24/01/04
Bientôt la dernière course, la dernière ligne droite... Demain sans doute, Liselle et Assassin utiliseraient leurs connaissances en magie divine pour se donner de la vitesse. La jeune femme était inquiète car elle n'avait pas pu obtenir de nouvelles informations quant à la position des troupes de la Main et elle avait entendu dire que dans les profondeurs, un des chefs de l'armée d'Amai Ethen avait été capturé. Mais une nouvelle rumeur lui arriva bientôt : la Maison de la Nature était attaquée ! Il lui était difficile de distinguer le vrai du faux mais une chose était sûre, elle savait maintenant où étaient Ash Mo et certainement une partie de ses hommes...
Non loin d'eux, il virent encore un homme arborer le blason de la Main. Décidemment, ils étaient partout à cet étage ! Comme ils étaient passés sans encombre devant d'autres éléments perturbateurs, celui-ci ne les inquiéta guère, maintenant que leur mission arrivait à son terme. Ils prirent toutefois les précautions d'usage, mais par prudence, Assassin et elle décidèrent de ne rien changer à leurs plans, même si cela leur ferait peut-être gaspiller de précieuses runes. Si la voix était désormais presque dégagée, il leur semblait que les prêtres accueilleraient le grimoire avec plus de soulagement encore...
[!] Un Ouvrage disparait du temple de Mars...
26/01/04
Le jour s'était levé. Liselle lanca à Assassin un regard plein d'appréhension... Il serait bientôt l'heure de repartir et elle ne parvenait pas à masquer son inquiétude. De plus, elle était plus que jamais préoccupée par une question qui la taraudait depuis le début de leur voyage... Aussi se lanca-t-elle enfin :
- "Je ne sais si le moment est bien choisi mais la question qui me hante ne semble plus vouloir attendre de réponses maintenant que nous approchons de nous même d'ennemis conséquents. J'ose donc vous la poser...
Par notre voyage, nous allons certainement attirer encore davantage l'attention de la Main du Mal sur notre cas. Vous m'aviez parlé un jour de votre vie quelque peu aventureuse qui avait précédé votre entrée dans les souterrains et des ennuis avec certains personnages puissants qui vous y avaient poussé... Aujourd'hui je me demande sans cesse si mes craintes que ces personnages puissants soient liés à la Main sont fondées. Je sais si peu de choses sur votre passé... Pensez-vous que vous pourriez m'en apprendre un peu plus ?"
Liselle attendit, un peu anxieuse. Assassin ne répondit pas tout de suite... Il semblait pensif, hésitant... Mais il se lanca enfin.
- Vous voulez connaître mon histoire ? Eh bien la voici...
Il marqua un temps d'arrêt et un silence légérement pesant s'installa.
- "Autrefois, j'avais un autre nom que celui-ci. Je l'ai moi même oublié. J'ai eu la chance de ne pas connaître mes parents. Il parait qu'ils étaient de vrais tortionnaires. J'ai été elevé par mon oncle, qui avait un métier un peu "spécial". Il s'occupait de faire tourner un commerce à base de jeunes filles, le plus souvent consentantes. Il m'a vite pris sous son aile et m'a appris un métier où je pourrais l'aider. Il s'agissait de faire taire les clients un peu trop récalcitrants. J'ai rapidement excellé dans ce domaine. Je ne sais combien de personnes j'ai envoyé dans un monde meilleur, j'ai su tuer avant de savoir compter.
Un jour, je me suis lancé en solitaire, et j'ai amassé une véritable fortune. J'ai bourlingué, jusqu'à la mort de mon oncle. Je suis revenu m'occuper de ses affaires, mais ça a vite mal tourné. Un concurrent était trop gourmand, alors j'ai fait pression sur lui en utilisant sa famille. Mais cela s'est retourné contre moi. Il était très riche et a mis tous les tueurs à gage du pays à mes trousses. C'est vite devenu invivable.
Quand j'ai entendu cette histoire de souterrains, je me suis dis que ce serait une bonne idée de passer quelque temps à l'ombre. Alors je suis descendu et pour passer le temps, j'ai tué quelques rats."
Liselle écouta d'abord avec attention, toute à ses craintes que la Main du Mal ait déjà eu à rencontrer son ami... Mais au fur et à mesure que les mots s'écoulaient, elle s'aperçut que le passé d'Assassin était sans doute encore pire que ce qu'elle craignait... Le regard fixant un point invisible au sol, elle s'en voulut soudain d'avoir insisté pour avoir des détails qu'il aurait peut-être préféré garder pour lui et elle était bouleversée de tant des horreurs de la vie de celui qu'elle aimait... Assassin termina son récit :
- Et la plus jolie des aventurières s'est approchée...
Liselle relèva la tête, ne sachant quoi répondre, un peu rougissante... Le silence revint, laissant la jeune femme encore plus mal à l'aise... Puis elle finit enfin par articuler :
- "Veuillez excuser ma curiosité malsaine... Je suis soulagée d'apprendre que la Main du Mal n'a aucun griefs aggravants contre vous mais je ne voulais en aucun cas rouvrir d'anciennes blessures en posant trop de questions... Il semble que je suis la pire des maladroites...
Il doit être dur de porter un tel passé et j'espère que je pourrais vous y aider. Quoiqu'il en soit, je ferais de mon mieux pour ce faire, mais je constate avec joie que vous l'avez apparemment déjà bien distancé et qu'il ne semble pas encore vous poursuivre."
- Je ne sais quand vous avez changé de patronyme, mais je crois que dans ces souterrains, le nom d'Assassin est désormais associé aux valeurs les plus nobles qui soient, ajouta-t-elle avec un sourire. Vous êtes peut-être la preuve qu'aucun passé n'est insurmontable...
Une certaine mélancolie accompagnait ses dernières paroles... Peut-on réellement vaincre un passé douloureux ? Mais cet instant d'égarements resta passager et elle reprit un peu rougissante :
- Je vous remercie de votre confiance. Je tâcherais à l'avenir de faire preuve de plus de discrétion, j'espère ne pas vous avoir trop ennuyée...
Le jour s'était levé. Liselle lanca à Assassin un regard plein d'appréhension... Il serait bientôt l'heure de repartir et elle ne parvenait pas à masquer son inquiétude. De plus, elle était plus que jamais préoccupée par une question qui la taraudait depuis le début de leur voyage... Aussi se lanca-t-elle enfin :
- "Je ne sais si le moment est bien choisi mais la question qui me hante ne semble plus vouloir attendre de réponses maintenant que nous approchons de nous même d'ennemis conséquents. J'ose donc vous la poser...
Par notre voyage, nous allons certainement attirer encore davantage l'attention de la Main du Mal sur notre cas. Vous m'aviez parlé un jour de votre vie quelque peu aventureuse qui avait précédé votre entrée dans les souterrains et des ennuis avec certains personnages puissants qui vous y avaient poussé... Aujourd'hui je me demande sans cesse si mes craintes que ces personnages puissants soient liés à la Main sont fondées. Je sais si peu de choses sur votre passé... Pensez-vous que vous pourriez m'en apprendre un peu plus ?"
Liselle attendit, un peu anxieuse. Assassin ne répondit pas tout de suite... Il semblait pensif, hésitant... Mais il se lanca enfin.
- Vous voulez connaître mon histoire ? Eh bien la voici...
Il marqua un temps d'arrêt et un silence légérement pesant s'installa.
- "Autrefois, j'avais un autre nom que celui-ci. Je l'ai moi même oublié. J'ai eu la chance de ne pas connaître mes parents. Il parait qu'ils étaient de vrais tortionnaires. J'ai été elevé par mon oncle, qui avait un métier un peu "spécial". Il s'occupait de faire tourner un commerce à base de jeunes filles, le plus souvent consentantes. Il m'a vite pris sous son aile et m'a appris un métier où je pourrais l'aider. Il s'agissait de faire taire les clients un peu trop récalcitrants. J'ai rapidement excellé dans ce domaine. Je ne sais combien de personnes j'ai envoyé dans un monde meilleur, j'ai su tuer avant de savoir compter.
Un jour, je me suis lancé en solitaire, et j'ai amassé une véritable fortune. J'ai bourlingué, jusqu'à la mort de mon oncle. Je suis revenu m'occuper de ses affaires, mais ça a vite mal tourné. Un concurrent était trop gourmand, alors j'ai fait pression sur lui en utilisant sa famille. Mais cela s'est retourné contre moi. Il était très riche et a mis tous les tueurs à gage du pays à mes trousses. C'est vite devenu invivable.
Quand j'ai entendu cette histoire de souterrains, je me suis dis que ce serait une bonne idée de passer quelque temps à l'ombre. Alors je suis descendu et pour passer le temps, j'ai tué quelques rats."
Liselle écouta d'abord avec attention, toute à ses craintes que la Main du Mal ait déjà eu à rencontrer son ami... Mais au fur et à mesure que les mots s'écoulaient, elle s'aperçut que le passé d'Assassin était sans doute encore pire que ce qu'elle craignait... Le regard fixant un point invisible au sol, elle s'en voulut soudain d'avoir insisté pour avoir des détails qu'il aurait peut-être préféré garder pour lui et elle était bouleversée de tant des horreurs de la vie de celui qu'elle aimait... Assassin termina son récit :
- Et la plus jolie des aventurières s'est approchée...
Liselle relèva la tête, ne sachant quoi répondre, un peu rougissante... Le silence revint, laissant la jeune femme encore plus mal à l'aise... Puis elle finit enfin par articuler :
- "Veuillez excuser ma curiosité malsaine... Je suis soulagée d'apprendre que la Main du Mal n'a aucun griefs aggravants contre vous mais je ne voulais en aucun cas rouvrir d'anciennes blessures en posant trop de questions... Il semble que je suis la pire des maladroites...
Il doit être dur de porter un tel passé et j'espère que je pourrais vous y aider. Quoiqu'il en soit, je ferais de mon mieux pour ce faire, mais je constate avec joie que vous l'avez apparemment déjà bien distancé et qu'il ne semble pas encore vous poursuivre."
- Je ne sais quand vous avez changé de patronyme, mais je crois que dans ces souterrains, le nom d'Assassin est désormais associé aux valeurs les plus nobles qui soient, ajouta-t-elle avec un sourire. Vous êtes peut-être la preuve qu'aucun passé n'est insurmontable...
Une certaine mélancolie accompagnait ses dernières paroles... Peut-on réellement vaincre un passé douloureux ? Mais cet instant d'égarements resta passager et elle reprit un peu rougissante :
- Je vous remercie de votre confiance. Je tâcherais à l'avenir de faire preuve de plus de discrétion, j'espère ne pas vous avoir trop ennuyée...
Liselle et Assassin partagèrent leurs runes et chacun se concentra silencieusement jusqu'à se sentir près à laisser place à la magie. Liselle ferma les yeux et tenta de comprendre l'essence des deux pierres qu'elle tenait dans ses mains... et le sortilège réussit ! Du premier coup ! La chance était avec eux. Elle regarda aussitôt Assassin pour constater avec soulagement qu'il avait réussi également, au vu de ses gestes anormalement rapides. Cela ne l'étonnait pas : il était bien meilleur magicien qu'elle. Mais... L'incertitude, la peur de l'inconnue... Tout cela la rongeait encore terriblement...
Ils se mirent toutefois à courir vers le temple, portés par la magie. Le décor semblait défiler autour d'eux et les murs protecteurs furent très vite en vue...
***
Le Soleil était à son zénith. Ils entrèrent au temple de Mars par la grande porte, le souffle court d'avoir tant courru. La jeune femme secoua ses vêtements pour tenter d'en débarasser la poussière que sa course folle n'avait pu évité et quelques étincelles magiques s'envolèrent en même temps. Réussi ! Ils avaient réussi ! Ils étaient passés tellement vite qu'ils n'avaient pas même pris le temps de regarder autour d'eux... mais ils étaient enfin dans le temple et personne ne les avaient interceptés...
En serrant la précieuse sacoche contre elle, elle prit quelques minutes pour observer l'activité des lieux. Comme toujours, les blessés en grand nombre, récemment ramenés à la vie, se remettait de leur expérience douloureuse. Les prêtres s'occupaient de tous et prodiguaient leurs soins sans distinctions de races ou de guildes. Liselle put d'ailleurs constater la présence de près d'une quinzaine de membre de la Main dans le temple et hors du temple, alors qu'elle les pensait parti pour la maison de la Nature. Il y avait aussi, comme on le lui avait dit un nombre important de Karrig An Ankou et cela ne contribuait pas vraiment à la mettre en confiance, même si au moins elle se savait en sécurité dans ces murs bénis.
Ayant enfin repris son souffle, la jeune femme héla un moinillon qui transportait des bandages usagés et lui parla à voix basse :
- J'aimerais parlé à Almisius de toute urgence au sujet d'un bien qui a été dérobé au temple. Pourriez-vous l'avertir de ma présence, je vous prie ?
Ils se mirent toutefois à courir vers le temple, portés par la magie. Le décor semblait défiler autour d'eux et les murs protecteurs furent très vite en vue...
***
Le Soleil était à son zénith. Ils entrèrent au temple de Mars par la grande porte, le souffle court d'avoir tant courru. La jeune femme secoua ses vêtements pour tenter d'en débarasser la poussière que sa course folle n'avait pu évité et quelques étincelles magiques s'envolèrent en même temps. Réussi ! Ils avaient réussi ! Ils étaient passés tellement vite qu'ils n'avaient pas même pris le temps de regarder autour d'eux... mais ils étaient enfin dans le temple et personne ne les avaient interceptés...
En serrant la précieuse sacoche contre elle, elle prit quelques minutes pour observer l'activité des lieux. Comme toujours, les blessés en grand nombre, récemment ramenés à la vie, se remettait de leur expérience douloureuse. Les prêtres s'occupaient de tous et prodiguaient leurs soins sans distinctions de races ou de guildes. Liselle put d'ailleurs constater la présence de près d'une quinzaine de membre de la Main dans le temple et hors du temple, alors qu'elle les pensait parti pour la maison de la Nature. Il y avait aussi, comme on le lui avait dit un nombre important de Karrig An Ankou et cela ne contribuait pas vraiment à la mettre en confiance, même si au moins elle se savait en sécurité dans ces murs bénis.
Ayant enfin repris son souffle, la jeune femme héla un moinillon qui transportait des bandages usagés et lui parla à voix basse :
- J'aimerais parlé à Almisius de toute urgence au sujet d'un bien qui a été dérobé au temple. Pourriez-vous l'avertir de ma présence, je vous prie ?
-
[Le Conteur]
- Habitué
- Messages : 157
- Inscription : 08 déc. 2003 17:15
Le Temple de Mars était dans un état d’effervescence…
Un Soldat s’approcha rapidement de Liselle et d’Assassin. Il les scruta quelques secondes, constatant leurs visages fatigués et leurs vêtements poussiéreux…
« Vous avez fait un long voyage semble-t-il… »
Le jeune moinillon se tourna vers le capitaine Bolandre et lui souffla quelques mots… Bolandre appela à la garde et en un instant on vit une petite troupe encercler les deux aventuriers…
« Je vous ordonne de déposer vos armes !!! Messieurs nous avons fait une belle prise ! »
Assassin eut un sursaut et dégaina son arme… Mais Liselle posa sa main sur la sienne, pour lui indiquer de ne pas réagir… Assassin eut un moment d’hésitation… Il n’avait pas apprécié la réception qui leur était réservée… Liselle prit calmement la parole…
« Vous faites erreur… Vous devez vous tromper de personnes… Nous sommes venus à la rencontre d’Almisius pour lui faire part de nos craintes… Nous avons retrouvé un ouvrage dérobé au Temple… Je vous prie de nous annoncer… »
Bolandre eut un moment d’hésitations… Il sortit son épée de son fourreau :
« Nous verrons ça en temps utile… N’opposez pas de résistance »
Les gardes encerclèrent les deux compagnons et s’apprêtaient à les saisir… Une voix du fond de la pièce s’éleva…
« Bolandre laissez les passer… Ce n’est pas une façon d’accueillir ces jeunes gens venus nous aider… Vous vous trompez de personne… La jeune Liselle vient de vous le dire… »
Liselle et Assassin réalisèrent alors qu’ils étaient attendus… Bolandre rengaina son épée et la garde recula prestement, soulagé de ne pas avoir affaire à des ennemis…
« Oui Grand intendant… Pardon… Excusez notre attitude mais les temps sont incertains… Je fais préparer une chambre pour vous deux… Vous avez l’air d’avoir besoin de repos… Almisius nous avait annoncé votre venue »
Almisius s’était approché. Il s’avança pour accueillir les deux jeunes voyageurs…
« Bienvenu à vous nobles aventuriers… Je n’espérai plus revoir cet ouvrage… Et je ne m’en souciai plus tellement… Reposez vous nous aurons tout le temps de discuter… »
Liselle eut un sursaut :
« C’est urgent je le crains… Nous avons trouvé d’autres choses qui semblent liés à l’ouvrage… »
Assassin assistait à la scène des soldats en rang et au garde à vous… Le cercle hostile avait laissé place à un couloir d’honneur… Le capitaine Bolandre en entendant le nom de Liselle avait totalement changé d’attitude…
« Sieur Assassin, vous paraissez bien rêveur »
Assassin hocha la tête… Liselle se tourna un instant vers le capitaine de la garde…
« Il est toujours un peu plongé dans ses pensées »
Elle eut un petit sourire gêné. Almisius observait la sacoche.
« Montons dans mon bureau… Nous y serons plus à l’aise »
Ils montèrent tous trois de longs escaliers en colimaçon. Le bois grinçait sous leurs pas et l’Intendant paraissait soudainement pressé… Arrivés dans une large pièce plutôt luxueuse, Almisius leur indiqua des sièges et passa derrière un long bureau en bois foncé… Il s’arrêta et se tourna vers eux.
« Qu’avez vous découvert ? »
Liselle sorti de la sacoche l’ouvrage du temple et posa la peau de morbelin juste à côté… Almisius pris le parchemin et lut quelques lignes…
« Qu’est ce que cela veut dire ? »
Assassin pris la parole pour la première fois depuis son arrivée au Temple :
« C’est à nous de vous poser cette question… »
Almisius paraissait embarrassé… Il prit le Fluxae et l’ouvrit. Il parut chercher un passage précis et lut quelques longues minutes… Il jetait de temps à autre un regard à la peau de morbelin…
« Impossible… Ils sont fous… Ca n’a pas de sens… »
Il se retourna précipitamment et monta une petite échelle posée contre sa bibliothèque pour atteindre un ouvrage rangé dans les rayons supérieurs… Il redescendit avec une sorte d’encyclopédie recouverte de poussière… Il s’arrêta à une courte description… On pouvait y voir une représentation d’une sorte de démon… A côté, on lisait « Enéfel : Dieu méconnu et violent. Culte : guerrier. Fidèles : inconnus. Présence : aucune information. » A la suite on pouvait voir un texte plus long qu’Almisius ne sembla pas prendre le temps de lire…
« Quels imbéciles… Comment avez vous trouvé le Fluxae du Temple et cet écrit…».
« Nos compagnons Ambre Delune, Olympus, Skwi, Amaï Ethen, Nenya d’Efril et nous même nous sommes retrouvés face à l’armée d’une organisation, La Main du Mal, à de nombreuses reprises… Cette guilde aux noirs desseins est depuis bien longtemps en activité dans les souterrains et Ambre a ramassé une sacoche sur le cadavre encore chaud d’un de leur membre suite à une des nombreuses batailles qui ont opposés notre alliance à ses bandits… Après en avoir discuté entre nous et connaissant maintenant bien nos ennemis, nous avons jugé qu’il s’agissait de quelque chose de grave… Et nous sommes venus jusqu’à vous… Il ne s’agit pas que d’un vol… Les mobiles de ces renégats nous semblent obscurs encore, mais nous savons qu’il se prépare quelque chose… Ils ont évoqué à plusieurs reprises une invocation… Et…"
Almisius coupa la parole à Liselle…
« Alors c’est vraiment bien ça… Vos informations recoupent celles que j’avais eues jusque là… Mais je n’arrive pas à croire que ces fous se lancent dans une telle entreprise… non… Ils ne pourront jamais contrôler ces forces… »
Almisius s’assit pensif.
« Je ne sais pas qui est leur Dieu… Mais il n’a pas sévi dans nos contrées… Nous savons que la Main du Mal est présente en des terres bien à l’écart de nos royaumes… Mais Enéfel, ce dieu, n’a jamais eu d’activité par ici… Ils veulent dévier les champs de flux des souterrains pour invoquer une sorte d’avatar… Sa forme peut être variée… mais ce qui est sûr, c’est que sa nature sera totalement imprévisible… »
Liselle s’impatientait… Le vieil Almisius ne disait rien concret, il marmonnait dans sa barbe et paraissait pensif…
« Concrètement comment cela peut-il se faire ? »
« Pardon oui… Je ne vous explique pas grand chose… Des flux traversent l’ensemble du monde perceptible et organisent les frontières entre nos mondes et les autres… Ils sont aussi les chemins qui permettent aux champs magiques de circuler… C’est une parcelle de ces forces que l’on doit mobiliser pour alimenter une rune par exemple… De la même manière, lorsque vous préparez un sort, vous mobilisez une part de ces champs… Dans les souterrains, ces chemins sont déstabilisés et puissamment actifs… Malkiar les utilise pour invoquer ses monstres et retrouver ses forces… il a, on ne sait encore comment, accentué les flux qui traversent ses chemins et les a rendus plus perméables… Il en contrôle l’intensité… Nous avons étudié la structure qu’a recréé Malkiar pour les utiliser à notre avantage. C’est ce qui nous permet de rapatrier vos âmes et pratiquer tant de résurrections. Dans une configuration normale, nous n’aurions pas autant de réussite. Cette structure permet à Malkiar d’être actif mais en contrepartie nous permet ce qui serait impensable à la surface. Nous ne pourrions sauver qu’une proportion très restreinte d’âmes là haut… Et ces fous de la Main de Mal semblent s’être posés la même question. Leur faible puissance magique peut être compensé par cette configuration exceptionnelle. Ils veulent en user pour invoquer leur avatar… Mais ils ne parviendront pas à créer de faille sans un catalyseur… »
Liselle hésita un instant, puis plongea sa main sous son armure de cuir et en sortit la pierre terne… Elle la tendit à Almisius… L’Intendant recula sur son siège…
« Impossible… Où est la seconde pierre… »
Liselle eu un léger sourire… Elle aurait au moins des réponses à partager avec ses amis restés dans les profondeurs…
« Nous n’avons trouvé qu’une pierre… »
Almisius reprit sa concentration…
« Elle ne brille pas à votre contact… Donnez la moi… »
Il prit la pierre qui ne changea pas d’apparence…
« Elle reste terne… Alors nous avons une clef… Mais c’est celle qui ferme les failles… »
Les deux compagnons regardèrent le vieil homme d’un air interrogateur…
« Ils veulent couper la trajectoire des flux… Nul ne sait ce qu’il en sortira… Ces pierres permettront l’une d’ouvrir ces failles, l’autre de les refermer… Mais pour attirer cet avatar, ils auront besoin d’un appel… Un rituel, une prière… ou quelque chose de ce genre… »
Almisius reprit la peau de morbelin pendant qu’Assassin et Liselle d’une seule voix pensèrent tout haut…
« Un autel ! »
Liselle reprit la parole empressée, après avoir échangé un regard avec Assassin…
« Ils ont parfois évoqué l’usage des âmes… Des âmes des aventuriers… Ils veulent faire des sacrifices… »
Almisius réfléchit un instant. Il caressait sa longue barbe…
« Ils ne pourront pas maîtriser leur rituel… C’est impossible sans les deux pierres… A moins… A moins qu’ils ne se moquent de libérer d’autres forces en même temps que leur avatar… »
Les trois convives restèrent pensif… Nul doute que le Conseil de La Main se souciait peu de ce qu’il pouvait advenir si une faille restait ouverte…
Almisius appela. Le secrétaire Valoigne entra d’un pas pressé… Almisius souffla quelques mots à son intendant, Liselle et Assassin l’écoutait patiemment. Almisius prit un papyrus et y écrit de longues lignes, avec des renvois. Au bout d’un bon quart d’heure il tendit la feuille à son secrétaire…
« Dépêchez vous ! Ces jeunes gens doivent reprendre la route… »
« Mes jeunes amis vous venez de rendre un grand service à notre confrérie… Nul ne sait ce que ces fous risquent de provoquer avec leurs agissements inconsidérés… »
Puis il s’étala sur son bureau, comme s’il craignait que des oreilles mal intentionnées entendent ce qui allait suivre. Les deux aventuriers tendirent l’oreille et écoutèrent sans tout à fait saisir mais l’Intendant avait déjà repris place sur son siège et ne leur laissa que peu d’occasion de parler à nouveau.
« Pour ce qui est du reste, vous devez conserver cette pierre… Elle pourrait à tout moment permettre de refermer les failles ouvertes… Je tenterai de voir si je ne peux pas vous créer d’autres pierres pour refermer les failles. Ce qui est sûr, c’est qu’eux mettront longtemps avant de parvenir à en constituer d’autres… Ce genre de processus leur coûte cher… Cette paire jumelle a du d’ores et déjà leur coûter une âme volontaire… Celui qui s’est offert doit aujourd’hui être sous le contrôle d’on ne sait quel entité… Il s’est livré à un jeu de hasard bien dangereux… Mais ces Bandits ont l’air prêts à tout… Je vais de ce pas réunir quelques confrères pour décider de la marche à suivre…
D’ici là faites bien attention à vous… Et conserver la pierre… A tout prix… J’enverrai un coursier apporter tout ce qui pourrait être utile à votre honorable combat… J’espère que vous accepterez d’être un moment le bras de nos Temples… »
Assassin et Liselle acquiescèrent…
« Merci, merci mille fois… Nous converseront par missives désormais… D’ici deux ou trois jours, je ferai en sorte de créer un lien pour que nous puissions converser directement à travers les souterrains… Vous me donnerez les noms des Aventuriers de confiance à qui je pourrai confier d’éventuelles missions et informations… Vous serez mes interlocuteurs directs… Vous êtes désormais pour nous des membres d’honneurs de notre Temple… Nos prêtres n’oublieront pas votre bravoure… »
Les trois convives restèrent un moment silencieux… Almisius continua un moment à réfléchir, avant d’inviter les deux aventuriers à prendre le chemin de la Salle d’honneur où un repas les attendait. Ils purent disposer du confort des quartiers du Temple. Ils eurent tous deux la surprise de voir que dans les étages de ces mouroirs sombres, tout le confort qu’ils n’avaient plus vu depuis leur entrée dans les souterrains existait. Liselle ne put résister à bain et Assassin gêné de cette proximité dans une chambre unique offerte aux deux aventuriers pris le parti d’aller se promener un moment….
Le Temple de Mars était un lieu particulier. Assassin avait eu l’occasion de visiter nombre de Temples, et tous les autres avaient la caractéristique principale de composer à la fois l’atmosphère d’un lieu de culte et d’un centre de soins.
Le Temple de Mars lui rappelait bien plus la rigueur et la brutalité d’une forteresse guerrière. Les lourds murs massifs étaient teintés d’un pourpre inquiétant par de petites niches abritant des flammes circulaires étranges. Les longs couloirs tortueux de l’étage contrastaient violemment avec le cœur du Temple plus raffiné. Les prêtres pourtant paraissaient être des esthètes, particulièrement Almisius.
Assassin s’arrêta un moment devant une fresque encadrée par de lourdes hallebardes, portées par deux statues monumentales, l’une a visage de loup, l’autre d’oiseau. Sur la fresque, on voyait un être de lumière trôner au milieu de prêtres étranges exécutant un rituel dansant. Une voix s’éleva derrière le spectateur hypnotisé.
« La vengeance louée… Mars nous apporte son courroux pour terrasser les traîtres. Ne sois pas effrayé mon fils ».
Assassin avait machinalement reculé d’un pas. Il reprit ses esprits en voyant se dresser face à lui un vieil homme mais dont la corpulence était anormalement puissante. La contradiction entre ce visage à l’abandon et ce corps impressionnant, ici, face à cette fresque sombre et lugubre. Assassin reconnut le drapé du Clergé de Mars et salua de la tête.
Le vieil homme répondit par un sourire. Au détour du couloir apparurent quatre chevaliers lourdement équipés, portants des hallebardes d’un type que l’aventurier qui avait tant voyagé ne put reconnaître vraiment. Ils encadrèrent le vieil homme et l’escorte se mis en route le long couloir.
« A bientôt peut-être mon fils… »
Assassin les regarda s’éloigner sans bouger. Il reprit lentement sa visite et erra un long moment dans les couloirs, sans jamais oser franchir l’une des nombreuses portes qu’il croisait. Il décida de rebrousser chemin et de descendre pour visiter un peu les salles de soins qu’il n’avait plus eu l’occasion de visiter depuis bien longtemps…
Dans les grands escaliers, il croisa le capitaine Bolandre.
« Je vous trouve enfin. Encore désolé messire de la petite confusion tout à l’heure. L’intendant m’a demandé de vous conduire à la Salle d’arme pour que vous puissiez disposer du nécessaire ».
Assassin acquiesça de la tête, un peu déçu de ne pas pouvoir continuer son petit périple. Arrivé à la Salle d’Arme, il vit Liselle qui l’attendait. Quelque chose avait changé en elle.
Prêts au départ et revigorés, les deux aventuriers rejoignirent le Grand escalier du Temple. Almisius les attendait et leur remis l’ouvrage qui leur était destiné. Il bénit les deux jeunes héros qui avait encore une longue route devant eux. Ses mains brillaient d’une lueur pourpre apaisante. Il leur fit quelques recommandations et les invita à prendre le départ par une courte accolade. Assassin s’étonna de reconnaître une attitude militaire dans les gestes du prêtre. Le Temple de Mars était bel et bien un lieu à part…
En prenant le chemin de la grande porte du temple, un long couloir d’honneur les attendait, une vingtaine de soldats en uniforme d’apparat et une bonne dizaine de moines accompagnèrent d’un salut le départ des deux héros mal à l’aise.
Un Soldat s’approcha rapidement de Liselle et d’Assassin. Il les scruta quelques secondes, constatant leurs visages fatigués et leurs vêtements poussiéreux…
« Vous avez fait un long voyage semble-t-il… »
Le jeune moinillon se tourna vers le capitaine Bolandre et lui souffla quelques mots… Bolandre appela à la garde et en un instant on vit une petite troupe encercler les deux aventuriers…
« Je vous ordonne de déposer vos armes !!! Messieurs nous avons fait une belle prise ! »
Assassin eut un sursaut et dégaina son arme… Mais Liselle posa sa main sur la sienne, pour lui indiquer de ne pas réagir… Assassin eut un moment d’hésitation… Il n’avait pas apprécié la réception qui leur était réservée… Liselle prit calmement la parole…
« Vous faites erreur… Vous devez vous tromper de personnes… Nous sommes venus à la rencontre d’Almisius pour lui faire part de nos craintes… Nous avons retrouvé un ouvrage dérobé au Temple… Je vous prie de nous annoncer… »
Bolandre eut un moment d’hésitations… Il sortit son épée de son fourreau :
« Nous verrons ça en temps utile… N’opposez pas de résistance »
Les gardes encerclèrent les deux compagnons et s’apprêtaient à les saisir… Une voix du fond de la pièce s’éleva…
« Bolandre laissez les passer… Ce n’est pas une façon d’accueillir ces jeunes gens venus nous aider… Vous vous trompez de personne… La jeune Liselle vient de vous le dire… »
Liselle et Assassin réalisèrent alors qu’ils étaient attendus… Bolandre rengaina son épée et la garde recula prestement, soulagé de ne pas avoir affaire à des ennemis…
« Oui Grand intendant… Pardon… Excusez notre attitude mais les temps sont incertains… Je fais préparer une chambre pour vous deux… Vous avez l’air d’avoir besoin de repos… Almisius nous avait annoncé votre venue »
Almisius s’était approché. Il s’avança pour accueillir les deux jeunes voyageurs…
« Bienvenu à vous nobles aventuriers… Je n’espérai plus revoir cet ouvrage… Et je ne m’en souciai plus tellement… Reposez vous nous aurons tout le temps de discuter… »
Liselle eut un sursaut :
« C’est urgent je le crains… Nous avons trouvé d’autres choses qui semblent liés à l’ouvrage… »
Assassin assistait à la scène des soldats en rang et au garde à vous… Le cercle hostile avait laissé place à un couloir d’honneur… Le capitaine Bolandre en entendant le nom de Liselle avait totalement changé d’attitude…
« Sieur Assassin, vous paraissez bien rêveur »
Assassin hocha la tête… Liselle se tourna un instant vers le capitaine de la garde…
« Il est toujours un peu plongé dans ses pensées »
Elle eut un petit sourire gêné. Almisius observait la sacoche.
« Montons dans mon bureau… Nous y serons plus à l’aise »
Ils montèrent tous trois de longs escaliers en colimaçon. Le bois grinçait sous leurs pas et l’Intendant paraissait soudainement pressé… Arrivés dans une large pièce plutôt luxueuse, Almisius leur indiqua des sièges et passa derrière un long bureau en bois foncé… Il s’arrêta et se tourna vers eux.
« Qu’avez vous découvert ? »
Liselle sorti de la sacoche l’ouvrage du temple et posa la peau de morbelin juste à côté… Almisius pris le parchemin et lut quelques lignes…
« Qu’est ce que cela veut dire ? »
Assassin pris la parole pour la première fois depuis son arrivée au Temple :
« C’est à nous de vous poser cette question… »
Almisius paraissait embarrassé… Il prit le Fluxae et l’ouvrit. Il parut chercher un passage précis et lut quelques longues minutes… Il jetait de temps à autre un regard à la peau de morbelin…
« Impossible… Ils sont fous… Ca n’a pas de sens… »
Il se retourna précipitamment et monta une petite échelle posée contre sa bibliothèque pour atteindre un ouvrage rangé dans les rayons supérieurs… Il redescendit avec une sorte d’encyclopédie recouverte de poussière… Il s’arrêta à une courte description… On pouvait y voir une représentation d’une sorte de démon… A côté, on lisait « Enéfel : Dieu méconnu et violent. Culte : guerrier. Fidèles : inconnus. Présence : aucune information. » A la suite on pouvait voir un texte plus long qu’Almisius ne sembla pas prendre le temps de lire…
« Quels imbéciles… Comment avez vous trouvé le Fluxae du Temple et cet écrit…».
« Nos compagnons Ambre Delune, Olympus, Skwi, Amaï Ethen, Nenya d’Efril et nous même nous sommes retrouvés face à l’armée d’une organisation, La Main du Mal, à de nombreuses reprises… Cette guilde aux noirs desseins est depuis bien longtemps en activité dans les souterrains et Ambre a ramassé une sacoche sur le cadavre encore chaud d’un de leur membre suite à une des nombreuses batailles qui ont opposés notre alliance à ses bandits… Après en avoir discuté entre nous et connaissant maintenant bien nos ennemis, nous avons jugé qu’il s’agissait de quelque chose de grave… Et nous sommes venus jusqu’à vous… Il ne s’agit pas que d’un vol… Les mobiles de ces renégats nous semblent obscurs encore, mais nous savons qu’il se prépare quelque chose… Ils ont évoqué à plusieurs reprises une invocation… Et…"
Almisius coupa la parole à Liselle…
« Alors c’est vraiment bien ça… Vos informations recoupent celles que j’avais eues jusque là… Mais je n’arrive pas à croire que ces fous se lancent dans une telle entreprise… non… Ils ne pourront jamais contrôler ces forces… »
Almisius s’assit pensif.
« Je ne sais pas qui est leur Dieu… Mais il n’a pas sévi dans nos contrées… Nous savons que la Main du Mal est présente en des terres bien à l’écart de nos royaumes… Mais Enéfel, ce dieu, n’a jamais eu d’activité par ici… Ils veulent dévier les champs de flux des souterrains pour invoquer une sorte d’avatar… Sa forme peut être variée… mais ce qui est sûr, c’est que sa nature sera totalement imprévisible… »
Liselle s’impatientait… Le vieil Almisius ne disait rien concret, il marmonnait dans sa barbe et paraissait pensif…
« Concrètement comment cela peut-il se faire ? »
« Pardon oui… Je ne vous explique pas grand chose… Des flux traversent l’ensemble du monde perceptible et organisent les frontières entre nos mondes et les autres… Ils sont aussi les chemins qui permettent aux champs magiques de circuler… C’est une parcelle de ces forces que l’on doit mobiliser pour alimenter une rune par exemple… De la même manière, lorsque vous préparez un sort, vous mobilisez une part de ces champs… Dans les souterrains, ces chemins sont déstabilisés et puissamment actifs… Malkiar les utilise pour invoquer ses monstres et retrouver ses forces… il a, on ne sait encore comment, accentué les flux qui traversent ses chemins et les a rendus plus perméables… Il en contrôle l’intensité… Nous avons étudié la structure qu’a recréé Malkiar pour les utiliser à notre avantage. C’est ce qui nous permet de rapatrier vos âmes et pratiquer tant de résurrections. Dans une configuration normale, nous n’aurions pas autant de réussite. Cette structure permet à Malkiar d’être actif mais en contrepartie nous permet ce qui serait impensable à la surface. Nous ne pourrions sauver qu’une proportion très restreinte d’âmes là haut… Et ces fous de la Main de Mal semblent s’être posés la même question. Leur faible puissance magique peut être compensé par cette configuration exceptionnelle. Ils veulent en user pour invoquer leur avatar… Mais ils ne parviendront pas à créer de faille sans un catalyseur… »
Liselle hésita un instant, puis plongea sa main sous son armure de cuir et en sortit la pierre terne… Elle la tendit à Almisius… L’Intendant recula sur son siège…
« Impossible… Où est la seconde pierre… »
Liselle eu un léger sourire… Elle aurait au moins des réponses à partager avec ses amis restés dans les profondeurs…
« Nous n’avons trouvé qu’une pierre… »
Almisius reprit sa concentration…
« Elle ne brille pas à votre contact… Donnez la moi… »
Il prit la pierre qui ne changea pas d’apparence…
« Elle reste terne… Alors nous avons une clef… Mais c’est celle qui ferme les failles… »
Les deux compagnons regardèrent le vieil homme d’un air interrogateur…
« Ils veulent couper la trajectoire des flux… Nul ne sait ce qu’il en sortira… Ces pierres permettront l’une d’ouvrir ces failles, l’autre de les refermer… Mais pour attirer cet avatar, ils auront besoin d’un appel… Un rituel, une prière… ou quelque chose de ce genre… »
Almisius reprit la peau de morbelin pendant qu’Assassin et Liselle d’une seule voix pensèrent tout haut…
« Un autel ! »
Liselle reprit la parole empressée, après avoir échangé un regard avec Assassin…
« Ils ont parfois évoqué l’usage des âmes… Des âmes des aventuriers… Ils veulent faire des sacrifices… »
Almisius réfléchit un instant. Il caressait sa longue barbe…
« Ils ne pourront pas maîtriser leur rituel… C’est impossible sans les deux pierres… A moins… A moins qu’ils ne se moquent de libérer d’autres forces en même temps que leur avatar… »
Les trois convives restèrent pensif… Nul doute que le Conseil de La Main se souciait peu de ce qu’il pouvait advenir si une faille restait ouverte…
Almisius appela. Le secrétaire Valoigne entra d’un pas pressé… Almisius souffla quelques mots à son intendant, Liselle et Assassin l’écoutait patiemment. Almisius prit un papyrus et y écrit de longues lignes, avec des renvois. Au bout d’un bon quart d’heure il tendit la feuille à son secrétaire…
« Dépêchez vous ! Ces jeunes gens doivent reprendre la route… »
« Mes jeunes amis vous venez de rendre un grand service à notre confrérie… Nul ne sait ce que ces fous risquent de provoquer avec leurs agissements inconsidérés… »
Puis il s’étala sur son bureau, comme s’il craignait que des oreilles mal intentionnées entendent ce qui allait suivre. Les deux aventuriers tendirent l’oreille et écoutèrent sans tout à fait saisir mais l’Intendant avait déjà repris place sur son siège et ne leur laissa que peu d’occasion de parler à nouveau.
« Pour ce qui est du reste, vous devez conserver cette pierre… Elle pourrait à tout moment permettre de refermer les failles ouvertes… Je tenterai de voir si je ne peux pas vous créer d’autres pierres pour refermer les failles. Ce qui est sûr, c’est qu’eux mettront longtemps avant de parvenir à en constituer d’autres… Ce genre de processus leur coûte cher… Cette paire jumelle a du d’ores et déjà leur coûter une âme volontaire… Celui qui s’est offert doit aujourd’hui être sous le contrôle d’on ne sait quel entité… Il s’est livré à un jeu de hasard bien dangereux… Mais ces Bandits ont l’air prêts à tout… Je vais de ce pas réunir quelques confrères pour décider de la marche à suivre…
D’ici là faites bien attention à vous… Et conserver la pierre… A tout prix… J’enverrai un coursier apporter tout ce qui pourrait être utile à votre honorable combat… J’espère que vous accepterez d’être un moment le bras de nos Temples… »
Assassin et Liselle acquiescèrent…
« Merci, merci mille fois… Nous converseront par missives désormais… D’ici deux ou trois jours, je ferai en sorte de créer un lien pour que nous puissions converser directement à travers les souterrains… Vous me donnerez les noms des Aventuriers de confiance à qui je pourrai confier d’éventuelles missions et informations… Vous serez mes interlocuteurs directs… Vous êtes désormais pour nous des membres d’honneurs de notre Temple… Nos prêtres n’oublieront pas votre bravoure… »
Les trois convives restèrent un moment silencieux… Almisius continua un moment à réfléchir, avant d’inviter les deux aventuriers à prendre le chemin de la Salle d’honneur où un repas les attendait. Ils purent disposer du confort des quartiers du Temple. Ils eurent tous deux la surprise de voir que dans les étages de ces mouroirs sombres, tout le confort qu’ils n’avaient plus vu depuis leur entrée dans les souterrains existait. Liselle ne put résister à bain et Assassin gêné de cette proximité dans une chambre unique offerte aux deux aventuriers pris le parti d’aller se promener un moment….
Le Temple de Mars était un lieu particulier. Assassin avait eu l’occasion de visiter nombre de Temples, et tous les autres avaient la caractéristique principale de composer à la fois l’atmosphère d’un lieu de culte et d’un centre de soins.
Le Temple de Mars lui rappelait bien plus la rigueur et la brutalité d’une forteresse guerrière. Les lourds murs massifs étaient teintés d’un pourpre inquiétant par de petites niches abritant des flammes circulaires étranges. Les longs couloirs tortueux de l’étage contrastaient violemment avec le cœur du Temple plus raffiné. Les prêtres pourtant paraissaient être des esthètes, particulièrement Almisius.
Assassin s’arrêta un moment devant une fresque encadrée par de lourdes hallebardes, portées par deux statues monumentales, l’une a visage de loup, l’autre d’oiseau. Sur la fresque, on voyait un être de lumière trôner au milieu de prêtres étranges exécutant un rituel dansant. Une voix s’éleva derrière le spectateur hypnotisé.
« La vengeance louée… Mars nous apporte son courroux pour terrasser les traîtres. Ne sois pas effrayé mon fils ».
Assassin avait machinalement reculé d’un pas. Il reprit ses esprits en voyant se dresser face à lui un vieil homme mais dont la corpulence était anormalement puissante. La contradiction entre ce visage à l’abandon et ce corps impressionnant, ici, face à cette fresque sombre et lugubre. Assassin reconnut le drapé du Clergé de Mars et salua de la tête.
Le vieil homme répondit par un sourire. Au détour du couloir apparurent quatre chevaliers lourdement équipés, portants des hallebardes d’un type que l’aventurier qui avait tant voyagé ne put reconnaître vraiment. Ils encadrèrent le vieil homme et l’escorte se mis en route le long couloir.
« A bientôt peut-être mon fils… »
Assassin les regarda s’éloigner sans bouger. Il reprit lentement sa visite et erra un long moment dans les couloirs, sans jamais oser franchir l’une des nombreuses portes qu’il croisait. Il décida de rebrousser chemin et de descendre pour visiter un peu les salles de soins qu’il n’avait plus eu l’occasion de visiter depuis bien longtemps…
Dans les grands escaliers, il croisa le capitaine Bolandre.
« Je vous trouve enfin. Encore désolé messire de la petite confusion tout à l’heure. L’intendant m’a demandé de vous conduire à la Salle d’arme pour que vous puissiez disposer du nécessaire ».
Assassin acquiesça de la tête, un peu déçu de ne pas pouvoir continuer son petit périple. Arrivé à la Salle d’Arme, il vit Liselle qui l’attendait. Quelque chose avait changé en elle.
Prêts au départ et revigorés, les deux aventuriers rejoignirent le Grand escalier du Temple. Almisius les attendait et leur remis l’ouvrage qui leur était destiné. Il bénit les deux jeunes héros qui avait encore une longue route devant eux. Ses mains brillaient d’une lueur pourpre apaisante. Il leur fit quelques recommandations et les invita à prendre le départ par une courte accolade. Assassin s’étonna de reconnaître une attitude militaire dans les gestes du prêtre. Le Temple de Mars était bel et bien un lieu à part…
En prenant le chemin de la grande porte du temple, un long couloir d’honneur les attendait, une vingtaine de soldats en uniforme d’apparat et une bonne dizaine de moines accompagnèrent d’un salut le départ des deux héros mal à l’aise.
L'Histoire s'écrit à rebours... Je vois dans vos yeux l'impatience de connaitre la suite...
28/01/04
Liselle et Assassin quittèrent le temple investis de leur nouvelle mission, en courant une fois de plus afin d'éviter tous les meurtriers qui rodaient et toujours chargés de leurs précieux objets. La jeune femme avait pensé être libérée une fois le temple atteint, mais les dieux en avaient voulu autrement. Elle n'avait qu'une idée assez vague de ce qu'il fallait faire maintenant. Almisius n'avait pas été vraiment précis à ce sujet, mais elle savait qu'il lui faudrait être encore plus vigilante au sujet des blasons rouges et noirs. Il y avait en effet bien peu de chances que les membres de cette guilde obscure qu'est la Main du Mal ne les aient pas remarqué dans les couloirs du temple...
Assassin et elle se pressaient donc, marchant vers l'escalier le plus proche, dans l'idée de s'enfoncer à nouveau vers les profondeurs, où ils savaient trouver des alliers et des amis. Soudain, il y eut un bruit étrange et profond... et un grand nombre aventuriers se mit à agir mécaniquement, attaquant d'autres aventuriers à proximité. C'était comme si un grand souffle maléfique les avaient emportés... Malkiar venait de terrasser ceux qui n'étaient pas assez forts pour résister à son emprise... Avec une pensée pour l'illustre Sanguin qui avait, depuis longtemps maintenant, subit le même sort, Liselle reprit son chemin évitant de son mieux que ces monstres ne lui barrent la route. Monstres d'autant plus horribles que leur histoire était tragique...
Malheureusement, dans cette nouvelle cohue qui avait pris nombre de combattants par surprise, elle finit par être arrêtée momentanément par quelques insectes plutôt agacants et elle perdit Assassin de vue...
Liselle et Assassin quittèrent le temple investis de leur nouvelle mission, en courant une fois de plus afin d'éviter tous les meurtriers qui rodaient et toujours chargés de leurs précieux objets. La jeune femme avait pensé être libérée une fois le temple atteint, mais les dieux en avaient voulu autrement. Elle n'avait qu'une idée assez vague de ce qu'il fallait faire maintenant. Almisius n'avait pas été vraiment précis à ce sujet, mais elle savait qu'il lui faudrait être encore plus vigilante au sujet des blasons rouges et noirs. Il y avait en effet bien peu de chances que les membres de cette guilde obscure qu'est la Main du Mal ne les aient pas remarqué dans les couloirs du temple...
Assassin et elle se pressaient donc, marchant vers l'escalier le plus proche, dans l'idée de s'enfoncer à nouveau vers les profondeurs, où ils savaient trouver des alliers et des amis. Soudain, il y eut un bruit étrange et profond... et un grand nombre aventuriers se mit à agir mécaniquement, attaquant d'autres aventuriers à proximité. C'était comme si un grand souffle maléfique les avaient emportés... Malkiar venait de terrasser ceux qui n'étaient pas assez forts pour résister à son emprise... Avec une pensée pour l'illustre Sanguin qui avait, depuis longtemps maintenant, subit le même sort, Liselle reprit son chemin évitant de son mieux que ces monstres ne lui barrent la route. Monstres d'autant plus horribles que leur histoire était tragique...
Malheureusement, dans cette nouvelle cohue qui avait pris nombre de combattants par surprise, elle finit par être arrêtée momentanément par quelques insectes plutôt agacants et elle perdit Assassin de vue...
01/02/04
Les insectes avaient été chassés en quelques coups d'épées, mais Liselle ne parvenait pas à retrouver Assassin... Plus grave : Grand Pas et Tic, deux membres du Conseil de la Main venaient d'apparaître au loin. Elle eut beau se dire qu'il n'était peut-être pas là pour elle, elle ne parvenait pas à s'en convaincre et seule, elle ne ferait certainement pas le poids... Elle était un peu remontée vers le nord, reculant devant les deux hommes et espérant qu'Assassin ne l'ait pas devancé, mais sa vue médiocrement entraînée ne l'aidait guère.
Il ne lui fallut pas longtemps pour être fixée quant aux intentions des ses deux poursuivants : alors qu'ils semblaient passer près d'elle sans la voir, ils se détournèrent brusquement de leur route pour l'attaquer violemment et sans sommation. Même si elle esquiva sans mal les premiers coups, le combat n'était pas égal et elle n'aurait aucune chance de s'en sortir à deux contre une. Les objets qu'elle portait étaient de toute façon trop précieux pour qu'elle puisse prendre le risque d'un affrontement et elle réagit donc aussitôt fuyant tant bien que mal. Elle parvint à s'éloigner un peu, ce qui devrait suffire à retarder ses assaillants. Ce n'était certes pas très glorieux, mais que pouvait-elle raisonnablement faire d'autre ? Si seulement Assassin était là !
Elle n'eut pas à attendre bien longtemps pour que son souhait se réalise. Assassin passa soudain à toute vitesse devant Liselle et chargea Grands Pas avec énergie. La jeune femme resta un instant bouche bée. Elle ne comprit d'abord pas très bien la manoeuvre de son compagnon et envisagea aussitôt de le suivre pour le soutenir. Mais d'un signe, il lui indiqua de prendre les devants et de continuer sa route : il la rejoindrait bientôt. Elle hésita... Oh oui, elle hésita... Comment pouvait-il être certain d'être en mesure de la rejoindre ? Mais il semblait sûr de lui et cette satanée sacoche ne tolérait pas les risques... Le coeur dans un étau, Liselle s'éloigna...
Les insectes avaient été chassés en quelques coups d'épées, mais Liselle ne parvenait pas à retrouver Assassin... Plus grave : Grand Pas et Tic, deux membres du Conseil de la Main venaient d'apparaître au loin. Elle eut beau se dire qu'il n'était peut-être pas là pour elle, elle ne parvenait pas à s'en convaincre et seule, elle ne ferait certainement pas le poids... Elle était un peu remontée vers le nord, reculant devant les deux hommes et espérant qu'Assassin ne l'ait pas devancé, mais sa vue médiocrement entraînée ne l'aidait guère.
Il ne lui fallut pas longtemps pour être fixée quant aux intentions des ses deux poursuivants : alors qu'ils semblaient passer près d'elle sans la voir, ils se détournèrent brusquement de leur route pour l'attaquer violemment et sans sommation. Même si elle esquiva sans mal les premiers coups, le combat n'était pas égal et elle n'aurait aucune chance de s'en sortir à deux contre une. Les objets qu'elle portait étaient de toute façon trop précieux pour qu'elle puisse prendre le risque d'un affrontement et elle réagit donc aussitôt fuyant tant bien que mal. Elle parvint à s'éloigner un peu, ce qui devrait suffire à retarder ses assaillants. Ce n'était certes pas très glorieux, mais que pouvait-elle raisonnablement faire d'autre ? Si seulement Assassin était là !
Elle n'eut pas à attendre bien longtemps pour que son souhait se réalise. Assassin passa soudain à toute vitesse devant Liselle et chargea Grands Pas avec énergie. La jeune femme resta un instant bouche bée. Elle ne comprit d'abord pas très bien la manoeuvre de son compagnon et envisagea aussitôt de le suivre pour le soutenir. Mais d'un signe, il lui indiqua de prendre les devants et de continuer sa route : il la rejoindrait bientôt. Elle hésita... Oh oui, elle hésita... Comment pouvait-il être certain d'être en mesure de la rejoindre ? Mais il semblait sûr de lui et cette satanée sacoche ne tolérait pas les risques... Le coeur dans un étau, Liselle s'éloigna...
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Grands Pas
- Habitué
- Messages : 113
- Inscription : 19 sept. 2003 11:07
Depuis un mois, j'étais à la recherche du porteur! Après avoir été averti par mes confrères, on m'avait donné son signalement. Je suis resté aux extérieurs à la recherche de la belle que j'avais déjà eu l'occasion de contempler de loin. Elle avait été assez fidèlement représentée sur l'avis de recherche placardé dans la tanière de la MdM, hormis l'aberrante proportion de la poitrine. Certainement encore une reproduction faite par un artiste de nos rangs.
J’ai donc commencé à quadriller les lieux où elle devait passer avec Tic, mon frère de combat (avec qui j'avais dévié Virginie, une marmotte appétissante, bien qu'un peu poilue)... Ayant cherché en vain, nous avons décidé de se diriger vers les profondeurs des souterrains quand je vis surgir à trois pas ma future conquête : Liselle, seule, sans son aimant Assassin, aussi connu pour sa bravoure que son impuissance notoire.
Je demandai donc à Tic de la surveiller lui aussi afin de voir si elle nous avait ou non repéré. La voyant hésitante dans ses mouvements, nous décidâmes de la prendre par surprise, du moins que je la prenne pendant que Tic surveillait les alentours des regards indiscrets et fasse payer le spectacle au juste prix.
Mais la garce voyant que nous étions déjà à sa jupe alla s'échapper en culotte. Nous la poursuivions sans repos et elle fuyait tant bien que mal pendant plus d’une semaine, jusqu'au moment où son protecteur arrivant comme une mouche sur la soupe essaya de s'interposer entre nous et Liselle. Ce sacré bougre, non content de gâcher notre plaisir, paraissait remonté.
S'ensuivit de violentes discussions pendant plusieurs jours où j'expliquais à Assassin que nous voulions Liselle pour son trésor et moi pour elle... Finalement nous arrivions à un accord : si j'arrivais à mettre à mort Assassin j'aurais Liselle pour moi ! Nous convenâmes par conséquent d'un horaire de duel, moi contre Assassin.
Nous avons essayé d’écarter le plus possible les badauds, mais Liselle étant en fureur contre l’inconscience d’Assassin, essaya d'empêcher ce combat en intervenant avec son épée.
Je fus blessé par Liselle pendant la nuit, la veille du combat. Assassin dû jouer de son autorité pour la remettre en place. C'est là que cet être un peu badaud est monté dans mon estime : voilà un homme qui connaissait la juste place des femelles!
Le lendemain, le combat a été reporté à cause de mes blessures. Assassin me soigna pendant plus d’une journée grâce à ses dernières runes pour que je sois en forme pour notre duel. Le nouveau combat fixé et l'horaire arrivant, nous nous préparâmes, jusqu'au moment où une folle prénommée Bella, réputée pour ses lubies et ses penchants pervers, invoqua des démons en criant que Malkiar usait de ses pouvoirs pour en générer aux premiers contacts de manière incorrect. Comment être inconscient à ce point? Malkiar ne manqua pas de réagir...
Trois démons apparurent autour de nous, du moins autour de Bella …Un des démons tua en premier Bella et gagna son nom. Toute l'assistance l'applaudit des deux mains, des trois pieds et avec la langue... Un autre se déplaça sur notre lieu de rencontre et perturba notre combat en tuant Assassin. C’est à ce moment là que je me suis aperçu que pendant ce laps de temps, Liselle était déjà partie sans demander son reste, vile et garce à souhait, fidèle à son instinct féminin de survie. Il ne restait plus que nous, seuls, face à démon, mais c'est déjà une autre histoire ...
(hrp : postage en avance)
J’ai donc commencé à quadriller les lieux où elle devait passer avec Tic, mon frère de combat (avec qui j'avais dévié Virginie, une marmotte appétissante, bien qu'un peu poilue)... Ayant cherché en vain, nous avons décidé de se diriger vers les profondeurs des souterrains quand je vis surgir à trois pas ma future conquête : Liselle, seule, sans son aimant Assassin, aussi connu pour sa bravoure que son impuissance notoire.
Je demandai donc à Tic de la surveiller lui aussi afin de voir si elle nous avait ou non repéré. La voyant hésitante dans ses mouvements, nous décidâmes de la prendre par surprise, du moins que je la prenne pendant que Tic surveillait les alentours des regards indiscrets et fasse payer le spectacle au juste prix.
Mais la garce voyant que nous étions déjà à sa jupe alla s'échapper en culotte. Nous la poursuivions sans repos et elle fuyait tant bien que mal pendant plus d’une semaine, jusqu'au moment où son protecteur arrivant comme une mouche sur la soupe essaya de s'interposer entre nous et Liselle. Ce sacré bougre, non content de gâcher notre plaisir, paraissait remonté.
S'ensuivit de violentes discussions pendant plusieurs jours où j'expliquais à Assassin que nous voulions Liselle pour son trésor et moi pour elle... Finalement nous arrivions à un accord : si j'arrivais à mettre à mort Assassin j'aurais Liselle pour moi ! Nous convenâmes par conséquent d'un horaire de duel, moi contre Assassin.
Nous avons essayé d’écarter le plus possible les badauds, mais Liselle étant en fureur contre l’inconscience d’Assassin, essaya d'empêcher ce combat en intervenant avec son épée.
Je fus blessé par Liselle pendant la nuit, la veille du combat. Assassin dû jouer de son autorité pour la remettre en place. C'est là que cet être un peu badaud est monté dans mon estime : voilà un homme qui connaissait la juste place des femelles!
Le lendemain, le combat a été reporté à cause de mes blessures. Assassin me soigna pendant plus d’une journée grâce à ses dernières runes pour que je sois en forme pour notre duel. Le nouveau combat fixé et l'horaire arrivant, nous nous préparâmes, jusqu'au moment où une folle prénommée Bella, réputée pour ses lubies et ses penchants pervers, invoqua des démons en criant que Malkiar usait de ses pouvoirs pour en générer aux premiers contacts de manière incorrect. Comment être inconscient à ce point? Malkiar ne manqua pas de réagir...
Trois démons apparurent autour de nous, du moins autour de Bella …Un des démons tua en premier Bella et gagna son nom. Toute l'assistance l'applaudit des deux mains, des trois pieds et avec la langue... Un autre se déplaça sur notre lieu de rencontre et perturba notre combat en tuant Assassin. C’est à ce moment là que je me suis aperçu que pendant ce laps de temps, Liselle était déjà partie sans demander son reste, vile et garce à souhait, fidèle à son instinct féminin de survie. Il ne restait plus que nous, seuls, face à démon, mais c'est déjà une autre histoire ...
(hrp : postage en avance)
Grands Pas
L'oppression du Mal
Ancien de La brigade des faucons.
Serviteur de Malkiar et de son fils Char.
Bon les victimes volontaires, levez le doigt bien haut ! L'Index ou le dard ?
L'oppression du Mal
Ancien de La brigade des faucons.
Serviteur de Malkiar et de son fils Char.
Bon les victimes volontaires, levez le doigt bien haut ! L'Index ou le dard ?
02/02/2004
Liselle attendit donc Assassin, incapable de dormir, mais elle se mit toutefois à l'abri d'un comptoir de paperasserie, non loin des escaliers qui les mèneraient vers les étages inférieurs. Elle y rencontra Dame Bella de la caravance et voyant qu'elle n'était pas seule, elle s'approcha dans l'espoir que les caravaniers accepteraient de lui donner un peu d'aide si Tic et Grands Pas les poursuivaient. La Caravane ne se fit pas prier, mais Liselle s'aperçut soudain avec un frisson que Bella, entre deux réponses distraites, semblait étudier un manuel de démonologie. Elle tenta de se rassurer, se disant que ça ne pouvait pas être sérieux... mais...
L'approche d'Assassin la tira de ses inquiétudes quant aux occupations de la jeune elfe. Hélas son compagnons avait toujours ses deux poursuivants sur ses talons et ils le rattrapèrent finalement à quelques distances du comptoir. Ils ne l'attaquèrent pas tout de suite mais sans savoir ce qui les retenait, Liselle ne doutait pas que ce ne soit que le calme avant la tempête. Elle tournait en rond, comme un lion en cage, se rongeant les sangs et ne sachant que faire. Elle ne pouvait se résoudre à abandonner une nouvelle fois Assassin tant cela lui avait été difficile quelques heures plus tôt et ils ne pourraient pas continuer à fuir ainsi éternellement aux risques que des renforts ennemis ne se présentent.
Liselle s'assura une dernière fois que la Caravane les soutiendrait de quelques sorts de soins au besoin. Ce n'était guère glorieux mais il lui semblait n'avoir que peu de choix... Autant tuer une créature de Malkiar ne la dérangeait en rien, autant sa répulsion à frapper un homme était manifeste même s'il s'agissait d'un criminel. Pourtant il lui fallait agir... Le soir venu, elle dégaina son glaive et chargea Grands Pas...
Elle passa tout prêt d'Assassin comme il l'avait fait la veille et se rua sur l'Humain qui la regarda avec surprise et ne parvint pas à parer tous ses coups. Elle frappa comme une furie ne pensant désormais qu'à défendre son bien aimé et à affaiblir suffisamment leur ennemi pour qu'il puisse éventuellement l'achever. Son premier assaut terminé, elle recula de quelques pas, le souffle court, attendant, ou la riposte de Tic ou de Grands Pas, ou l'attaque d'Assassin. Mais rien... Grands Pas, blessé, la dévisageait avec une fureur évidente et surtout Assassin posa sa main sur le bras de la jeune femme pour lui faire baisser son arme...
Liselle le regarda sans comprendre. Pourquoi refusait-il qu'elle le défende ?! Ce fut Grands Pas qui lui répondit en la traitant de tous les noms et en insultant les prétendus paladins qui ne savaient pas respecter les duels...
Un duel ?! C'était donc pour cela qu'ils ne bougeaient pas : Assassin l'avait défier en duel ! Liselle ne savait plus quoi répondre. Cette nouvelle l'horrifiait... Elle connaissait trop bien son ami pour savoir qu'il n'abandonnerait pas son idée aussi facilement et elle ne pourrait rien y faire !
- Liselle n'était pas au courant. J'aurais dû l'avertir, c'est de ma faute. Mais notre duel tient toujours. Je peux même vous soigner pour que cela reste équitable, ajouta Assassin en sortant des runes sous les yeux ébahis de Liselle qui ignorait qu'il en eut encore. Si toutefois vous ne tentez rien auparavant... ajouta-t-il en interrogeant l'homme du regard.
La jeune femme, complétement dépassée, était au désespoir et elle priait pour que Grands Pas refuse. Elle ne voulait plus abandonner Assassin et aurait jeté cette satanée sacoche à la figure du premier qui la lui aurait demandé. Heureusement cette idée saugrenue ne vint même pas à l'esprit des deux membres de la Main du Mal. Au lieu de cela, Grands Pas accepta la proposition d'Assassin...
Liselle attendit donc Assassin, incapable de dormir, mais elle se mit toutefois à l'abri d'un comptoir de paperasserie, non loin des escaliers qui les mèneraient vers les étages inférieurs. Elle y rencontra Dame Bella de la caravance et voyant qu'elle n'était pas seule, elle s'approcha dans l'espoir que les caravaniers accepteraient de lui donner un peu d'aide si Tic et Grands Pas les poursuivaient. La Caravane ne se fit pas prier, mais Liselle s'aperçut soudain avec un frisson que Bella, entre deux réponses distraites, semblait étudier un manuel de démonologie. Elle tenta de se rassurer, se disant que ça ne pouvait pas être sérieux... mais...
L'approche d'Assassin la tira de ses inquiétudes quant aux occupations de la jeune elfe. Hélas son compagnons avait toujours ses deux poursuivants sur ses talons et ils le rattrapèrent finalement à quelques distances du comptoir. Ils ne l'attaquèrent pas tout de suite mais sans savoir ce qui les retenait, Liselle ne doutait pas que ce ne soit que le calme avant la tempête. Elle tournait en rond, comme un lion en cage, se rongeant les sangs et ne sachant que faire. Elle ne pouvait se résoudre à abandonner une nouvelle fois Assassin tant cela lui avait été difficile quelques heures plus tôt et ils ne pourraient pas continuer à fuir ainsi éternellement aux risques que des renforts ennemis ne se présentent.
Liselle s'assura une dernière fois que la Caravane les soutiendrait de quelques sorts de soins au besoin. Ce n'était guère glorieux mais il lui semblait n'avoir que peu de choix... Autant tuer une créature de Malkiar ne la dérangeait en rien, autant sa répulsion à frapper un homme était manifeste même s'il s'agissait d'un criminel. Pourtant il lui fallait agir... Le soir venu, elle dégaina son glaive et chargea Grands Pas...
Elle passa tout prêt d'Assassin comme il l'avait fait la veille et se rua sur l'Humain qui la regarda avec surprise et ne parvint pas à parer tous ses coups. Elle frappa comme une furie ne pensant désormais qu'à défendre son bien aimé et à affaiblir suffisamment leur ennemi pour qu'il puisse éventuellement l'achever. Son premier assaut terminé, elle recula de quelques pas, le souffle court, attendant, ou la riposte de Tic ou de Grands Pas, ou l'attaque d'Assassin. Mais rien... Grands Pas, blessé, la dévisageait avec une fureur évidente et surtout Assassin posa sa main sur le bras de la jeune femme pour lui faire baisser son arme...
Liselle le regarda sans comprendre. Pourquoi refusait-il qu'elle le défende ?! Ce fut Grands Pas qui lui répondit en la traitant de tous les noms et en insultant les prétendus paladins qui ne savaient pas respecter les duels...
Un duel ?! C'était donc pour cela qu'ils ne bougeaient pas : Assassin l'avait défier en duel ! Liselle ne savait plus quoi répondre. Cette nouvelle l'horrifiait... Elle connaissait trop bien son ami pour savoir qu'il n'abandonnerait pas son idée aussi facilement et elle ne pourrait rien y faire !
- Liselle n'était pas au courant. J'aurais dû l'avertir, c'est de ma faute. Mais notre duel tient toujours. Je peux même vous soigner pour que cela reste équitable, ajouta Assassin en sortant des runes sous les yeux ébahis de Liselle qui ignorait qu'il en eut encore. Si toutefois vous ne tentez rien auparavant... ajouta-t-il en interrogeant l'homme du regard.
La jeune femme, complétement dépassée, était au désespoir et elle priait pour que Grands Pas refuse. Elle ne voulait plus abandonner Assassin et aurait jeté cette satanée sacoche à la figure du premier qui la lui aurait demandé. Heureusement cette idée saugrenue ne vint même pas à l'esprit des deux membres de la Main du Mal. Au lieu de cela, Grands Pas accepta la proposition d'Assassin...
03/02/2004
Alors qu'Assassin et Grands Pas discutaient rapidement des modalités du duel, chose que Liselle n'aurait jamais pu imaginer si elle ne l'avait pas vu de ses propres yeux, la jeune femme informa discrétement la Caravane de la situation. Dame Bella en sembla frustrée et voulait tenter une offensive, mais Liselle parvint à la convaincre bien qu'elle n'en soit guère convaincue elle-même, que ceci porterait atteinte à la parole qu'avait donné Assassin. Elle dût également calmer un jeune enthousiaste qui, à la vue des deux chefs de la Main, s'était mis à recruter toutes les bonnes volontés pour les tuer. Mais pourquoi donc Assassin avait-il proposé ce duel incertain et insensé ? Il n'était certes par un mauvais combattant mais Grands Pas n'en était pas, loin de là, à son premier meurtre...
Malgré quelques difficultés, elle réussit à faire abandonner au jeune chef de guerre improvisé ses projets belliqueux et pour l'assagir tout à fait, elle lui demanda d'être ses yeux pour le combat qu'elle ne verrait pas. Il lui fallait partir comme le lui avait demandé Assassin et elle ne pouvait plus repousser ce départ qu'elle appréhendait tant et qu'elle avait retardé prétextant quelques attaques de monstres. Assassin avait déjà lancé un premier soin sur Grands Pas et se reposait afin de retrouver la concentration nécessaire pour en lancer un second.
Liselle s'approcha de son compagnon, cette sacoche qui lui pesait de plus en plus toujours au côté, et elle lui dit, pleine de regrets :
- Je pars, puisque telle est votre volonté... Vous sacrifier pour notre cause... Je tâcherais de protéger les objets de mon mieux en attendant votre retour... Que puis-je faire sinon vous remerciez, bien que je préférerais cent fois rester à vos côtés ?
- Ne vous inquiétez pas por moi, il n'est pas encore dit que cela sera un sacrifice, la rassura-t-il doucement.
La jeune femme effleura du bout des doigts le foulard vert et or toujours attaché à l'armure d'Assassin même si depuis le temps, les épreuves commencaient à l'user.
- Plus que jamais j'espère que mes couleurs vous soutiendront et que vous me reviendrez vivant, lui dit-elle.
- Je l'espère aussi, et cette étoffe me relie à vous ainsi que mes pensées.
- Je ne peux même plus vous supplier d'être prudent puisque le mal est déjà fait, soupira-t-elle, après un instant de silence, un sourire triste aux lèvres. Au moins soyez chanceux ! Même si j'ai confiance en vos qualité, ce n'est jamais inutile.
- Hélas, la prudence m'est quelquefois inconnue, mais j'affronte avec grand plaisir un adversaire de valeur. Je ferai tout pour sortir vainqueur, lui répondit-il d'un ton assuré.
Liselle le regarda un moment. La séparation lui coûtait tant... Enfin elle ajouta :
- Je n'ai plus rien à vous offrir pour vous encourager sauf peut-être ceci...
Elle se dressa sur la pointe des pieds et, s'appuyant délicatement sur le torse d'Assassin, elle déposa un tendre et doux baiser sur ses lèvres. Puis elle ajouta avec un sourire malicieux et un air faussement autoritaire, un peu rougissant peut-être :
- Mais ce n'est qu'un prêt pour votre combat ! J'exige que vous me le rendiez au plus vite.
Son chevalier servant, surpris, s'empourpra aussitôt et faillit bégayer en répondant :
- Si je ne vous connaissais pas, je dirais bien que vous essayez de briser ma concentration.
Mais après l'avoir regardé avec amour, il lui souria et la chassa d'un geste :
- Allez, courez et ne vous retournez pas, je serai là pour vous le rendre bientôt.
Liselle se détacha enfin d'Assassin et, tout en serrant la sangle de la sacoche contre elle, elle s'éloigna d'un pas rapide, sans se retourner... sans doute pour cacher les larmes qui lui montaient aux yeux malgré elle. Au bout de quelques tentatives infructueuses, elle parvint à se frayer un chemin parmi les créatures environnantes et s'enfonca bientôt dans les sombres escaliers...
Alors qu'Assassin et Grands Pas discutaient rapidement des modalités du duel, chose que Liselle n'aurait jamais pu imaginer si elle ne l'avait pas vu de ses propres yeux, la jeune femme informa discrétement la Caravane de la situation. Dame Bella en sembla frustrée et voulait tenter une offensive, mais Liselle parvint à la convaincre bien qu'elle n'en soit guère convaincue elle-même, que ceci porterait atteinte à la parole qu'avait donné Assassin. Elle dût également calmer un jeune enthousiaste qui, à la vue des deux chefs de la Main, s'était mis à recruter toutes les bonnes volontés pour les tuer. Mais pourquoi donc Assassin avait-il proposé ce duel incertain et insensé ? Il n'était certes par un mauvais combattant mais Grands Pas n'en était pas, loin de là, à son premier meurtre...
Malgré quelques difficultés, elle réussit à faire abandonner au jeune chef de guerre improvisé ses projets belliqueux et pour l'assagir tout à fait, elle lui demanda d'être ses yeux pour le combat qu'elle ne verrait pas. Il lui fallait partir comme le lui avait demandé Assassin et elle ne pouvait plus repousser ce départ qu'elle appréhendait tant et qu'elle avait retardé prétextant quelques attaques de monstres. Assassin avait déjà lancé un premier soin sur Grands Pas et se reposait afin de retrouver la concentration nécessaire pour en lancer un second.
Liselle s'approcha de son compagnon, cette sacoche qui lui pesait de plus en plus toujours au côté, et elle lui dit, pleine de regrets :
- Je pars, puisque telle est votre volonté... Vous sacrifier pour notre cause... Je tâcherais de protéger les objets de mon mieux en attendant votre retour... Que puis-je faire sinon vous remerciez, bien que je préférerais cent fois rester à vos côtés ?
- Ne vous inquiétez pas por moi, il n'est pas encore dit que cela sera un sacrifice, la rassura-t-il doucement.
La jeune femme effleura du bout des doigts le foulard vert et or toujours attaché à l'armure d'Assassin même si depuis le temps, les épreuves commencaient à l'user.
- Plus que jamais j'espère que mes couleurs vous soutiendront et que vous me reviendrez vivant, lui dit-elle.
- Je l'espère aussi, et cette étoffe me relie à vous ainsi que mes pensées.
- Je ne peux même plus vous supplier d'être prudent puisque le mal est déjà fait, soupira-t-elle, après un instant de silence, un sourire triste aux lèvres. Au moins soyez chanceux ! Même si j'ai confiance en vos qualité, ce n'est jamais inutile.
- Hélas, la prudence m'est quelquefois inconnue, mais j'affronte avec grand plaisir un adversaire de valeur. Je ferai tout pour sortir vainqueur, lui répondit-il d'un ton assuré.
Liselle le regarda un moment. La séparation lui coûtait tant... Enfin elle ajouta :
- Je n'ai plus rien à vous offrir pour vous encourager sauf peut-être ceci...
Elle se dressa sur la pointe des pieds et, s'appuyant délicatement sur le torse d'Assassin, elle déposa un tendre et doux baiser sur ses lèvres. Puis elle ajouta avec un sourire malicieux et un air faussement autoritaire, un peu rougissant peut-être :
- Mais ce n'est qu'un prêt pour votre combat ! J'exige que vous me le rendiez au plus vite.
Son chevalier servant, surpris, s'empourpra aussitôt et faillit bégayer en répondant :
- Si je ne vous connaissais pas, je dirais bien que vous essayez de briser ma concentration.
Mais après l'avoir regardé avec amour, il lui souria et la chassa d'un geste :
- Allez, courez et ne vous retournez pas, je serai là pour vous le rendre bientôt.
Liselle se détacha enfin d'Assassin et, tout en serrant la sangle de la sacoche contre elle, elle s'éloigna d'un pas rapide, sans se retourner... sans doute pour cacher les larmes qui lui montaient aux yeux malgré elle. Au bout de quelques tentatives infructueuses, elle parvint à se frayer un chemin parmi les créatures environnantes et s'enfonca bientôt dans les sombres escaliers...
04/02/2004
Trop inquiète pour vraiment dormir, Liselle prenait un peu de repos à côté d'un feu timide, attendant avec anxiété des nouvelles de la surface. Elle était de retour à ce niveau qu'elle ne connaissait guère et les rares paroles qu'elle avait échangées avec les aventuriers alentours étaient pour s'assurer qu'elle ne trouverait pas un mur sur sa route. Finalement, une chouette vint se poser près d'elle et attendit en la regardant de ses yeux intelligents, que la jeune femme lui prenne le morceau de papier attaché à sa patte. D'une main tremblante, elle le déplia et eut tôt fait de parcourir les quelques mots.
Elle griffona rapidement un remerciement au dos de la feuille et renvoya la chouette et son message. Puis, après un dernier coup d'oeil accusateur à cette sacoche maudite elle éteignit son feu et reprit sa route plus morose que jamais.
Trop inquiète pour vraiment dormir, Liselle prenait un peu de repos à côté d'un feu timide, attendant avec anxiété des nouvelles de la surface. Elle était de retour à ce niveau qu'elle ne connaissait guère et les rares paroles qu'elle avait échangées avec les aventuriers alentours étaient pour s'assurer qu'elle ne trouverait pas un mur sur sa route. Finalement, une chouette vint se poser près d'elle et attendit en la regardant de ses yeux intelligents, que la jeune femme lui prenne le morceau de papier attaché à sa patte. D'une main tremblante, elle le déplia et eut tôt fait de parcourir les quelques mots.
La jeune femme ferma les yeux, le coeur serré... Des démons... Il ne manquait plus que cela... Elle n'en avait jamais rencontré mais elle ne doutait pas qu'ils feraient un carnage...Grands Pas est soigné mais des démons sont apparus sortant d'on ne sait où. Le duel semble avoit été momentanément annulé et Assassin s'est d'ores-et-déjà porté à leur rencontre.
Elle griffona rapidement un remerciement au dos de la feuille et renvoya la chouette et son message. Puis, après un dernier coup d'oeil accusateur à cette sacoche maudite elle éteignit son feu et reprit sa route plus morose que jamais.
06/02/04
Liselle se réveilla en sursaut, l'estomac noué, le coeur serré. Pourtant il n'y avait rien d'inquiétant ou d'anormal autour d'elle. Les environs étaient parfaitement calmes, son feu commençait à s'éteindre doucement... Mais ce sentiment horrible que quelque chose venait d'arriver ne la quittait pas... Assassin avait-il... ?
Elle ne voulait pas y penser... Elle se leva rapidement incapable de dormir davantage et reprit sa route sans toutefois parvenir à vraiment se calmer... Bientôt elle atteindrait les prochains escaliers et reviendrait au deuxième sous-sol... Mais ceci creusait toujours un peu plus la distance qui la séparait de son compagnon.
Il ne se passa pas longtemps avant qu'une chouette bien connue d'elle maintenant ne la rejoigne et fasse des cercles autour d'elle en attendant que Liselle lui offre un appui de son bras... La main tremblante et avec beaucoup d'anxiété, elle récupéra le message qui lui était destiné... Elle ne s'y était pas trompée... Les quelques mots rapidement couchés sur le papier lui annonçaient la mort d'Assassin de la griffe d'un démon.
Sa douleur s'exprima d'abord par la colère : elle froissa le papier et jeta la boulette au sol avec rage. Ah ! Elle était belle la Caravane ! À jouer avec le feu, comme si ces lieux chargés d'Histoire ne suffisaient pas en rappeler les dangers ! Et malgré leur nombre à l'endroit de leur bêtise, il n'avait pu garder Assassin en vie, Assassin qu'elle voyait seul tenir tête à quelques démons mineurs avec la détermination qu'elle lui connaissait... Contrairement à tous ces lâches de la Caravane, qu'elle imaginait fuir sans demander leur reste. Tout était bien différent à l'époque de Sanguin !
Mais sa colère fut de courte durée. Bientôt elle se laissa choir au sol, la tête dans les mains, en proie à un désespoir naissant. Tout lui semblait possible quand Assassin était à ses côtés, mais seule...
Liselle se réveilla en sursaut, l'estomac noué, le coeur serré. Pourtant il n'y avait rien d'inquiétant ou d'anormal autour d'elle. Les environs étaient parfaitement calmes, son feu commençait à s'éteindre doucement... Mais ce sentiment horrible que quelque chose venait d'arriver ne la quittait pas... Assassin avait-il... ?
Elle ne voulait pas y penser... Elle se leva rapidement incapable de dormir davantage et reprit sa route sans toutefois parvenir à vraiment se calmer... Bientôt elle atteindrait les prochains escaliers et reviendrait au deuxième sous-sol... Mais ceci creusait toujours un peu plus la distance qui la séparait de son compagnon.
Il ne se passa pas longtemps avant qu'une chouette bien connue d'elle maintenant ne la rejoigne et fasse des cercles autour d'elle en attendant que Liselle lui offre un appui de son bras... La main tremblante et avec beaucoup d'anxiété, elle récupéra le message qui lui était destiné... Elle ne s'y était pas trompée... Les quelques mots rapidement couchés sur le papier lui annonçaient la mort d'Assassin de la griffe d'un démon.
Sa douleur s'exprima d'abord par la colère : elle froissa le papier et jeta la boulette au sol avec rage. Ah ! Elle était belle la Caravane ! À jouer avec le feu, comme si ces lieux chargés d'Histoire ne suffisaient pas en rappeler les dangers ! Et malgré leur nombre à l'endroit de leur bêtise, il n'avait pu garder Assassin en vie, Assassin qu'elle voyait seul tenir tête à quelques démons mineurs avec la détermination qu'elle lui connaissait... Contrairement à tous ces lâches de la Caravane, qu'elle imaginait fuir sans demander leur reste. Tout était bien différent à l'époque de Sanguin !
Mais sa colère fut de courte durée. Bientôt elle se laissa choir au sol, la tête dans les mains, en proie à un désespoir naissant. Tout lui semblait possible quand Assassin était à ses côtés, mais seule...
07/02/04
Liselle marchait, encore et toujours. Elle ne pensait plus, elle marchait mécaniquement, sans plus rien voir de ce qui l'entourait. Elle attendait, elle espérait une missive qui lui donnerait des nouvelles d'Assassin d'où qu'elles viennent... et pour sa plus grande joie, cette missive arriva lui rendant aussitôt toute son énergie ! Il était bien vivant, mais surtout, les prêtres de la maison des Soins, dans le grand dédale du deuxième sous-sol l'avaient rappelé à eux. Bref, il était là, tout proche, juste au pied de cet escalier qui descendait vers les profondeurs des souterrains. Les derniers mètres qui l'en séparaient furent franchis en courant. La jeune femme dégringola les marches aux risques de s'y casser le cou et une fois en bas, elle scrupta pleine d'espoir les alentours. Elle le vit, en pleine forme et en grande discussion avec un chevalier de Justice qu'elle ne connaissait pas encore...
Discrètement, sans faire attention à ce qu'il y avait autour d'elle, Liselle s'approcha dans le dos d'Assassin. Elle pensait encore en rougissant un peu, à la promesse qu'il lui avait fait de lui rendre ce qu'elle lui avait prêté et doucement, lorsqu'il eut fini sa phrase, elle posa sa main dans le dos de son compagnon. Celui-ci sursauta mais son visage s'illumina lorsqu'il la vit. Il lui prit la main et la fit avancer vers l'homme avec qui il parlait quelques secondes auparavant.
- Liselle, je vous présente Carmelo, des Chevaliers de Justice. Il est ici avec toute sa compagnie et il s'est proposé à moi pour nous protéger dans notre voyage, de même que Balthor, des Renards Mercenaires et chef des Risk Breakers, que vous apercevez là-bas.
La jeune femme salua le paladin un peu gênée. Elle ne se rendit compte qu'à cet instant qu'en effet, la plupart des aventuriers qui les entourait arborait le blason des chevaliers de Falis. Il y avait aussi des Renards Mercenaires en grand nombre mais tous avaient plantés leur camp de façon très militaire. Et voilà qu'elle apprenait qu'ils voulaient se mettre à leur disposition... Mais malgré l'honneur d'avoir une garde personnelle qui se présentait spontannément à eux, Liselle dut bien avouer que son principal ennui à cet instant précis venait de ce qu'Assassin ne semblait pas vouloir se souvenir de sa promesse, sans doute embarassé au milieu de tout ce monde.
Liselle marchait, encore et toujours. Elle ne pensait plus, elle marchait mécaniquement, sans plus rien voir de ce qui l'entourait. Elle attendait, elle espérait une missive qui lui donnerait des nouvelles d'Assassin d'où qu'elles viennent... et pour sa plus grande joie, cette missive arriva lui rendant aussitôt toute son énergie ! Il était bien vivant, mais surtout, les prêtres de la maison des Soins, dans le grand dédale du deuxième sous-sol l'avaient rappelé à eux. Bref, il était là, tout proche, juste au pied de cet escalier qui descendait vers les profondeurs des souterrains. Les derniers mètres qui l'en séparaient furent franchis en courant. La jeune femme dégringola les marches aux risques de s'y casser le cou et une fois en bas, elle scrupta pleine d'espoir les alentours. Elle le vit, en pleine forme et en grande discussion avec un chevalier de Justice qu'elle ne connaissait pas encore...
Discrètement, sans faire attention à ce qu'il y avait autour d'elle, Liselle s'approcha dans le dos d'Assassin. Elle pensait encore en rougissant un peu, à la promesse qu'il lui avait fait de lui rendre ce qu'elle lui avait prêté et doucement, lorsqu'il eut fini sa phrase, elle posa sa main dans le dos de son compagnon. Celui-ci sursauta mais son visage s'illumina lorsqu'il la vit. Il lui prit la main et la fit avancer vers l'homme avec qui il parlait quelques secondes auparavant.
- Liselle, je vous présente Carmelo, des Chevaliers de Justice. Il est ici avec toute sa compagnie et il s'est proposé à moi pour nous protéger dans notre voyage, de même que Balthor, des Renards Mercenaires et chef des Risk Breakers, que vous apercevez là-bas.
La jeune femme salua le paladin un peu gênée. Elle ne se rendit compte qu'à cet instant qu'en effet, la plupart des aventuriers qui les entourait arborait le blason des chevaliers de Falis. Il y avait aussi des Renards Mercenaires en grand nombre mais tous avaient plantés leur camp de façon très militaire. Et voilà qu'elle apprenait qu'ils voulaient se mettre à leur disposition... Mais malgré l'honneur d'avoir une garde personnelle qui se présentait spontannément à eux, Liselle dut bien avouer que son principal ennui à cet instant précis venait de ce qu'Assassin ne semblait pas vouloir se souvenir de sa promesse, sans doute embarassé au milieu de tout ce monde.
"Mes repects Dame Liselle" dit carmelo, "Votre ami nous a beaucoup parlé de vous.. Savez vous que vous êtes déja un mythe dans ces souterrains?, c'est un honneur de pouvoir être a vos côtés.."
Liselle n'écoutait que d'une oreille le long hommage rendu par le jeune Paladin bavarre.
carmelo dirigeait depuis peu la Compagnie de L'Aurore. Il était arrivé dans les souterrains quelques mois plus tot avec son amie Ré-Münde afin d'y faire régner la justice. Une justice 'belle et sans failles' comme il aimait l'appeller lorsqu'on lui demandait pourquoi ce voyage vers Delain.
Il était venu pour faire le bien. POur venger le meurtre de ses parents et tous les crimes injustes de l'univers.
Sa compagnie se composait de 8 chevalier(es), toutes et tous guidés par ce même sentiment de justice. Et c'est pour cela qu'ils s'étaient proposer de protéger assassin et plus tard Liselle. Ils savaient que les deux courraient un grave danger et qu'ils avaient besoin d'un max de soutien pour l'accomplissement de leur quête.
Mais les Chevaliers de l'Aurore n'étaient pas seul aux côtés d'Assassin et Liselle. Un petit groupe de Renards Mercenaires, emmenés par le valeureux Balthor servaient aussi à leur protection. Balthor avait constitué un groupe solide dirigé entre autre par son fidèle lieutenant Charéos et sa secretaire en chef Ranzula . Ranzula état une amie de carmelo. Ils s'étaient rencontrés lors d'un bataille épique au rez de chaussé des souterrains. Une bataille de type '3 joueurs/57 monstres'.
Même si Ran se foutait quelque peu de l'idéalisme de ce jeune nain délicieusement naïf, et que leur amitié n'était pas des plus parlantes elle appréciait ce type qui achevait les trolls avec les pointes de son casque.
Ran n'était pas ici pour rendre la justice. Elle était jeune et cherchait juste un peu d'aventure. 'fin jusque là, elle s'amusait pas mal..
Le soir tombait sur le campement et il était temps d'aller boire de grosse chopes. Liselle et Assassin prirent congé de carmelo qui du interrompre son monologue. C'était le désert dans sa bouche. Il pensa alors que fano, le gars de la caravane qui les accompagnait avait mis des bières au frais.. "On ze road again" se dit-il alors....
Liselle n'écoutait que d'une oreille le long hommage rendu par le jeune Paladin bavarre.
carmelo dirigeait depuis peu la Compagnie de L'Aurore. Il était arrivé dans les souterrains quelques mois plus tot avec son amie Ré-Münde afin d'y faire régner la justice. Une justice 'belle et sans failles' comme il aimait l'appeller lorsqu'on lui demandait pourquoi ce voyage vers Delain.
Il était venu pour faire le bien. POur venger le meurtre de ses parents et tous les crimes injustes de l'univers.
Sa compagnie se composait de 8 chevalier(es), toutes et tous guidés par ce même sentiment de justice. Et c'est pour cela qu'ils s'étaient proposer de protéger assassin et plus tard Liselle. Ils savaient que les deux courraient un grave danger et qu'ils avaient besoin d'un max de soutien pour l'accomplissement de leur quête.
Mais les Chevaliers de l'Aurore n'étaient pas seul aux côtés d'Assassin et Liselle. Un petit groupe de Renards Mercenaires, emmenés par le valeureux Balthor servaient aussi à leur protection. Balthor avait constitué un groupe solide dirigé entre autre par son fidèle lieutenant Charéos et sa secretaire en chef Ranzula . Ranzula état une amie de carmelo. Ils s'étaient rencontrés lors d'un bataille épique au rez de chaussé des souterrains. Une bataille de type '3 joueurs/57 monstres'.
Même si Ran se foutait quelque peu de l'idéalisme de ce jeune nain délicieusement naïf, et que leur amitié n'était pas des plus parlantes elle appréciait ce type qui achevait les trolls avec les pointes de son casque.
Ran n'était pas ici pour rendre la justice. Elle était jeune et cherchait juste un peu d'aventure. 'fin jusque là, elle s'amusait pas mal..
Le soir tombait sur le campement et il était temps d'aller boire de grosse chopes. Liselle et Assassin prirent congé de carmelo qui du interrompre son monologue. C'était le désert dans sa bouche. Il pensa alors que fano, le gars de la caravane qui les accompagnait avait mis des bières au frais.. "On ze road again" se dit-il alors....
mah!
08/02/04
Que tout lui semblait soudain compliqué ! Faire désormais partie d'un si grand groupe donnait à Liselle une impression de lourdeur et d'immobilisme, rassurante, certes, mais l'inertie que la jeune femme avait pu avoir jusqu'à présent était dés lors tout à fait impossible. Le moindre déplacement devait être soigneusement réfléchi et organisé si bien que Liselle évitait scrupuleusement de prendre la moindre décision, laissant cette lourde tâche aux chefs de guerre légitimes. Assassin semblait s'entendre très bien avec Carmelo et Balthor, ainsi qu'avec Ranzula et Charéos, les deux lieutenants du chefs des Risk Breakers et ils s'occupaient beaucoup de la suite encore indécise des opérations. Des rumeurs concernant la présence de MdM aux étages supérieurs les préoccupaient et les intriguaient à la fois. Mais en attendant, les troupes s'exercaient sur les quelques monstres qui passaient à leur portée.
Liselle profita de cette reposante accalmie pour réfléchir à tout ce qui se passait. Elle envisageait sérieusement de relire le Structurae Fluxae de façon plus approfondie afin d'essayer d'y comprendre quelque chose car elle devait bien avouer que sa première lecture, avant qu'ils n'atteignent le temple de Mars, avait été des plus approximatives et face à la complexité de l'ouvrage, elle se sentait un peu idiote. Mais surtout, d'après ce que lui avait dit Almisius, la pierre devait être mise à l'abri en priorité et la garder sur elle alors que la Main savait qu'elle l'avait n'était pas acceptable. Après maintes hésitations, Liselle prit contact avec des alliés de confiance même si cela lui coûtait énormément de les mettre potentiellement en danger. Aussi les prévint-elle et leur laissa-t-elle le choix : s'ils l'acceptaient, elle leur confierait le caillou et garderait le livre qu'elle jugeait moins dangereux, en guise de trompe l'oeil, voire d'appas...
La réponse ne se fit guère attendre, un porteur était déjà en route pour venir chercher la pierre et il arriverait sous quelques jours. La jeune femme n'aurait pas pu dire si elle en était soulagée ou si elle s'en sentait coupable mais elle avait un sentiment de devoir accompli malgré tout.
Que tout lui semblait soudain compliqué ! Faire désormais partie d'un si grand groupe donnait à Liselle une impression de lourdeur et d'immobilisme, rassurante, certes, mais l'inertie que la jeune femme avait pu avoir jusqu'à présent était dés lors tout à fait impossible. Le moindre déplacement devait être soigneusement réfléchi et organisé si bien que Liselle évitait scrupuleusement de prendre la moindre décision, laissant cette lourde tâche aux chefs de guerre légitimes. Assassin semblait s'entendre très bien avec Carmelo et Balthor, ainsi qu'avec Ranzula et Charéos, les deux lieutenants du chefs des Risk Breakers et ils s'occupaient beaucoup de la suite encore indécise des opérations. Des rumeurs concernant la présence de MdM aux étages supérieurs les préoccupaient et les intriguaient à la fois. Mais en attendant, les troupes s'exercaient sur les quelques monstres qui passaient à leur portée.
Liselle profita de cette reposante accalmie pour réfléchir à tout ce qui se passait. Elle envisageait sérieusement de relire le Structurae Fluxae de façon plus approfondie afin d'essayer d'y comprendre quelque chose car elle devait bien avouer que sa première lecture, avant qu'ils n'atteignent le temple de Mars, avait été des plus approximatives et face à la complexité de l'ouvrage, elle se sentait un peu idiote. Mais surtout, d'après ce que lui avait dit Almisius, la pierre devait être mise à l'abri en priorité et la garder sur elle alors que la Main savait qu'elle l'avait n'était pas acceptable. Après maintes hésitations, Liselle prit contact avec des alliés de confiance même si cela lui coûtait énormément de les mettre potentiellement en danger. Aussi les prévint-elle et leur laissa-t-elle le choix : s'ils l'acceptaient, elle leur confierait le caillou et garderait le livre qu'elle jugeait moins dangereux, en guise de trompe l'oeil, voire d'appas...
La réponse ne se fit guère attendre, un porteur était déjà en route pour venir chercher la pierre et il arriverait sous quelques jours. La jeune femme n'aurait pas pu dire si elle en était soulagée ou si elle s'en sentait coupable mais elle avait un sentiment de devoir accompli malgré tout.