Je vais vous contez l'histoire triste, mais instructive, du bon, du juste et du truand.
Venez plus près, vous entendrez mieux.
Il était une fois, ...
Un bon. Grand, blond, les yeux bleux, il avait une épée brillante dans les mains et une armure étincelante sur le dos. Il riait au combat, n'avait peur de rien, mais pleurait devant les malheurs du monde.
Je dois changer cela - dit-il. Et il conçut un plan, lumineux. Il décida de se mettre à la recherche d'un truand et, en l'éliminant, d'assainir le monde, ...
Hein ? Oui, mon enfant ? Assainir ? Ca veut dire nettoyer. Non pas avec un savon, non. Ca veut dire, ... euh, ... ben, que tout le monde sera heureux après. Mais ne m'interrompez plus, s'il vous plait, sinon je vais perdre le fil de mes idées.
Que disais-je ? Ah oui.
Le bon décida d'éliminer un truand, ce qu'il fit promptement.
Le truand se récria: "Mais qu'est-ce que j'ai fait ?".
Le bon lui répondit: "Tu es un truand."
Surpris par cette argumentation, il alla voir un homme sage, que l'on appelait le juste. Cet homme, droit et intelligent, avait mis par écrit toute sa sagesse afin que sa mémoire ne le trompe pas.
"Juste ! Le bon dit qu'il peut me tuer parce que je suis un truand."
"La méchanceté, c'est mal" - répondit le juste.
"Eh, ... quand ai-je fait preuve de méchanceté ?" - répondit le truand.
Là, le juste se gratta la tête. Bien que son nom soit "truand", il ne l'avait jamais VU commettre de méchanceté. Il consulta ses livres et, malgré toute sa sagesse, il ne vit rien de condamnable à s'appeler "truand". Dès lors, il jugea que faire du mal au truand à cause de son nom, c'était de la méchanceté et que c'était mal. Et il dit aussi aux amis du bon qu'ils étaient méchant puisqu'ils fréquentaient un homme qui faisait des méchancetés.
Le bon, déçu, dit alors: "Ô juste, dans tes livres (que j'ai lu puisque je suis bon), tu dis que Dieu est le seul juge."
Le juste, se mordilla les lèvres. Ses recueils de sagesse étaient bien pratiques pour son usage personnel, mais seulement à son usage personnel. Cette pensée tourna dans sa tête jusqu'à ce que, de sa plus belle plume, il écrivit: "Le juste sera appelé Dieu"
Le bon, furieux maintenant, menaça le juste alors que le truand (qui avait effectivement commis des méchancetés par le passé) riait sous cape.
Et c'est ainsi que le bon devint méchant, le truand resta truand et que le juste se prit pour Dieu.
...
Et la morale ?
....
Truand, juste ou bon, ce qu'il nous faut, c'est du houblon.
(tout lien avec une affaire récemment jugée par la milice n'est pas totalement involontaire

Edit: M'étais trompé d'couleur.