Prétoriens

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Dingzu
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Message par Dingzu » 23 déc. 2004 16:02

Entourée de Goury et d’Azaghal, Ré-Münde s’avança vers celui qu’Athalante lui avait désigné comme son interlocuteur.
‘Meilleures salutations à vous qui êtes revenus marcher parmi les vivants,
Avant toute chose, nous souhaitons vous remercier pour avoir veiller de la sorte sur Athalante et indirectement sur la compagnie qu’elle mène au combat. Votre engagement contre les forces du Grand Démon nous ont été rapporté et c’est aujourd’hui ce comportement qui nous permet de nous rencontrer pacifiquement. Ce sont sur vos actes que nous avons fondé notre jugement vous concernant, vous et votre adhésion officielle au groupe des Chevaliers de Justice des souterrains de Delain. C’est grâce à vos actes qu’aujourd’hui vous pouvez traverser les souterrains sans être inquiétés par nos alliés ou les écuyers et chevaliers de notre ordre. C’est grâce à vos actes et au delà des apparences qu’aujourd’hui nous sommes prêts à vous écouter. Nous avons tenté d’établir un jugement ne s’arrêtant pas à votre étrange aspect, désireux de laisser Falis nous guider par les chemins qu’elle choisit, les plus étranges puissent-ils être.
Mais c’est cette même méfiance des apparences qui nous commande aujourd’hui de repousser votre admission au sein des Chevaliers de Justice. Si vous avez déjà été responsable d’homme sous votre commandement, vous savez qu’il y a des décisions qui ne peuvent être basées uniquement sur ce que nous donne à voir nos yeux et même nous dicte notre cœur. Soucieux de suivre les voies de Falis, nous ne pouvons cependant pas ignorer la présence de forces obscures gravitant autour de notre guilde actuellement. La force qui vous maintient en vie semble être très puissante et grande sera notre joie s’il s’agit bien de Falis. Mais je me dois de veiller sur mes écuyers et mes chevaliers… J’ai moi-même été désignée par Falis, par l’intermédiaire d’Eomer, le précédent Primus, pour guider ceux-ci, ce que je m’efforce de faire depuis le départ de ce dernier. Au delà de votre conscience qui semble animée par de pures intentions, nous n’avons aucune certitude sur ce qui vous a permis de revenir du royaume des morts. Nous restons donc plongé dans une certaine expectative vous concernant.
Mais nous ne venons pas à vous pour vous exposer stérilement nos doutes. Nous attentons la venue d’un homme qui pourra très vraisemblablement nous éclairer sur la situation : le Très-Haut-Clerc de Falis, Iluminé par la lumière divine, le patriarche Théodus. Vous qui comme nous arborez le blason des templiers de Falis, vous ne pouvez que reconnaître l’autorité de celui qui fut envoyé par les Hautes et Saintes Instances de l’Ordre depuis la Citadelle Eternelle pour nous rencontrer. Et je pense que tout comme nous vous serez grandement intéressés par ce que cet érudit pourra nous enseigner sur vos origines. Son arrivée n’est plus qu’une question de jours voire d’heures.
Si le patriarche Théodus confirme que Falis parle aux travers de votre carcasse décharnée (et si vous accepter de prêter le serment que nous avons tous proférer), vous serez intégrés parmi nos rangs, Athalante deviendra la nouvelle Prima reconnue par tous et je trouverai une autre voie pour servir Falis qu’en portant le blason des Chevaliers de Justice. Dans le cas contraire, pour égard à votre lutte contre Malkiar, aucun mal ne vous sera jamais fait par les Chevaliers de Justice tant que vous ne nuirez à aucun d’entre eux. Mais nous ne reconnaîtrons pas entendre Falis à travers vous…
Ceci est l’avis officiel des Chevaliers de Justice.

Ré-Münde se croisa les bras, parcouru du regard la petite assemblée présente et attendit une réaction
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Mélisande
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Message par Mélisande » 30 déc. 2004 15:28

Aux côtés des Prétoriens, Athalante écouta le discours de Ré avec attention. Lorsque celle-ci affirma qu'elle quitterait les Chevaliers de Justice et lui laisserait sa place, Athalante pâlit et un éclair de panique envahit ses yeux. Elle chercha du regard celui de Charéos, comme pour confirmer ses craintes.

Ré-Münde ne pouvait tout de même pas les abandonner ?
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Message par Mélisande » 13 janv. 2005 18:24

L'un des prétoriens portait par-dessus sa cotte de maille les lambeaux d'une toge. Ce fut lui qui s'avança.

"Je me nomme Achab, Capitaine et Arcaniste de la Garde Prétorienne, et c'est en son nom et en celui de mon Commandant que je m'exprimerai."

Puis il toisa Rë-Munde.

"Ce sont là des paroles pleines de raison qui émanent de votre enveloppe charnue.
Vous argumentez, et pour finir, vous choisissez de vous en remettre à la voie hiérarchique. Voilà qui peut sembler fort sage.
Mais à travers vos propos, ce que je décèle, c'est un silence.
Le silence de votre Foi.

Votre attitude ferait honneur à n'importe quel ordre combattant. Mais les Chevaliers de Justice ne sont pas n'importe quel Ordre. Etre un Chevalier de Justice, c'est avant toute chose avoir Foi en la Déesse au nom sept fois béni. C'est l'accueillir en son coeur, à jamais.
De votre propre aveu, vous préférez écouter votre défiance plutôt que votre coeur.

De tout temps, les Chevaliers de Justice ont formé le rempart ultime face au Mal et à ses artifices.
Pourquoi ?
Parce que justement le bouclier de leur Foi en la Déesse les protège du poison qui est l'arme principale des Démons. Ce poison qui s'insinue dans les âmes et les coeurs, les flétrissant de doutes, de méfiance, de colère.

L'honneur, le sens de la justice, la droiture, le courage, la prouesse, sont toutes d'admirables qualités que l'Ordre a entretenues de tout temps. Mais c'est sa Foi qui marque le véritable Chevalier de Justice.

La Déesse a choisi la Très Sainte Athalante pour être son Elue.

Vous avez une décision à prendre. Chacun d'entre vous. Mais cette décision ne peut être issue d'argumentations ou prise à votre place par une autorité supérieure. Elle doit venir de votre coeur. De votre Foi."

Le texte en noir a été écrit pas Achab, Prétorien.
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Message par Mélisande » 15 janv. 2005 16:40

Après avoir écouté la réponse des Prétoriens, Ré-Münde Tarazak décida de demander l'opinion de chaque Chevalier de Justice sur la déclaration d'Achab. Une tente fut donc dressée, et les Chevaliers présents se réunirent à l'intérieur pour débattre.

Athalante se joignit dès le début à la réunion, se plaçant dans un angle de la tente pour pouvoir entendre tout ce qui s'y dirait.

Le verdict fut sans appel, et les Chevaliers unanimes : les Prétoriens étaient acceptés chez les Chevaliers de Justice, mais Ré-Münde restait Prima. Chacun précisa son attachement à Ré-Münde, et, en terme plus ou moins courtois, déclara l'incapacité d'Athalante à remplir cette fonction.
La jeune femme se sentit extrêmement blessée par ce rejet. Humiliée, vaguement nauséeuse, la jeune femme quitta la tente sans dire un mot.

Au-dehors, elle retrouva les Prétoriens qui l'attendaient. Elle se dit qu'elle devrait parler avec Ventarion, mais le furet miteux vint mordiller son mollet. Athalante, étonnée, se baissa pour saisir la lettre de Sunfire. Cela faisait quelques temps qu'elle n'avait plus reçu de missives de sa part. Elle la parcourut avec curiosité. Sunfire était différent de la sombre brute épaisse qu'elle avait imaginée, et elle devait admettre qu'il la fascinait étrangement. La guerrière hésita quelques instants, puis écrivit une réponse au Maraudeur, et envoya le furet la porter. Il faudrait qu'elle en parle à nouveau avec Charéos.


Pendant le reste de l'après-midi, Athalante s'arrangea pour éviter les Chevaliers qui l'avaient "trahie", selon elle. Après le diner, elle alla voir Ventarion, pour leur conversation quotidienne. Ventarion revenait peu à peu à la vie, à sa grande joie. Elle glissa sa main dans la sienne, et commença à lui parler doucement.


Le squelette n'avait pas bougé depuis la veille. Machinalement, il avait frappé un zombie qui s'était approché trop près de lui pendant la journée, mais en dehors de cela, il était resté parfaitement immobile.

Lorsque la jeune femme lui parla, il finit par tourner la tête vers elle. Mais son attention semblait tournée au loin, son regard perdu derrière elle.

"Qui est le père, Oriane ?"


Athalante fut très troublée par les paroles de Ventarion. Ainsi, il ne la reconnaissait même plus ? Une immense détresse l'envahit, en songeant à tous ses espoirs vains. Puis elle se dit qu'elle devait en savoir plus et décida de jouer le rôle que Ventarion lui imposait.

"- De quel père parlez-vous ?"


Ventarion laissa échapper un soupir de frustration.

"- Tu le sais très bien."

Son attention sembla attirée par quelque chose. Il soupira à nouveau.

"- Nous en reparlerons. Mais le devoir m'appelle. L'assaut va bientôt être lancé, et le Primus bataillera en première ligne."


Une flèche de douleur transperça le coeur de la jeune femme à l'idée qu'elle avait échoué, que Ventarion, parti dans son monde, ne reviendrait plus.

Elle le regarda s'éloigner pour donner des ordres, les yeux remplis de larmes, mais décidée à ne pas les laisser franchir la barrière de ses cils.

Plus que jamais, elle devait lutter pour le faire revenir.

Plus que jamais.


Le texte en noir est écrit par Ventarion.
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Message par Mélisande » 23 janv. 2005 19:00

Le lendemain, Athalante hésita longuement avant de rejoindre Ventarion. Son ventre se serrait d'angoisse à l'idée qu'il la prenne encore pour Oriane, et que son coeur saigne encore, mais elle ne pouvait se résoudre au désespoir. Elle s'avança donc vers lui et prit sa main, mordillant ses lèvres dans un geste machinal de nervosité.

"- Ventarion, vous m'avez parlé étrangement hier soir. Je crois... j'ai l'impression que vous m'avez confondu avec votre fille, Oriane. Vous en rappelez-vous ? Y a-t-il quelque chose la concernant qui vous tracasse, pour que vous m'en ayez parlé, hier ?"

La tension qui habitait la jeune femme était palpable.


Le regard de Ventarion se porta dans la direction de la jeune femme, et sembla errer, cherchant d'où provenait cette voix.

Le combat contre la Momie vint interrompre son désarroi, l'action exigeant toute son attention.

Pourtant, au coeur de la bataille, il porta à plusieurs reprises son regard derrière lui, secouant la tête ensuite, comme pour s'assurer qu'il n'y avait en effet là nul fantôme.


La jeune femme s’en retourna, la mort dans l’âme vers le campement de la compagnie du Phoenix. Son espoir s'effritait malgré ses efforts. Pendant ce temps, les Chevaliers de Justice avait fini de délibérer, au sujet des Prétoriens. Ré-Münde s’avança vers les Prétoriens pour leur faire connaître la décision de l’Ordre :

« - Messires les guerriers,

L'ensemble des chevaliers de Justice s'est prononcé en faveur de votre intégration en nos rangs. Toutefois, il vous est demandé préalablement de prêter le serment à Falis que nous avons tous proféré. Une fois ceci fait, nous pourrons alors discuter du rôle d'Athalante dans votre venue parmi nous. En effet, nous ne sommes ici qu'un petit détachement de l'Ordre et ni moi-même ni athalante ne pouvons prétendre au titre de Primus de l'ensemble des chevaliers de justice. A moins qu'Athalante soit appelée a quitter les souterrains pour gagner la Citadelle Eternelle, ce qui n'est pas votre souhait me sembe-t-il. Par conséquent, nous pensons que si votre mission fut de protégé le Primus lors de votre vivant, Falis vous a désigné à un nouveau rôle en vous demandant de veiller sur Athalante. La raison de votre attachement à Athalante, nous ne la connaissons point encore cependant. Mais nous faisons confiance à Falis. Nous ne voyons donc pas d'incohérence à ce que vous continuiez de veiller sur Athalante tout en reconnaissant ma personne choisie par Falis pour diriger ce petit détachement, n'étant pas le Primus Princeps de l'Ordre dans son entièreté.
Une fois le serment prononcé, vous aurez les mêmes prérogatives que tous les écuyers et chevaliers
. »


En entendant ceci, Athalante secoua la tête et regarda Achab, silencieux. Ce discours était irrecevable par les Prétoriens. Ils se dirigeaient tous vers un conflit. Elle devrait alors renoncer à l'amitié d'un des deux groupes adverses.

Le texte en rouge est raconté par Ré-Münde Tarazak, celui en noir par Ventarion.
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Message par Mélisande » 24 janv. 2005 09:25

Athalante avait évité Ventarion pendant deux jours. Il lui avait fallu ce laps de temps pour accepter son échec. Cependant, une dernière mission s'imposait à elle, maintenant que les Chevaliers de Justice s'excitait autour du possible traître de la Garde. Elle devait prouver l'innocence de Ventarion. Elle ne pouvait voir son nom bafoué.

Elle s'arma donc de courage, et s'avança vers lui, profitant d'une légère accalmie dans les combats.

Se plaçant à ses côtés, elle demanda :

"- Ventarion, que ferez-vous si je vous dis le nom du père de l'enfant d'Oriane ? Quel intérêt avez-vous à savoir cela ?"


"- Que fais-tu ici ? Et pourquoi me vouvoyer ?"

Ventarion soupira d'exaspération et de lassitude.

Athalante s'attendait à ce que la douleur traverse à nouveau son coeur. Elle s'y était préparée. Pourtant, elle souffrait tout de même.
Elle saisit entre ses mains le visage de ventarion et le força à le tourner vers elle.

"- Regardez-moi, Ventarion, je ne suis pas Oriane ! Je suis Athalante. Je ne suis pas votre fille ! Du moins..."

Ses mains glissèrent le long du visage du squelette, et retombèrent, inertes. Elle murmura, d'une voix à peine audible :

"- du moins, ne m'avez-vous jamais considérée comme telle."

Son regard humide dériva vers le lointain, absorbé par de douloureuses pensées.

Puis elle secoua la tête, et reprit :

"- Alors, pourquoi voulez-vous savoir ?"

Ventarion soupira à nouveau :

"- Quoi de plus naturel que de vouloir savoir qui est le père du futur enfant de ma fille ?
Que crains-tu Oriane ? Mon courroux ?
Bien sûr que je désapprouve ce que tu as fait. Mais il s'agit de mon sang. Quelle que soit l'ampleur de la faute que tu as commise, je t'aiderai à la réparer."


Il porte le regard autour de lui.

"- Mais tu ne dois pas rester. C'est folie de t'être aventurée sur ce champ de bataille. Tu devrais être chez nous, pas ici. Surtout dans ton état.
File
."

Il la repoussa doucement, mais fermement.

Puis, comme mû par une pensée soudaine, il lui reprit le bras. Il plongea son autre main sous sa cotte de maille, et plaça un objet dans la main de la jeune femme.

"- Reprends cette bague. Si jamais il m'arrivait malheur... tu la porterais le jour de ton mariage.
Pars, maintenant
."


Athalante, trop surprise, retint machinalement la bague et dit lentement :

"- Je ne me marierai pas, Ventarion."


"- C'est bien ce que je craignais. Un homme marié, donc..."

Il secoua lentement, tristement la tête.

"- Mais tu dois partir, maintenant."

"- Non, je ne partirai pas Ventarion. Quoique vous en pensiez, je ne suis pas Oriane, je ne suis pas enceinte, et je resterai auprès de vous pour combattre. N'êtes-vous pas là justement pour me protéger ?"
"- Je sais.
Tu n'es jamais venue
..."


Le Prétorien se détourna et s’éloigna d’elle, la laissant serrer dans sa main l’anneau orné d’un grenat en forme de losange. L’espoir avait regagné son âme.

Récit raconté par Athalante et Ventarion.
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Message par Mélisande » 24 janv. 2005 21:20

Lorsque les combats ne les accaparaient pas, les Chevaliers de la compagnie du Phoenix s’évertuaient à découvrir les enjeux du drame qui avait conduit les Prétoriens à être trahis et à succomber sous les coups d’Ingeloakastimilizan, lors du combat contre Malkiar, il y avait quelques 1474 années. Athalante questionnait sans relâche Ventarion, Achab, Ghent et Darflor. York s’occupait d’Arkhel. Nastywoks écrivait des lettres à toutes les personnes susceptibles de leur apporter des indices. Ils avaient quelque peu perdu de vue le fait que le Patriarche voulait annoncer une grande nouvelle aux Chevaliers. C’est pourquoi Athalante fut à la fois surprise et contrariée de recevoir une convocation à un dîner en tête à tête avec le Patriarche. Elle n’avait pas confiance en ce vieillard qu’elle estimait fourbe et manipulateur. De plus, quelques rumeurs circulant chez les Chevaliers de Justice laissaient présager que le Patriarche appréciait la compagnie des jeunes femmes, et cela l’inquiétait.
Elle en parla à Charéos, qui décida de l’accompagner, et de demeurer dans les parages le temps que le dîner se déroule. Nastywoks et York prirent la même décision.
Ce soir-là, Athalante ne vint pas parler à Ventarion. Elle était pâle, elle ne mangea presque rien. Elle s’enferma dans sa tente très vite. Sous les regards étonnés de Charéos et de la Garde.



Pour la suite du dîner, lire ici :

Forum des Chevaliers de Justice
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Message par Mélisande » 25 janv. 2005 22:09

Rentrés au campement, Charéos allongea tendrement Athalante et la laissa dormir. Elle se réveilla le lendemain, tard, dans la matinée. Elle n’avait manifestement toujours pas accepté l’idée d’être enceinte, et de devoir porter l’enfant de Falis. Elle plia ses affaires, parla quelques instants avec Achab, puis se mit en quête de Charéos. Elle trouva le Renard Argenté près du feu, il réparait son équipement.
"- Charéos, je vais me mettre en route pour rencontrer quelqu’un à qui je dois parler. »
Devant l’air interrogateur de son amant, elle expliqua :

"- Lorsque le Patriarche m'a convoqué à ce dîner, il m'a annoncé non seulement pour...l'enfant, et pour la volonté de Falis, mais il m'a aussi déclaré qu'Ecatis ferait la même chose. Elle a choisi une femme pour porter également son enfant. Elle a désigné Nenya d'Efrill.

Je sais que cela peut te paraître fou, mais j'ai confiance en elle. Jadis, nous avons fait connaissance, et nous correspondons ensemble depuis quelque temps
."avoua-t-elle en baissant la tête.

"- Il faut que je lui annonce cette catastrophe mieux que ne l'a fait le Patriarche à mon encontre.

C'est pourquoi je me rends seule au point de rendez-vous que nous nous sommes données. Seul Amai Eithen l'accompagne, mais il restera à quelque distance d'elle.

Je te demande de me faire confiance, mon âme, et de rester également loin de nous, avec les Prétoriens
."acheva-t-elle en levant ses beaux yeux sombres plein d'espoir vers Charéos.

Charéos refusa tout d’abord, il fallut de longues négociations de part et d’autres pour que le couple parvienne à s’entendre sur la distance qui les séparerait durant l’entretien. Ils ne remarquèrent pas que Nastywoks, qui se tenait non loin, avait tout entendu.
Les Prétoriens, Charéos et Athalante se mirent donc en route vers le sud-est. Ils n’vaient fait que quelques pas quand ils furent rejoints par Nastywoks qui leur expliqua, avec sa nonchalance coutumière, qu’il les accompagnait.

Arrivée à peu de distance du point de rendez-vous, Athalante, impatiente, s’élança seule, laissant derrière elle ses compagnons. Elle avait hâte de rencontrer celle qui devait partager son destin.
Lorsqu’elle arriva en vue du vampire, Athalante fut surprise par les changements opérés chez la jeune femme. Sa peau pâle lui donnait un air déterminé, qui impressionnait le paladin. Sa sacoche bien bombée laissait suggérer la présence du « De veris mysteriis », à l’intérieur.
Les deux femmes s’approchèrent l’une de l’autre, elle était quelque peu gênée. Après les politesses d’usage, elles s’assirent par terre, et entrèrent bientôt dans le vif du sujet.

« - Je suis enceinte, Dame Nenya. Je l’ai appris hier de façon brutale. Mais celui qui m’a appris cette nouvelle, le Patriarche Théodus, m’a annoncé que cet enfant ne sera pas véritablement le mien, il dit… il dit que je dois porter l’enfant de Falis…" acheva-t-elle, peu convaincue.

En entendant cette nouvelle, Nenya afficha un air circonspect, elle ouvrit sa sacoche et en sortit le livre maudit. Elle ouvrit le livre dans un petit rire nerveux et déclara :
« - N’ayez crainte, le regarder une seule fois ne peut vous faire du mal."


Mais Athalante avait déjà fermé ses yeux.

« - je ne veux pas regarder ce livre, Dame Nenya, ne faites pas cela, je vous en prie !


- Eh bien alors laissez moi donc vous dire ce que j'y vois et gardez les yeux clos. La gravure est une de celle que j'ai contemplées des dizaines de fois. Elle change sans cesse. Mais depuis quelques jours elle s'est comment dire ? Fixée. On y voit un entrelacs de rameaux biscornus aux fleurs fanées, et les palpitations continues de l'ouvrage les rendent presque vivantes. Au centre je me vois, j'affiche un air triste. J'ignore si j'ai réellement l'air si triste, pour la première fois, et je suis enceinte."

Athalante entrouvrit les yeux et les referma aussitôt. Nenya poursuivit :

« - il ne faut pas être grand clerc pour comprendre pourquoi j'apparais enceinte dans le « De Veriis » après ce que vous venez de me dire. »

Nenya ferma bruyamment le livre.
Athalante ouvrit les yeux.

« - C'est ce que m'a annoncé le Patriarche. Il dit que si l'enfant de Falis vient au monde, alors l'enfant d'Ecatis naîtra également. Le Patriarche a affirmé que seule vous, Dame Nenya, qui avait pu résister au livre, sera à même de porter cet enfant. »
Athalante posa sa main sur celle de Nenya.


« - Ce livre est une plaie Dame Athalante mais j'ai la nette impression que c'est de cette plaie que viendra notre salut. Comme le pôle sombre d'une pièce dorée c'est ce que dit le verset qui apparaît sous l'image. »

Les deux jeunes femmes se regardèrent avec une lueur de frayeur dans leur regard. Elles ne savaient que décider. Le poids de ce destin qu’on leur imposait les écrasait.
Elles parlèrent encore longuement, pleurèrent un peu, comme deux amies. Puis elles convinrent d’aller ensemble interroger l’Archidiacre Siméon, pour qu’il leur donne plus de renseignements sur cette mission qui leur incombait.
Une clameur venant des Prétoriens, au loin les firent se retourner. Les deux guerrières se relevèrent :


« - Je vais vous laisser, Dame Nenya, et je prierai Falis pour que tout se déroule au mieux pour vous.

- Merci. L’avenir nous dira si vos prières auront été entendues. Puissiez vous aller en paix. »

Nenya se dirigea vers Amaï, qui l’attendait, non loin. Athalante s’en retourna vers ses compagnons quand elle vit accourir vers elle, Charéos et Nastywoks, bouleversés.

Le texte en indigo est raconté par Nenya d'Efrill
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Message par khorhil » 29 janv. 2005 02:17

Ainsi malgré les discussions de la veille Athalante était partie seule rejoindre Nenya. Charéos savait qu’elle avait fait cela pour lui épargner de revoir les traîtres aux Renards Mercenaires, mais il enrageait de ne pouvoir la protéger. Les prétoriens n’ont plus ne s’étaient rendus compte de rien. Tous s’apprêtaient à partir au plus vite à la suite de la jeune femme qui partait au loin en direction de l’est.

Ils se figèrent sur place.

Ils savaient que cette direction n'avait qu'une seule destination possible : le rassemblement des adorateurs d'Ecatis. Ghent éclata de rire, et fit craquer ses phalanges.
"Enfin ! Je me demandais quand la Très Sainte allait se décider à en finir avec cette lie !"

Mais le silence pesant des autres étouffa vite son enthousiasme. A son tour, il fut gagné par le désespoir et l'amertume qui avaient frappé de plein fouet ses compagnons.

Un vent sombre se leva, faisant s'agiter les lueurs qui brillaient au fond des orbites des squelettes, enveloppant leur frêles silhouettes, les dissimulant peu à peu.
Le tourbillon se fit de plus en plus violent. Ses miasmes de mort et de Maléfice absorbant toute vie aux alentours. Charéos et Nastywok sentirent son poison s'insinuer en eux, drainant leur essence vitale.

Puis ce fut fini.

Les Prétoriens, chancelant, se relevèrent. Ventarion fut le premier à parler.
"Louée soit la Déesse. Alors que j'allais être englouti par cette... chose, j'ai senti sa présence bienfaisante former un voile protecteur autour de moi."
Achab et Ghent acquiescèrent à l'unisson.
"Moi aussi."
Achab ajouta:
"Et nul doute qu'elle avait prévenu la Très Sainte, ce qui explique son départ précipité."
Le soulagement de leurs voix était perceptible.

Mais il fut de courte durée.
Leurs compagnons n'avaient pas parlé.
Et maintenant, ils s'avançaient vers eux, les yeux morts, les mouvements mécaniques.

Ghent fut le premier à réagir.
Il se saisit d'une bourse qui pendait à ses côtés, fit de même avec celle qu'Achab conservait précieusement et les lança en direction de Charéos.

"Fuyez !"
Achab fit parler sa magie et les deux jeunes hommes se sentirent pousser des ailes.

Ventarion leur adressa un dernier mot :
"Veillez sur elle."
Puis ils disparurent dans la mêlée qui s'engageait.


Nastywoks et Charéos s’élancèrent à la suite d’Athalante. La jeune femme s’était arrêtée voyant la mélée s’engager au sein même des prétoriens. Dans la soirée, ou ce qui semblait être la soirée pour les aventuriers des souterrains, Nastywoks et Charéos s’approchèrent d’Athalante. Ils ne savaient trop comment annoncer ce dont ils avaient été témoins. Mais elle avait compris d’instinct.
Alors qu’elle entreprenait de revenir vers le groupe de Charéos, faisant fis des dernières instructions de Vantarion et des suppliques de ses compagnons, Athalante ne réussit qu’à voir une scène d’horreur dans laquelle les trois chefs prétoriens qui avaient résistés au vent maudit, sans doute grâce à leur foi en Falis et en elle, l’Elue, étaient massacrés par leurs anciens compagnons redevenus suppôts de Malkiar.

Rejoignant finalement ses compagnons, elle arriva près de Charéos hagarde, l’air abattu et le regard dans le vague... la voir ainsi transperça ce dernier comme aucune blessure auparavant.


Ma douce Athalante...


Texte en noir, dernier texte écrit par Ventarion.
Khorhil, Epée du Vent.

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Message par Mélisande » 29 janv. 2005 15:06

Charéos prit Athalante dans ses bras. Les yeux exhorbités, brûlants d’un éclair de folie devant le spectacle qu’elle venait de contempler, elle demeurait inerte. Nastywoks s’approcha d’elle. Il posa une main amicale sur son bras et lui dit :

« - Athalante,
Je crois qu'il est temps de rappeler la Compagnie du Phoénix. D'une manière où d'une autre, il faut de toute urgence que nous nous regroupions. J'ai senti le vent noir glacé, Charéos l'a senti aussi je crois. Un terrible vent qui m'a blessé au fond de mon être sans que je ne puisse rien faire. J'ai vu de mes yeux ce que ce vent avait provoqué parmi les Prétoriens. Il faut que nous reformions notre groupe, et que nous nous éloignions de ces lieux.

Si tu le souhaites, je peux m'occuper de cela, ainsi que de l'annonce de ce qui vient de se passer
.
»
Mais la jeune femme, telle un zombie, ne réagissait pas. L'archer et le guerrier se concertèrent alors. Charéos emmenait Athalante vers le reste de la Compagnie du Phoenix, Nastywoks restait quelque temps, et, grâce à se vue, perçante, surveillait ce que faisaient les Prétoriens maintenant maudits.
Alors que Charéos entrainait sa bien aimée, vers un lieu plus sûr, Nastywoks regarda tristement les anciens compagnons de Ventarion, Achab et Ghent se jeter sur leur dépouille.
Il murmura d’une voix emprunte de respect :


« - Messires,
Je crois que nous n'avons jamais eu trop l'occasion de faire connaissance. Nous n'étions pas vraiment là pour ça il est vrai. D'autant que j'ai pu donner une mauvaise impression de ma personne, je ne le nie pas.
Mais je dois vous féliciter pour votre mission que vous avez toujours menée à bien, en dépit de toutes les difficultés mises sur votre chemin. Athalante est sauve, et ce fut très souvent grâce à vous. Maintenant nous allons prendre le relais : votre présence nous a fait comprendre quelques choses. A quel point elle pouvait être fragile, a quel point nous pouvons tous l'être individuellement. A quel point il nous faut être soudés dans les épreuves que nous passons. Athalante est notre Paladine, et pour beaucoup notre amie, ayez confiance nous la protégerons du mieux qu'il puisse être.

Je tire une dernière fois mon chapeau pour les grands guerriers que vous êtes. Le sacrifice de votre seconde vie en la gloire de Falis ne sera jamais oublié, et vos noms seront portés haut dans nos mémoires, puis dans les archives des Chevaliers de Justice.

Adieu
. »


Athalante n’était plus avec ses compagnons, la douleur dans laquelle elle se débattait l’avait submergée. Abattue, elle se laissait engloutir par la souffrance et la folie. Charéos la soutenait par les épaules et la menait vers la Compagnie du Phoenix. Cependant, elle ne voyait plus le monde qui l’entourait, elle n’entendait plus ce qu’on lui disait, elle ne sentait plus son corps marcher mécaniquement. Elle voulait mourir.
Les limbes aliénants qui emprisonnaient son esprit se modifièrent soudain. Elle se retrouva prisonnière d'un songe.

La jeune femme était de retour dans le verger de son enfance. Le soleil sombrait derrière l'horizon, c'était l'heure où les couleurs se font demi-teintes de sang, où la terre libère la chaleur de la journée, où les arbres fruitiers laissent échapper un torrent de senteurs...
Elle se laissait imprégner de toutes ces sensations, une douce léthargie la gagnant peu à peu.

Un bruit de pas l'éveilla.
Son père se tenait là, souriant, dans ses simples habits de jardinier.
"Oh te voilà, ma chérie. Je te cherchais."

Il lui tendit la main, et l'aida à se relever. Puis il lui prit le bras.
"Que dirais-tu d'une petite promenade avec ton vieux père ?"

Il la regardait avec une tendresse infinie...
Un sourire heureux aux lèvres, Athalante pressa sa joue contre le bras de son père, serra son bras et avança avec lui, tendrement enlacés.

"Je suis si fier de ce que tu es devenue, Athalante."

Il marchèrent encore un moment, tout à la fois savourant la joie simple d'être ensemble, et rendus timides par une impression de solennité.

A plusieurs reprises, il trébucha, se rattrapant au bras de sa fille.
Soudainement inquiète, elle leva les yeux vers lui.
Il la masquait bien, mais la souffrance était là.
Il pressa sa main sur le visage de la jeune femme.
"Ne t'en fais pas. Ca ira..."

"J'aurais tellement aimé pouvoir être encore à tes côtés pour ce qui va venir, mais je n'ai plus beaucoup de temps."

Un nouveau spasme de douleur le secoua.
Son image se troubla un peu...

Bouleversée, Athalante s'accrocha au bras de son père.

Les larmes envahirent ses yeux en même temps qu'un désespoir insondable :

"- Non, ne pars pas maintenant, je t'en prie, ne m'abandonne pas..."


Le texte en noir est écrit par Ventarion.
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Mélisande
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Message par Mélisande » 29 janv. 2005 22:26

"Mon temps est passé, Athalante, depuis bien trop longtemps...
Ne regrettons pas ce qui ne pourra être, sachons plutôt être reconnaissants des moments que nous avons eus. Cela vaut mieux, ne crois-tu pas
?"

Nouveau spasme.
Son image se troubla encore plus, vacilla.
L'homme inspira profondément.
Son image se stabilisa.
Mais ses traits avaient changé...

La jeune femme sanglotait, à présent:

"- J'ai besoin de toi, ne me laisse pas !"

Il tint la tête de la jeune femme pressée contre sa poitrine, lui caressant doucement les cheveux, attendant que ses sanglots refluent.

Au loin, les échos d'une mêlée furieuse, des voix venues d'ailleurs, évoquant des noms étranges et familiers à la fois. Charéos... Nastywok...

Les genoux de l'homme fléchirent, mais il se redressa, à grand-peine.
Lorsque les sanglots de la jeune femme se furent un peu calmés, et qu'elle leva à nouveau les yeux vers lui, ce fut sur le visage de Ventarion qu'ils se posèrent. Celui qu'il avait de son vivant.

En découvrant ce nouveau visage, les yeux de la jeune femme s'écarquillèrent de stupéfaction. Son visage reflétait son incompréhension.
"Ma vie s'étiole, mon âme fuit... C'est seulement par la grâce de la Déesse que je dispose de ces derniers instants pour m'entretenir avec vous... avec toi.

J'aurais tant à te dire, et si peu de temps.
L'anneau... je sais maintenant qu'il est la clef du passé. Est-il aussi la clef d'événements futurs
?"

Sa voix se faisait de plus en plus lointaine...

"- Ne pars pas, ne pars pas maintenant, Ventarion !

Je ne pourrai rien faire sans toi...rien
..."

"Mon corps est brisé. Je suis déjà parti, seul l'écho s'attarde.
L'heure des morts
est passée, c'est aux vivants de prendre la relève, chère Athalante..."

Le visage de la jeune femme s'apaisa. Elle dit d'une voix feutrée, mais déterminée :

"- Tu as raison, Ventarion, c'est aux vivants de prendre la relève. Mais ce ne sera pas moi."

Elle eut un doux sourire :

"- Je vous rejoindrai bientôt, ce n'est plus qu'une question d'heures. Et la souffrance disparaîtra enfin..."



Ce songe dominait complètement son âme, il matrisait aussi son corps. La guerrière avait mis son arme dans son fourreau, ôté son armure. Elle se prêtait, insensible, aux coups des monstres qui assaillaient alors la compagnie du Phoenix. Elle attendait la délivrance de ses souffrances par la mort.


Le texte en noir est écrit par Ventarion.
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York
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Message par York » 02 févr. 2005 15:58

Athalante marchait comme hébétée... les yeux mi-clo, cernés de rouge, les cheveux ébourifés, elle zigzagait en direction d'un portail démoniaque fraichement ouvert. Probablement que la folie, ou qui sait pire, qu'Ecatis était en train de la posséder... On l'entendait dire quelques mots incompréhensibles de temps en temps, hochant la tête en signe l'abrobation.

Trois personnes s'affairaient autour d'elle, deux elfes et un humain.
Nastywoks, dit l'Arché, avait pour un temps abandonné son arc pour tenter quelques associations runiques afin de lancer melasse sur la belle... Il prennait des runes biiip avec des runes biiip et biiip, et s'évertuait à angluer les gambettes de la paladine.
Charéos, le renard Argenté, l'amoureu transit de la jeune femme, qui tentait de la faire revenir à la raison en lui donnant des paires de baffes, non toujours retenues par ailleur (comment éviter un critique ? that is the question). Il tentait désespérément de retenir sa belle pour ne pas qu'elle ne court, elle et leur enfant, à une mort certaine.
Et enfin York, qui.... qui faisait quoi d'ailleur ? Sans doutes qu'il préparait des sorts de soins importants dans ses multiples réceptacles si jamais son amie avait besoin d'un réconfort magique malgré elle.

Malgré tous ces efforts, Athalante réussi à s'échaper des bras de Charéos... pour n'avancer, vive la magie, que de quelques pas. La chevalier de Justice s'effondra à terre épuisée, vite rejoint par York qui s'en voulait de ne pas pouvoir aider son amie.

texte en noir ecrit par... tien ben c'est moi
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York
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Message par York » 02 févr. 2005 15:59

Apres quelques minutes à se demander ce qu'il pouvais faire, il s'assit à coté d'elle et lui parla doucement :

"Athalante... tu as passé de nombreux jours à tout faire pour retrouver le Ventarion tel qu'il est venu à toi il y a de cela quelques mois. Tu as en parti réussi à avoir ce que tu voulais grâce à ta tenacité que j'ai trouvée extraordinaire. Maintenant c'est à moi de tout faire pour que je retrouve la combatante que j'ai rencontré il y a bien plus longtemps de cela"

* petite pause pour réfléchir à ce qu'il va dire...

"Écoute... je... tu sais bien combien je tiens à toi... Des épreuves comme celles ci ne feront que te rendre plus forte j'en suis sûr...
Euhhhh ce que je veux dire c'est que tu n'étais pas préparée à tout ca, personne n'était préparé à tout ca."

* nouvelle pause, puis reprend plus sûr de lui :

"Tu te rapelles ce que je te disais, que je voulais que tu sois heureuse.. tu m'as répondu que tu souhaitais que je devienne un mage... Un mage je deviendrais, c'est sûr et je te le promet. Aussi difficile que ce soit, la magie n'est qu'un problème technique, on assemble des rûnes, on invoque des formules, ca marche ou ca ne marche pas, mais on fini toujours par apprendre des erreurs que l'on fait...
Par contre le bonheur est beaucoup plus difficile à atteindre, c'est quelque chose d'impalpable que l'on ne peu même pas définir. On part avec de grandes et belle idées en tête, et puis on se rend compte que rien ne marche comme on voudrait. C'est alors que l'on n'est même plus capable de voir les lueurs qui sont encore présentent au bord du chemin.

Tiens, dans mon pays on a appris à utiliser le vent pour faire avancer sur les mers des machines que l'on appele navire. (:P) Tant que l'on voit la cote, tout va bien on peu se diriger facilement sur cet élément liquide. Mais lorsque la brume se lève, c'est la catastrophe... Comment se retrouver et revenir chez soi alors que l'on deviens aveugle ? La sagesse elfique nous à montré qu'il était possible de regarder là ou l'on ne voit pas : à l'aide de fils et de plomb, il est possible de suivre l'évolution des fonds et ainsi de sentir la côte approcher... mais cette méthode n'est réalisable que si l'on avance suffisament doucement pour sentir chaque évènement du sol arriver.

La vie c'est la même chose... Lorsque l'on crois avoir tout contre soi, que l'on ne voit plus la direction que prend notre bateau et que l'on se crois perdu au milieu des flôs (OuuuOuuu et ca rime en plus ), alors il est temps de réduire la vitesse et de prendre le temps de sonder le bien qui nous entoure. Un amour, des amis, des souvenirs ? Des sentiments, ou même des sensations...
Nous avons tous des lueurs qui nous entourent, et les retrouver lorsque l'on est perdu nous permet de devenir plus fort, d'etre capable d'affronter le pire des brouillard, mais aussi d'apprécier encore plus grandement le soleil, le meilleur, car on sait que l'on a les armes pour se battre... "

Charéos et Nastywoks approchant, l'elfe se tu et parti faire un tour de garde pour prévenir toute attaque monstrifique.
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Message par Dingzu » 02 févr. 2005 17:34

Ré-Münde avait été mise au courant des derniers événements. Elle aurait voulue être près de celle qu'elle avait nommé Paladin, près de sa chère Athalante. Mais elle avait une guilde à diriger, des décisions importantes à prendre, la protection des futurs chérubins à organiser. Elle avait chargé Théodus de faire la lumière sur la disparition des squelettes. Falis les avait-elle puni en leur enlevant la protection de ceux-ci au moment même où l'on apprenait l'état d'Athalante? Elle ne pouvait être aux côtés de celle qui portait en elle le destin de sa guilde...Elle savait que certaines de ses décisions ne seraient pas populaires, qu'elles l'éloigneraient sans doute encore plus d'Athalante. Elle veillerait donc sur elle dans l'ombre et prendrait les décisions qu'il fallait. Elle se mit à rédiger un parchemin pour Ash Mo et un second pour une personne dont nous tairons le nom pour l'instant...
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Message par Mélisande » 03 févr. 2005 15:36

Perdue dans sa souffrance, Athalante leva pourtant les yeux vers son ami lorsqu'il lui parla. Il lut dans son regard un abîme de douleur tel que son esprit vacillait vers la folie. Incapable de se dégager de cette douleur, elle ne put même répondre à York. Elle détourna sa tête et replongea dans son cauchemar.



Ventarion secoua la tête en comprenant que la jeune femme désirait la mort.


"- Non, chère Athalante, le royaume de l'Au-Delà n'est pas pour toi. Pas encore.
Et puis...
Tu ne vas quand même pas abandonner ce jeune et fier guerrier dont le coeur ne bat que pour toi pour suivre un vieux tas d'os vermoulus
."

Il lui sourit.
"Ce ne serait pas très... judicieux."


Le sourire paisible de la jeune femme s'affaissa à l'évocation de Charéos. Elle secoua la tête :

"- Non, Ventarion, je pars avec toi. Toute cette douleur... c'est trop difficile. Je n'ai plus de force pour lutter contre elle. Je veux retrouver la paix".


Il secoua tristement la tête.

"- Là où je vais tu ne trouveras pas la paix. Pas maintenant.
On y trouve ce que l'on y amène. Un coeur tourmenté connaîtra le tourment éternel.
C'est ici que tu devras trouver la paix
."

Athalante posa doucement la main sur les lèvres de Ventarion.

"- Non, Ventarion. J'ai déçu Falis et c'est pour cela qu'elle vous a enlevés à moi. Je ne suis pas digne de rester pour porter son enfant. Je pars avec toi."


Il prit délicatement le menton de la jeune femme, du bout des doigts.

"- Non, Athalante.
Ce sont tes compagnons qui ont déçu Falis, en n'ayant pas foi en toi ni en le message que nous portions.
Ils devront racheter sa faveur en accomplissant notre tâche.

L'enfant que tu portes... peu importe qu'il soit d'essence divine ou non. Cet enfant est le fruit de l'amour qui t'unit à Charéos. C'est cela la seule chose qui importe.
Il mérite de s'épanouir.

Et si tu ne dois croire qu'une seule de mes paroles, alors crois ceci : le rire d'un enfant efface bien des larmes.
Ce rire doit retentir
. »


Athalante eut un petit sourire triste.

"- Non, Ventarion. C'est moi que Falis punit en vous ôtant à mon affection. C'est moi qui pourrai vous regretter."

Elle regarda au loin l'espace d'un instant, pinça les lèvres et devint un peu floue. Puis elle revint.

"- Falis m'a maudite parce que j'ai rencontré Nenya d'Effril. Je me suis trop approchée du "De veris mysteriis" et c'est cela qui a provoqué votre perte. Je suis responsable de ta mort, Ventarion."


Il lui sourit tendrement, de ce sourire qu'on réserve à un enfant qui vient de dire une sottise mais que l'on n'a pas le coeur à gronder.

"J'étais mort bien avant notre rencontre, Athalante."



Le texte en noir est écrit par Ventarion.
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