Annexe: Comment Goldar Le Chage est-il resté en vie...
Repensant aux évènements de cette nuit, Shalane commençait à craindre de nouveau pour la vie de Goldar Le Chage, morbelin affranchi. S'il persistait à vouloir tuer son ennemi Syfe trop rapidement, cela allait vite provoquer un nouvel affrontement...
Il fallait reprendre le contrôle de la situation.
Voyant que le groupe allait se disperser pour chasser du BABA, Shalane proposa de lier Goldar, pour éviter qu'il ne s'enfuit en douce... Elle commença donc à le ligoter fermement, et demanda aux costauds de venir l'aider à le tenir.
En ligotant Goldar, Shalane chuchota avec fermeté:
"Certains disent que l'on te garde pour que tu deviennes mon familier... Et que je puisse m'amuser un peu. Si tu n'es pas assez patient, il se pourrait qu'ils décident autre chose d'encore plus désagréable... Et tu as bien vu que, seule, je ne pourrais les en empêcher..."
Au même instant, Ghurdil vit Goldar au loin qui essayait de se faire la malle... (ou pas)
Il se mit à courir accompagné de son compagnon Coyote Furtif et ils rattrapèrent facilement le "fuyard".
en résumé : coyote regardait les traces de pas sur le sol...écoutait périodiquement en posant l'oreille au sol afin de savoir dans quel direction il etait parti...
- "Morbelin parti par là, à l'attention de Ghurdil.
- Oh ! et il a fallu que tu écoutes les fourmis pour ça? On le voit d'ici ! et il est même pas caché... Tu es bizare , homme-peau-rouge" retorqua Ghurdil.
- Coyote meilleur pisteur !!" répondit le coyote, qui visiblement n'avait pas toutes ses facultés linguistiques !
Un fois arrivé sur Goldar, une corde, 2 tour, un 3 eme... Coyote savait mieux faire les noeud que de s'exprimer de manière intelligible... "Coyote ficeler Goldar sur Totem... là...morceau de bois (pancarte) servir de totem"
Ghurdil s'approcha à l'oreille de Goldar.... "Maintenant mon gars... Il va falloir que je t'explique que tu ne trompe personne... On connait le poison, c'est un poison nommé "la rose-mort". Nos Mages l'ont identifié... ca guéri tout seul sans rechute... alors maintenant ma question est simple... que lui as-tu administré... Quel est ton plan... Parle de plein gré, on gagnera du temps...
Goldar fit tout d'abord celui qui ne comprenait pas ce qu'il se passait, expliquant qu'après avoir soigné Syfe, il avait naturellement suivi Romain des bois jusqu'à ce que Shalane, Coyotte et Ghurdil se jettent sur lui.
Ce faisant, il défit habilement ses liens, s'aidant de la magie là où force et dextérité lui faisaient défaut. Puis, il entendit Syfe beugler des ordres qui, pour parler correctement, impliquaient son trépas immédiat (je vous épargne les insultes que votre cher capitaine a proférées en maudissant Goldar).
Afin de concentrer l'attention sur ses paroles plus que sur ses gestes, le shaman captif avoua avoir empoisonné Syfe.
" - Chi vousch ne l'aviezch pas choigné, il en cherait mortch! Chtupides raches de la churfache! Nousch reviendronsch et nousch le tueronsch! La nachion morbeline librech vaincrach!"
Il dénoua finalement le dernier nœud de corde qui l'entravait et, telle une flèche, partit à toute allure. La magie aidant, il mit une distance suffisante entre lui et ses agresseurs avant de chercher quelque chose contre le mur. Un passage secret, de toute évidence...
Suite à l'identification du poison par Leodrie'lle, cette dernière rassura Syfe et lui annonça qu'il s'en sortirait facilement. Ce dernier lui demanda toutefois si elle en était sure et certaine. Son second confirma les dires de la magicienne lorsqu'il s'exclama:
" - Maisch ouich! Touch concordech! N'ye connaisch che poijon! Comment n'yai faich pour ne pasch le reconnaîtrech!" Penaud, il ajouta à l'attention des aventuriers: "Ch'il perd à nouveauch de la vigueurch, il faudrach le choignerch. L'effet du poijon dichparaîtra d'ichi peu... chi on ne luich en redonne pasch!"
Syfe explosa alors:
" - Tuezch moi chette verminech de Goldarch! N'ye vousch l'avaisch dit qu'il n'étaich pas fiablech!"
Jehnin attaquant le capitaine morbelin, Leodrie'lle lui demanda de s'éloigner:
" - Il faut vous mettre en sécurité le temps qu'on amené ce que vous nous avez demander. Veuillez Aller vers l'est, il y a une salle tranquille...Nous pourrons assurer votre sécurité là bas."
Syfe répliqua:
" - Non, pasch à l'echt: le nid de bajilics se trouvech quelque part par làch. Nous ne devonsch pas y allerch chans la lochion de mon shaman. Et il vaut mieuch que n'ye rechte avec vousch: cheul, n'ye richquerais de me faire attaquerch par un autrech de ches fourbes empoijonneurs!"
Puis se fit gourmander par la magicienne:
" - Il faut en tout cas vous trouver un endroit calme pour vous reposer en attendant que nous chassions les basiliques pour la potion... Nous sommes une armée puissante mais ne pouvons pas vous défendre à la fois des aventuriers , des empoisonneurs et des basiliques. Donc ne restez pas ici, et allez vers l'est. Cachez-vous derrière ce mur ! Et évitez Goldar !"
Le capitaine morbelin, encore un peu faible, n'offrit pas plus de résistance et capitula:
" - D'accord, n'yi vaisch..." Il n'avait dans le fond pas très envie de se frotter aux basilics. Il laissa donc ce soin à 'son armée'.
Après cette journée harassante, tous n'aspiraient qu'à un peu de repos bien mérité. Pourtant, la chasse au BABA était ouverte et le temps était compté.
Des torches rassemblées au sol, contre le mur, réchauffèrent les coeurs de ceux qui veillaient là. Quelques plaisanteries fusèrent sur le menu du soir (des oeufs...). L'atmosphère semblait se détendre peu à peu, depuis que le Capitaine Syfe se remettait du poison.
Shalane décida malgré tout de garder à l'oeil les deux morbelins.
Au petit matin, elle avait décidé d'envoyer une petite chauve-souris voyageuse. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas eu de nouvelles de sa guilde et eux-mêmes devaient se demander où leur apprentie-guérisseuse était passée.
Ayant écrit son message, elle l'attacha à la créature qui prit son envol.
C'est alors qu'elle vit Syfe s'éloigner (dans la même direction que Goldar?)... Elle rassembla alors son barda et décida de le suivre. Pas avec sa bolas qu'elle pourrait écorcher un BABA...Donc pas la peine de rester là à ne rien faire !
S'éloignant du shaman, elle passa devant Phaléros et Elunarielle: elle échangea rapidement quelques mots avec eux. Elle avait remarqué l'air soucieux de certains aventuriers lors de la veillée et souhaitait en savoir plus.
Elle échangea donc les informations qu'elle possédait, à savoir que Goldar avait effectivement ré-empoisonné Syfe, mais qu'il avait été trop rapide pour qu'elle puisse intervenir. Ensuite, les soins du groupe l'avaient de nouveau stabilisé.
Elle informa également ses compagnons qu'une intervention divine, lui avait demandé de neutraliser le traître Syfe.
Puis elle reprit son chemin.
Contrairement à ce que Shalane pouvait pu penser, Syfe ne suivait pas Goldar: il savait bien qu'il était inutile de lui courir après: le pleutre se montrerait de nouveau tôt ou tard. L'épée du capitaine espérait que ce serait plus tôt que tard
Il accompagnait simplement son shaman à l'écart des combats, dans un lieu tranquille où ils pourraient 'cuisiner' en paix. Mais puisque Shalane les avait suivit il lui ordonna d'aller chercher du lichen bien sec pour alimenter le feu.
" - Toich auchi" dit-il à l'intention de Ghurdil qui trainassait dans le coin.
Puis, Aknoth apportant la première gourde de sang frais, le shaman alluma le tas de mousse desséchée à l'aide d'un briquet à silex. Il sortit une gamelle de son sac et y versa le liquide poisseux. Il émietta les fleurs au dessus du bouillon et ajouta quelques ingrédients mystérieux dans l'étrange mixture.
"Chef, oui Chef ! " Dis Ghurdil qui aimait les femmes, fussent-elles morbelines, qui parlaient fermement.
Ghudil chercha donc les lichens...
"Sauf votre respect Chef ! Mes talents de guerriers sont plus grands qu'herboriste! Chef ! Je suis un expert dans la cueillette du basilique (tant qu'à faire de l'herboristerie mouarf mouarf) "
"Avec votre permission je m'en vais au combat une fois les plantes trouvées ! CHEFFFF !"
Ghurdil pensa "Faut que GI maintenant "
"Va pour quelques lichens... acquiesça Shalane.
Puisqu'il y en a assez, maintenant, je vais alors voir si des soins sont nécessaires au combat."
Syfe apprécia la réponse de Ghurdil. Elle flattait son égo toujours plus grand. Il ne se demanda pas un instant ci le nain pouvait se moquer de lui en agissant ainsi.
" - Permichion accordéech choldat Ghurdil! Rompezch!"
Puis il ajouta:
" - Z'êtesch un bon gaillarch! Vousch auriezch fait un bonch morbelinch!"