Un vieux parchemin poussiéreux...

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Message par Kakita Ryojin » 31 déc. 2004 10:56

La traversée de l'antre du scorpion fut une réelle partie de plaisir. Aenarion s'amusait à regarder du coin de l'oeil le sérieux avec lequel Darn préparait un lancement du sortilège de célérité qu'il avait récemment compris.

- " C'est marrant la façon dont tu gesticules ! " lança l'elfe
- " Lache moi la grappe Peri, c'est déjà assez dur sans que tu viennes me lourder avec tes réflexions à deux brouzoufs ! " trancha Darn en commençant à courir en direction du Nord-Est.

Après une journée de marche, les deux amis tombèrent sur trois aventuriers affairés à combattre le gardien du médaillon, et, parmi eux, se tenait Merrick déchirant la chitine de la bête de son épée de feu. Le nain et l'humain qui accompagnaient le De Profundis succombèrent vite sous la masse de scorpions mineurs qui s'étaient avancés pour défendre leur gigantesque cousin. Mais, Merrick, Darn et Aenarion en avaient vu d'autres.

En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, la bête gisait dans le liquide poisseux qui lui servait de sang. Aenarion ramassa le médaillon et invita ses compagnons à le suivre vers le Nord afin de regagner la sortie de l'antre. D'un bon pas, ils reprirent donc leur marche. En fin de journée (à en croire les gargouillis du ventre du Maître-Marchand), ils atteignirent l'escalier qui remontait dans le Pays des Gelées et l'empruntèrent.

Après s'être enquis de la localisation de ceux avec qui ils projetaient d'ouvrir les portes scellées, ils partirent vers l'Est. En chemin, ils s'octroyèrent le temps de moissonner quelques champs de runes tant et si bien qu'ils arrivèrent juste à temps sur un des escaliers bloqués. Là, Aenarion retrouva Blade, Stig et quelques membres de l'Ordre d'Hermès et Darn rencontra Bella, Iuchi Ozogi et quelques autres membres de la Caravane.

Même si l'oriental lui parut tout à fait sympathique, Darn ne put s'empêcher de river son regard sur les courbes avenantes de la Maître-Marchande. C'est donc dans l'effervescence générale que les portes s'ouvrirent et qu'une nouvelle vague d'aventuriers descendit dans l'Antichambre de l'Enfer. Très vite, les différents groupes se séparèrent : les De Profundis et les mages d'Hermès prirent la route du Sud-Est à grands renforts de passages dans le but d'entamer une chasse aux démons mineurs et le groupe de la Caravane prit la route du Nord, soucieux qu'ils étaient d'activer le Grand Escalier avant d'explorer le cinquième sous-sol que la majorité d'entre eux découvraient pour la prochaine fois.

Avant de se quitter, Aenarion et Darn échangèrent un sourire complice. Ils seraient sans doute appelés à se revoir sous peu...
Yâ bâbâ yâââh ! !

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Message par Kakita Ryojin » 31 déc. 2004 11:34

Commencer par ici (Post du samedi 25 décembre 2004)
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Remise de ses blessures, Nenya sortit de l'échoppe runique tenaillée par une soif incontrôlable. Elle chercha Turil du regard et l'aperçu qui jouait aux côtés d'Emmy sans vraiment se soucier des hordes de morts-vivants qui s'approchaient à nouveau. Avec une incroyable vivacité, elle saisit le gnome par la peau du cou et le souleva en le retournant vers elle. Turil eut à peine le temps de lancer un regard terrifié à sa maîtresse qui planta ses crocs acérés dans la gorge du gnome.

La vampire but lentement afin de ne pas faire souffrir son familier mais elle ne cessa de boire que quand elle sentit la vie du petit être vaciller. Le liquide de vie coula brulant dans les veines de la Toréador et elle sentit des tressaillements dans tout son corps. Les yeux mis clos, elle se tourna vers Snakouz qui l'avait suivi :

- " Soigne le familier veux tu, il est plutôt mal en point ! " souffla-t'elle
- " Avec plaisir princesse ! " grinça Snakouz qui s'exécuta néanmoins.

Une fois que Turil eut reprit ses esprits, il lança un regard éteint à Nenya et alla se réfugier auprès d'Emmy. A quelques mètres de distances, Sombrelune, Marsupilamie, Dominick et Ryuona livraient un combat démesuré contre une effroyable cohortes de momies, de zombis et de goules. Quelques sinistres infants vampires s'étaient également joints à la curée.

- " Allons donc montrer à ces pauvres ères ce qu'est la souffrance ! " fit la vampire en invoquant sa lame de feu " et, j'oubliais, merci infiniment de m'avoir sauvée Snakouz, sans ta vigilance s'en était fini de moi ! "

Le templier d'Ecatis hocha la tête faisant également apparaître une lame incandescente au creux de sa main. Les chefs de l'Ordre Crépusculaire chargèrent alors au beau milieu de la mêlée tranchant chair putréfiée, tendons et os. La lutte était rude et même si Nenya et Snakouz ne craignaient trop rien, ils leur fallait veiller à la santé de leurs familiers et à celle de leurs jeunes compagnons d'infortune.

Nenya n'aurait pu expliquer la véritable raison qui la poussait à cotoyer Emmy, Dominick et les autres mais elle voyait parfois en eux un échappatoire sain aux tourments lancinants et aux visions infâmes liés au De Veriis Mysteriis. C'est en plein coeur du combat que le grimoire se manifesta à nouveau, la Toréador combattait machinalement et son esprit planait parfois dans une réalité toute autre que celle qui l'entourait. Elle avait néanmoins parfaitement conscience de ne pas appartenir à ce monde torturé, se persuadant que c'était justement l'erreur que Snakouz et Sunfire avaient commise.

Les visions qu'elle eut en combattant la poussèrent à contacter celle qui en était l'objet et chaque fois que Nenya disposait d'un peu de temps, elle écrivait à la célèbre rodeuse. Outre les visions d'horreurs liées à cette dernière, la vampire eut également des songes qui la mettait en scène en compagnie d'une autre jeune femme, une jeune femme qu'elle avait connue et aux côtés de laquelle elle avait combattu par le passé, une certaine Athalante, des Chevaliers de Justice. Peu après ces visions, Ré-Münde Tarazak, Prima de la guilde en question, révéla la nature du De Veriis citant le Patriarche Théodus, expert en la matière.

Parfaitement consciente du fait qu'il pouvait s'agir d'un pamphlet, Nenya ne fut pas réellement surprise d'apprendre ce que le vieux Théodus connaissait du grimoire maudit, malgré tout, elle restait persuadée que le livre était plus qu'un simple outil de propagande enchanté. Il fallait porter le De Veriis pour le comprendre, il fallait être la proie des visions hallucinées qu'il instillait, mais, plus encore, il fallait parvenir à ne pas perdre la raison, il fallait parvenir à déchirer le voile afin de plonger prudemment au coeur de noirceur infinie de l'ouvrage.

Evidemment, Nenya savait que son désir de comprendre la véritable nature du De Veriis Mysteriis allait probablement être interpreté comme la preuve même de l'ascendant qu'il avait sur elle mais elle n'avait que faire des avis extérieurs. Intimement, elle savait qu'elle avait la capacité de résister au pouvoir du grimoire. Elle voulait juste comprendre, comprendre avant de prendre une décision, avant d'agir pour le mieux.

C'est au cours d'une des longues journées de lutte acharnée que l'improbable se produisit, alors qu'elle combattait un zombi comme une forcenée, la Toréador sentit une présence familière. Achevant la créature d'une feinte adroite, elle fit volte face et elle l'aperçu au loin. Il s'avançait en guenilles vers son petit groupe, une épée pendait à son côté et ses cheveux hirsutes lui donnait un air particulier. Nenya sentit son corps tout entier trembler, elle vacilla et sentit des larmes perler au coin de ses yeux. Abasourdie, elle n'eut même pas la force de parler et se contenta d'afficher un sourire timide.

Amai Ethen remarqua la gêne apparente de la vampire, il lui adressa également un sourire et s'élança au plus fort des combats en hurlant. Profitant d'un moment de répit dans la tourmente de l'escarmouche, Nenya, légèrement blessée suite aux assauts répétés des morts-vivants, se rapproche d'Amai. Délicatement elle pose sa main sur la joue glacée de celui qu'elle n'a jamais cessé d'aimer :

- " Il m'est impossible de mettre des mots sur les sentiments qui déferlent en moi Amai, il va me falloir un peu de recul je le crains, et, ces monstres n'ont pas l'air décidés à nous en donner ! "

Soudain, un sourire épanoui se dessine sur le visage sévère de la vampire. Elle se rapproche de l'ancien chef des Renards qui put sentir son souffle chaud et entrevoir ses canines proéminentes.

- " Tu m'as tellement manqué ! " finit elle par dire avant de déposer un baiser fugace sur les lèvres craquelées d'Amai " une fois que nous serons au calme, il faudra que nous parlions de tout ça Amai, promet le moi ! "

L'elfe damné hocha la tête en signe d'assentiment :

- " C'est promis ma douce ! " murmura-t'il

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Lire également ici (Post du jeudi 30 décembre 2004)
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Message par Kakita Ryojin » 17 janv. 2005 10:21

Lire ici pour commencer (Post du Dimanche 16 Janvier) puis également (Post du Samedi 15 Janvier)

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Malgré le combat éprouvant au sein duquel elle se trouvait en compagnie d'une bonne majorité des Seigneurs de la Main, Nenya rivait son esprit sur d'autres préoccupations. Machinalement, elle projettait des traits d'énergie sur les fils d'Outre-Tombe mettant à profit le nouveau sortilège dont elle avait compris les arcanes. A ses côtés, Amai semblait perturbé. Il tentait de capter le regard de la vampire dont le manque d'attention lui faisait craindre le pire et il devait faire avec les nouvelles prétentions de Sunfire qui, soudainement, s'était mis en tête de ne plus quitter la Toréador des yeux allant même jusqu'à tenter de s'interposer entre l'ancien chef des Renards et elle.

De son côté, même si elle éprouvait une tristesse aigue à l'idée de maintenir Amai dans le doute et la crainte, Nenya avait toute la peine du monde à penser à autre chose qu'aux songes dont elle était désormais la proie même en plein jour. Avec une fréquence allant crescendo, elle voyait défiler des scènes épouvantables où se mêlaient souvenirs d'enfance, hallucinations et sombres prémonitions. La vampire avait les yeux bien ouverts mais son regard portait ailleurs et à ses côtés, le De Veriis Mysteriis palpitait plus que jamais, émettant un souffle rauque que les combattants proche de Nenya entendirent à leur tour. Turil s'agripait fréquemment à la jambe de sa maîtresse lui suppliant de reprendre ses esprits mais elle l'entendait à peine.

Soudainement, alors qu'elle concentrait son énergie au bout de ses doigts tendus en direction d'une momie à la démarche pesante, Nenya s'interrompit. Elle tourna lentement la tête vers le Nord-Ouest et un léger sourire se dessina sur son visage. Elle se retourna vers Amai, fustigeant Sunfire du regard, et lui glissa brièvement quelques mots à l'oreille. L'elfe acquiesa, presque soulagé que la vampire lui adresse enfin la parole. C'est à ce moment qu'un petit mammifère apporta un message à la Maîtresse des Cépusculaires. Elle se saisit de l'animal, arracha le message et eut à peine à le lire pour en connaître le contenu. Ses prémonitions n'étaient donc pas toutes fausses. Elle consuma alors le parchemin à la flamme de son épée et se tourna à nouveau vers la momie, une expression énigmatique apparaissant peu à peu sur son visage marqué par de longues semaines de combat.

- " L'heure est venue ! " l'entendirent murmurer ceux qui luttaient à ses côtés.
Yâ bâbâ yâââh ! !

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Message par Kakita Ryojin » 21 janv. 2005 12:01

Lire ici les Posts du Jeudi 20 Janvier avant de poursuivre
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Une fois qu'elle eut discuté avec Amai, Nenya se sentit soulagée d'une partie du fardeau. En silence, n'accordant pas la moindre attention aux pitreries de Turil qui tentait vainement d'égayer son humeur, elle s'éloigna de ses compagnons. Alors qu'elle marchait, elle se remémora la conversation qu'elle avait eu avec Athalante peu avant. La jeune Chevalier de Justice était manifestement tout aussi troublée qu'elle, à tel point que Nenya s'était même demandé si elles ne devraient pas s'isoler ensemble quelques temps afin de tirer les choses au clair. Athalante ne semblait pas totalement réfractaire à cette éventualité mais le Renard Mercenaire qui l'accompagnait ne portait sans doute pas Nenya et Amai dans son coeur.
C'est alors sans la moindre certitude que la vampire prit la route avec le fol espoir de trouver une issue à sa situation pour le moins particulière...

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Lire ici (Post du Mardi 25 Janvier) pour la restranscription de la conversation entre Nenya et Athalante.

Mais, que fait Amai pendant la nuit ? (Un joli Post du Mercredi 26 Janvier)
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Message par Kakita Ryojin » 01 févr. 2005 20:25

Finalement, il fut décidé qu'Athalante, Charéos, Amai Ethen et Nenya se retrouveraient au Pays des Pas Perdus afin de solliciter les connaissances encyclopédiques de l'Archidiacre et d'être à même d'obtenir un tant soit peu d'informations relatives à l'état préoccupant des deux jeunes femmes. Au terme de brèves tractations, les escorteurs acceptèrent la venue des Crépusculaires au sein d'un dispensaire du second sous-sol. A peine arrivés, Amai et Nenya rencontrèrent brièvement un groupe de chasse des De Profundis et de Cadets.

Amai sembla quelque peu préoccupé par la rencontre avec son amie Eléria mais, malgré les liens qui l'avaient uni à la jeune humaine, Nenya n'y accorda pas la moindre importance. Les jours s'écoulant depuis qu'elle avait appris être la future mère de l'avatar d'Ecatis la voyait se renfermer sur elle même. Et, quand elle daignait adresser la parole aux personnes qui l'entouraient, elle faisait preuve d'une agressivité et d'un cynisme qu'Amai ne lui avait jamais connu. Ce dernier était pour le moins perturbé par le comportement de la Toréador qui en plus de se montrer désagréable avec les autres, lui adressait à peine la parole malgré les rares sourires qu'elle lui adressait dans l'intimité.

Une fois qu'il fut convenu que les escorteurs n'avaient pas à participer à l'entrevue pour protéger l'Archidiacre, ce dernier estimant pouvoir faire confiance aux Crépusculaires, la discussion commença. L'Archidiacre invita les dames à prendre place sur les chaises qui avaient été disposées à cet effet. Sa voix était calme et se voulait rassurante, malgré tout, la tension était palpable et lorsque Krouhm exigea de voir les sacs des Templiers de la Main avant de partir, Amai réagit. Il n'avait encore rien dit, laissant sa douce prendre la parole aux moments importants. Il n'avait jeté qu'un petit regard vers Athalante et Charéos, reconnaissant l'ancien Renard. Il ne réagit pas à la remarque de ce dernier sur sa condition de "traitre"...D'ailleurs, il ne réagit pas vraiment à quoi que ce soit... mais lorsque Krouhm leur demanda de montrer ce qu'ils avaient sur eux, Amaï s'avança légèrement sous la lumière de la pièce, et levant les bras, il parla enfin :

- " Serais-tu assez idiot pour voir que nous ne portons rien sur nous ? Nous sommes venus à cet entretient sans armes, elles sont dans nos appartements privés, sous bonne garde d'une amie. Quant au reste, voyez mon habit... une simple armure de cuir, et je ne porte pas d'arme...Alors, qu'il y a t'il à fouiller ? Et si vous n'avez pas confiance, sachez que je n'ai pas plus confiance en vous... "


De son côté, Athalante ouvrit de grands yeux incrédules à la demande de Khroum.

"- Seigneur Khroum. Comme vous le voyez, je ne porte ni arme, ni armure. Je les ai confiées à un ami avant de pénétrer dans ce sanctuaire. Mais je me refuse à vous dévoiler le contenu de ma sacoche qui contient mes affaires personnelles. Vous empiéteriez par trop sur ma vie privée.

Si vous ne pouvez m'accorder votre confiance, je m'entretiendrai avec l'Archidiacre par le biais de missives, ce qui sera plus fastidieux, pour lui comme pour moi, il est vrai.

Mais je ne vous autoriserai pas à fouiller mes possessions."



Charéos, une main sur l'épaule d'Athalante, toujours les yeux bandés... :

- "Mon arme est au fourreau, ma cotte sur mes épaules, recouverte de cette cape grise. Si vous n'avez pas confiance en un Renard Argenté... sachez qu'assez d'entre nous sont passés de l'autre côté..."

Il tourna alors la tête comme pour balayer l'assistance du regard :

" et que ma tristesse et ma rancoeur sont si grandes qu'elles me préserveront toujours de jamais suivre leur voie. Ainsi donc, soit vous m'offenser et par là même toute ma guilde en me fouillant, soit vous avez confiance."


Aux paroles d'Amai, Nenya répondit par un léger sourire dans sa direction. Puis, elle se dirigea vers Krouhm, son visage était serein mais sa bouche légèrement entre-ouverte laissait apparaître ses crocs de vampire. Lorsqu'elle fut relativement proche de l'escorteur, elle ouvrit sa besace et en retira précautionneusement un énorme grimoire. A sa vue, Athalante se raidit légèrement. De son côté Amai eut un léger rictus et ses yeux s'auréolèrent brièvement de rouges.

- "Turil, fit Nenya doucement, va donc montrer ceci au charmant Krouhm. Cela va lui plaire j'en suis sure ! "

Turil s'exécuta et emporta le large ouvrage vers l'escorteur. Le livre semblait animé d'une vie propre et était parcouru de spasmes récurrents. Regardant s'avancer son familier, Nenya adressa un large sourire provoquant à Krouhm.

- " C'est tout ce que contient mon sac, hormis ma bourse ! " lacha-t'elle finallement !

Alors que Krouhm quittait la pièce après que la vampire eut accepté de lui montrer le De Veriis au fond de sa besace, l'Archidiacre fit un geste de la tête à l'intention de Krouhm lui faisant comprendre qu'il n'était pas nécessaire qu'il reste. Il invita à nouveau Nenya et Athalante à s'asseoir en façe de lui, puis fit signe à Charéos et Amai de faire de même.

- " Je vous écoute jeunes gens ! " finit il par dire d'une voix posée


Avant de prendre place sur la chaise que lui présentait l'Archidiacre, Nenya réagit à la remarque du Renard Argenté et au fait qu'il se tenait le visage masqué :

- " Certains préfèrent regarder la réalité en façe que de se voiler les yeux comme un enfant peureux Charéos ! En ce qui me concerne, les Renards sont morts avec le départ de leur seul véritable chef, il était leur essence et leur fondement, en ce qui me concerne, je n'ai jamais cessé de le suivre ! Faites moi donc le plaisir de faire honneur au rang que vous dites votre en ôtant ce bandeau de sur vos yeux, comportez vous donc en renard si vous estimez en être un ! "

Le ton de Nenya n'était pas discourtois, elle ne faisait que constater avec franchise et sans compromis...

Charéos serra les poings, la tension montait en lui mais il pensa à Athalante, et se calma :

- " Quelle réalité, Nenya ? Celle que tu fais voir à tous par ce livre corrompu ? Les Renards ne sont pas un seul homme et ta remarque confirme mon jugement. Je te considère comme un traître tout autant que toi Amaï. Mon rang n’a rien avoir avec ce foulard, il me sert juste à éviter de vous voir, et donc d’être submergé par la rage. Ma présence ici n’est pas en temps expressément que Renard Argenté même si je le reste toujours, mais bien comme compagnon d’Athalante et père de son enfant.
Quand à votre dernière remarque, venant de toi, traître et vampire, je n’aurais pu penser à remarque plus déplacée. ! "


Nenya sourit doucement, hausse les épaules et répondit :

- " C'est se targuer d'être un renard argenté en n'étant pas capable de canalyser sa rage autrement que grâce à un bandeau qui prête à rire ! "

Puis, elle se rapprocha de Charéos de sorte qu'il puisse sentir son souffle quand elle lui parlait et elle lui murmura :

- " Manque encore une fois de respect à Amai et je te tue ! "

Nenya n'avait jamais dit cela à quelqu'un mais à en croire l'éclat de ses yeux, elle ne plaisantait pas....

C'est alors qu'Amai intervint :


- " Laisse Nenya. Laisse lui dire ce qu'il désire. Je ne peux pas lui en vouloir. Charéos, si un jour ta colère s'apaise, n'oublie pas que je n'ai jamais refusé de répondre aux questions. Il suffit de me poser les bonnes...Commençons l'entrevue, ce n'est pas que d'un seul enfant dont il faut parler... !

Le calme avec lequel il avait prononcé ces mots marqua un contraste assez choquant... nulle ironie, nulle attaque ou pique... ni même de la rancoeur ou de la colère... rien de tout cela. Charéos senti, au choix, soit de la culpabilité, soit bien plus de colère envers l'elfe...



Athalante s'approcha alors des deux adversaires, elle prit délicatement le bras de chacun des deux, et murmura :

- "Trop de conflits nous habitent pour que vous en ajoutiez un nouveau. Dame Nenya, je vous en prie, revenez près de moi pour que nous discutions avec l'Archidiacre. Charéos, mon âme, je te promets que l'entretien ne s'éternisera pas. Mais s'il te plait, maîtrise ta colère."

Elle entrelaça ses doigts rapidement avec ceux de Charéos, les serra tendrement, et lâcha sa main. Puis, elle entraina Nenya avec elle près des sièges qui les attendaient, devant le bureau de l'archidiacre, et s'assit.


Charéos s'exprima alors avec calme :

- " Nenya, ton but semble être de me mettre en colère. Je ne sais pourquoi tu fais cela... mais ton âme est corrompue, cela explique sans doute ceci. "

Il enleva alors le tissu grenat et le renoua à son bras. Puis regardant Amaï ou derrière lui... :

- " Amaï que ta compagne cesse de se prendre pour un Renard Mercenaire. Que vous les ayez quitté je peux le comprendre, que vous ayez rejoint nos ennemis en revanche...Quant aux questions, j'y penserai.

Puis, murmurant alors qu'Athalante serrait ses doigts :

- " Va mon Athalante, j'ai confiance."



Les cinq protagonistes se regardèrent ensuite quelques instants en silence. Athalante espérait que Nenya commencerait à parler, mais elle n'en fit rien. L'humaine se lança donc :

- " Archidiacre. Dame Nenya et moi avons tenu à vous rencontrer pour que vous nous éclairiez sur la situation qui est la nôtre actuellement."




La question d'Athalante laissa visiblement Siméon perplexe, il lissa sa barbe pendant de longues minutes en contemplant silencieusement les deux jeunes filles. Dans la pièce, la tension était palpable. Charéos et Amai n'avait d'attention que pour leurs aimées et ne se regardaient même plus.

Après une longue introspection, l'Archidiacre prit la parole sur un ton posé : " Dame Athalante, Dame Nenya, je dois vous avouer que mon domaine est celui de la démonologie et pas celui de la théologie, néanmoins, mes études à l'Académie m'ont amené à aborder de nombreux sujets...

La divinité bipolaire que vous mentionnez ne m'est pas inconnue et son histoire bien qu'éparse et mal connue me laisse croire qu'elle dispose d'un pouvoir plutôt impressionnant. Si des démons parviennent à prendre possession d'un corps de chair parfois à l'insu de son propriétaire (à ces mots, l'Archidiacre lançe soudainement un regard incisif à Amai Ethen), ne doutez pas qu'une déesse soit en mesure de le faire.

Maintenant que cela est dit, j'aimerai comprendre ce que vous attendez de moi ? Comprenez que voir ainsi se présenter devant moi des individus aussi différents qu'inquiétants peut prêter à se poser des questions. D'autant que l'une d'entre vous détient un ouvrage aux propriétés démoniaques avérées !



Athalante était visiblement mal à l'aise. Elle regardait Nenya discrètement, se demandant pourquoi elle ne prenait pas la parole. Après tout, c'était une idée de la vampire de venir consulter l'Archidiacre ! Elle commençait à regretter d'avoir fait ce chemin pour rien.

Néanmoins, ne voulant pas s'avouer battue, elle prit tout de même la parole :

"- Monseigneur, nous ne savons vers qui nous tourner pour avoir des renseignements. Nous sommes sensées porter les enfants de nos déesses, nos grossesses seront-elles normales ? Les enfants seront -ils comme des nourrissons classiques ?

De plus, vous faites remarquer notre disparité. Ecatis et Falis sont des déesses opposées, elles ont donc fait appel à des femmes opposées. Cependant, Dame Nenya et moi savons que nos destinées sont liées par ces enfants, puisque les déesses, malgré leur dualité, sont soeurs et ne font rien l'une sans l'autre. Voilà pourquoi vous nous trouvez devant vous, avec toute la difficulté et la richesse que peut représenter la réunion de quatre êtres aussi différents que Dame Nenya, Seigneur Amaï, Charéos et moi."


Pendant qu'Athalante parlait, Nenya la contemplait en silence. Elle était effectivement bien silencieuse et se contentait parfois d'acquieser lorsque la jeune paladine prenait la parole.

Puis lorsque cette dernière eut fini, Nenya prit la parole et d'un ton tranchant dont aucune émotion ne ressortait :

- " Il y a t'il un moyen pour empêcher cette naissance d'avoir lieu ? "

Elle laissa s'échapper cette phrase comme un couperet et fixa ses yeux froids dans ceux de l'Archidiacre....

Fixant alors Nenya, Charéos réagit :

- "Parles-tu de l'enfant que tu es sensée mettre au monde, ou bien oses-tu de telles paroles contre mon enfant ?"


- " Je parle des avatars des déesses Renard ! " se contenta de répondre Nenya.


Voyant la tension atteindre son paroxysme et sensible à la détresse des deux jeunes femmes, Siméon tenta d'apaiser ses interlocuteurs :

" Rien ne sert de craindre ce que l'on ne connaît pas mes enfants ! En toute franchise, je vais donc vous dire tout ce dont je suis sur au sujet de ce type d'incarnation ! "

L'Archidiacre prend alors une grande respiration et commence :

" Tout d'abord, et cela répond partiellement à la question de Dame Nenya, l'intégrité physique des mères doit être respectée si l'on veut que l'enfant naisse. En enfant, le lien entre un enfant de ce type et la femme qui le porte est encore plus fort que dans le cas d'une grossesse normale car l'âme de l'une est chevilée à l'autre. Si vous êtes blessée ou souffrez trop, l'enfant mourra inmanquablement. Io seul sait alors ce que Falis et Ecatis feront ! Maintenant, pour répondre à la question de Dame Athalante au sujet de la normalité des enfants, je dois vous avouer qu'il y a fort à parier qu'ils soient tout à fait particuliers. J'ai entendu dire par certains de mes professeurs que de tels cas s'étaient produits en temps de crise par le passé. Dans une grande majorité les enfants avaient grandi plus vite que la normale et présentaient souvent un comportement étroitement calqué sur les préceptes de la force divine ou démoniaque (ce qui est plus mon rayon) qui les avait investi...

Siméon marque alors une pause comme pour vérifier qu'une autre question n'a pas germé dans l'esprit de ses interlocutrices...


Profitant de la pause de l'Archidiacre, Charéos surrenchérit :

- " Et effectivement de mon enfant. Tu souhaiterais donc qu'il ne naisse point... Ne profère plus jamais de telles paroles en ma présence, car si, pour le bien d'Athalante et de notre enfant, tu es pour l'instant intouchable, il n'en sera pas toujours de même. ! "

Plus préoccupé par ses questions que par la nouvelle altercation entre la vampire et son aimé, Athalante questionna à nouveau Siméon d'Urth :


- "Archidiacre, voulez-vous dire que l'éducation qu'on leur inculquera sera inutile ? Leurs caractères seront irrémédiablement forgés dès leurs naissances ?"


A la question d'Athalante, l'Archidiacre prit un air renfrogné, il caressa longuement sa barbiche, toussota et reprit la parole :

- " Dame Athalante, j'ai bien peur que les enfants ait une personnalité extrêmement forte et ce dès leur naissance. Je ne peux dire avec certitude qu'ils seront hermétiques à toute éducation mais je peux certifier qu'ils seront inmanquablement marqués par leur ascendance divine ! "


Athalante se décomposa :

"- Si toute essai d'éducation est d'ors et déjà vain, dans ce cas, inutile de les élever.

Dès lors, notre rôle se borne à détruire nos corps pour les mettre au monde ?"


Feignant d'ignorer la dernière remarque de Charéos, Nenya déposa alors doucement sa main sur celle d'Athalante toute proche :

- " J'ai bien peur qu'il ne nous faille pas réellement considérer ces enfants comme les nôtres propres ! "

Elle ponctua sa phrase d'une oeillade narquoise au Renard Argenté...

- " Je crois que Falis est chère à votre coeur Dame Athalante, aussi chérirez vous votre enfant comme vous chérissez votre déesse ! Vous avez déjà de l'amour pour lui n'est ce pas ? "

Nenya se tourna alors vers Amai à qui elle adressa un sourire franc, loin de l'expression figé qu'elle arborait depuis le début de l'entretien :

- " Moi, je ne vénère aucun dieu, Ecatis m'est étrangère et je m'en méfie plus que je ne lui fais confiance. Estimez vous heureuse de ne pas avoir à mettre au monde l'avatar d'une déesse pervertie dont personne ne saisit réellement les visées... ! "

Athalante murmura si bas que seul Nenya l'entendit :

"- Non, je n'ai aucun amour pour cet enfant qui prend ainsi possession de mon corps. Aucun. Il m'encombre..."


Un air soucieux sur le visage, l'Archidiacre s'approcha d'Athalante et de Nenya :

- " Je suis sincérement désolé de ne pas vous être du plus grande aide mais il est des choses qui dépassent mon entendement et les volontés divines en font partie. Je peux me targuer d'être au fait de la volonté d'Io l'Aveugle mais Falis et Ecatis me sont hermétiques ! "

Il posa alors ses mains sur celle des jeunes filles :

- " Pour l'heure, je vais devoir reprendre la route, il me faut me rendre auprès d'un envoyé des Ploppeurs Fous car eux aussi ont besoin de mon aide afin de combattre le Balrog ! Sachez néanmoins que je serai toujours là si vous souhaitez me poser des questions par écrit, le courrier me parvient généralement fort bien dans les souterrains."

Siméon se redresse alors, il adresse un regard franc et amical à Amai Ethen et à Charéos :

- " Soyez sans cesse auprès d'elles, ces dames vont grandement avoir besoin de vous ! "

Puis, à nouveau à Athalante et Nenya :

- " C'est en votre coeur que vous trouverez les réponses à vos questions et c'est, selon moi, ensemble que vous devrez traverser ces épreuves car vous êtes éternellement liées par la volonté divine...Que le paix d'Io soit sur vous ! "

termina l'Archidiacre en se dirigeant vers le fond de la pièce où s'ouvrait une lourde porte...




La suite dès qu'elle sera écrite



-------------------------------------------------------------------------------------

Les textes en italique sont de la plume d'Athalante / Charéos / Amai / Archidiacre Siméon
Yâ bâbâ yâââh ! !

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Message par Kakita Ryojin » 02 févr. 2005 14:59

Parti de son côté avec les membres de la Caravane, Darn s'appliquait à maîtriser les arcanes d'un nouveau sortilège. Quelle joie se lisait sur son visage quand il parvenait à faire naître au creux de ses mains le manche givré de la hache de glace. Il sentait alors crépiter le long de son échine une énergie dont il n'avait pas jusqu'alors soupçonné l'existence. Le nain se gardait bien de mentionner ses impressions à ses compagnons de voyage de peur d'être pris pour un semi-fou. Néanmoins, la présence aux côtés des membres de la guilde marchande du talentueux mage Sylphin n'était pas pour lui déplaire, il avait l'intime conviction que les énergies magiques étaient plus dociles à proximité de l'elfe.

La petite compagnie de caravaniers évoluait donc sans but précis dans les couloirs de l'Antichambre de l'Enfer jusqu'à ce que la sinistre nouvelle arrive : Salmo'rov de Khranaal était passé à l'action. Ses troupes avaient annexé des postes de gardes et les forces d'Hormandre se devaient d'entrer dans la danse, délaissant les endroits dont elles assuraient la protection auparavant. Quelque peu lassé, le Maître-Marchand en venait presque à regretter l'époque où toutes ces affaires commerciales et politiques n'étaient qu'anecdotes sans importance. En silence, il espérait connaître à nouveau les joies d'un commerce simple et humain, délivré des aléas puants du pouvoir séculier.

Et, comme une mauvaise nouvelle n'arrivait jamais seule, Bella l'entretint du désir qu'elle avait de rejoindre le palais royal au plus vite, Hormandre III et ses conseillers mandaient l'elfe à la cour. Sa présence y était requise suite au bouleversement lié à l'incursion belliqueuse du roi félon.
Légèrement attristé, Darn assura, non sans la taquiner quelque peu, Bella de son soutient inconditionnel et lui promis de gérer au mieux les affaires commerciales de sa majesté dans les souterrains en son absence.

Le Régent de la Caravane était malgré tout soucieux, l'on murmurait qu'un désastre était à venir. Il était murmuré que Malkiar dans les profondeurs glauques de son royaume abyssal préparait un malheur dont lui seul avait le secret. Couplé aux tracas liés au cas Salmo'rov, cet écho pessimiste invitait le nain à une humeur maussade et irritable. Un rien aurait suffit à le faire sortir de ses gonds…
Yâ bâbâ yâââh ! !

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Message par Kakita Ryojin » 09 mars 2005 09:11

L'entrevue avec l'Archidiacre n'avait pas réellement apporté de réponse à Athalante et Nenya. Aussi, très peu de temps après que ce dernier se soit retiré, les jeunes femmes quittèrent le dispensaire et partirent chacune de leur côté. La vampire regarda s'éloigner Charéos et Athalante ainsi que leur petite troupe et un sourire mauvais se dessina sur ses lèvres. Turil qui s'agitait en tout sens à côté d'elle finit par attirer son attention :

- " Maîtresse, nous devons partir au plus vite, je n'aime pas ces escorteurs, ils ne m'inspirent pas la moindre confiance ! "

Amusée par la paranoïa de son familier, Nenya laissa échapper un rire grinçant :

- " Que voudrais tu qu'ils puissent me faire Turil ? "

Après avoir marqué une pause et considéré la route qui la séparait de l'escalier descendant le plus proche, la Toréador continua :

- " Quoi qu'il en soit, j'entend bien descendre au plus vite, les étages inférieurs sont d'un ennui mortel et j'ai comme l'impression que je devrais tenir Athalante à l'oeil ! "

A ces mots, elle se précipita vers les escaliers, entraînant Turil à sa suite. De loin, perturbé par le comportement de Nenya, Amai suivait tant bien que mal. Arrivés au Pays des Gelées, Nenya apprit qu'Athalante se voyait donner la chasse par une importante troupe de démons. Elle décida donc de prêter main forte à la jeune fille, c'est à ce moment qu'Ash Mo l'informa de la décision que les hautes instances des Chevaliers de Justice et le Conseil de la Main avait prise en commun : elle serait escortée par la Prima desdits Chevaliers et par quelques uns de ses compagnons. Cette perspective laissait Nenya complètement indifférente et elle accepta leur présence sans le moindre problème, doutant évidemment qu'il en fut de même si Athalante devait être protégée par les membres de la Main.

Depuis l'entretien, la vampire changeait de jour en jour. Plus elle sentait la vie s'éveiller en elle, plus son esprit se noircissait sans qu'elle comprenne réellement pourquoi. A ses côtés, le De Veriis Mysteriis pesait de plus en plus lourd et une soif douloureuse la tenaillait sans cesse. L'enfant se nourrissait avec avidité de la moindre de ses resources et Nenya commencait à dépérir. La seule décision qu'elle prit alors fut de mettre tout en oeuvre pour qu'elle n'ait jamais plus à pâtir de l'état dans lequel elle se trouvait. Il lui fallait boire à tout prix, du sang, beaucoup de sang.
Yâ bâbâ yâââh ! !

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Message par Kakita Ryojin » 09 mars 2005 09:27

A nouveau rassemblés dans l'Antichambre de l'Enfer, Darn et Aenarion faisaient route ensemble. Le groupe des De Profundis déambulait sans réel projet dans les couloirs tortueux du cinquième sous sol et les membres restant de la Caravane présents à l'étage décidèrent de partager leur route. Le nain et l'elfe étaient visiblement heureux de passer à nouveau du temps ensemble et on pouvait souvent les voir converser de choses et d'autres alors qu'ils bivouquaient ou marquaient une pause pour choisir la route à emprunter.

Les jours s'écoulaient donc de manière assez monotone, lorsqu'un jour, ce que tous croyaient improbable se produisit : les diablotins enlevés par Ingeloakastimillizan étaient de retour. Immédiatement, Tino alla se loger dans les jupes d'Erynmiriel (ce qui plongea Aenarion dans un abîme de perplexité, qu'avait il de moins qu'un diablotin monosynaptique?) tandis que Son Altesse Maître Diablotin remonta les bretelles du De Profundis, lui reprochant d'avoir été plus que passif durant leur détention. Mi amusé, mi ennuyé par les accusations du diablotin, Aenarion lui demanda de lui en dire plus au sujet de leur emprisonnement.

C'est alors qu'à la demande d'Aenarion et d'Erynmiriel, le diablotin se mit à raconter les évènements liés à leur disparition et à celle d'Althéos :

Ah ! Vous voilà enfin ! Prendre ces passages dans tous les sens n'est plus de mon âge !
Bon, il y a au moins une chose que je peux faire histoire de faire passer le temps : vous expliquer ce qu'il nous est arrivé durant ces longs mois...

Devant le château, si vous vous en souvenez, Ingelo, pour nous punir de notre amitié avec vous, nous entrava et nous emporta sous son bras encore valide. Altheos, preux chevalier, prêt à tout, lui, pour nous défendre décida de le poursuivre dans les enfers... Ah, veuillez m'excuser, Tino m'appelle ! Euh... oui... veuillez m'excuser pour cette interruption inopinée.

Où en étais-je ?
...
Ah oui, Altheos poursuit Ingelo...

Nous traversâmes ainsi plusieurs plans infernaux. Mais, peut-être le savez-vous, au fur et à mesure qu’on se rapproche des enfers, les démons montent en puissance tandis que les humains s’affaiblissent. Ce qui, comme vous le devinez, permit à Ingelo de se régénérer tandis que les forces et les capacités de votre chef s'amenuisaient d’heure en heure. Brusquement, Ingelo se retourna brusquement, pour affronter Altheos : il avait alors recouvré toutes ses forces et semblait prêt pour ce combat...Où en étais-je ? Avec tous ces va-et-vient incessants et ce disciple qui joue à cache-cache, j'en perds mon latin !
Oui, parce que je suis également licencié en lanques anciennes : latin, grec, perse, égyptien... aucune langue ne m'est étrangère Vous ai-je déjà parlé de mes folles années estudiantines ?...
Oui, bon, d'accord, revenons à nos moutons...

Or donc, Ingelo s'apprête à combattre Altheos qui n'est plus que l'ombre de lui-même, décharné, aveugle d'un oeil, la patte traînante... Le problème, c'est que nous ne pouvons guère vous en dire plus : Il nous jeta alors un sort et nous perdîmes connaissance. La dernière chose dont nous nous souvenons, c’est Ingelo chargeant votre grand chef, Altheos...


Désirant ardemment en savoir plus au sujet de la prison, Aearion laissa échapper quelques mots :

- " Diantre quel récit ! Pour en revenir à ma question initiale, pourriez très cher maître m'en dire un peu plus sur l'endroit où vous avez été gardé captif ? Je brûle d'en savoir plus à ce sujet ! "

Ce à quoi le diablotin rétorqua : Ne seriez-vous point monomaniaque, cher disciple ?
...
J'y venais justement !

Nous nous réveillâmes aux Enfers, pieds et poings liés. Mais nous eûmes la surprise d’obtenir un procès en bonne et due forme où nous fûmes condamnés pour amitié avec des aventuriers et bonté manifeste, à 1 an de maison de redressement pour diablotins. Dans cet horrible endroit, nos âmes furent séparées de nos corps… sensation ô combien désagréable… afin de supplicier le corps tandis que l’âme était « rééduquée » : elles furent mille fois dispersées et rassemblées de manière à « effacer toute trace de bonté de leurs cerveaux malades », disaient-ils.Continuons...
En tant qu’ingénieur en tortures pour démons, je connaissais toutes les ficelles de ce traitement, il m’était facile donc d’y résister et de faire croire à mes geôliers que mon âme avait été rééduquée… bande d’incapables !
...
...
Disciple Aenarion ? Disciple Aenarion ? Mais où êtes-vous encore passé ? Vous savez bien que j'ai en horreur de parler à un courant d'air !
Je comprends bien que mon récit puisse ne pas être passionnant, mais puis-je vous rappeler que c'est vous qui avez posé la question ?
Pfff ! Ces elfes ! Quelle impolitesse tout de même ! Et après, ce sont les diablotins qui sont traités de monstres ! Pauvres nous !
Puisque qu'il en est ainsi, je me tais !


Effectivement, alors que le diablotin parlait, Aenarion s'était quelque peu éloigné en empruntant un passage et, c'est confus, qu'il fit demi-tour pour aller s'excuser auprès de Son Altesse.

Ce dernier reprit alors son récit : Bien, maintenant que je vous vois tous à nouveau, je vais pouvoir poursuivre mon récit...

A ma libération, je me suis empressé d’aller voir Tino, que voulez-vous, il a beau être un peu limité, je m’y suis attaché… Nous avons ensuite été convoqués par Ingelo qui voulait vérifier l’efficacité du traitement avant de signer notre bon de sortie. Comme vous le voyez, nous jouons assez bien la comédie !
Nous avons donc été autorisés à retourner dans ces souterrains pour tourmenter les aventuriers…
En ce qui me concerne, il s’agirait plus d’étayer mon étude sur ces races bizarres.


Puis en apparté à Aenarion dont l'intérêt pour les diablotins allait croissant : Mais comme vous brûlez d'en apprendre davantage sur mes semblables, je vais donner une première information : les diablotins se nourrissent d’âmes humaines. Plus elles sont noires, plus c’est nourrissant. C’est pour ça, cher disciple, que vous avez encore la vie sauve : votre âme est trop bonne… Et je digère mal le sucre !

Amusé, le De Profundis laissa le diablotin fanfaroner, trop soucieux de connaître la fin de son récit. Face à l'intérêt manifeste de son auditoire, le petit démon continua : Concernant, le récit de notre évasion, je me dois de vous apporter une précision : en traversant la salle des trophées, nous en avons vu un nouveau à la place d’honneur : une faucheuse brisée et une cote de maille recouverte de sang séché...





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Texte en italique de la plume de Son Altesse Maître Diablotin
Yâ bâbâ yâââh ! !

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Message par Kakita Ryojin » 11 mars 2005 10:28

Lire ce post (à partir du 7/03) pour avoir une idée du contexte dans lequel Nenya rejoint Athalante et ses compagnons.


Après s'être fait apostrophée par un démon qui la menaça du pire si elle s'obstinait à se diriger vers le dispensaire où les Chevaliers de Justice luttaient avec difficulté contre une horde démoniaque, Nenya pressa le pas. Elle arriva enfin aux abords du dispensaire où régnait le chaos le plus total. Le Seigneur Ash Mo avait bien proposé un refuge aux deux femmes enceintes mais Athalante ne pouvait se résigner à laisser ses compagnons. De son côté, malgré la douleur croissante et la soif éprouvante qui la meurtrissait, Nenya se refusait à fuir devant les sbires de l'Innommable.

Lasse, après avoir quelque peu combattu, la vampire se traina vers le dispensaire à la suite d'Athalante. Elle avançait avec lenteur et la moindre petite partie de son corps semblait lui faire souffrir le martyr. Elle ignora les échanges de paroles tendus entre le démon et les compagnons d'Athalante, quelle importance tout cela pouvait il avoir ?
A ses côtés, anxieux, Turil gardait un oeil sur le De Veriis Mysteriis qui semblait s'animer de plus en plus mais chaque fois qu'il s'en approchait la vampire lui décochait un regard très éloquent. Finallement, ils arrivèrent au dispensaire et Nenya s'enferma dans une chambre ordonnant que l'on ne la dérange pas !
Yâ bâbâ yâââh ! !

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Message par Kakita Ryojin » 01 avr. 2005 14:04

Quelques jours s'écoulèrent et, dans le dispensaire, tous commencèrent à se préoccuper du sort de Nenya. Ranzula, Amai et Athalante qui venait de mettre au monde une petite fille souriante faisaient le pied de grue devant la porte de la vampire que gardait fièrement Turil empêchant quiconque d'y pénétrer. Lorsque se furent écoulées quelques heures et que des pleurs se firent entendre derrière la porte, Ranzula fit comprendre à Turil qu'il serait de bon ton qu'il s'écarte afin de les laisser entrer. A contrecoeur, le gnome s'exécuta et ouvrit la porte, révélant une scène épouvantable et qui ne ressemblait en rien à ce que l'on pouvait s'attendre d'un accouchement.

Nenya était assise sur son lit, en lotus. Les draps étaient tachés de sang et une odeur désagréable et sulfureuse planait dans la pièce. Du sang coulait des commissures des lèvres de la vampire qui serrait contre elle le De Verriis Mysteriis en marmonnant. La pièce était dans un désordre sidérant et certains meubles étaient cassés. Seule, négligemment déposée sur un un drap et quelques coussins, l'enfant pleurait et la Toréador semblait ne pas y prêter la moindre attention.

En pénétrant dans la pièce, ranzula ne pu s'empêcher d'éprouver un brin de jalousie envers son amie.. et de peur aussi.
Elle était superbe. Elle venait de donner la vie et sentait tellement la mort..
Ran s'approcha doucement de la jeune maman et lui pris délicatement la main. Elle lui murmura: 't'as pas la tête des grands jours ma jolie..' 'tu veux que je te ramène le cou d' un petit CdJ pour déjeuner? T' as besoin de force..' 'Y en a plein dehors, ils se préparent à fêter la vie.. Beurk!'

Nenya continua à fixer le vide.. A ce moment la, ran sorti sa dague et serra la lame nue dans sa main droite.. Elle déposa quelques goutes de son sang sur les lèvres de Nenya...
'Repose toi ma jolie' dit elle et elle quitta la chambre sans même avoir regardé l'enfant..


Amai avait laisser passer l'elfe, Ranzula. Il regarda Nenya, et une pointe de tristesse lui fit presque pousser un gémissement, qu'il contenu rapidement.

Il observa la scène... c'était immonde. Il entendait les cris du bébé... de ce bébé...

Il jetta ensuite son dévolu sur Nenya. Ranzula passa à coté de lui sans voir le bébé, et sorti, pendant qu'il s'approcha de sa "douce bien aimée", écartant Athalante au passage, si celle ci décide de prendre les devants.

Il marcha, lentement, vers la chaise où elle se tenait. Il s'accroupi, et mi ses mains sur les siennes, qui tenaient fermement le grimoire maudit.

- Lâche le. Dit-il, les yeux rouges. Lâche le, je suis là. Je suis toujours là pour toi. Je reviens toujours à toi. Lâche ce livre. lâche le, et vient à moi... Nenya... je t'aime.

S'il avait peur, il ne le montrait pas, et l'on ne pouvait douter de son amour. Il regardait Nenya dans les yeux, cherchant à percer les mystères qui se cachent derrière.


Serrant Délia dans ses bras, Athalante dévisageait Nenya, incrédule.

Puis, elle vit Amaï tenter de communiquer avec la vampire, et se dit qu'il était le mieux placé pour la faire revenir à elle. Elle resta néanmoins dans la pièce. Elle prit comme elle put le bébé de Nenya dans son bras libre, elle essaya de calmer les pleurs du bébé.

Puis, retournant vers la porte, elle appela Aznaïpa.

La jeune femme, chargée des deux petites filles, vint ensuite s'assoir avec une grande précaution sur une chaise, pour que l'enfant puisse rester avec sa mère.

Athalante était assise depuis un moment, et la position était suffisamment inconfortable pour elle pour occasionner certaines douleurs.

Rassemblant son courage, et malgré les regards féroces d'Amaï, la jeune femme s'approcha de Nenya. Elle caressa doucement sa joue froide avec le dos de sa main, pour attirer son attention, et dit d'une voix douce :

"- Reviens vers nous, Nenya. Ton enfant a faim, tu dois la nourrir. L'épreuve était horrible, j'en conviens. Mais nous sommes toutes deux vivantes, et cela ne nous arrivera plus jamais, je prie Falis pour cela.

Ne te laisse pas engloutir, Nenya. Sois forte, pour toi, et pour ta fille."

Comme Amaï la fusillait du regard, la jeune femme battit en retraite et sortit de la chambre, ne tenant plus que Délia dans ses bras.


Il l'avait fusillée du regard, certes, mais il trouvait que ses paroles n'étaient pas dénuées de sens.

Il s'approcha encore de Nenya, pour continuer à lui parler à voix basse.

- Nenya, soit forte. Continue de m'écouter, revient moi. Que tout ce qui a été fait ne soit pas vain, que ta vie ne soit pas inutile... je t'aime... je crois encore en toi. Que m'importe le reste, revient... Nenya... soit forte... que tout ne fut pas vain...



Nenya ne prêta aucune attention aux paroles d'Amai ou d'Athalante. A son habitude, elle fit venir Turil et enfonça ses crocs dans la jugulaire du gnome. Ce dernier n'opposa aucune résistance tant il avait été accoutumé à la pratique.

Une fois qu'elle eut finit de boire, la vampire se leva en silence, elle serrait le livre dans ses bras et une détermination nouvelle se lisait sur son visage :

- "Sortez tous ! Je ne veux voir personne ! Qu'on me laisse seule avec l'enfant et Turil ! "

-----------------------------

En rouge guest star Ranzula ;), en bleue Amai et en vert Athalante !
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Message par Kakita Ryojin » 01 avr. 2005 14:33

Une nouvelle journée s'écoula avant que Nenya ne sorte du temple comme une furie. Elle s'était à peine lavée et Turil la suivant tant bien que mal en transportant l'enfant que la vampire avait sobrement baptisée Ecatis. Sans mot dire, la Toréador rejoignit les Chevaliers de Justice du groupe d'Athalante et le suivit quelques jours. Alors que le petit groupe mené par la Prima Ré-Münde Tarazak campait au centre du Pays de Gelées, un groupe de Nihilistes de la Main s'avança dans cette partie des souterrains. Les Chevaliers de Justice souhaitaient selon eux éviter le conflit afin de ne pas mettre en péril la vie des deux enfants, aussi Nenya s'efforça-t'elle d'établir une discussion diplomatique. Malheureusement, les fanfaronnades de Naine Blanche et la réaction virulente de certains Chevaliers suffirent à faire dégénérer la situation en un véritable bain de sang dans lequel tous les NIhilistes ou presque laissèrent la vie.

Dégoûtée par l'aboutissement de cet épisode, Nenya quitta le groupe des Chevaliers de Justice et, accompagnée de Turil et d'Ecatis prit la route du Nord. C'est à peine si elle en avertit Amai et Ranzula qui la suivirent quand même de loin. La vampire changeait du tout au tout, la présence de l'enfant et l'influence du livre éveillaient chez elle un comportement chaotique et hasardeux et ce qui avait jadis compté à ses yeux lui semblait désormais désuet et emcombrant. De jour en jour, Ecatis se révéla un enfant facile et calme. Avec l'aide bienveillante de son familier, Nenya accepta même de nourrir la petite alors que la nourrisse d'Athalante s'en était occupée jusqu'alors. Plus elle avançait vers le Nord, plus la vampire voyait se regrouper les terribles invocateurs et commandos morbelins d'élite.

Derrière elle, Ranzula avait toute les peines du monde à ne pas tomber dans les traquenards de ces derniers mais refusait toute aide de la Toréador l'encourageant à continuer pour rejoindre les Maraudeurs. Tant et si bien qu'alors que Nenya parvint aux côtés de Grand Pas, Liloo, Sunfire et leurs compagnons, son amie Ranzula était en bien mauvaise posture à quelque distance au Sud. Il fut alors décidé de lui porter secours. Malheureusement, la situation se dégrada très vite avec l'ouverture d'un nouveau portail : Ranzula succomba sous le nombre et la horde de morbelins déferla sur les membres de la Main. Toute résistance était vaine tant l'assaut fut meurtrier. Dans la débandade qui s'ensuivit, Jeanne, Sergio, Sunfire, Tripal et Belzaron perdirent la vie. Au péril de la sienne et sur les ordres de Sunfire, Slaine, mage de l'Ordre d'Hermès, accéléra les pas de Nenya et facilita grandement sa fuite.

Alors qu'en sa compagnie elle courrait à perdre haleine vers le dispensaire proche, les morbelins sur les talons, une de ces affreuses créatures abattit son épée dans le dos de Turil qui s'époumonait à encourager sa maîtresse. Le coup était violent et le gnome déjà blessé. Dans un cri aigu, il tomba, définitivement. Nenya voulu se retourner mais, d'un geste éloquent, Slaine lui fit comprendre que cela ne servait à rien et qu'elle le vengerait bien mieux vive que morte. C'est les larmes aux yeux que la Toréador arriva au temple, effondrée d'avoir perdu ce petit être qui l'avait tant aidée par le passé. Toujours épaulée par le membre de l'Ordre d'Hermès, elle s'assit dans une des alcoves et contempla Ecatis en silence...

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Récit de Sunfire ici (Post du 31/03/04)


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Message par Kakita Ryojin » 17 mai 2005 18:41

Le retour de son altesse avait considérablement influencé l’humeur d’Aenarion. Les sarcasmes et le cynisme du diablotin avaient eu raison de la morosité de l’elfe qui, les jours s’écoulant, paraissait de plus en plus jovial. Gambadant autour de lui et d’Erynmiriel, les diablotins des De Profundis s’intégraient de plus en plus à l’ambiance décalée du groupe qu’ils avaient décidé d’accompagner. Tout s’annonçait pour un mieux mais la bêtise des humains eut raison de cet heureux dénouement.

Alors qu’ils s’apprêtaient à quitter un dispensaire au sein duquel ils avaient affilié leur âme, les De Profundis furent alertés par les cris de son altesse resté légèrement en retrait. A peine se précipitèrent ils hors de l’enceinte du lieu sacré, qu’ils entendirent des piaillements stridents suivis d’un râle aigu. Erynmiriel dont la vue était perçante fut formelle, une aventurière affiliée aux Femmes Fatales et nommée Hélène Rotbringer venait d’occire froidement le diablotin alors que tous avaient prévenus du fait que les petits démons étaient affiliés aux De Profundis.

La décision tomba tel un couperet : la vengeance allait être expéditive. Se rassemblant, les membres du groupe présents s’abattirent sur la meurtrière sans lui laisser la moindre chance. Stig, Merrick, Erynmiriel, Momo et Aenarion déchaînèrent leur puissance et Darn, qu’un petit combat ne révulsait pas, se joignit à la fête avec plaisir. Non contents d’avoir châtié l’imprudente, Aenarion exhorta ses compagnons à massacrer ceux qu’ils croyaient liés à cette Hélène. C’est ainsi que tombèrent, sous un déluge de lames et de magie, un certain Max et une elfe chétive dont nul n’avait retenu le nom tant elle était insignifiante.

C’est couverts du sang de ces aventuriers et encore ivres de vengeance que les De Profundis reprirent leur route. Dans les jours qui suivirent, Aenarion se remit à concocter des muffins de plus belle et les consomma sans modération aucune. Erynmiriel s’évertua à convaincre Tino, terriblement effrayé de ne pas les quitter et Aenarion l’y aida autant qu’il put. Ensuite, c’est un autre désir de vengeance qui mobilisa la volonté de certains et qui fit s’abattre une sentence cruelle sur Kaali et ses compagnons. Drogué jusqu’à la moindre parcelle de son être, Aenarion ne comprit pas trop ce qu’il se passa mais participa activement à la vindicte et au lynchage (voir ici).

Darn s’y refusa et se montra bizarrement assez déçu de la tournure qu’avait pris les évènements. Lorsque se clôtura ce sanglant épisode, les De Profundis suivis de quelques membres de la Caravane recommencèrent à nouveau à déambuler dans l’Antichambre de l’Enfer.
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Message par Kakita Ryojin » 30 mai 2005 09:08

- Quel ennui ! soupira Aenarion en tendant nonchalement les mains en direction de Nyctalope pour la soigner. L'elfe plantureuse le remercia d'un clin d'oeil et c'est à peine si Aenarion le remarqua. L'esprit focalisé sur l'ardent désir de donner à son morne quotidien un petit peu de mordant, il fit signe à Darn de le protéger des démons et autres harpies pendant quelques temps.

En ronchonnant comme à son habitude, le Maître-Marchand s'exécuta, envoyer valser sa lourde hache de glace dans la poitrine déjà béante d'un démon mineur écumant de rage.

- Du vent saloperie ! grogna le nain.

Il se retourna alors vers son ami De Profundis pour constater que ce dernier venait de sortir avec avidité quelque chose de sa besace. Darn fronça les sourcils et voulut exprimer son mécontement à l'elfe. Malheureusement, il savait fort bien que quoi qu'il puisse dire Aenarion avait besoin de se mettre la tête à l'envers. Il s'en retourna alors à son combat gardant un oeil distrait sur son compagnon de toujours.

De son côté, Aenarion se sentait envahi d'une excitation nouvelle. Il déballa le petit paquet odorant, le renifla et sentit une myriades d'étincelles pétillantes lui monter à la tête.

- Oulaaaaaa, c'est quoi ce truc ? J'y ai même pas encore touché que ça m'propulse déjà.... murmura t'il. Comment ça peut bien se prendre ? Jamais vu ce truc...Bon, j'ai pas de tabac, ça à l'air bien dur, trop que pour être inhalé ou reniflé. J'le mange, allez hop !

Sur ces mots, Aenarion commenca à engouffrer le contenu du paquet, un sourire satisfait aux coins des lèvres. La conséquence de son acte irréfléchi ne se fit pas attendre :

Première bouchée : goût de laine mouillée - beurk - regard amusé à l'attention de Darn qui se fait du mourron, pas moyen de capter ce qu'il peut bien raconter, il a l'air de vociférer -Dilatation des pupilles - accélération du rythme cardiaque.

Deuxième bouchée : même goût, on s'y fait - Turin et Erynmiriel ont remarqué mon petit encas, clin d'oeil - fait chaud tout d'un coup ! - jambes cotoneuses - piou ?

Troisième bouchée : j'goûte plus rien, docteur ? - se rendent ils compte à quel point je suis défonçé ? - transpiration abondante, carotide qui danse la cucaracha - bon, il ne reste qu'une bouchée - signe théatral à Soreclis, piouuuuu sonore !

Dernière bouchée : Qu'est ce que Darn peut être moche en rouge et bleu - Merde, j'en vois un qu'a l'air de morfler, soignons le - Tiens, salut Tino.....

[Interlude : soigner => soins importants + soins importants => lancer un sort + vision de Tino => mmmh j'aime les diablotins / je retire SI, je pose le reste / Soigner = j'aime les diablotins]

- *tousse* 'ttend j'vas t'soigner, glousse alors l'elfe.

Postée à ces côtés, Erymiriel voit alors Aenarion commencer à tracer la glyphe propre à l'invocation de diablotins. Abasourdie par la bêtise de son compagnon de route, elle s'avance vers lui pour interrompre le sortilège. Manifestement, Aenarion est en train de l'effectuer sans grandes précautions.

Soudain, Darn surgit devant la jeune elfe :

- Recule Eryn, lui crie t'il en parant un coup de trident qui lui était destiné.

Sur ces entrefaits, le marchand se retrouva côté à côté avec l'elfe drogué qu'une lumière pulsatile verdâtre commença à entourer.

- Qu'est ce que tu fous Peri ?
- J'soigne le p'tit là bas, t'vois bien !

Darn n'eut pas le temps de répondre, les lignes ardentes d'un portail se dessinèrent sur les dalles brûlantes de l'Antichambre de l'Enfer.

- Oh, j'm'ai trompé siffla Aenarion, pas grave, les diablotins c'est toujours bien !

Mais, pas un seul diablotin n'apparut, au contraire, les De Profundis consternés assistèrent impuissants à la disparition de leur compagnon de guilde et du Régent de la Caravane. Le pentacle traçé sembla soudain animé d'une vie propre et s'enfonça dans le sol en spirale conique. Les deux infortunés aventuriers qui y étaient engoncés perdirent peu peu leur matérialité au fur et à mesure qu'ils s'y enfoncèrent.

- Meeeeeeeeeeerde !
- Peri t'es vraiment trop con...

Furent les derniers morts qu'entendirent les De Profundis.

[Après un temps indéterminé et un réveil animé dans un large bâtiment aux murs translucides]

- Arrête de crier Darn, tu me les brises ! On est entiers c'est ça qui compte nan ?
- T'es vraiment le fils à personne Peri, tu crois que j'ai que ça à faire moi ?

Sans prêter attention aux remontrances du nain, Aenarion s'avança dans les couloirs silencieux du bâtiment qui n'était pas sans rappeler un dispensaire. Il crut voir passer une forme gracieuse dans l'ombre.

- J'suis encore en plein trip moi, on dirait Nenya. Quelle cochonne celle là ! Aouilllle ça touuuuuuurne !

[A la fenêtre du bâtiment]

- Eeeeeeeeh mais j'les connais ceux là ! Uh uh c'est ici que les chefs prennent leurs vacances ! Yâ bâbâ yâââââââââh ! Malkiar tu sens le paté !
Yâ bâbâ yâââh ! !

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Message par Kakita Ryojin » 30 mai 2005 16:02

Quittant à peine sa cellule, Nenya demeura de longues semaines enfermée en compagnie de son enfant. Personne ne su ce que la vampire et l’enfant avatar vécurent durant ce laps de temps mais on murmura que la Toréador découvrit avec étonnement les capacités étonnantes de sa fille Ecate et qu’elle lui enseigna certaines choses. Puis, prise d’une irrépressible soif de sang, Nenya quitta le dispensaire. Elle laissa l’enfant en compagnie de la compagnie de Chevaliers de Justice et de Caravaniers qui devaient l’encadrer comme certains membres de la Main du Mal s’occupaient de Délia, la fille d’Athalante et avatar de Falis. Ensuite, elle se rendit dans le Masque de Mort avec la ferme intention d’y trouver de quoi assouvir ses besoins grandissants.

A peine y fut elle arrivée que Nenya éprouva un malaise croissant. Une atmosphère étrange et oppressante régnait sur le troisième sous-sol. Ses sens de vampire en alerte, elle quitta le Masque et entreprit de rejoindre certaines connaissances. Alors qu’elle franchissait un rassemblement de morts-vivants, elle croisa le regard d’un infant vampire. Le Nosferatu lui adressa un sourire énigmatique et, étrangement, resta à la regarder avec intensité alors que quelques goules s’avancèrent l’écume aux lèvres. En appelant à ses pouvoirs magiques, la vampire mit les goules en déroute et se concentra sur quelques zombies qui se dirigeaient vers elle d’une démarche claudicante. Très vite, les créatures d’outre tombe avoisinantes sentirent la présence de la Toréador et convergèrent en nombre croissant vers elle.

Alors qu’elle combattait avec férocité, empoisonnée et cernée de toutes parts, Nenya remarqua à nouveau l’infant vampire qui la dévisageait. Ses lèvres se mirent à bouger et une voix à résonner doucement dans la tête de la jeune femme : « Tu sembles en mauvaise posture fille de la nuit…Une si jolie créature mise à mal par ces mangeurs de chair de seconde zone, quelle misère ! Souhaiterais tu que je t’aides ? ». La vampire ne daigna pas répondre à la voix mais ressentit un trouble profond tant elle lui sembla familière. Les zombies s’avancèrent en masse, poussant d’horribles râles gutturaux. « Tu risques ta vie inutilement Toréador et je n’ai que trop attendu cet instant, je vais agir que tu le veuilles ou non ! » reprit alors la voix avec une délicatesse distinguée.

Troublée par le poison qui coulait massivement dans ses veines, Nenya remarqua à peine la silhouette de l’infant changer peu à peu. Le Nosferatu gagna en taille et une sombre aura l’enveloppa. Une vague de chaleur percuta la Toréador, une chaleur qui montait tout droit du plus profond de son être, une chaleur qui lui rappela l’étreinte jouissive de Selena. Les morts-vivants s’écartèrent alors que l’apparition s’approchait de Nenya qui sans pouvoir se l’expliquer commença à sombrer dans un profond sommeil. Avant de sombrer, elle entendit la voix murmurer à son oreille : « Le jour viendra où je ferai de toi ma reine… », puis le grognement effrayé d’une goule qui reculait en tremblant : « Meeeemnooooch ! ».

Quand elle se réveilla, Nenya avait sur les lèvres un goût sucré et se sentait rassasiée. Elle s’en étonna ne se rappelant absolument pas avoir pu profiter d’une goutte de sang correct depuis plusieurs jours. Inspectant l’endroit où elle se trouvait, la vampire se rendit compte qu’elle semblait être au sein d’une structure proche d’un dispensaire en matière d’architecture, si ce n’était l’étrange transparence des murs. Elle sortit de la cellule au sein de laquelle elle s’était réveillée, s’engagea dans un couloir tortueux et s’arrêta lorsqu’elle fut arrivée à ce qu’elle identifia comme un cloître. Elle s’y assit confortablement et se plongea dans la lecture du De Veriis Mysteriis.
Yâ bâbâ yâââh ! !

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Message par Kakita Ryojin » 20 juin 2005 14:24

Complètement absorbée par la lecture du De Verriis, Nenya ne savait jamais réellement si elle dormait ou si elle était éveillée. Le temps était distendu et trouble. En plus du malaise qu'éveillait la lecture de l'ouvrage, la vampire avait la certitude d'être épiée sans cesse. Une présence oppressante rodait autour d'elle et, très souvent, au réveil, elle avait un goût sucré et étrange sur les lèvres. Consciente que sa fille était livrée à elle même, Nenya employait toute son énergie à établir des contacts télépathiques avec elle. Aux dernières nouvelles, l'enfant se portait bien mais semait la zizanie autour d'elle.

Lorsqu'elle eut à nouveau terminé la lecture du De Verriis, la vampire s'éveilla en sursaut après s'être endormie dans le cloître qu'elle avait à peine quitté depuis son arrivée au sein de cet endroit étrange. Ses yeux, habitués à l'obscurité, sondèrent l'espace qui l'environnait. Elle n'était plus dans la vaste structure translucide et une odeur infâme régnait autour d'elle. " Les égouts ! " songea t'elle en se redressant. " Celui qui m'a emmené à sa suite dans l'étrange temple m'a t'il ramenée ici ? ". Après un bref instant de réflexion, la jeune femme se redressa et se mit à marcher instinctivement au fil des galeries puantes et visqueuses.

Très vite, la vampire put compter sur l'aide des Maîtres Contrebandiers et obtint la direction à suivre pour sortir des égouts en direction des Extérieurs. Nenya s'était décidée à rejoindre sa fille dans l'Antichambre de l'Enfer. Il lui fallait également remettre le grimoire maudit au Conseil de la Main et prouver sa fidélité indéfectible à la Grande Déesse Ecatis. Puisant dans ses réserves d'énergie, elle adopta une cadence effrenée, emprunta le Grand Escalier et regagna le cinquième sous-sol au terme de quelques journées de marche. Au beau milieu des murs de lave, elle sonda les fluxs d'énergie et repéra sa fille ainsi que Sunfire et ses compagnons. Elle décida de faire d'abord route vers ces derniers.

Empruntant un passage ouvert par les fidèles du Dieu Caillou, la vampire tomba nez à nez avec le fanatique de Balgur, le redouté Kaali. Il était accompagné de ses compagnons de toujours, Jasmin que les fluxs magiques enlaçaient et Vikash à la sombre mine. Nenya fut étonnée de constater que trois autres personnes assez peu connues suivaient le trio : Ed-Jak, Sion et Ula. Etrangement, Kaali semblait tolérer à ses côtés un moine de Galthée, aussi, ne se sentit elle pas particulièrement menacée. Elle connaissait le mercenaire de réputation mais n'avait jamais eu gérer une rencontre avec lui.

Nenya passa à proximité des Mercenaires et jugea opportun d'adresser la parole à Kaali :

Bien que nous ne nous soyons jamais rencontré, j'ai longuement entendu parler de vous. Votre talent n'est un secret pour personne et vos méthodes me plaisent.

Je cherche actuellement à rejoindre certains membres de la Main du Mal et je suis parfaitement consciente que voyager seule au sein de cet étage est extrêmement dangereux.

Je dispose d'assez peu d'argent mais j'apprécierai grandement pouvoir m'allouer vos services jusqu'à ce que nous les rejoignions.

Si d'aventure ma demande ne vous agréait pas, accepteriez que je fasse route en votre compagnie afin d'éviter le pire ?^


La réponse du mercenaire ne se fit pas attendre : Humm....

Comme il est etrange de recevoir cette missive maintenant que je m'approche alors que vous etes arrivé sur les lieux il y a de cela une demi journee.

La vue de nos armes sorties vous inciterait-elle a moins de condescendance?


En tout etat de cause j'ai annoncé publiquement que durant l'epreuve deBalgur je me mettais en congés de mes activités mercantiles. De plus les desirs et les faits des membres du conseils ne sont pas parmi mes centres d'interets.

La question n'est donc pas de savior si vous pouvez me payer pour participer a votre defense (nul doute que vous pouvez vous defendre seule) mais plutot de savoir pour quelle raison je devrais m'abstenir de vous faire passer l'epreuve?


Aux paroles de Kaali, Nenya semble se raidir brièvement, puis, après une courte pause, elle s'exprime d'une voix neutre :

Si j'en crois vos paroles, j'ai été bien éclairée de m'adresser à vous au lieu de passer ma route simplement.

Objectivement, j'ai bien du mal à croire que je puisse jamais représenter un autre intérêt à vos yeux que celle d'offrir à votre lame l'occasion de sortir du fourreau.

Néanmoins, la raison pour laquelle vous sortez cette lame éveille mon intérêt à plus d'un titre. De tous les adeptes de Balgur que j'ai pu croiser, vous semblez être le seul à faire preuve d'honnêteté. La seule honnêteté digne de respect, une vision froide et dure, au delà de toute complaisance.

J'ai été amenée à nourrir un mépris sans bornes pour mes semblabes et ceux que j'estimais ne sont désormais plus qu'escarres sur la voie que j'ai choisi d'emprunter.

La foi qui guide vos actes est en soi remarquable même si je n'en partage pas les préceptes mais, plus que tout, c'est la matérialisation de cette même foi qui me séduit...

J'aurai certainement pu ne jamais vous le dire mais l'imminence de la mort amène souvent l'esprit à s'ouvrir à certaines réalités. Je suis heureuse de m'être ouverte à vous de la sorte. Il aurait été dommage de nous croiser de façon anodine...

Maintenant, au delà de la nature même de notre rencontre, mes convictions profondes me forcent à prendre position. Ma venue ici n'est pas hasardeuse, j'ai rejoint l'Antichambre pour un but bien précis et j'entend exécuter ce qu'Elle attend de moi.

Même si je n'ai aucune aspiration belliqueuse à votre encontre, je respecte profondément la teneur même de votre démarche...

Ce qui nous amène à une situation épineuse en ce qui me concerne. Tiraillée entre le désir d'accomplir mon devoir et la volonté de ne pas interférer avec ce que vous estimez être le votre.

Je n'ai jamais fuis le danger et je ne vais pas commencer maintenant...


Nenya ne manifesta aucunement l'intention de faire appel à sa magie comme tous purent s'en rendre compte

Je reste persuadée que nos aspirations respectives pourraient sortir grandies d'une certaine communion, d'une éventuelle coopération.

Mais, comme je l'ai dit, je ne souhaite pas être intrusive, je ne supporterais pas qu'on le soit à mon encontre...


La vampire marqua alors une longue pause, laissant la parole à son interlocuteur. Ce dernier répondit :
Tu sais parler Nenya c'est indeniable.

Au meme titre que Re-munde, Ash Mo ou d'autre tu sauras faire ton chemin ici bas par la force de la voix autant que par la voie de la force.
Alors oui nous ignorer eu ete dommage.

Mes tes aspiration personnelles, tout comme les miennes ne sont rien en comparaison avec celles des Dieux.
Balgur a fait de cet endroit un lieu ou tous seront jugé sur la capacites a embrasser sa cause ou le servir.

Tu me parles de ce que tu veux et de ce que je veux mais la n'est pas la question, ce que je veux n'entre pas en ligne de compte.
Tu me parles de "Elle" sans m'en dire plus sur sa nature ni vos liens.
Tu me parle de ton sentiments depouvoir nous accorder dans nos taches mais comment pourrais-je t'accorder ce benefice sur la simple foi d'un sentiment, qui plus est celui d'une athée.

Tu me parles.... et j'ecoutes mais je ne vois rien au dela de la beaute des mots et des phrases qui pourraient pour l'instant inflechir la route de nos destins.


Nenya laissa un vague sourire se dessiner sur ses traits :

Acéré et pertinent ! Tu jauges les gens avec talent Kali, je frémis presque de me trouver face à toi mais j'en conçois également un plaisir indéniable...

Mais, je m'éloigne en disgressions oiseuses. Un mot de ton discour mérité d'être éclairé par moi. J'ai désormais trouvé ma voie, la méfiance athée qui me caractérisait s'est désormais effacée.

Je sers désormais la cause d'Ecatis et elle seule inspire mes faits et gestes. Tous se sont fourvoyés au sujet des fillettes. Et, ils osent croire qu'elles ont besoin d'une escorte, comme c'est risible.

Je suis ici pour me remettre corps et âme à ma Maîtresse, je suis ici pour lui faire don de tout ce que je suis ! Nous agissons à peu de choses près pour les mêmes raisons. Et, sans être une théologienne hors pair, je crois pouvoir affirmer que nous servons chacun une cause assez similaire.

Mais peut-être devrais te parler un peu plus d'Ecatis pour éclairer ta lanterne ?


Oui...... parle moi d'Ecatis et de ses filles.....

La machoire de Kaali se crispa un peu et une lueur un peu etrange passa dans son regard

Je suis impatient d'en savoir plus....

Mais, avant même que Nenya n'ait le temps de répondre à la question, Jasmin fit appel à sa magie et lança le ballet mortel. La vampire sentit son armure fondre légèrement et encaissa quatre projectiles magiques. Ce furent ensuite Sion et Ed-Jak, le moine de Galthée, qui attaquèrent Nenya. Alors seulement, froidement, Kaali attaque la Toréador à deux reprises puis s'écarta, laissant Vikash achever la vampire qui n'esquissa pas le moindre geste durant le massacre et s'effondra sans un cri, lachant le De Verris Mysteriis qu'elle avait tenu fermement jusqu'à sa mort.

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Quelques éléments plutôt comiques à grapiller ici
Yâ bâbâ yâââh ! !

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