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Message par Mélisande » 13 févr. 2005 21:53

Après la douloureuse perte des Prétoriens, et sa crise de larmes, Athalante évita avec constance ce sujet. Charéos, Nastywoks et York contournaient également ce chapitre, craignant qu’elle ne s’effondre encore en pleurs dans leurs bras. La jeune femme leur annonça dès le lendemain matin qu’il leur fallait se mettre en route. Nenya d’Efrill l’attendait pour consulter l’Archidiacre Siméon au sujet de leurs grossesses. Les quatre compagnons se mirent donc en route vers le Pays des Pas Perdus, suivis de loin par Graam, et Thanahel. Sans les Prétoriens, Athalante et Charéos avançaient nettement moins vite, malgré les efforts conjugués de York et Nastywoks. Charéos donna quelques runes à son aimée pour qu’elle lance elle-même le sort de célérité. Peine perdue, la guerrière semblait vraiment peu apte à comprendre la magie et gâchait rune sur rune, s’attirant le mépris de York, qui était d’humeur particulièrement sombre à ce moment-là.
Il rabroua d’ailleurs Athalante, qui n’avait toujours pas remis sa cotte de maille. Les joues de cette dernière rosirent quand elle déclara :

« - Je ne peux enfiler ma cotte de mailles. Je ne rentre plus dedans. »

Dans un ensemble remarquable, les six yeux masculins se fixèrent sur la poitrine de la jeune femme. Son décolleté s’était en effet amplifié de façon stupéfiante, ces derniers temps. Voyant les regards s’éterniser sur l’entrebâillement de sa robe, Athalante rougit de plus belle, et demanda d’une voix un peu pincée :

« - Est-ce que l’un de vous pourrait faire quelque chose pour m’aider ? »

Nastywoks se précipita, souleva un bras de la jeune femme, fit le tour de sa personne en examinant ses dimensions généreuses. Il marmonna :

« - Oui, il y a une possibilité. En faisant des découpes sous les bras, puis en raccordant chaque côté par des tendons de morbelins, on devrait pouvoir obtenir une certaine amplitude…

Athalante, donne-moi ta cotte de mailles, je vais m’en occuper. »

Soulagée, la guerrière confia sa cotte à son ami. Elle en profita pour lui prêter son glaive, afin qu’il l’affûte également. Nastywoks se lança dans ces travaux sans tarder.

Le soir venu, Athalante, qui ressentait pourtant une grande fatigue, essaya de parler en tête à tête avec York. Mais rien à faire, il ne voulait lui confier le sujet de sa tristesse.

Cahin-caha, ils parvinrent enfin en vue du dispensaire dans lequel les attendait Nenya.
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Message par Mélisande » 14 févr. 2005 22:49

A peine arrivés, les aventuriers virent accourir à eux les Chevaliers de Justice faisant partie de l’escorte de l’Archidiacre. La jeune Siobhan d’abord, suivie de près par Grumbar et Moradin. Tous vinrent saluer la jeune femme avec beaucoup de déférence, ce qui l’embarrassa énormément. Elle ne voyait pas ce qu’elle avait pu faire pour mériter un tel honneur et s’empressa d’éliminer tout sentiment de supériorité pour deviser amicalement avec les deux chevaliers. Elle conserva par contre ostensiblement une fraîcheur de ton avec la jeune écuyère. Elle gardait en effet une certaine rancune contre la cousine de Liselle.
Mais Khroum vint bientôt la chercher avec Charéos. Ils étaient tout deux attendus pour l’entretien avec L’Archidiacre, Nenya et Amai. Un conflit éclata aussitôt entre les deux amants. Charéos refusait de rencontrer son ancien chef qui avait trahi les Renards Mercenaires en les quittant pour la Main du Mal. Il en voulait à Athalante de ne pas lui avoir précisé qu’Amai serait là. Ils entrèrent tout de même dans la pièce où on les attendait, mais son regard voilé était noir de colère.

Nenya raconte l'entretien avec l'Archidiacre ici.

Lorsqu’ils sortirent de la pièce, Nenya et Amai étaient déjà loin. Charéos et Athalante, tendrement enlacés, retrouvèrent Nastywoks et York qui bavardaient joyeusement avec Siobhan, le cousin de celle-ci, Galarion, Eléria, Lysandre, des De profundis et tous les jeunes cadets De Profundis dont s’occupait Galarion. Athalante fronça les sourcils d’un air sévère en contemplant la bruyante compagnie. York réagit aussitôt en l’attirant à part.
Ils eurent une longue conversation au terme de laquelle Athalante promit à son ami de faire un effort pour se montrer courtoise avec Siobhan, mais cette promesse lui coûtait. Il fut convenu que Siobhan les accompagnerait jusqu’au masque de mort, afin de rejoindre plus facilement le Père Théodus.

Quand ils revinrent vers le groupe, ces derniers avaient établi le campement et commençaient le repas. Chacun y allait joyeusement de son histoire. Voyant le contenu de son assiette, Athalante, assise près de Charéos et de Loric Senjac, un cadet, pâlit légèrement, ce qui provoqua la sollicitude excessive de Loric, et la jalousie instantanée de Charéos.

Athalante s’étrangla d’autant plus quand Galarion lui demanda s’il pouvait les accompagner, avec tous les Cadets et De Profundis présents, pour être certains que sa cousine serait dans de bonnes mains. La guerrière jeta un regard noir à Siobhan, mais accepta, à contrecœur, se morigénant d’avoir fait une promesse trop hâtive à York.
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Message par Mélisande » 15 févr. 2005 21:36

Il fut convenu que le groupe irait aider Goury TêteDure, en difficulté avec quelques monstres, et récupèrerait au passage Oli, qui finissait de secourir le groupe des Maraudeurs en détresse. Ensuite, toute la Compagnie devait se rendre à l’intérieur du crâne, pour prier, effectuer des achats, faire leur don pour le temple de Falis, ou s’entrainer.
Galarion, les De Profundis et leurs Cadets partirent légèrement en avance. Galarion voulait mettre certains petits détails au point avec les jeunes qu’il formait.
Cette séparation temporaire soulagea quelque peu Athalante. Elle regarda avec affection ses compagnons discuter amicalement autour du feu, tout en préparant le repas. Mais une mélancolie la submergea soudain en constatant que nul Prétorien ne se tiendrait plus jamais dans l’ombre discrète du campement, veillant sur elle avec constance et dévouement. Elle soupira, nauséeuse, laissa ses compagnons près du feu, et s’éloigna pour s’asseoir à l’écart, sur un rocher.

York remarqua aussitôt l’esseulée. Il remplit un bol de bouillon et l’apporta à la jeune femme. Celle-ci déposa le bol par terre, ne pouvant décidément pas avaler quoi que ce soit ce soir-là. Ils restèrent à bavarder quelques temps. York expliqua sa déception et son chagrin à Athalante. Puis elle lui confia, en versant quelques larmes, le vide que laissait en elle l’absence de Ventarion. York essuya tendrement les larmes d’Athalante, puis il s’éloigna, voyant Charéos arriver près de son aimée.
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Message par Mélisande » 16 févr. 2005 16:40

Voyant Athalante à l'écart, Charéos mangea sans grande envie de quoi le sustenter. Puis lorsqu'il pensa lui avoir laissé suffisamment de temps pour trier ses pensées, il s'approcha.
Apportant dans une gamelle quelques morceaux de viande tout juste sortis du feu.

« - Mange mon Athalante, il faut que tu te nourrisses. »

Charéos plaça la gamelle sur les genoux d'Athalante, lui plaçant même un morceaux dans les mains.
« - Tu sais que te voir triste m'emplit de chagrin. Beaucoup de choses te sont arrivées depuis ces derniers jours... et j'avoue être un peu dépassé. Cependant je sais une chose, je t'aime et n'accepterai pas de te perdre encore. Je crois que nous avons plusieurs choses à discuter. Je ne veux pas te forcer en quoique ce soit, mais lorsque tu te sentiras prête, je t'en prie ma douce, dis-le moi. »
Athalante posa le bol par terre, à côté de celui de bouillon qui avait refroidi, et se blottit dans les bras de Charéos :

"- Je t'aime mon âme, et jamais je ne te remercierai assez pour ce que tu as fait pour moi. Tu as raison, il faut que nous parlions. Je suis prête."
« - Prête, déjà ? Je te retrouve donc mon aimée, qui te ressaisis vite et fais face aux obstacles.
Seulement je ne sais pas où commencer. J'ai peur de réouvrir tes blessures et ainsi de te faire du mal.
Peut-être pourrais-tu me montrer cette bague que tu portes ? »

Athalante tendit sa main droite à Charéos. Il put y voir un anneau en or avec un grenat en forme de losange dessus.

"- Ventarion me l'a donnée. Oriane la lui avait confiée juste avant qu'il ne parte pour l'antre de Malkiar, pour qu'il emmène un peu d'elle avec lui. Ventarion ne savait pas d'où elle tenait cette bague."
Elle attendit qu'il l'examine, puis elle dit doucement :

"- Mon âme, il va falloir que nous prenions une décision pour l'enfant...
- J'espère que tu le garderas car il est la preuve de mes sentiments pour toi. Mais c'est à toi que revient la décision, et quoi que tu décides, je m'y conformerai. Elue tu l'es certainement, au moins de mon coeur. »

Athalante eut un petit sourire :

"- Tu ne m'apportes pas vraiment ton secours, tu sais. Je... je ne veux pas de cet enfant, Charéos. Nous sommes dans un endroit où les enfants n'ont pas leur place. Je ne suis pas prête à devenir mère....Et pourtant, il va le falloir... mon Ordre compte sur moi. La frêle guerrière soupira, visiblement mal à l’aise d’avouer des sentiments aussi négatifs.

« - Mon secours ? Ainsi tu ne souhaites pas de notre enfant...
Athalante, je ne vais pas te mentir, si je souhaite jamais avoir un enfant, c'est avec toi. Mais si tu n'en veux pas alors je m'y ferai, tu m'es plus importante.
En revanche, je t'en prie, je t'en conjure et t'en supplie, décide à propos de cet enfant pour toi et non pour ton Ordre !
Ils ne peuvent te demander cela, je ne le permets pas !
Il n'y a que toi qui puisses effectuer ce choix.
Ton Ordre... s'il te plaît, ne le mêle plus ici. Il ne s'agit pas d'eux ici, mais de nous. »

Charéos serra la main d'Athalante dans les siennes. Elle leva ses yeux d’onyx vers son visage.
"- Mon âme, si un jour je souhaite avoir un enfant, je ne peux envisager un autre père que toi."

Elle reporta son regard autour d'eux sur les rochers, le sol aride, les monstres au loin.

"- mais ici... maintenant... Depuis plus d'un an que je suis ici, je vis au jour le jour, sans jamais envisager d'avenir. Alors un enfant... quel destin effrayant l'attend, à grandir sans jamais voir la lumière du jour ? à connaître dès son âge le plus tendre l'horreur des combats, la mort, la souffrance... Comment vouloir un enfant dans de telles conditions ? Et si nous mourons, et s'il reste seul, à la merci de ces êtres vils qui sont si nombreux ? "

Elle secoua la tête et serra les mains de Charéos.

"- Quelle folie que de vouloir élever un enfant dans cet endroit maudit."

Une larme glissa sur sa joue.


Récit raconté conjointement par Charéos et Athalante.
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Message par Mélisande » 16 févr. 2005 23:15

Comme toujours lorsque Athalante pleurait, Charéos était désemparé... Il essuya la larme sur sa joue.

« - Je suis égoïste Athalante. Je souhaite cet enfant sans même penser à la grossesse que tu devrais supporter ni aux dangers qu'il courrait dans ces souterrains.

Mais comment notre amour ne pourrait-il pas lui suffir pour grandir heureux ?
Et quand bien même il nous arriverait quelque chose, il y a des gens de confiance qui pourraient s'en occuper... mais nous ne ferons que plus attention, pour l'instant il ne nous est rien arrivé.

Enfin tu as sans doute raison... comment comptes-tu alors faire ? Qui penses-tu capable de... de procéder afin de mettre fin à ceci ? »

Charéos ferma les yeux et posa sa main sur le ventre d'Athalante. Elle posa ses mains sur les siennes.

"- Je ne me sens pas capable de détruire une vie humaine, mon âme, quelle qu'elle soit.

- Et puis, avons-nous réellement le choix, face aux dieux ? Après avoir été séparés pendant sept mois, les...
Elle inspira calmement, avant de reprendre :

« - les Prétoriens arrivent et nous nous retrouvons enfin, toi et moi. Et... enfin... nous... dans le temple... tu sais bien, bredouilla-t-elle en rougissant.

Et me voilà en attente d'un enfant. Tout est advenu si vite... trop vite pour être le fruit du hasard. Ne penses-tu pas que c'est Falis qui t'a poussé à laisser les RiskBreakers pour venir me rejoindre ? Ne penses-tu pas qu'elle aussi a favorisé notre isolement pour... pour... que cet enfant soit conçu ? Si elle a dépensé tous ces efforts pour que son enfant vienne au monde de façon naturelle, crois-tu qu'elle acceptera que je refuse ? Je serais bien ingrate de refuser la mission qu'elle me confie, après toutes les précautions qu'elle a prise pour que, malgré tout, j'y trouve le bonheur par ta présence à mes côtés. »

Elle appuya tendrement sa tête contre le torse de Charéos.

« - Je vais accepter de mettre au monde son enfant, car elle m'a offert le bien le plus précieux : toi.

Un sourire heureux éclaira son visage :

- Je ne peux que l'en remercier."

Après une telle déclaration l'esprit de Charéos était en feu, son corps aussi... Et pourtant il se calma, il fallait qu'il précise son point de vue auprès de celle qu'il aimait.

"- Ô Athalante, je t'aime. Et tu ne peux savoir combien ton choix me fait plaisir.
Cependant je ne suis pas de ton avis quant à notre rencontre. Il est vrai que l'on ne peut savoir si les dieux ne se jouent pas de nous.
Mais j'avais décidé de te retrouver bien avant que les prétoriens n'arrivent. Leur apparition et surtout le trouble dans lequel tu étais alors m'a fait accélérer mon départ, mais ne l'a pas décidé.
D'autre part, crois-tu vraiment que Balgur et Falis puissent être de mèche ? Car c'était dans un temple de Balgur que cette merveilleuse nuit eu lieu.
Falis semble être une bonne déesse et je ne pense pas qu'elle t'obligerait à faire quoique ce soit que tu ne veuilles.
Athalante j'espère que tu souhaites cet enfant autant que moi. On ne peut l'avoir à moins de le vouloir tout les deux. Je ne veux pas que tu le regrettes par la suite. Je ne pense pas que Falis ou un quelconque autre dieu nous aient poussé à nous rencontrer, ni que cet enfant soit de leur fait. Le seul responsable est l'amour qui nous lie. »

Charéos resta un moment silencieux. Il admira la beauté de celle qui lui avait témoigné tant d'amour. Puis, lui caressant doucement les cheveux, il reprit.

« - Tu es maîtresse de mes sentiments, Athalante. »

Athalante se retourna et embrassa tendrement Charéos. Elle se détacha de lui, après un long moment, toute pantelante. Elle déclara, les yeux pourtant brillants de désir.

"- Nous devrions regagner le feu de camp, les autres vont se demander ce que nous faisons."
« - Laissons-les se demander ce qu'ils veulent et profitons encore de cette intimité. Je lis en toi le même désir, le même besoin que moi. »

Charéos prit Athalante par la taille et la ramena vers lui.

»- Avant que cette joie-là ne t'encombre trop... profitons-en. Tu me disais te souvenir de cette nuit au temple, pourquoi ne pas retenter ces exploits mon Athalante ? »


Récit raconté conjointement par Charéos et Athalante.
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Message par Mélisande » 17 févr. 2005 22:23

Le lendemain matin, la compagnie rejoignit les De Profundis. Ils firent tous route vers Goury. C’est avec joie que la Compagnie du Phoenix retrouva Oli, qui s’en revenait, tout ragaillardi de son combat avec la Main du Mal. Athalante annonça à la Compagnie qu’elle acceptait de porter l’enfant de Falis, nouvelle qui fut joyeusement accueillie par les adorateurs de la déesse. La jeune femme écrivit également une lettre au Patriarche Théodus, pour lui donner son accord, et pour lui demander une faveur. Elle souhaitait en effet que le Patriarche recherche, à travers tous les Souterrains, une femme ayant une expérience suffisante pour pouvoir l’assister durant l’accouchement, qui effrayait beaucoup Athalante. Le Patriarche accepta sans difficulté.
Leur marche fut ponctuée par les arrivées incessantes du furet miteux, qui apportait des lettres à Siobhan. La jeune écuyère était excédée par ces arrivées intempestives et déchiraient les missives, provoquant la curiosité de plusieurs de ses compagnons, à commencer par son cousin. Athalante regardait d’un œil distrait ces missives. Elle avait reconnu d’emblée le furet comme celui de Sunfire, et se demandait ce que pouvait bien faire Siobhan avec un être pareil. Prenant la dernière lettre reçue par la jeune archère, Galarion décida alors, puisque les allées et venues du furet incommodaient sa cousine, d’organiser une chasse au furet dès que celui-ci reviendrait. Ce dernier ne se fit pas attendre. Les Chevaliers de Justice purent alors voir les De Profundis s’esbaudir à la poursuite du rongeur, pour finir par l’embrocher d’une flèche adroitement tirée par Eléria.

Après cet interlude fort distrayant, toute la troupe rejoignit Goury rapidement. Ils l’aidèrent à se dégager, ce qui était une tâche aisée pour un groupe aussi nombreux. Cela leur fit du bien de combattre un peu, après ce long voyage. Plusieurs éprouvaient ce besoin de se défouler de tensions trop longtemps retenues. Lorsque l’horizon se fut dégagé, ils convinrent tous de se mettre en route vers le crâne. Etrangement, Athalante se dirigea d’abord vers l’Est, comme attirée par une voix intérieure, provoquant l’étonnement de ses compagnons. Elle obliqua finalement vers le crâne. Le soir, tous les aventuriers se regroupèrent autour d'un feu réconfortant pour se nourrir. Nastywoks concoctait un plat dont le fumet insolite titillait les narines de chacun.

Assise entre Loric et Charéos, Athalante inspira puis prit la parole :

"- Il faut que je vous explique les détours que nous avons effectués aujourd'hui."

Elle jeta un regard discret vers York, comme pour quêter son soutien, et reprit :

"- Hier soir, le Seigneur Sunfire m'a envoyé un message, dont le contenu importe peu, après tout." Elle posa une main sur le bras de Charéos.

"- Le jeune garçon qui me l'a apporté m'a appris également que les aventuriers qui entourent Dame Nenya craignaient de ne pas passer la nuit, car leurs ennemis, les Cruns Deguns, arrivaient sur eux.

Il faut que vous sachiez que Dame Nenya porte l'enfant d'Ecatis. Les deux soeurs ne font rien l'une sans l'autre. Falis a décidé que je porterai son enfant. Ecatis a choisi Dame Nenya. Les deux enfants sont donc intimement liés. Or si l'enfant d'ecatis meurt, celui de Falis disparaitra aussitôt.

Dans l'incertiude, j'ai décidé que nous nous avancerions vers Dame Nenya, pour protéger sa vie en cas d'attaque.

Il s'avère ce soir que cette précaution est devenue inutile. Voilà pourquoi nous avons bifurqué en direction de notre objectif initial : le comptoir du crâne."

Les Chevaliers furent soulagés de constater que leur Paladin avait bien encore toute sa tête. York avait déjà entamé le repas et écoutait Athalante dans ses explications... A la fin de son explication il ajouta :

"Oui... et finalement la diplomatie à parlée... donc Nenya n'aura pas besoin de notre aide..."

Eldriss ajouta :

« - Il est d'ailleurs amusant de voir comment nous devons une fois de plus veiller sur la santé de l'ex caravanière...

Euh...Nasty, renvoie un peu de ragoût! »


Athalante regarda le contenu de son écuelle de façon suspecte.

"- Qu'est-ce qu'il y a dans ton ragoût exactement, Nasty ?"

Pendant ce temps, Thingol racontait à Belzalatar, arrivée en retard, le résumé de la conversation. Elle prit alors la parole :

« - Merci Thîngol, pour m'avoir raconté tout cela. Goûtons donc ceci.
Hum délicieux! Comment préparez vous cela?

Nastywoks, improvisé cuisinier, prit un air important et expliqua :

« - Alors... ce soir, c'était du ragoût de taupe. La taupe est en effet parmi les seuls animaux "normaux" qu'il m'a été donné d'entrevoir dans les souterrains.
Farine, ail, oignons, carottes sauvages, vin d'importation Orlanthienne, et bouillon de squelette pour la sauce, avec une essence de gelée qui lui donnait le ptit goût relevé.
Un bon ptit plat pour se remettre d'aplomb après cette journée.

Tiens, Athalante, en revoila... J'ai prévu large, n'hésitez pas ! »

Chacun y allait de son avis, Belzalatar réfléchit :
« - De la gelée... il faudra que je m'en procure. Délicieux, vraiment. J'en reprends volontiers. »

York se retourna vers Nastywoks et dit feintant d'être énervé :

"- Mais nasty, t'es sûr que c'est pas trop gros pour un oeil de taupe ça ?"

Puis sortant de sa bouche un oeil gros comme un pouce, il s’écria :

"- Ha Ha Ha je sais... il a du rester collé au fond du chaudron... c'était la salade d'hier dans lequel Graam avait mis des yeux de diablotin "


« - Vous avez laissé Graam faire le repas????
Nan mais vous voulez que Malkiar triomphe ou quoi? S’exclama Eldriss.

Athalante picorait du bout des lèvres dans son écuelle. Le ragoût n'était pas à son goût. Alors qu'elle se levait, elle eut un vacillement et se rattrapa en posant la main sur la cuisse de Loric. Elle tourna vers lui ses yeux brillants, voulut dire un mot mais aucun son ne sortit de ses lèvres humides et entrouvertes. Elle se pencha devant le buste du jeune homme, qui rougit... et elle vomit tout son ragoût devant lui, maculant ses chaussures et éclaboussant ses chausses.

La main d'Athalante était chaude sur sa cuisse. Le coeur de Loric manqua un battement au souvenir lointain que ce doux contact féminin avait réveillé. Du coup, il fut encore plus étonné par la suite des évènements. Après qu'Athalante eu fini de rendre son repas sur ses chausses, Loric prit délicatement Athalante par un bras, s'essuya sommairement et nettoya la bouche de la belle.

« - Charéos! Aide-moi! Il faut aller la coucher, elle est fiévreuse. Je ne sais pas depuis combien de temps elle est dans cet état là ou si c'est juste le repas, mais elle m'a tout l'air d'avoir besoin d'un bon repos et d'une médecine pour faire baisser sa température. Quelqu'un a-t-il de l'écorce de saule ici ? »

Une fois Athalante couchée et sous l'effet de la tisane de saule, Loric se retira vers le plus proche cours d'eau :
« - Allez! Un bon bain et au lit! »

Nastywoks, vexé, répliqua :
« - C'est pas le ragoût ! Ben zut alors, pile quand je me mets à la cuisine
Ca va Athalante ? Dis, dis, ça va hein ?

Oh là, j'espère qu'elle ne va pas avoir de nausées pendant la grossesse... Et surtout pas, mais alors pas d'envie soudaine de.... fraises. »

Récit raconté par la Compagnie du Phoenix et les Cadets De profundis.
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Message par Mélisande » 19 févr. 2005 15:09

Le lendemain, les aventuriers se remirent en route sans tarder. En chemin, Athalante reçut une lettre de Ré-Münde qui la laissa perplexe. Après une longue route, ils s’assemblèrent pour le repas du soir. C’est alors que York emmena Athalante à l’écart, avec Graam, Goury et Nastywoks. L’elfe mage annonça qu’il avait reçu des ordres de Ré-Münde. Pour protéger les deux enfants, Nenya devait rejoindre Ré-Münde, Azaghal et Connu. Les Supérieurs de l’Ordre soutiendrait Nenya durant sa grossesse et l’aiderait à élever l’enfant d’Ecatis. Quant au groupe d’Athalante, il devait accueillir en son sein un membre de la Main du Mal, et pas le moindre : Sunfire !

Graam et Nastywoks, embarrassés par cette nouvelle, hésitaient sur la marche à suivre pour annoncer la nouvelle à Charéos et à Siobhan. Athalante était abasourdie : ainsi donc, ce que lui avait confié Ré dans sa lettre était bien une décision de sa part. Mais pourquoi la Prima des Chevaliers de Justice voulait-elle élever et s’occuper de l’enfant d’Ecatis et non de celui de Falis ? Le doute, caché en embuscade dans son esprit depuis longtemps, s’insinua en elle. Mais l’idée était si monstrueuse qu’elle ne pouvait l’admettre. Et si elle portait l’enfant d’Ecatis ? Une nausée violente la submergea à cette idée. Elle laissa alors éclater sa colère en opposant un refus catégorique à ses compagnons. La guerrière était si obstinée dans son refus que ni York, ni Graam, ni Nastywoks n’osèrent insister. Cependant, l’un d’eux écrivit un rapport à Ré-Münde.

Après plusieurs jours de marche, ils arrivèrent en vue du masque de mort. Après un tendre baiser, Charéos se dirigea vers le temple de Balgur afin d’effectuer une retraite pour prier son dieu. Les Cadets De Profundis se rendirent à l’échoppe, puis bifurquèrent plus au sud, laissant les Chevaliers de Justice parfaire leur entraînement.

Aucun n’avait remarqué qu’Athalante était devenue taciturne, depuis quelques jours. En proie à un conflit intérieur, elle luttait contre l’idée tenace que les déesses se jouaient d’elle et l’avaient bernée pour lui faire porter l’enfant d’Ecatis. Savoir qu’un tel être prenait possession de son ventre la révoltait. Elle était obnubilée par la pensée constante qu’Ecatis se repaissait de son corps pour former son rejeton au détriment de la jeune femme. Elle ne pouvait supporter l’idée de donner naissance à un être qui la révulsait au plus haut point.

Une lettre de Ré-Münde arriva sur ces entrefaites. la colère de la Prima, et ses paroles sévères, ne firent qu'accroître les tourments d'Athalante.

L’idée de se débarrasser de l’enfant, de mettre fin à tout cela, faisait son chemin à présent dans son esprit. Hagarde, obsédée par l’idée qu’un monstre dévorait ses entrailles, Athalante prit la direction de l’escalier qui menait au pays des gelées.
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Message par Mélisande » 22 févr. 2005 20:56

Athalante avait dévalé les quelques marches et s'était jetée au milieu d'eux, résignée à sentir leurs lames rouillées transpercer ses chaires et ôter la vie de l'enfant qu'elle portait en elle. Seule proie aux alentours, elle était la cible des archers dont les flèches dardaient sa cotte de mailles. Des dizaines de petits yeux avides la guettaient, comme s'ils l'attendaient depuis longtemps... Aussi vite qu'il l'avait pu, Goury l'avait rejoint. Mais c'était surtout pour constater le caractère dramatique de la situation. Une nuée de morbelins d'élite les entourait, les invocateurs faisaient pleuvoir les gelées bleues et Athalante semblaient avoir plusieurs blessures profondes...

Les petits yeux vicieux et haineux qui les dévisageaient semblèrent soudainement s'éteindre. Les piaillements des morbelins cessèrent. Les bras ballant le long du corps, ils étaient pris d'une brutale langueur. Leurs mouvements devenaient lents et gauches. Ils continuaient de mimer des attaques sur les deux chevaliers de justice, mais sans aucune force ni rapidité...

Au milieu de ce ballet étrange, elle leur apparut...

Ils n'avaient pu discerner d'où elle provenait, comme si elle avait toujours été là. Se faufilant sans peine entre les morbelins appesantis, gambadant entre ces marionnettes effrayantes, l'enfant les rejoignit sans peine. Ne portant nul habit sur elle, une fillette qui devait avoir vu quatre printemps au plus, se planta devant eux. Tout en émettant un petit gloussement de rire, elle tendit la main vers Athalante.
Sans l'avoir prémédité, Goury tomba à genoux devant l'enfant, ferma les yeux et se mit à prier Falis...
Quand il les rouvrit, ils étaient à nouveau seuls... entourés de ces morbelins inoffensifs...


Récit raconté par Falis, elle-même. (et oui !)
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Message par Mélisande » 23 févr. 2005 13:44

Athalante se sentie envahie d'un sentiment qu'elle pensait avoir oublié: la sérénité. Rien en cet enfant ne pouvait lui inspirer la méfiance. S'abaissant doucement à sa hauteur, elle prit la fillette dans ses bras, comme mue par des gestes qu'elle connaissait par cœur. En enfonçant son nez dans son cou, elle eut la sensation de retrouver une odeur familière depuis toujours. Sa fine peau blanche répondait à ses caresses mieux que celles de deux amants éternels. Dans ce corps si fragile elle retrouvait son passé et son avenir. L'abîme devenait plénitude. Les potentiels se réalisaient tout en ouvrant mille dimensions nouvelles à explorer dont son esprit n’aurait jamais soupçonné l’existence. Ses yeux, son cœur, son ventre, ses souvenirs, ses espoirs découvraient une nouvelle ontologie. Ce qui était isolé s’insérait maintenant dans une cohérence qu’elle se sentait capable d’apprivoiser. Elle glissait d’un sillon à l’autre. Ressentait chaque ramification en elle. Quand la vanité d’une cellule lui semblait évidente, elle l’a découvrait plongée dans un continuum qui la ravissait. Des centaines de flux la traversaient, la guidait, lui arrachaient quelques lambeaux de son être pour mieux lui en rendre d’autres. Ils la portaient, elle s’y fondait…quelques secondes…comme une apnée métaphysique….elle en ressortait la tête, avide de respirer, avaler cet air qui l’entourait comme jamais elle n’en avait eu envie…dévorer ce monde qui l’entourait…ressentir le goût de chaque atome.

Ses bras s’étaient refermés sur l’enfant. Elle le savait en sûreté. Elle savait qu’il allait s’endormir contre son sein. Chacune de ses respirations étaient mille mots d’une langue qu’elle comprenait parfaitement. Comment cet être si vulnérable pouvait-il ainsi éprouver une absence totale de crainte ? Athalante en ignorait encore la réponse mais elle savait qu’elle chercherait maintenant là où jamais auparavant elle n’avait cherché. Au creux de ses bras, l’enfant semblait rajeunir. Bientôt il n’était plus qu’un nourrisson dormant paisiblement. Athalante se baissa vers lui et lui murmura : « - dors... dors bien et continue à faire de jolis rêves ». Doucement, le nouveau-né s’enfonça sans douleur aucune dans son corps et un dernier rire résonna aux oreilles de la jeune humaine…

Envahie par une paix depuis longtemps perdue, Athalante émergea lentement de ses pensées. Puis, reprenant peu à peu ses esprits, elle contempla la horde de monstres immobiles autour d’elle. Goury, se redressait doucement. Elle attrapa sa main et ils se dirigèrent ensemble vers les escaliers.

Serrant la main d'Athalante, Goury se dirigea avec elle vers l'escalier qu'il venait de dévaler. Chacun de ses pas était accompagné du murmure de ses prières et remerciements adressés à Falis.
Arrivé à l'escalier, Goury laissa Athalante remonter la première, là suivant de près, non sans jeter un dernier coup d'oeil à la multitude réduite à l'impuissance et pressée autour de l'arrivée de l'escalier. Non sans murmurer aussi une nouvelle fois des prières vers Falis.

Arrivés en haut des escaliers, Fleurdelune et un autre aventurier s’empressèrent de soigner les nombreuses plaies de l’humaine, tandis que Goury sortait une fiole remplie d’un breuvage corsé pour se remettre de leur périple.


Récit raconté principalement par la Déesse, un peu par Athalante et par Goury TeteDure.
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Message par Mélisande » 25 févr. 2005 11:34

Athalante aperçut Nenya qui courait à sa rencontre. L’humaine et la vampire se rejoignirent sur le centre d’entraînement. Elles s’étreignirent les mains, et échangèrent quelques paroles, embarrassées, sous le regard légèrement agacé d’Amaï. La douleur que l’une éprouvait quand l’autre était blessée les liait de façon plus intense que ne l’auraient fait des liens de sang. Prendre conscience de cette interdépendance les gênait l’une comme l’autre. Elles choisirent de rejoindre chacune leur groupe.

Alors qu’Athalante s’entraînait, elle vit venir à elle un Renard Mercenaire qu’elle appréciait. Le nain s’était en effet rendu célèbre par les nombreux écrits qu’il transmettait à sa guilde au moyen d’un journal. Ils échangèrent quelques paroles, et FrappeTou émit une requête particulière à Athalante, qui, quoique étonnée, s’y soumit de bonne grâce. Elle laissa ensuite l’écrivain à son entraînement pour rejoindre les Chevaliers de Justice qui tentaient de combattre plus au sud.

Comme les monstres se faisaient rares, ils décidèrent tous d’aller vers l’ouest. En chemin, Athalante et Siobhan discutèrent longuement. La future mère avait laissé de côté son ressentiment et s’attachait à accueillir correctement la jeune écuyère au sein de la Compagnie du Phoenix, puisque Siobhan avait choisi d’intégrer cette dernière. Elles bavardèrent à propos des nombreux soupirants qui se pressaient autour de la jeune archère.

Puis Charéos les rejoignit, ayant achevé sa pieuse retraite auprès de Balgur. C’est avec tendresse que les deux amants se retrouvèrent. Charéos offrit à Athalante une cotte de mailles qu’il avait commandée exprès pour qu’elle épouse les nouvelles formes de la jeune femme, enceinte de cinq mois. Athalante fut particulièrement touché de ce présent plein d’attention, et c’est avec joie qu’elle vêtit sa nouvelle armure, se sentant aussitôt plus à l’aise dans cette dernière, même si sa robe commençait à la serrer sérieusement. Arrivés près d’un deuxième portail, force leur fut de constater que le pouvoir de Malkiar refluait, puisque aucun monstre ne se décidait à sortir de ce portail. Il y avait bientôt un mois que la compagnie n’avait pas combattu, et ils leur tardaient à tous, surtout aux nains, de reprendre la lutte. Oli se sentait si oisif qu’il décida de changer de voix, et leur présenta un récital de sa création qui stupéfia toute le monde, et leur plut beaucoup, même si le ton employé par le nain était assez cru, selon les goûts d’Athalante.
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Message par York » 25 févr. 2005 16:32

Je tiens à rétablire la vérité immédiatement, ces Humains et ces Elfes n'ont absolument aucun gout musical !!!!
Après que je leur ai interprété un "Blues de Delain" de mon cru, ce ne sont que des rires que j'ai entendu :(
Ces êtres huppés ont visiblement cru que je fesais le clown pour les amuser... ils ne savent absolument pas apprécier les bons blues nains... :cherche:

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Message par Mélisande » 26 févr. 2005 12:36

Le temps s’écoulait donc lentement, la compagnie du Phoenix prit la décision de rejoindre le pays des gelées. C’est alors que Lilarhiel reçut des nouvelles de sa sœur. Sa mère était gravement malade, et la sœur de Lilarhiel lui demandait instamment de quitter les souterrains afin de la soutenir dans cette épreuve. Lilarhiel fit ses adieux au groupe et partit sans tarder vers les extérieurs, accompagnés de Thanahel, Rilifaniriel, Graam, Loamélas et Eldriss.

Les membres restants de la compagnie se dévisagèrent alors, ils n’étaient plus que cinq : Athalante, Oli, York, Nastywoks, et Siobhan. Charéos les accompagnaient, bien sûr, ainsi que Goury, Fleurdelune et Tyr. Mais leur groupe était dorénavant bien trop affaibli pour affronter les dangers du pays des gelées. Il fallait recruter.

Nastywoks, York et Athalante lancèrent donc un appel. Spank, Riuk et Gomz répondirent aussitôt, suivis d’UtherPendragon, de Drega Zul, Nirwin et Laaram.

En attendant que ces nouveaux compagnons arrivent, Charéos et sa compagne décidèrent de s’attaquer à une goule. Juste au moment où ils avaient décidé de prendre l’escalier, le portail démoniaque situé non loin avait en effet, vomi sa horde de monstres. Se consultant du regard, Charéos et Athalante s'élancèrent ensemble dans la mêlée. Ils se jetèrent sur une goule, mais n'eurent pas le temps de l'achever qu'un draconide éclata, les blessant ainsi que la mangouste. Athalante se baissa brusquement, acheva la goule d'un coup de glaive. Charéos attrapa sa main et ils s'éloignèrent de la mêlée pour rejoindre leurs compagnons.

Athalante se retourna vers le champ de bataille.

C'est là que chacun put voir que, dans ses mouvements brusques, la robe qui cintrait excessivement son ventre rondissant, s'était fendu de la moitié du dos jusqu'à ses reins, laissant voir sa peau sous la cotte de maille.
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Message par York » 01 mars 2005 18:18

Ce qu’Athalante décrit comme un bout de peau, était en fait un bout de… poitrine. Bon, je n’ai pas eu le temps de voir grand-chose, hélas les monstres affluaient à ce moment précis… Et Charéos s’est immédiatement mis devant son amante pour cacher ces parties charnues de son anatomie (un peu possessif le gars ;) )

En est-ce une conséquence ou non ? Le fait est que les heures qui suivirent cet événement furent confuses. Il semblait d’abord clair pour tout le monde que le groupe devait prendre l’escalier pour atteindre le pays des gelées et se rapprocher ainsi de notre objectif, un rendez vous d’Athalante, et accessoirement de Malkiar.
Pourtant la situation s’avérait délicate sous nos pieds… un essaim de portails démoniaques aillant élu domicile à proximité de la dernière marche de l’escalier. Un groupe serré de commandos morbelins d’élite en furie nous attendait avec impatience. Seul le bluesman Oli avait réussi à se frayer un passage dans la horde maléfique, quelques heures auparavant.

C’est alors que quelques voies dans le groupe s’élevèrent pour demander à rester au Masque de mort… le principe de précaution faisant loi en présence d’une femme enceinte dans notre groupe. Or cela faisait bien 6 mois que nous y étions dans ce foutu masque… La lassitude commençait à s’installer et s’opposait au risque d’affronter de face les commandos d’élite. Un vote à arme levée fut décidé par la paladine pour pouvoir prendre une décision définitive. La majorité des voies exprimée donna le pays des gelées vainqueur.

Sur les conseils d’Oli, il était nécessaire de faire preuve de grande prudence. Et ainsi de rejoindre le dispensaire le plus rapidement possible, sans regarder derrière soi. Malgré ces conseils, ce fut le début d’une épopée foireuse du groupe au -4. Entre ceux qui ne savaient pas localier le dispensaire, ceux qui n’avaient pas fait attention aux recommandations… Le régime anarchique fut décrété sans vote cette fois ci.

Le plus remarquable fut la tentative de FleurdeLune pour atteindre le dispensaire. La jeune femme appliqua, elle, la consigne à la lettre. Elle s’élança donc à travers les monstres, et fermant les yeux pour se concentrer sur sa course, elle se mis a courir et courir de toutes ses force. Le souci vint lorsqu’elle rouvrit les yeux. Elle était allée trop loin et se trouvait au milieu d’un camp de base d’un nouveau groupe de morbelins. Elle eu a peine le temps de regarder en arrière… de dire « Ho, ho, boulette !», que les monstres en rut se jetaient sur elle. La suite, assez horrible, je ne la raconterais pas… le repos elle trouva rapidement, dans un dispensaire du -3…
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Message par Mélisande » 04 mars 2005 17:58

Après quelques déboires, le nouveau groupe parvint à s’organiser pour sortir du piège que représentait le cercle des sept portails démoniaques. Ils se retrouvèrent tous au temple d’Io. Certains renoncèrent à suivre et remontèrent au masque de mort.

Prudemment, les guerriers sortirent et s’attaquèrent aux commandos morbelins d’élite. Une organisation parvint enfin à se mettre en place, et les aventuriers étaient heureux de combattre enfin.

Athalante n’osait plus se servir de son arme. Son ventre avait pris de l’ampleur, il la gênait dans ses mouvements, aussi préféra-t-elle se cantonner aux soins. Elle était également embarrassée dans ses vêtements. Elle avait commandé, plusieurs semaines auparavant, une robe de grossesse auprès du seul couturier de renom des Souterrains : Momo Hamed, des De Profundis. Mais l’artisan se trouvait dans l’antichambre de l’enfer, et ne pouvait remonter. Et il était trop dangereux pour Athalante de descendre. Elle avait donc fait appel aux Chevaliers de Justice. Drega Zul et Aedras s’étaient généreusement proposés d’aller chercher le colis. Mais la mort avait freiné leur enthousiasme, et la jeune femme désespérait d’avoir son colis avant la naissance. C’est alors que Charéos proposa l’aide des Renards Mercenaires. L’imposante guilde se mobilisa afin de remplir la mission. Arriom était dans l’antichambre de l’enfer, il acceptait de rejoindre Momo, puis Athalante afin de livrer le colis. Tout se mit en place avec célérité, et bientôt, Athalante laissa ses compagnons combattre près du temple d’Io, et partit avec Nastywoks à la rencontre d’Arriom pour pouvoir enfin se vêtir de façon décente.

La suite est racontée ici.
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Message par Mélisande » 06 mars 2005 15:37

De retour au temple d’Io, Athalante, Nastywoks et Arriom rejoignirent le groupe qui combattait avec aisance. Le soir venu, ils se réfugiaient dans le temple pour passer la nuit en sécurité. Ce soir-là, Athalante s’isola à l’extérieur du temple. Debout, les mains sur le ventre, elle tentait de calmer dans un geste tendre le bébé qui s’agitait beaucoup. Elle dormait de plus en plus mal, entre son dos qui la faisait souffrir, et l’enfant qui gigotait comme un petit diablotin, ses heures de sommeil s’amenuisaient. Néanmoins, elle ne ressentait plus cette rancœur vis-à-vis de l’enfant. A sentir le bébé bouger de plus en plus en elle, elle s’était mise à le comprendre, à l’apprécier. La jeune femme apprenait ce sentiment étrange de se sentir en parfaite communion avec un être qui dépend totalement de soi. La responsabilité écrasante de la vie de l’enfant le rendait cher à ses yeux, même si elle tentait de ne pas s’attacher à cet enfant qui, au mieux, traverserait sa vie tel un feu follet. La frêle guerrière poussa un soupir. Charéos s’approcha d’elle et la prit par les épaules pour l’emmener vers le temple se mettre en sécurité.

A présent qu’Athalante avait résolu le problème de sa tenue, il lui en restait un autre. Elle avait recherché à travers les Souterrains une femme pouvant l’assister pour l’accouchement, qui l’effrayait grandement. Aznaïpa, des Services Sociaux de Delain, ainsi que Lliminn, s’étaient aussitôt proposés, la future parturiente avait apprécié leur enthousiasme, et acceptée leur aide avec reconnaissance. Les deux femmes avaient donc entrepris de rejoindre le Paladin de la compagnie du Phoenix. Elles partirent donc courageusement traverser deux étages afin d’arriver à temps pour la délivrance.

La combattante s’inquiétait : Aznaïpa et Lliminn arriveraient-elles à temps ? L’accouchement l’angoissait. Elle craignait de souffrir, de mourir. Elle ne voulait pas que ses compagnons, les hommes soient là, et voient ses chairs se déchirer. Elle préfèrerait tant avoir des femmes auprès d’elle ! Siobhan s’était proposé pour l’aider, mais la jeune fille ne semblait pas sûre d’elle, et ne connaissait rien aux naissances, tout comme Athalante. Cette dernière se sentait si démunie ! Comment donc survivre sans aide ? Et l’enfant devenait de plus en plus lourd, elle le sentait descendre petit à petit dans son ventre, appuyant sa tête contre l’os de sa hanche, et bourrelant de coups de pieds ses côtes. La naissance ne tarderait plus.
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