Le journal de Malicius ...

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Memnoch
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Message par Memnoch » 24 août 2004 12:38

Journal de Malicius, fils de Dagobert premier et héritier légitime du trône de Delain.

A vous qui trouverez ce témoignage,
Aux membres de ma famille ou à leurs descendants,

Voici le récit de mon histoire et de celle du royaume en cette sombre année, l'année de la fin et du renouveau.

Il m'a fallu du temps pour reprendre mes esprits et accepter mon destin, aussi, il s'est écoulé plusieurs décennies depuis les évènements relatés en ce journal et qui ont bouleversé le royaume à tel point que le nouveau calendrier prend cette année comme référence.

En cette année zero, j'étais Malicius, jouvenceau énergique et jovial.
Il n'était pas une seule fille de métayer à avoir résisté à mes assauts avant que je ne rencontre Vyseria.
Elle était bellecomme un coucher de soleil et de longs cheveux noirs tombaient en cascade sur ses épaules et ses grands yeux verts brillaient parfois d'un éclat surnaturel.

Deux mois étaient écoulés depuis notre rencontre lorsque Malkiar entrepris de ravager le royaume et ce soir là, paniqué, je ne pris aucune précaution en quittant le château pour me rendre chez elle.
Notre idylle fut aussitôt percée à jour par les espions de mon père, puisse-t-il être maudit à jamais.
Alors que le Démon ravageait le pays aprés avoir mis à sac la ville de Delain et son Palais, Dagobert le cruel n'eut d'autre souci que les frasques de son fils unique et héritier légitime.

Inadmissible était le terme qui revenait le plus souvent à sa bouche, il était une chose qu'un prince de sang déflore quelques roturières de temps à autres, mais qu'il voit uen gueuse en secrêt était un crime de haute trahison.
Cet être abject que je n'ose plus appeler père me força à le regarder prendre ma bien imée de force avant ses soudards membres de sa garde puis l'empaller.
C'est ainsi qu'il scellait mon destin.

Je restais là, prostré et aphone d'avoir trop crié jusqu'à ce qu'on m'emmène, qu'on me traine de campements en campements, l'armée du roi suivant de prés les déplacements de la bête.
Des messagers étaient partis quérir l'aide des royaumes voisins mais alors que tous priaient la venue d'alliés, je tentais moi d'invoquer Malkiar le rouge au coeur de notre armée brulant de le voir massacrer mon peuple et mon Roi.

C'est par une nuit sans lune que je parvins à m'esquiver alors que notre campement était en émoi.
Je marchais tout droit sans jamais me retourner, sans savoir où j'allais, sans savoir que c'est ma destinnée que j'y rencontrerais.
Malkiar m'attirait à lui, je le sais à présent, il me guidait à mon insu vers la grotte dont il avait fait son repère.

Une lueur pourpre irradiait du fond de la caverne, j'entrais et progressais vers sa source, la source du mal qui rongeait mon royaume, vers Malkiar le rouge.
En pénétrant dans une grande salle en contrebas, je le trouvais dos à l'entrée penché sur uen sphère d'énergie pure.

- Entre, me dit-il sans se retourner, approche sans crainte Malicius fils de feu Dagobert premier car je suis celui qui vient d'exhaucer tes souhaits et qui t'offrira bien plus encore sans rien demander en retour.

Ce contact me fit l'effet d'une douche froide, j'étais en présence de Malkiar, le plus terrible des Démons ayant jamais arpenté la terre des hommes, fléau du royaume de Delain.
Comme il vit mon hésitation et sans que son buste ne fit le moindre mouvement, toujours de dos, il tourna la tête par accoups successifs.
Son corps était semblable au mien malgré son épiderme écarlate et ses muscles puissants mais ce qu'il accomplissait sous mes yeux, ce simple mouvement de rotation de la tête sur son tronc le rendait inhumain.
Ses yeux étincelaient d'une lueur jaunâtre, malsaine, malfaisante.
Comme pour me rendre sa présence encore plus odieuse, il reprit :

- Veux-tu une friandise ?

Dévoilant des crocs redoutables, il suceotait un globe occulaire nonchalamment.

- C'est ton père dit-il en le crachant à mes pieds.

Il n'en fallut pas plus pour me faire vomir mes tripes.

- Approche ! Hurla-t-il. J'étais déjà debout et avançais vers lui, mes membres ne m'obéïssaient plus ce qui semblait le divertir énormément.
Tu m'as appelé, me voici, le Roy et sa suite mangent les pissenlits par la racine, j'ai beaucoup à faire mais je sens un fort potentiel en toi, il me faut te récompenser comm il se doit.

Se retournant, il remit sa tête en place, plongeant son regard dans le mien, il sondait mon âme.

- Regarde humain, vois par mes yeux, me dit-il en désignant la sphère d'énergie qui avait viré du pourpre au noir de jais.

Je sondais la sphère qui paraissait parfois se solidifier, je la fixais un temps que je ne saurais mesurer, une seconde, une heure ou peut-être un siècle ?
Malkiar affichait un regard empli de satisfaction, de plaisir et de haine lorsqu'il me perça la poitrine de ses mains pour en extirper mon coeur encore palpitant.

Il arrive que lorsqu'on plonge le regard dans l'abîme, l'abîme alors plonge en vous.

Je n'eus le temps que de l'entendre prononcer quelque maléfice dans un langage inconnu avant de sombrer.
J'étais mort et me voici bien vivant ?
Pas vraiment, je ne suis plus qu'une coquille vide, je suis abîme ...

Malkiar m'a menti, je le sais à présent, son "cadeau" n'était pas sans contrepartie.
Il a prit mon sang, il a prit ma vie, il m'a ravi mon humanité.

Je suis mort ... Pourtant, j'arpente le sol de cette crypte et me nourrit des vivants ... Je suis Memnoch.
Memento, quia pulvis es et in pulverem reverteris.
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