivre….

« Par miracle, et encore une fois par la magie, le Démon fut enfermé dans un Souterrain géant qu’avaient creusé ses sbires.
- la Légende du Souterrains de Delain ?
- Oui, jeune Kaïo, oui. Ce souterrain n’est pas une légende, il est réel. En son sein est enfermé Malkiar, le Démon.
- Mais, quel est le rapport avec mon père …. ? »

L’Homme racla sa gorge avant de prononcer quelques mots tout en expirant fort :

« KaïoKaï est l’un des huit Chevaliers Sacrés descendants des premiers Maîtres Protecteurs de l’Equilibre ayant été désignés lors du Premier Grand Conseil, il y a 1437 ans. Il détient l’une des Huit Boules de Cristal d’Arc et a pour mission de maintenir l’Equilibre entre le Bien et le Mal. »

L’Homme était en train de mourir. Sa voix ne portait plus, je n’entendais plus son récit.

« Poursuivez, tenez bon, je dois savoir ! Où est mon père, qui est-il réellement ?
- Je ne saurais te dire où il est en ce momen
t même….notre mission nous a mené ici, alors que lui doit être reparti pour la Cité.
- Delain ?
- Oui. Le Souterrain n’en est pas éloigné, et le Mal s’est réveillé depuis déjà une demi-année. Les Huit Maîtres Protecteurs de l’Equilibre doivent lutter contre Malkiar, afin de redonner au Monde l’Equilibre Initial. Si cela n’est pas fait, le Monde sera plongé dans le Chaos.
- Mais….comment savez-vous tout cela ? Qui êtes-vous, Chevaliers Noirs ? »

L’Homme agonisant put articuler avec difficulté ses quelques derniers mots

« Nous sommes l’une des Huit troupes du Roi….envoyés pour trouver les plus robustes guerriers qui soient……afin de combattre le Mal………je……j’étais l’un des Huit……………….. »



....Flash...
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Souvenir d'un autre monde
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Message par Souvenir d'un autre monde » 24 août 2008 01:02

« Dis sœurette, tu crois que l’on va s’en sortir ?
- Ne dis pas n’importe quoi Mélio, bien sûr qu’on va s’en sortir »

Le jeune garçon avait déjà réussi à se séparer du mouchoir qui l’empêchait de parler, avant de se détacher habilement et de libérer sa sœur.

« Où est-ce que tu as appris à faire ça ?
- J’en sais rien, c’est inné ;)
- Pfff….bon, allez, trouvons le mécanisme qui a permis à ce scélérat de faire coulisser ce pan de mur.
-Oui, tu as raison, il faut qu’on sorte au plus vite. Mais on ne voit rien dans cette cave…. »

En tâtant de leurs mains un peu partout contre le mur, les deux aventuriers pensaient trouver la clef du mécanisme. Ils cherchèrent pendant un certain temps….mais en vain.

«Méliomas, écoute moi, j’ai une idée. Puisqu’on ne peut pas ouvrir nous même de ce côté, on va faire ouvrir cette porte par l’homme lui-même !
- Oui, et comment ?
- On va faire du bruit, on va taper sur les murs avec ces armes. Une fois qu’il descendra, on l’entendra déclencher le mécanisme. Alors, on se collera contre le mur, un de chaque côté de l’ouverture, et on lui flanquera un bon coup d’épée !!
- Je veux bien prendre le risque, de toute façon ça me parait moins dangereux que d’attendre ce qu’il nous réserve….
- Alors c’est d’accord ! »

Les jeunes se mirent à faire un vacarme monstrueux, tapant contre les murs, criant…. Il ne fallut que peu de temps avant que la porte ne commence à s’entrouvrir…

« Je vous avais demandé de rester sages, vous allez le pay…………. »

L’homme n’eut pas le temps de terminer sa phrase, le courageux jeune garçon lui avait infligé un coup de pelle dans le nez. Il s’écroula par terre avec fracas. Pénélope et son frère montèrent en courant les escaliers ténébreux, pour arriver au rez-de-chaussée de la maison. Ils trouvèrent la porte de sortie et s'échappèrent en courant de la sombre demeure.
Une fois dans la rue, et après avoir couru sur plusieurs centaines de mètres, ils se regardèrent avant de s’esclaffer.

« Aahhhaahahah ! On l’a échappée belle cette fois !
- Tu es incorrigible, mais qu’est ce que je suis heureuse d’être avec toi, libre !
- Deux heures d’enfermement, et te voilà perdue, pauvre Pénélope...heureusement que ton frère veille sur toi !
- Allez viens, rentrons sans faire de bruit, maman ne doit rien savoir de tout ça.
- Oui, je me souviens encore de la dernière fois, j’ai regretté…. »

Pénélope et sont frère rentrèrent chez eux. Ils ne savaient pas réellement chez qui ils étaient entrés. Ils ne savaient pas pourquoi ils se sentaient tous les deux attirés par cette histoire de cartes. Ils ne savaient pas ce que l’homme leur voulait. Ils ne savaient pas, mais ils étaient libres…. et sains et saufs.
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