Contrat.

[Mélisande]

Athalante attaquait un troll en compagnie de Liloo, Koraï et Schyron. Son épée de feu volait au bout de son bras avec une promptitude qui s'affirmait de jour en jour. Reprenant, son souffle, elle recula un peu afin de voir les dégâts causés sur le troll. Ce faisant, un rat vint lui gratter le bout des bottes. La jeune femme se baissa afin de saisir les trois rouleaux accrochés à son cou. Le premier parchemin provenait des Chevaliers de Justice. Dorago et sa compagnie était en grand danger. Ils avaient retrouvé Brunehilde, mais le péril où ils étaient s'avéraient si dramatique qu'on demandait à tous les Chevaliers de Justice de prier Falis afin qu'elle secoure Brunehilde. A peine avait-elle fini la lecture du premier rouleau que l'humaine brune s'écarta du groupe et alla s'agenouiller sur les dalles froides de la Moria. Elle demeura ainsi plusieurs minutes, tête baissée, paupières closes, les mains abandonnées sur ses genoux. Dans un murmure, sa prière s'envola afin d'atteindre l'esprit de sa déesse bien-aimée :

"- Falis, déesse de justice, entends la prière de ton enfant Dorago. Il te demande humblement de secourir sa dulcinée, destinée à être sacrifiée pour d'injustes raisons.

Falis, écoute ton enfant et guide-le, comme tu m'as si bien guidée lorsque, perdue, je m'étais égarée et allais périr en portant ton enfant. Tu as alors arrêté les bras des commandos qui s'apprêtaient à déchirer ma chair et tu m'as rassurée, tu m'as pardonné, puis secourue. Fais de même avec Dorago et Brunehilde, je t'en prie.
Montre-leur la puissance de ta miséricorde."

[Gimmli]

Gorgil invoqua un passage, afin que Gimmli, Theoden et lui même puissent rejoindre les quelques guerriers qui affrontaient les drows...
Gorgil plongea le premier dans cette faille spaciale et arriva sur les lieux... Il vit, quelques lieues plus loin, Erin qui semblait exténuée et meurtrie par de nombreuses attaques des drows... L'elfe couru vers elle et n'eut même pas le temps d'ouvrir la bouche qu'elle lui dit:

"Ne vous inquietez pas pour moi cher ami... Je vais bien, foncez, les autres ont besoin de vous... Nous devons donner une leçon à ces satanés drows..."

Gorgil posa un baiser sur le front de sa tendre et chère et se dirigea vers le lieu des hostilités...

Theoden, grâce à une concentration extrême, fit apparaître une lame de feu dans ses mains, plongea dans le passage et se jeta sur Elbrodandar, celle qui semblait diriger le groupe et qui mettait à mal, grâce à sa magie, les guerriers engagés dans la bataille...
Il lui infligea quelques coups... Ensuite, Gimmli prit le relais et l'envoya brûler dans les flammes de l'enfer avec son maître, Malkiar...
Ensuite, le nain, qui était en trans depuis ses premières à Balgur, se jeta sur Elbrodandril... Il lui assèna quelques coups mais pas assez pour la tuer...

Pendant ce temps, Gorgil s'occupait des essaims d'abeilles qui bloquaient les chevaliers de justice à une lieue de la position de tous les drows... Il lança deux boules de feu, ce qui lui permit d'anéantir une petit dizaine d'essaims...
Les trois compagnons étaient assez content du resultat de leurs attaques coordonnées...

Mais la joie ne fut que de courte durée... Quelques minutes plus tard, la contre offensive des drows commença...
Theoden fut la cible de nombreux sorts et carreaux d'arbalètes pendant que Gimmli était entouré de plusieurs elfes armés d'épées ou de dague...
Ils subirent chacun plus d'une dizaine d'attaques...
Ils tenaient encore debout mais commençaient à voir flou...
Theoden se retourna et vit Dorago, entouré de l'aura de Falis et derrière lui, Brunéhilde, quant à elle, était inconsciente...

"Tenez bon, nous allons essayer de les contenir... Continuez, Dorago, mon ami que notre possible mort ne serve pas à rien..."

[Nastywoks]

Cela faisait plusieurs semaines que l'elfe s'était aventuré en la Moria. Ses grandes allées à perte de vue, ou presque : l'architecte semblait avoir pris un malin plaisir à agencer les piliers qui soutenaient la gigantesque voute de sorte à fausser les perspectives. Bien souvent on pouvait se faire surprendre au détour d'une de ces colonnes. Après avoir longuement goûté aux dangers des rochers qui pleuvaient - et pouvaient en cacher d'autres - le temps était au "repos". Chacun vaquait à ses occupations, profitant de cette accalmie temporaire.

Le chevalier flanait donc, à droite à gauche quand tout à coup, au détour d'une pile de munitions pour trolls il s'arrêta net, entendant un bruit de petits pas arrivant sur lui. Et alors ? Et alors ? Et alors ? Ce n'était qu'une petite bête qui lui apportait des nouvelles de ses compagnons Chevaliers. Des nouvelles particulièrement pressantes.

Il ne pouvait être présent pour eux, ceux qui dans son ordre, avaient actuellement besoin de toute l'aide qu'il puisse être. A défaut, il pouvait les accompagner en pensées. Et prier leur déesse, que son oeil bienveillant se penche sur Dorago.

"Oh Falis, viens en aide à celui qui t'implore.
Celui qui prie ton nom pour conjurer le sort,
Que certains réservent à l'élue de son coeur,
Puisses-tu la sauver, et Justice demeure."

[Gimmli]

L'ouverture du passage et l'attaque soudaine les pris au dépourvu.
Mais ces quelques renforts ne suffiraient pas, ils avaient joués jusque maintenant, la mort de leur magicienne les rendaient furieux.
Ils pouvaient sentir la lutte que leur déesse menait contre cette divinité que leurs ennemis vénéraient.
L'issue était douteuse mais la protection diminuait, assez pour que leurs armes puissent toucher Brunéhilde.
Dans un mouvement d'ensemble, ils tournèrent leurs armes vers elle.


LiNeerlay,s'avança alors.
« Quiconque nous attaque encore signera son arrêt de mort »

Que répondre aux menaces de Lineerlay...
Gorgil, Gimmli et Theoden étaient venus pour aider à sauver Brunéhilde... Pas pour être responsables de sa mort...
Theoden rangea son épée dans son fourreau et parvint à convaincre son ami Gimmli d'en faire autant... Ce dernier suivit le conseil de son vieil ami du Rohan, et ce, malgré la hargne et la fougue que Balgur avait fait naître en lui lors du combat...

Theoden prit ensuite la parole:

"Lineerlay, dans l'intérêt de Brunéhilde, Gimmli et moi allons cesser le combat avec vous... Nous sommes venus ici afin d'aider les chevaliers de justice... Mais pas pour que l'aimée de Dorago ne meurt sous nos yeux de notre faute..."

Du sang coulait le long de son visage, ses cheveux en pleuvaient... Sa jambe droite était transpercée d'un carreau et son bras gauche entaillé d'une profonde blessure infligée par une dague...

Au loin, il entendit Gorgil pousser un cri...
Il venait de recevoir une flèche en pleine cuisse... L'elfe, déjà diminué, tomba a genou et implora l'aide d'Elian afin qu'il l'aide à sortir vivant de cette épreuve... Il murmura:

"Ô Elian, dieu créateur tout puissant,
Aide moi à traverser cette épreuve,
Aide moi à me relever afin de continuer
Aide moi à soutenir mes camarades
Ô Elian, tu connais leur bravoure
Tu connais leur courage
Tu sais qu'ils suivent le bon chemin
Aide moi, accorde moi cette faveur...
Et si malgré cela, je venais à mourir,
Prend soin d'Erin, guide la et protège la comme tu l'as fait avec moi...
Je lui ai offert mon coeur
Mais si je meurs, offre lui au moins mon âme
Que mon âme puisse lui montrer le chemin lorsqu'elle doutera

Ô Elian, père de la création terrestre,
De la nature et des rivières, des volcans et des océans
Je te remercie grandement de m'avoir offert cette minute d'attention"

Voyant la réaction de Theoden et de ses compagnons, les Elfes noirs et leurs esclaves cesserent leurs attaques aussi.

[Teruo]

/*Vard, depuis des mois marchait à la recherche de Brunéhilde. De temps en temps, elle se maudissait d'avoir proposé son aide il y a, ... un an déjà ? Quand, enfin, la position des drows fût repérée, elle se trouvait loin de toutes civilisation. Les rejoindre prendrait temps de temps, ... cela valait-il encore la peine ?

Elle réfléchit un instant puis, poussant un soupir, elle se remit en marche se servant des rares runes qu'elle possèdait pour soutenir son pas. Se déplaçant aussi vite que ses pieds lui permettaient, elle faillit se heurter à superzing. Puis, voyant son blason, elle fit mine de prendre la fuite, avant de se ressaisir. Pensive, elle l'interpella.*/

Bonjour, ménestrel.

Vous connaissez probablement mon parent, Artano de Valinor, qui accompagne votre bande depuis un certain temps. Je manquerais à la politesse si je ne vous saluais point mais je dois bien avouer que le temps m'est extrêmement précieux en ces instants et que je n'aurais pris le temps de respecter le cérémonial qui convient si je ne pensais que vous puissiez m'aider dans ma quête.

J'aurais besoin, d'extrême urgence, d'une ou plusieurs runes animal en échange de quoi, je suis prête à vous cèder une rune principe, une rune minéral ou une somme d'argent que vous nommeriez, pour autant que vous acceptiez de me faire crédit. Par les temps qui courrent, je ne transporte plus d'argent sur moi.

Je vous en serais très reconnaissante

/*Voyant une si belle et expérimentée mage s'approchant de lui, il fut tout étonné de tant d'honneur et se courba pour la saluer */

Enchanté de faire votre connaissance dame Vardalena Leontar de Valinor, c'est un grand honneur de vous rencontrer.
Par les temps qui courent c'est si rare de trouver une mage qui ne craint pas les échanges avec moi. Heureusement que j'ai eu la chance de connaitre Artano sans lui je n'aurais pas pu vivre un tel instant...
J'ai seulement 2 runes animal que je vous céderai qu'en échange de 2 runes femelles et si vous n'en possédait point 2 runes végétal me conviendront emplement tant que je peux vous rendre service...

/*S'emparant avidement de ces runes qui lui manquaient, elle donna les deux runes femelles dont elle pouvait se passer et marmonnant quelques mots, elle lança un sortilège de Bip-Bip. Fatigué, lasse de temps de chemin, elle laissa les flux magiques courir le long de ses veines pour lancer le sort et soudain, dans un choc, elle comprit l'essence même du sort et sut qu'il ne lui faudrait plus de runes pour le lancer. De joie, elle embrassa (chastement) superzing et le soigna de ses blessures. Enfin, à nouveau pleine d'énergie, elle courut vers la position supposée des drows.*/

[Bismuth]

Soudain sans prévenir, Brunéhilde perdit connaissance. Est-ce l’émotion de le revoir, la peur de mourir ou bien tout simplement l’épuisssement de mois de torture qui avait raison d’elle. Il fallait faire vite, le temps était compter. Falis ne pourrait pas les protéger éternellement et les drows redoublaient de violence auprès de ses compagnons. Il fallait mettre Brunéhilde à l’abri. Une fois en lieu sûr, Dorago n’aurait plus à craindre de pour la vie de sa dulciné. Durant ces derniers mois, Dorago avait été présent au prêt de l’Archidiacre Siméon et du Patriache Théodus lors du combat contre le Balrog. Il savait que le sacrifie d’une vie pouvait libérer beaucoup d’énergie, peut-être suffisament pour permettre à Falis de mettre Brunéhilde à l’abri dans l’un de ses temples. Sa décision était prise. Il en appelerai une dernière fois à la puissance de sa déesse et cela même si ça devait lui coûter la vie. Dorago prit Brunéhilde dans ses bras et la serra fort.


Lorsque que Dorago pria à nouveau Falis, celui-ci pit un ton moins sollennel et beaucoup plus serein, comme s’il avait enfin trouvé la paix intérieure.

"Falis, j’en appele à toi. Ta puissance nous protège des efles démoniaques, mais pour combien de temps. Ton aura protectrice dimue d’heure en heure et mes amis se font massacrer pour moi sans que je ne puisse rien y faire. Est-ce donc là le prix à payer pour voir son amour sauvé de la mort ? Voir ses plus fidèles amis se faire tuer pour une cause qui n’est pas la leur. Je ne peux supporter de voir Brunéhilde partir à nouveau mais il est pour moi aussi dur d’assister à ce spectacle.

Falis, Mon cœur est pur et mon esprit est libre. En entrant dans ses souterrains, j’ai fait le choix de consacrer ma vie à retrouver Brunéhilde et à te servir. Pour moi, ces deux missions ne sont devenues qu’une. Comment pourrais-je concevoir de laisser Brunéhilde être sacrifier pour un Dieu du chaos sans réagir.

Falis, mon esprit est clair au aujourd’hui plus que jamais, j’ai enfin trouvé ce que je souhaitais le plus au monde. Ma déesse, je t’implore, protège Brunéhilde. Enmène là loin d’ici, dans un lieu inaxessible à ces créatures des tenèbres, là où lesmiens pourront la protéger et ou nul esprit pernicieux ne pourra pénétrer. Dame de la Justice, envoie la dans le seul endroit qui est régit par tes lois et ou nul de ne pourra l’extraire de ce refuge. Accord lui la paix de ton temple, sanctuaire de paix et de pardon.

Falis, Mon coeur est empli de joie d’avoir retrouvé Brunéhilde, mais il ne supportera une nouvelle séparation. Déesse du pardon, permets-moi de t’offrir ma vie afin de réaliser mon dernier souhait. Prends mes forces vitales afin de renforcer ton pouvoir et te permettre d’agir sur notre plan. Délivre Brunéhlide de ses chaines et de ses bourreaux et accorde lui une nouvelle vie pour qu’enfin elle puisse connaître le bonheur et la joie de vivre. Me sacrifier pour elle sera un honneur et ma vie une fois fini n’en aura que plus valeureuse.

Falis, prends ma vie, délivre Brunéhilde et permet ainsi à mes compagnons de pouvoir quitter ce lieu de carnage."

Dorago se releva doucement et tendit ses bras vers le ciel en signe d’offrande de sa vie.

Dorago sortit une petite dague de sa ceinture et se s'entaille les veines. Du sang coulant de ses poignets, il commença à desiner un pantacle à six branches désignant les préceptes de Falis; Justice, Compassion, Devoir, Pardon, Honneur, Sanction. En son centre Brunéhilde, centre de toutes les attentions du jeune chevalier. Il était était en train de se vider de sa vie pour sauver celle qu'il aimait.

[Bismuth]

Il était enfin arrivé.

Les Elfes Noirs remarquèrent un aventurier venant du Sud, et avançant dans leur direction. Il semblait être un elfe et paraissait assez grand. Un long manteau de velours rouge vif descendait jusqu'à ses genoux, uniquement noué à la taille. Il laissait apparaître son torse et ses avant-bras. Il était assez maigre mais son attitude droite et sa tête haute l'empêchaient de paraître fragile. Sa peau était très pâle. Cela faisait ressortir les griffures qu'il avait autour des coudes et sur le visage et dont le rouge rappelait le velours qui l'enveloppait. Il semblait mystérieux, sans doute car on ne pouvait pas voir ses yeux, à demi masqués par ses cheveux. Ceux-ci étaient plus blanc encore que sa peau. Il avançait fièrement, les laissant flotter autour de son visage. Il s'approcha encore, on pouvait maintenant reconnaître un blason dans les griffures de son torse : celui de l'Apocalypse.
(texte de Elfemaster)

Les poursuivants, croyant à une trêve non prononcée en profitaient pour soigner leurs blessures.
Mais ce qu'attendait les Elfes noirs était ce voyageur.
Il allait ouvrir pour eux les entrailles de la terre.

Profitant de toute l'attention de la troupe massée, trop occupée à prier leurs dieux, ils s'emparèrent de Brunéhilde et s'enfoncèrent à la suite de l'aventurier.
Avant que quiconque ne puisse réagir ils avaient disparus, laissant derrière eux deux volontaires pour protéger l'entrée, le temps de la fermeture du mécanisme.

Nul doute que les aventuriers présents se dresseraient de nouveau sur leur route, mais ils venaient d'apprendre à leurs dépends que personne ne peut rivaliser avec un esprit de Drows.

Mais la route était encore longue jusqu'au lieu du sacrifice, il n'avaient passés que la première étape.

Avant de descendre, Elbrodandril l'Elfe Noire aperçut Dorago se taillader le torse.
Il espérait attirer l'attention de sa déesse de cette façon, ou alors pensait-il que sa déesse avait sauvé
la braillarde ? Comment ne pouvait-on ne compter que sur un dieu pour résoudre ses problèmes ?
Elle n'en savait rien, mais n'eut pas le temps de s'interroger, s'engouffrant dans le passage.

[Bismuth]

Le désespoir et les blessures qu’avaient subit Dorago avaient mit à mal son corps et son esprit. C’est donc dans un état second que ses camarades des Chevaliers de Justice le transportèrent vers le lieu le plus sûr pour qu’il se rétablisse, le temple de Falis. Durant tout ce voyage, Dorago fut incapable de parler car toutes ses pensées étaient tournées vers celle qu’il aimait et vers ce terrible échec face aux drows. La mélancolie le gagna peu à peu et nul ne pu le sortir de cet état de torpeur. Ses amis, témoins de l’effrondement de Dorago et des drows n’osèrent briser le silence et préférèrent s’en remettre à Falis afin que leur déesse lui redonne foi et espoir.