En quête du parchemin

[RedEvil]

Voilà, quelque temps de ça, la MRIP, du moins une partie de ce groupe d’aventuriers, osa emprunté le grand escalier. Beaucoup succombèrent sous l’assaut des démons qui rodaient en ces lieux.
Ils firent la rencontre d’autres aventuriers, et lors de combats épiques, alors que des liens fraternels se nouaient, une ombre sournoise se glissa auprès d’eux. Un sombre aventurier, du nom d’Altias, leur proposa un bien étrange marché. Ils devraient se charger de retrouver un parchemin qui leur indiquerait comment la destruction d’un anneau au pouvoir prodigieux, mais Altias lui-même ne savait trop comment s’y prendre, si ce n’est qu’un parchemin existait et que celui-ci leur permettrait d’atteindre leur objectif.
Après leur avoir donné le bien précieux, il disparu comme il fut venu, tel l’ombre qu’il était.

[Morgenese]

Gaebril essuyait consencieusement la lame de son épée, maculée du sang de la succube qu'il venait d'abattre, lorsque son ami mage Morgenese lui indiqua l'arrivée d'un nouveau venu d'un signe de tête. Gaebril se retourna et dévisagea Altias le Noir, fronçant les sourcils et serrant son épée à faire blanchir ses articulations. L'homme dégageait en effet une aura nauséabonde et n'inspirait que la méfiance du guerrier qui avait longtemps servi l'escorte de l'archidiacre Siméon, ennemi juré d'Altias... Et les démons qui entouraient le mage noir, ainsi que son garde du corps dépravé, ne contribuaient en rien à instaurer un climat de confiance... Néanmoins, malgré les remarques acides d'Altias, il apparut clairement que ses intentions n'étaient pour le moment pas belliqueuses. Au contraire, il confia à un aventurier que Gaebril connaissait encore à peine un objet qui ferait couler beaucoup d'encre par la suite, en conseillant de tout mettre en oeuvre pour le détruire pour le bien de l'ensemble des souterrains.

[RedEvil]

Cela faisait deux jours maintenant, que Klatroellezül, Hérault d'Ingeloakastimillizan, un démon impitoyable menait son offensive, le porteur de l'anneau et ses alliés tenaient bon, des renforts devaient arriver, mais serait-ce à temps?

Ils attaquaient par vagues successives, les remparts faiblissaient de toutes parts, bientôt nous seront submergés.

[La Conscience]

Un fracas assourdissant avait retenti au Nord Ouest de l'antichambre. Une horde démoniaque était sortie des profondeurs pour attaquer une petite troupe qui passait par là. Les créatures apparurent une par une, à chaque qu'une nouvelle ombre se dessinait, deux nouvelles apparaissaient à sa suite. Griffes, crocs, ailes, dents et flammes, ce tableau d'horreur prenait forme et vie à côté d'eux.

Quand les ombres prirent forme vivante, des hurlements gutturaux s'échappèrent de gorges atrophiées, des regards malsains furent lancés aux hommes alentour, des petits rires machiavéliques s'élevèrent au dessus des têtes. Succubes, démonettes, diablotins, démons de toutes sortes, voilà ce qui était apparut de nulle part.

La horde semblait ne pas bouger, attendant son heure, attendant des instructions. C'est alors qu'une masse nettement plus imposante se dessina à la vue de tous, elle dépassait de loin les démons, tous durent lever la tête pour regarder à son sommet. Les cris des diablotins se firent plus nombreux, comme s'ils saluaient l'arrivée de quelque chose, quelque chose de grand et de démoniaque. Soudain, la gigantesque forme prit son essence, d'énormes griffes se détachaient de ses deux bras, un masque atroce et des yeux où brille une lueur étrange, insondable presque perfide. Le démon Klatroellezül était de retour...

"- Alors mes agneaux ?

Vous pensiez que nous avions oublié le porteur de l'anneau ? Vous pensiez que mon maître ne viendrait pas et que ses menaces étaient vaines ? Je vois à la peur sur vos visages que vous regrettez déjà votre oisiveté !! *Rire machiavélique et strident*.

Vous tous, bande fous, continuez de rester sur les terres de mon maître, continuez de croire que le pouvoir de l'Anneau ne se réveillera pas et votre mort n'en sera que plus douce et rapide !!"

Et comme une seule entité, les démons se mirent en marche. Les projectiles fusèrent de toutes parts, les coups de griffes tombèrent sans distinction sur le petit groupe encore surpris par cette arrivée. La horde grouillante de diablotins déploya ses ailes et se jeta en poussant de petits cris vers les aventuriers, s'attardant sur leurs visages et griffant yeux, oreilles et bouches. Une partie d'entre elles resta cependant à entourer Klatroellezül, s'écartant lorsque celui-ci déchaînait une vague d'énergie qui jetait au sol les humanoïdes.

"- Voyez votre faiblesse, voyez la force du maître, voyez votre avenir. L'anneau sera à nous ! Donnez le nous ou périssez, tel est votre unique choix ! "

Pendant de longues heures, les démons harcelèrent la troupe, le sang coulait et les chairs étaient déchirées, l'odeur de soufre de l'antichambre était maintenant mélangée à l'odeur si particulière du sang mêlé à la sueur. Les aventuriers souffraient mais parvenaient à se regrouper en tenant en respect les démons qui les tourmentaient, mais pour combien de temps encore ?

[La Conscience]

D'un geste, le démon attrapa la pauvre vache de Morgenese qui tentait d'échapper aux griffes qui fendaient l'air alentour. Il éleva la petite bête bien en vue de tout le monde avant de l'éventrer proprement d’un revers de griffe. Ensuite, sans aucun regard pour la créature, il se lécha le bras et jeta le petit corps désarticulé par dessus son épaule dans la lave.

"- Qui veut être le prochain ?"

Ses yeux cherchèrent du regard sa propre cible et tombèrent sur RedEvil.

"- Oui toi !"

De lourds coups tombèrent sur l'humain.

"- Allez crie, implore, souffre et révèle moi le nom du porteur. Ou alors mourez, mourez tous ! Et criez, oui criez car rien n'est plus délectable que des faibles créatures implorantes !"

Le combat faisait toujours rage, une démonette s'était prise d'affection pour Bluff et se repaissait de son sang. Les mouvements langoureux de celles-ci contrastaient avec la violence des combats et des démons. Partout, les diablotins volaient et continuaient leur ballet incessant en griffant les visages des aventuriers. De nombreux sortilèges partaient de la horde démoniaque et venaient jeter au sol certains humanoïdes.

Bientôt, une nouvelle troupe se présenta à la sortie d'un passage magique. Sans aucun mot, ils se dispersèrent et chassèrent quelques diablotins. Toujours sans aucun mot, certains se glissèrent près de Klatroellezül, l'un d'entre eux eut la folie de tenter de lui porter un coup. Le démon gigantesque évita sans peine le faible coup. Dans le même mouvement, une succube s'interposa entre son maître et lui en refermant ses crocs puissants dans l'épaule gauche de BOBO LE RETOUR. Le démon au masque hideux écarta celle-ci d'un geste avant de saisir l'humain par sa cotte maille, les pieds de l'infortuné ne touchèrent plus le sol et l'instant d'après une griffe énorme le transperçait de part en part. Klatroellezül relâcha sa prise et le corps inerte s'écrasa à ses pieds.

Il se tourna ensuite à sa droite et porta un lourd coup à un autre humain, il avait osé prétendre retourner le pouvoir de l'Anneau contre eux. Cette pensée fit sourire le masque déchiré du démon. Et une nouvelle fois, une énorme balafre courut en travers du torse de Turin Taràmbar quand Klatroellezül le frappa, un flot de sang chaud se répandit au sol. L'air satisfait, le prince des ténèbres chercha une nouvelle cible de ses assauts.

"- Vous, pauvres fous dénués de parole ! Tout ceci ne vous regarde pas ! Partez ou mourrez, pitoyables créatures !"

SOURIRE DE PLEINE LUNE et TAGMARTH firent les frais de la fureur du Hérault d'Ingeloakastimillizan sans toutefois rejoindre leur compagnon.

[Erastide]

Liselle s'était approchée autant qu'elle le pouvait des démons et s'était placée un peu en hauteur pour observer le champ de bataille. La situation n'était guère réjouissante, les blessés déjà nombreux et l'organisation semblait plutôt difficile étant donnée l'origine différente de ceux qui luttaient contre les forces de Malkiar.

Mais le plus inquiétant restait Klatroellezül lui-même... Elle ne put retenir un frisson d'angoisse en découvrant la haute silhouette du hérault démoniaque et les souvenirs de leur dernière rencontre lui revinrent en mémoire avec un réalisme des plus pénibles. Pour que sa main cesse de trembler, elle serra un peu plus la garde de son glaive, mais le malaise ne se dissipait pas.

Pourtant, quelques pas derrière elle, Boroak lui réclamait des consignes pour la troisième fois, se faisant l'échos de tout leur groupe. Il fallait aller de l'avant, prendre une décision, organiser le combat... Mais comment combattre lorsqu'on est convaincu que la défaite de l'adversaire est à peu près impossible ? Comment aller de l'avant quand on ne peut sincèrement que désaprouver ceux qui parlent d'attaquer de front ? Percer les secrets de l'anneau de Ventarion était peut-être une solution, mais si cela ne donnait rien ?

La jeune femme inspira profondément, ferma les yeux et adressa à Balgur une courte prière pour retrouver un peu de calme et de sérénité. Les bruits du combat lui arrivaient comme dans un rêve... De même que les ordres et les consignes que certains beuglaient pour couvrir le vacarme. Tout ceci n'était finalement qu'un combat comme les autres...

Quand elle rouvrit les yeux, elle semblait apaisée. Elle regarda encore quelques instants le terrain qui s'offrait à eux et se retourna vers ses compagnons pour leur indiquer les consignes d'une voix sûre et posée. Puis elle se remit elle-même en route et repartit vers Thorïn pour faire le point sur l'anneau qu'ils devaient protéger...

[RedEvil]

Les combats avaient été terribles, mais maintenant que le porteur de l'anneau s'était éloigné du champ de bataille, c'était comme si Klatroellezül perdait peu à peu de sa force, sa rage ne diminuait pas, mais son ardeur semblait plus faible, une fois l'anneau loin du démon, comme si celui-ci ne sentait plus sa présence, Klatroellezül partit du champ de bataille en laissant une grosse partie de ces troupes.

La bataille n'était pas encore finie, une armée de diablotins et quelques démons restaient encore, mais le cours de l'avenir avait comme subit une variation. Sans leur chef, ces malfaisants ne savaient plus quoi faire, leur organisation n'était plus, les braves qui étaient restés pour masquer la retraite du porteur finirait le travail ici et repartiraient rejoindre leur amis éloignés.