L'éveil d'Artémisia

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Artémisia
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Message par Artémisia » 29 nov. 2003 21:16

Artémisia

Artémisia sentit le sang fourmiller dans ses artères. Le poids de son corps s'alourdit. Les fourmillements affluaient, quelque peu douloureux. Elle sentait la nature caillouteuse du sol sous sa nuque.
Elle n'osait ouvrir les yeux.
un souffle d'air froid-glacé apaisait la fièvre qui bouillonnait dans sa tête.

Les images s'imposaient, les souvenirs... Quelques flashs.

Un donjon, une bestiole rose hideuse et hyper-violente. Une attaque inconnue en ces lieux portée par le désir de mort, mot inconnu au donjon.

Un souffle rauque, un regard glauque.

Et Artémisia, après un combat terrifiant, à bout de forces, est emportée, happée dans un maëlstrom nauséabond d'où s'échappent des cris de terreur et de souffrance...

Disparaître... Ne plus entendre... Ne plus exister... Ne plus souffrir... Par tous les dieux de l'univers, ne laissez pas faire cela... Oublier... Se perdre... Néant... Ne plus être....

Et maintenant la dureté du sol, la douleur diffuse qui court de nerf en nerf... La peur... Artémisia n'avait jamais connu la peur.

Ouvrir les yeux. Trouver la force d'ouvrir les yeux. Boire. Trouver de l'eau. Ne plus avoir froid. SURVIVRE

Alors, Artémisia soulève ses paupières. Ses pupilles s'acclimatent à l'obscurité. Doucement elle se relève dans ce grand couloir sombre et glacial. Portent-ils un nom ?

Un lumière fugace tremblote au loin. Artémisia marche. Elle sait que la survie est au bout du tunnel.

Cornegidouille, j'en ai ma claque de cette destinée de guerrière sans peur ni frayeur ! J'ai froid, j'ai faim, j'ai soif, je n'ai plus rien à me mettre et je n'ai plus que mes poings pour me battre ! Marre, tiens. Marre d'âtre la fille d'une déesse, marre de devoir toujours en faire plus ! Pfff...
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Message par Artémisia » 29 nov. 2003 21:21

Aélys

Aélys brossait longuement ses cheveux d'or. La glace lui renvoyait l'image d'une elfe à la peau claire et aux yeux pers.
Quelque chagrin passé avait délavé son regard. Quelque bataille ardue avait creusé ces deux cernes en forme de V entre ses yeux.
Elle avait aimé. Elle pouvait mourir. Elle ôta ses armes, son armure et ses attributs de guérisseuse et, concentrée, s'apprêta à rejoindre les niveaux inférieurs.


Et pourtant je l'aimais. Plutôt mourir que de le croiser au bras de cette...

Aélys s'apprêtait à affronter les monstres, sans armes, sans armure, son choix était fait.

Une dernière fois elle glissa son regard vers son reflet dans le miroir... L'eau de la glace se troubla.


Tiens, une vision. Cela faisait si longtemps.

Elle vit le miroir se troubler puis une image floue apparut. On devinait une silhouette allongée.
L'image devint plus nette et le visage d'une humaine apparut.
Aélys eut le souffle coupé. Cette femme n'avait plus d'âge tant son visage était ravagé par la souffrance et le chagrin.
Cette femme ne savait pas que son destin la désignait à Aélys comme une femme en danger, ignorante des coutumes du monde de Delain, autant dire qu'elle n'avait aucune chance de s'en sortir !

Aélys hésitait. Deux chagrins, deux désespoirs s'annulent-ils ? Dans quelle mesure, engluée comme elle l'était dans cette histoire d'amour qui finit mal, pouvait-elle aider l'Aventurière ?

Une seule personne pouvait l'aider : Orthaire, son ami d'enfance.


C'est décidé, je file chez Orthaire !
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Message par Artémisia » 29 nov. 2003 21:50

Orthaire.

Orthaire avait orné sa caverne des nombreux trophées récoltés lors des combats qu’il menait contre les monstres, envahisseurs du monde de Delain.

Dans sa jeunesse, il s’était battu contre les Aventuriers. Il en ressentait de la fierté car, à l’époque, son cœur était empli de haine : des Aventuriers avaient tué sa mère adoptive lors d’une guerre atroce qui ravagea les montagnes natales d’Orthaire.

La froideur avait succédé à la haine. Il savait tout ce qu’il devait savoir pour survivre : où trouver sa nourriture, comment transformer les métaux en armes de guerre et le chemin de la taverne pour partager quelques chopes avec ses compagnons !

Les jours se succédaient. Il forgeait, buvait, forgeait, buvait…


Prosit ! Kamrad !

Un matin son oreille à la finesse légendaire détecta un son inhabituel dans sa montagne. Ne serait-ce pas ?

Un’ Elf ?

L’elfe essayait en vain de s’oublier au creux d’un arbre. Devenir arbre.

Devenir arbre. Ne plus exister.

Le nain eut bien du mal à extirper l’elfe. Elle avait presque réussi sa Métamorphose. Le nain n’avait jamais rencontré d’elfe et la beauté de la créature était la pire des blessures pour Orthaire. Aucun miroir n’avait jamais croisé son regard depuis ce jour fatal où il découvrit sa laideur.

D’ôtre son lé, san dout’, mé je sui le plu lé. Mém’ ma mèr’ ne suporté pa mon visag’. Bel’ Elf’, je te sôveré !

Orthaire en était là, plongé dans ses souvenirs, forgeant une arme très légère pour cette Elfe qui jamais ne l’aimerait, qui jamais ne le regarderait comme un possible…

Argh ! oubli, ortèr’, oubli don et fé ton boulo !

Aélys

Oublier quoi, Orthaire ?

et Aélys entra dans l’antre d’Orthaire, légère, belle, élégante, le rêve, quoi !

Orthaire

Rien, rien, un vieu souv’nir, Aélys… Tu me semble allé mieu, non ?

Aélys

Oui, tes remèdes font merveille. Mais sais-tu que j’ai eu une vision ? J’ai vu une femme en grand danger. Elle est grande, richement vêtue. Elle est rousse est ses yeux sont clos. Mais de sous ses paupières s’échappent une douce lumière qu’on sent prête à exploser.
La Dame a besoin de moi, Orthaire. Accompagne-moi. Retrouvons-la !

Orthaire

Tu l’veu ?

Aélys

Je le veux.
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Message par Artémisia » 30 nov. 2003 11:52

Aélys
Te reste-t-il de cette potion qui rend mes visions si précises ?

Orthaire.
Non, l’Elf’mag’ ne m’en a pa léssé la formul’. N’oubli pa qua lépok je lui avé volé la potion. Si tu n’en avé pa bu par azar’, nou on sauré pa a kwa sa servé !

Aélys
Bon, ok, on va faire sans !

La frêle elfe aux cheveux d’or pose ses index sur ses tempes, et avec ses pouces, masse délicatement ses maxillaires… Les images se forment dans l’esprit d’Aélys. Ses yeux se troublent et deviennent noirs comme le minerai qui tapisse la caverne d’Orthaire : le jais !
Orthaire, lui, est assis à côté d’Aélys et la regarde, immobile et tremblant, et semble, au bord de l’extase, comme accroché irrémédiablement à la peau de cette elfe.


Orthaire.

{Et dir’ quelle me r’gard’ mém’ pa ! Et pi, une elf’ et un nain, a-ton jamé vu ça ? C’ sur qu’maintenant qu’ell’ fé parti d’un’guild’ voudra pu d’moi com’ ami. Ell’ en na combien, des elf’, maint’nan, dan sa guild’, hein ?}

pensait le doux Orthaire, et ses yeux lançaient des éclairs.

Aélys
Ca y est ! je l’ai ! Elle est près du grand escalier qui mène au Monde des Moinzains ! Vite, c’est rempli de monstres, là-bas ! Met ton armure, Orthaire, on y va ! C’est parti !
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Message par Artémisia » 30 nov. 2003 20:25

Orthaire.
Aélys, aten ! Je n’peu pa te suivre ! regard’, un’arme ! et écout’ : dé monstr’ ! Aélys, tu le sé, j’peu pa résisté ! Aélys, …

Aélys
Je comprends, Orthaire, mais résiste aux compromissions ! Ne vends pas tes services aux plus offrants ! Et n’attaque que des monstres ! Garde ces lieux, je vais chercher la Grande Rousse !
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Message par Artémisia » 01 déc. 2003 21:26

Aélys

Aélys partit à la recherche de la grande femme. Chaque sortie de sa tanière lui coûtait. Certains boyaux des souterrains de Delain étaient de vrais traquenards et c'est ainsi que sa route croisa celle d'Alius, de Bruenor et de Glorindel Al'zakar.
Aélys ne s'était pratiquement jamais battue. Elle avait suivi son compagnon en ces lieux et cet elfe qu'elle aimait plus que tout au monde la protégeait, s'occupait d'elle et s'interposait entre elle et les monstres...


Fini tout ça. Fini. N'y pense plus. C'est "Elle" qui tient son bras, maintenant. Pff, aider la rousse. Aider la rousse. Me concentrer. La trouver. Empêcher Orthaire de faire des bêtises.

Perdue dans ses pensées, elle ne vit pas que Bruenor revenait à la charge. Elle n'eut même pas le temps de réagir et perdu une vie, comme ça, bêtement !

Elle se réveilla dans le temple de Mars où elle ne put même pas bénéficier de soins spéciaux, si bons, faute de brouzoufs ! Non contents de l'avoir estourbie, ces pendards lui avaient dérobé ses brouzoufs !!

Croisant Melinda, celle-ci la soigna tranquillement grâce au mercurochrome qu'elle trimballait partout avec elle.


- Pourvu qu'Orthaire ne fasse pas de bêtises !

Orthaire

- Mé késs kelle fé, Aélys ! jen ai mar' de me fer tabassé par tou cé malandrins !

ah, des monstr' ! tiens, attrap', men fou si j'meur ! Argh... non, pas la hache !

Et Orthaire s'écroula sous les coups de ce monstre puissant. C'est comme dans un rêve qu'il ressentit les bienfaits des soins d'Asteria...
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Message par Artémisia » 06 déc. 2003 21:18

Aélys

Courage, Orthaire. Resaisis-toi. J'ai vu dans l'un de mes songes que tu as une arme dans ta besace que tu as oublié, voyons ! Réagis ! Reconnais-la et bats-toi.

Orthaire
Domag' que nou ne puission pa comuniqué + lonten par la pensé, Aélys, tu me manqu'...
Quel besoin a-tu de courir après cet' rouss' ? Que nous apportera-t-elle ? Elle t'isole de ta guilde et me laiss' seul face à méz ennemi, sans toi.
Brrr, quel besoin avét-elle de venir dan no souterrin ?
Marr', je retourne à ma tanièr'.
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