Aux pays des pas perdus...
Un nain se trouvait là...
Les faibles lueurs des torches, n'offraient que peu de luminosité. Et pour tant le nain se tenait fièrement debout, marchant d'un pas lent mais sûr, sans aucune animosité, et gardant pourtant une main sur la garde de son glaive. L'endroit était certes calme, mais trolls et basilics rodaient aux alentours, cherchant de la viande fraiche. Pourtant le fidèle de Balgur n'avait pas connaissance de quelque chose de bien plus grave encore. Pire que les trolls... Pire que les basilics... Pire que tous les serpents qui pullulaient sur cette terre.... Pourtant le Dynatotatoi de Balgur ne savait pas ce qu'il l'attendait. Malheureusement pour lui...
Aux pays des pas perdus...
Un nain se trouvait là...
Le petit être armé de son simple glaive, avait perdu ses compagnons. Du moins, son retard était bien plus prégnant depuis quelques jours, ces derniers usant de magie profane pour se déplacer plus rapidement. Infamie... Seule la magie du grand Balgur pouvait sauver ou détruire. Seule la magie du grand Balgur pouvait offrir la victoire ou la défaite. Seule la magie du grand Balgur pouvait offrir la vie ou la mort. Et ces deux compagnons elfiques osaient user de runes, pour mieux se mouvoir. Infamie. Ruminant en silence le guerrier nain, courrait dans les dédales du pays des pas perdus. La fatigue faisait son oeuvre, et les yeux du nain commençaient à se fermer petit à petit. Se ressaisissant le petit être attrapa sa gourde, la déboucha et but une rasade du breuvage qui se trouvait dedans. Le liquide se déversa dans sa bouche, encore pleine de vie. Encore pour quelques instants.
Aux pays des pas perdus...
Un vampire se trouvait là...
Assoiffé de sang, et peut être même d'une vengeance innommable, un être impie était parti en chasse. Courant furtivement dans les dédales, le vampire sans nom remarqua le nain. Ce dernier s'arrêta alors un moment, se sentant oppressé. Kulgorm marqua une pause, puis continua sa marche. Pendant ce temps le vampire continuait sa traque invisible. C'est alors que Kulgorm entendit un bruit. Le nain alors se retourna.
Qui est là ?!
Point de réponse...
Le prêtre de Balgur, dégaina alors son arme, l'air tout aussi impassible. Un souffle froid et macabre toucha sa nuque, et le nain sentit une arme le frapper. Il mit alors un genou à terre, mais se releva prestement frappant dans l'air, vainement.
Ou êtes vous?!
Je suis là. Derrière toi...
Le nain se retourna alors le plus vite qu'il put. Pas assez pourtant... Une main lui attrapa le bras, et Kulgorm put voir deux yeux macabres et maléfiques. La mort se dressait devant lui. Angylus le vampire avait trouvé sa proie. Ce dernier posa sur son cou ses canines et commença à s'abreuver du sang du prêcheur balgurien. Celui-ci fut pris de convulsion et s'écroula à terre, les yeux ternes, et pourtant ouverts. La mort ne l'avait jamais effrayé, l'ayant déjà connu. Le vampire regarda une dernière fois le corps du nain, puis s'en alla, comme il était venu, profitant de l'obscurité et des ombres.
Ainsi mourraient les nains...
Ainsi mourraient les héros...
Ainsi mourraient les prêtres de Balgur...
Et le Dieu, dans sa mansuétude, leur offrait de nouveau le don de la vie, pour repartir au combat. Encore et encore...
Enfin parfois...
Mauvais présage
Le nain s'était réveillé... Par terre... Au milieu de prêtres qui le regardaient avec effarement et stupéfaction. Le petit être se releva promptement, et regarda ces acolytes qui le dévisageaient. Lorsque l'hoplite de Balgur comprit que ces hommes étaient des guérisseurs, qui prenaient soin des morts, le petit être en armure ôta de son pommeau, sa main droite.
Salutations messires prêtres... Je suppose que Balgur a souhaité ma renaissance.
Nous ne sommes que de simples guérisseurs Sire nain.
En effet, mais la voix de Balgur vous a insufflé cet ordre divin.
Peut être bien...
Le guérisseur esquissa un léger sourire, pour ne pas froisser le nain qui gardait au fond de lui même une indéfectible foi dans le dieu de la guerre, malgré sa mort. D'ailleurs celle-ci avait renouvelé sa foi, puisque le guerrier avait reçu de nouveau le don de la vie. Pendant que les guérisseurs s'afféraient à d'autres taches, le nain était perdu dans ses pensées, marmonnant quelques paroles pieuses.
Ainsi donc c'est vous ô grand Balgur,
Qui m'offrit de nouveau la force,
Pour combattre le déshonneur et le parjure,
Afin d'occire toute horde féroce,
Je vous promet donc ô mon dieu bien aimé,
De faire couler le sang carmin tant souhaité,
Pour que rayonne en tout temps et à jamais,
L'éclat pur et omnipotent de votre divinité.
Le nain s'agenouilla pendant un moment sur les dalles froides du dispensaire, et récita quelques psaumes du culte de Balgur. Lorsque cela fut terminé, le guerrier poussa les lourdes portes de fer du lieu où la paix régnait, où les monstres ne pouvaient venir, et où les armes ne pouvaient occire. En effet, le guerrier se devait de rejoindre ses compagnons. Toutefois, n'oubliant pas la dette qu'il avait envers sa divinité, Kulgorm se jura d'offrir moultes offrandes à son dieu.
Plusieurs jours passèrent....
Le petit être ne se lassait ni de courir ni de marché. Un rat était tombé sous ses coups. Secrètement Kulgorm avait offert sa victoire à son dieu, puis avait repris la route, à la recherche de ses compagnons. Depuis, aucun monstre, aucune bête féroce, aucune monstruosité digne de mourir, ne s'était présentée devant la lame du guerrier. Ce qui n'était pas d'ailleurs le cas de ses deux compagnons elfiques. Ces derniers ne cessaient d'offrir leur sang pour annihiler toute trace maléfique. La non vie était présentée dans ses couloirs... Alderon et Bastrom se devaient d'occire toute présence mort-vivante. Pour le bien de tous.
Quand à Kulgorm, il était enfin arrivé. Enfin presque. Le bruit des armes s'entrechoquant arrivait jusqu'aux oreilles du nain, le sang écarlate jaillissant de toute part, se déversant sur les poussiéreuses et froides dalle était un spectacle offert aux yeux du guerrier. Ses oreilles tintaient. Son corps tremblait. Ses mains frissonnaient.
Et pourtant... Point de peur... Point de couardise... Point d'envie de fuite... Non juste de l'excitation. Tout cela se dressait devant lui, tel un immense sacrifice au Dieu des Dieux, au Guerrier des Guerriers. L'hécatombe commencerait bientôt, et tous verraient la puissance des prêtres de Balgur...
La danse macabre allait commencer... Le sang allait couler... Et la non-vie allait être pourfendue. Ce combat deviendrait alors une ôde à la puissance immuable du Dieu de la guerre. Dans peu de temps Kulgorm deviendrait le ménestrel qui apporterait la mort... Dans peu de temps... Dans peu de temps...
Salutations messires prêtres... Je suppose que Balgur a souhaité ma renaissance.
Nous ne sommes que de simples guérisseurs Sire nain.
En effet, mais la voix de Balgur vous a insufflé cet ordre divin.
Peut être bien...
Le guérisseur esquissa un léger sourire, pour ne pas froisser le nain qui gardait au fond de lui même une indéfectible foi dans le dieu de la guerre, malgré sa mort. D'ailleurs celle-ci avait renouvelé sa foi, puisque le guerrier avait reçu de nouveau le don de la vie. Pendant que les guérisseurs s'afféraient à d'autres taches, le nain était perdu dans ses pensées, marmonnant quelques paroles pieuses.
Ainsi donc c'est vous ô grand Balgur,
Qui m'offrit de nouveau la force,
Pour combattre le déshonneur et le parjure,
Afin d'occire toute horde féroce,
Je vous promet donc ô mon dieu bien aimé,
De faire couler le sang carmin tant souhaité,
Pour que rayonne en tout temps et à jamais,
L'éclat pur et omnipotent de votre divinité.
Le nain s'agenouilla pendant un moment sur les dalles froides du dispensaire, et récita quelques psaumes du culte de Balgur. Lorsque cela fut terminé, le guerrier poussa les lourdes portes de fer du lieu où la paix régnait, où les monstres ne pouvaient venir, et où les armes ne pouvaient occire. En effet, le guerrier se devait de rejoindre ses compagnons. Toutefois, n'oubliant pas la dette qu'il avait envers sa divinité, Kulgorm se jura d'offrir moultes offrandes à son dieu.
Plusieurs jours passèrent....
Le petit être ne se lassait ni de courir ni de marché. Un rat était tombé sous ses coups. Secrètement Kulgorm avait offert sa victoire à son dieu, puis avait repris la route, à la recherche de ses compagnons. Depuis, aucun monstre, aucune bête féroce, aucune monstruosité digne de mourir, ne s'était présentée devant la lame du guerrier. Ce qui n'était pas d'ailleurs le cas de ses deux compagnons elfiques. Ces derniers ne cessaient d'offrir leur sang pour annihiler toute trace maléfique. La non vie était présentée dans ses couloirs... Alderon et Bastrom se devaient d'occire toute présence mort-vivante. Pour le bien de tous.
Quand à Kulgorm, il était enfin arrivé. Enfin presque. Le bruit des armes s'entrechoquant arrivait jusqu'aux oreilles du nain, le sang écarlate jaillissant de toute part, se déversant sur les poussiéreuses et froides dalle était un spectacle offert aux yeux du guerrier. Ses oreilles tintaient. Son corps tremblait. Ses mains frissonnaient.
Et pourtant... Point de peur... Point de couardise... Point d'envie de fuite... Non juste de l'excitation. Tout cela se dressait devant lui, tel un immense sacrifice au Dieu des Dieux, au Guerrier des Guerriers. L'hécatombe commencerait bientôt, et tous verraient la puissance des prêtres de Balgur...
La danse macabre allait commencer... Le sang allait couler... Et la non-vie allait être pourfendue. Ce combat deviendrait alors une ôde à la puissance immuable du Dieu de la guerre. Dans peu de temps Kulgorm deviendrait le ménestrel qui apporterait la mort... Dans peu de temps... Dans peu de temps...
Plus loin, à quelques lieux de l'endroit où le massacre s'était déroulé, ledit vampire poursuivait sa route chaotique.
L'obscurité et sa froideur guidaient les pas de cet être. Il avait faim, et ne parvenait à satisfaire cette sensation, ce manque, ce besoin de s’abreuver. Une forme de torture ? Une malédiction, ou tout bonnement un supplice devenu vice au file de ces forfaits ?
Depuis sa rencontre avec ce prophète, il était affuté d’un titre. « Maudit par Balgur », quelle ironie du sort ! Lui, l’ancien disciple de ce même dieu, devenu d’abord renégat pour avoir abjuré sa croyance envers ce qu’il considère à présent comme supercherie, désormais le voici Maudit !
Le sourire aux lèvres, le vampire repris sa route à la recherche de sa prochaine victime, probablement un autre disciple …
L'obscurité et sa froideur guidaient les pas de cet être. Il avait faim, et ne parvenait à satisfaire cette sensation, ce manque, ce besoin de s’abreuver. Une forme de torture ? Une malédiction, ou tout bonnement un supplice devenu vice au file de ces forfaits ?
Depuis sa rencontre avec ce prophète, il était affuté d’un titre. « Maudit par Balgur », quelle ironie du sort ! Lui, l’ancien disciple de ce même dieu, devenu d’abord renégat pour avoir abjuré sa croyance envers ce qu’il considère à présent comme supercherie, désormais le voici Maudit !
Le sourire aux lèvres, le vampire repris sa route à la recherche de sa prochaine victime, probablement un autre disciple …